L'univers imagé d’Aziza Guermazy, peintre tunisienne

L'artiste Aziza Guermazy aime susciter la réflexion, notamment par le biais du nom de ses toiles.
L'artiste Aziza Guermazy aime susciter la réflexion, notamment par le biais du nom de ses toiles.
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Publié le Vendredi 08 janvier 2021

L'univers imagé d’Aziza Guermazy, peintre tunisienne

  • L'art comme ode à la réflexion et à l'imagination, telle est la signature d’Aziza Guermazy
  • «Je veux vraiment qu'on arrive à reconnaître ma signature dans n'importe quel pays, n'importe quelle galerie»

PARIS : Jusqu'où peut mener l'imagination? Les tableaux de la peintre tunisienne Aziza Guermazy suscitent curiosité et émerveillement. Son œuvre – un subtil mélange de couleurs et de personnages intelligibles aux formes géométriques variées – est une ode à la réflexion. Entretien avec la jeune artiste talentueuse pour Arab News en français.

Un pari gagnant 

Dresser le portrait d'une peintre est un exercice délicat. Il nécessite de poser des questions existentielles à l'artiste. Un débat s'ouvre dès lors autour des notions de création, de subjectivité, d'imaginaire et surtout de liberté. Certains artistes préfèrent se mettre en arrière-plan en jouant la carte du mystère. D'autres, au contraire, considèrent leur œuvre comme un prolongement de leur personnalité. Mais il y a ceux qui utilisent l'art comme un moyen d’expression privilégié.  

Aziza Guermazy est de cette école-là, et elle ne s'en cache pas. Il y a chez elle ce que l'on peut appeler la force de la vulnérabilité. «Je suis une personne très timide et introvertie. En temps normal, j'ai du mal à m'exprimer. La peinture est une façon de m'exprimer, et ce, même au niveau des couleurs. Mes toiles sont remplies de couleurs vives, mais moi je ne porte que du noir et plus récemment du gris et du blanc.» 

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«La peinture est une façon de m'exprimer, et ce, même au niveau des couleurs. Mes toiles sont remplies de couleurs vives» (Photo fournie).

Ce n'est qu'en 2018, à l'âge de 27 ans, qu'elle décide de se consacrer pleinement à cette activité, alors qu’elle avait seulement pris des cours de peinture à l'âge de douze ans. Action risquée car des études universitaires couronnées par un diplôme de Master en gestion de la relation client lui permettaient d’entrer pleinement dans le grand bain de la vie professionnelle. «Les études étaient passionnantes. J'ai travaillé pendant un an. Mais ce n'était pas fait pour moi. Rester dans un bureau derrière l'ordinateur toute la journée, ça ne me correspondait pas.» 

Aziza Guermazy s'est ainsi lancé un pari, de surcroît, gagnant. «J'ai démissionné du jour au lendemain. J'ai envoyé des candidatures à Paris. Je ne pouvais pas rester les bras croisés. Ma mère n'en pouvait plus. Pour m'occuper, j'ai repris ma peinture et tout compte fait, j'ai compris que c’était ce que je voulais faire.»

L'élément déclencheur? Une ascension fulgurante au niveau local, dès 2019. Sa première exposition personnelle qui s'intitule «Imaginarium» – un nom hautement évocateur – s'est déroulée à l'Agora de Tunis. Sa deuxième exposition s'est tenue à l'Institut français de Sfax. Son talent a aussi été remarqué au niveau international. Elle a ainsi obtenu le prix de la résidence d'artiste à la Mediterranean Contemporary Art Prize. 

Une œuvre qui suscite la réflexion

Ce succès est dû notamment au fait qu'elle a su vite imposer sa propre signature. «Ça me fait plaisir d'entendre que l'on arrive à reconnaître aisément mes toiles. C'est ce que je recherche. Je veux garder le même style. Je veux vraiment qu'on arrive à reconnaître ma signature dans n'importe quel pays, n'importe quelle galerie.»

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Ce succès est dû notamment au fait qu'elle a su vite imposer sa propre signature. «Je veux vraiment qu'on arrive à reconnaître ma signature dans n'importe quel pays, n'importe quelle galerie» (Photo fournie).

L'artiste aime préciser que chaque tableau a sa propre singularité, sa propre histoire, et ne répond pas forcément à une logique d'ensemble. «C'est à travers des personnages semi-humains que j'ai créés que j'essaie de raconter une histoire à chaque fois. Cette histoire peut être interprétée de manière infinie.»

