Le président yéménite dénonce l'ingérence «flagrante» de l'Iran

Le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi (Photo, Fichier/Reuters).
Le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi (Photo, Fichier/Reuters).
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Publié le Jeudi 07 janvier 2021

Le président yéménite dénonce l'ingérence «flagrante» de l'Iran

  • L'ambassadeur iranien à Sanaa, la capitale sous contrôle houthi, Hassan Eyrlo, a provoqué l'indignation générale au Yémen, en prenant part à des événements communautires, religieux et politiques parrainées par les Houthis
  • Mardi, les médias officiels ont annoncé le décès de Mahfouz Mohammed, directeur adjoint du bureau d’Aden de l’Organisation pour la sécurité politique

AL-MUKALLA: Le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi a accusé le régime iranien de soutenir de manière de plus en plus flagrante les Houthis, et de démolir les initiatives pour mettre fin à la guerre dans le pays et rétablir la paix.

Lors d'une réunion mercredi à Riyad avec Martin Griffiths, le représentant de l'ONU au Yémen, Hadi a déclaré que la présence de l'ambassadeur iranien auprès des Houthis à Sanaa viole les normes et lois diplomatiques et internationales, et révèle le soutien sans scrupules de la République islamique à la milice.

D’après l'agence de presse officielle SABA, Hadi a déclaré au médiateur de l'ONU que les Iraniens ont ordonné aux Houthis d'organiser l'attaque meurtrière contre l'aéroport d'Aden la semaine dernière, ainsi que d'autres attaques contre des navires commerciaux en Mer Rouge, cherchant à ruiner les efforts de paix, et à saper la paix et la stabilité au Yémen.

L'ambassadeur iranien à Sanaa, la capitale sous contrôle houthi, Hassan Eyrlo, a provoqué l'indignation générale au Yémen, en prenant part à des événements communautires, religieux et politiques parrainées par les Houthis. Il aurait notamment assisté à un rassemblement pour commémorer le premier anniversaire de l’assassinat de Qassem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods au sein du Corps des Gardiens de la révolution islamique.

Le président yéménite insiste que les activités du représentant iranien dans la capitale yéménite offrent de nouvelles preuves du soutien de Téhéran aux Houthis.

Le Premier ministre yéménite, Maeen Abdul Malik Saeed, a accusé la semaine dernière des experts militaires iraniens d'avoir planifié l'attaque contre l'aéroport d'Aden.

Un haut responsable gouvernemental a affirmé à Arab News que le représentant de l'ONU a félicité Hadi pour la formation du nouveau gouvernement d'unité nationale, en plus de condamner les attaques contre l'aéroport d'Aden et contre le Yémen.

Le responsable, qui a requis l'anonymat, confie que le représentant de l'ONU n'a pas examiné sa proposition de déclaration conjointe de paix, et qui appelle à une trêve immédiate à l'échelle nationale, suivie de mesures économiques pour faire face à la crise humanitaire au Yémen.

Selon cette proposition, le gouvernement yéménite et les Houthis s'engageraient dans des pourparlers directs pour discuter du partage du pouvoir.

À Aden, Ahmed Awad ben Moubarak, le nouveau ministre des Affaires étrangères du Yémen, a renouvelé l’engagement de son gouvernement à conclure un accord pour mettre fin à la guerre et aux souffrances des Yéménites.

Au cours d'un appel téléphonique avec l'ambassadeur de Belgique au Yémen, Dominique Mineur, le ministre des Affaires étrangères a accusé les Houthis de tenter de saper les initiatives de paix, en attaquant le gouvernement yéménite peu de temps après son arrivée à Aden la semaine dernière.

Parallèlement, le Ministre de l’information du Yémen, Muammar Al-Aryani, a déclaré que le bilan de l’attaque contre l’aéroport d’Aden est passé à 27 personnes, après la mort de deux victimes gravement blessées dans des hôpitaux locaux.

Lors d'une visite à des membres de la presse blessés dans les hôpitaux d'Aden, le ministre a affirmé que le président yéménite a demandé au gouvernement de régler les factures médicales des blessés. Ceci inclut les frais de transport des cas critiques à l'étranger.

Mardi, les médias officiels ont annoncé le décès de Mahfouz Mohammed, directeur adjoint du bureau d’Aden de l’Organisation pour la sécurité politique, à la suite de blessures subies lors de l’attaque contre l’aéroport.

Des responsables de la santé publique à Aden ont confié à Arab News que l’état de certaines victimes gravement blessées lors de l'attaque s’aggrave, et que de nombreuses personnes nécessitent un traitement médical urgent à l'étranger.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.