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«C'est à travers des personnages semi-humains que j'ai créés que j'essaie de raconter une histoire à chaque fois. Cette histoire peut être interprétée de manière infinie» (Photo fournie).

L'artiste aime susciter la réflexion, notamment par le biais du nom de ses toiles. «À plusieurs occasions, j'ai préféré garder le nom du tableau pour moi. Les gens peuvent ainsi l’interpréter comme il le souhaitent. Ils peuvent même voir des choses auxquelles je n’avais pas pensé. C'est un objectif que je recherche.»

Cet objectif, l'artiste a pu l'expérimenter lors de son exposition à l'Institut français où elle a reçu la visite des écoles françaises à Sfax. «Les visiteurs avaient entre quatre et dix ans. C'était incroyable. Ils ont adoré analyser mes toiles. Un directeur m'a même contactée pour que je fasse un atelier de peinture. J'ai vécu un rêve.»

L'émerveillement est un bien précieux, qu'il convient de chérir et de partager.


L'Australie envisage de faire interdire l'utilisation des médias sociaux par les enfants

Plusieurs pays de la région Asie-Pacifique, dont la Malaisie, Singapour et le Pakistan, ont récemment pris des mesures contre les plateformes de médias sociaux. (AFP/File)
Plusieurs pays de la région Asie-Pacifique, dont la Malaisie, Singapour et le Pakistan, ont récemment pris des mesures contre les plateformes de médias sociaux. (AFP/File)
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  • L'Australie est le dernier pays en date à prendre des mesures contre ces plateformes.
  • Les experts craignent que cette interdiction n'alimente les activités clandestines en ligne.

LONDRES : Le gouvernement australien a annoncé mardi qu'il envisageait d'interdire aux enfants d'utiliser les médias sociaux, dans le but de protéger les jeunes des contenus nuisibles en ligne.

La législation, qui devrait être adoptée d'ici la fin de l'année, n'a pas encore déterminé l'âge limite exact, bien que le Premier ministre Anthony Albanese ait suggéré qu'il pourrait se situer entre 14 et 16 ans.

« Je veux que les enfants quittent leurs appareils et aillent sur les terrains de football, dans les piscines et sur les courts de tennis », a déclaré M. Albanese à l'Australian Broadcasting Corp.

« Nous voulons qu'ils vivent de vraies expériences avec de vraies personnes, car nous savons que les médias sociaux causent des dommages sociaux », a-t-il ajouté, qualifiant l'impact de ce phénomène de “fléau”.

Plusieurs pays de la région Asie-Pacifique, dont la Malaisie, Singapour et le Pakistan, ont récemment pris des mesures à l'encontre des plateformes de médias sociaux, invoquant des problèmes de dépendance, d'intimidation, de jeux d'argent et de cybercriminalité.

L'introduction de cette législation a été une priorité pour le gouvernement australien actuel. M. Albanese a souligné la nécessité d'un système fiable de vérification de l'âge avant qu'une décision finale ne soit prise.

La proposition a suscité un débat, les défenseurs des droits numériques avertissant que de telles restrictions pourraient pousser les jeunes utilisateurs vers des activités en ligne plus dangereuses et plus cachées.

Lors d'une audition parlementaire, des experts ont exprimé leur inquiétude quant au fait que l'interdiction pourrait involontairement nuire aux enfants en les encourageant à dissimuler leur utilisation de l'internet.

Meta, la société mère de Facebook et d'Instagram, qui applique actuellement un âge minimum de 13 ans qu'elle s'est elle-même imposée, a déclaré qu'elle visait à permettre aux jeunes de profiter de ses plateformes tout en fournissant aux parents les outils nécessaires pour les soutenir, plutôt que de « simplement couper l'accès ».

 


Nouveau partenariat pour la conservation du patrimoine culturel d'AlUla

La Commission royale pour AlUla a signé un accord de partenariat avec les Archives nationales du Royaume-Uni. (Fourni)
La Commission royale pour AlUla a signé un accord de partenariat avec les Archives nationales du Royaume-Uni. (Fourni)
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  • Les Archives nationales travailleront avec la Commission dans quatre grands domaines: la formation et les échanges scientifiques, la recherche archivistique, la programmation publique et la numérisation
  • Abeer Al-Akel: Notre partenariat avec les Archives nationales illustre la puissance de la collaboration internationale

DJEDDAH: La Commission royale pour AlUla a signé un accord de partenariat avec les Archives nationales du Royaume-Uni, conformément aux objectifs de la Commission en matière de préservation du patrimoine culturel, de collaboration internationale et de contribution à la Vision 2030.

Grâce à leur expertise en matière de gestion des archives et de documentation historique, les Archives nationales travailleront avec la commission dans quatre grands domaines: la formation et les échanges scientifiques, la recherche archivistique, la programmation publique et la numérisation. Les initiatives spécifiques se concentreront sur des projets de recherche conjoints, des initiatives d'archives numériques et des expositions culturelles.

Abeer Al-Akel, directrice générale par intérim de la Commission, a déclaré: "La campagne de régénération globale de la RCU transforme AlUla en un centre mondial pour le patrimoine et la culture, et en un lieu extraordinaire pour les résidents et les visiteurs. Notre engagement en faveur de la conservation soutient l'objectif de la Vision 2030 qui consiste à promouvoir la culture saoudienne par le biais d'initiatives qui sont 'alimentées par le passé et réimaginées pour l'avenir'".

"Notre partenariat avec les Archives nationales illustre le pouvoir de la collaboration internationale, en combinant l'expertise et les ressources de l'Arabie saoudite et du Royaume-Uni pour améliorer la recherche sur le patrimoine culturel et la programmation publique".

Saul Nasse, directeur général et gardien des Archives nationales, a déclaré: "Travailler avec la Commission royale pour AlUla est l'occasion de partager notre travail de pionnier en matière de documentation et de sauvegarde du patrimoine. La RCU a une stratégie ambitieuse pour préserver les riches histoires du nord-ouest de l'Arabie, et nous sommes impatients d'y apporter nos idées et notre expérience".

Grâce à cette collaboration, l'URC et les Archives nationales visent à améliorer la visibilité du patrimoine documentaire saoudien et à renforcer la capacité des archives locales à fournir un large accès à ces ressources inestimables, consolidant ainsi la position d'AlUla en tant que centre mondial pour la préservation et l'exploration culturelles.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Manga Productions et stc play lancent un nouveau jeu animé

Manga Productions a lancé le jeu "Future's Folktales Hopper Quest" en collaboration avec stc play, la branche jeux de stc Group. (SPA)
Manga Productions a lancé le jeu "Future's Folktales Hopper Quest" en collaboration avec stc play, la branche jeux de stc Group. (SPA)
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  • Manga Productions, une filiale de Misk Foundation, a lancé le jeu "Future's Folktales Hopper Quest" en collaboration avec stc play, la branche jeux du stc Group
  • Inspiré de la série à succès "Future's Folktales", le jeu est disponible sur App Store, Google Play Store et App Gallery

RIYAD: Manga Productions, une filiale de Misk Foundation, a lancé le jeu "Future's Folktales Hopper Quest" en collaboration avec stc play, la branche jeux du stc Group.

Inspiré de la série à succès "Future's Folktales", le jeu est disponible sur App Store, Google Play Store et App Gallery.

Développé par des professionnels saoudiens, le jeu propose des histoires inspirées de la péninsule arabique, de nombreux personnages et cinq mondes uniques, dont "Future Riyadh".

Téléchargeable gratuitement sur mobile, il est compatible avec l'arabe, l'anglais et le japonais. Le jeu propose des défis quotidiens et des dialogues captivants. Il a été téléchargé plus de 278 000 fois dans le monde entier lors de son lancement à titre expérimental.

Essam Bukhary, PDG de Manga Productions, a déclaré: "stc play est un acteur de premier plan dans le domaine des jeux, et nous sommes impatients de collaborer pour améliorer encore notre communauté dynamique de joueurs".

Bader Almarshoud, directeur de stc play, a déclaré: "Nous sommes passionnés par la création d'une communauté de jeu dynamique où les joueurs peuvent plonger dans un monde de contenu riche conçu en fonction de leurs préférences".

"En associant nos solutions technologiques innovantes au génie créatif de Manga Productions, nous offrons aux joueurs une aventure captivante et immersive".

Ohoud Al-Qahtani, productrice principale de jeux chez Manga Productions, a déclaré: "Pour offrir la meilleure expérience de jeu, nous travaillons constamment au développement et à l'amélioration du produit par le biais de plusieurs mises à jour basées sur les données recueillies auprès des joueurs".

"Dans notre travail quotidien, nous nous concentrons également sur le développement de nos outils, des compétences de notre équipe et des mécanismes d'exécution des tâches de développement de jeux en continu".

Le premier jeu de la série "Future's Folktales", produit par Manga Productions en 2020, a connu un succès mondial, en étant diffusé sur plus de 40 plateformes et en recueillant plus de 100 millions de vues.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com