En Iran, des manifestants saluent «la punition» infligée à Israël

Des manifestants iraniens réagissent après l’attaque du CGRI contre Israël, lors d’un rassemblement anti-israélien devant l’ambassade britannique à Téhéran, Iran, le 14 avril 2024. (REUTERS)
Des manifestants iraniens réagissent après l’attaque du CGRI contre Israël, lors d’un rassemblement anti-israélien devant l’ambassade britannique à Téhéran, Iran, le 14 avril 2024. (REUTERS)
Des manifestants iraniens réagissent après l’attaque du CGRI contre Israël, lors d’un rassemblement anti-israélien devant l’ambassade britannique à Téhéran, Iran, le 14 avril 2024. (REUTERS)
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Publié le Dimanche 14 avril 2024

En Iran, des manifestants saluent «la punition» infligée à Israël

  • A Téhéran, les manifestants se sont réunis sur la place Palestine peu après l'annonce du lancement de l'opération "Promesse honnête" par les Gardiens de la révolution
  • Ces derniers jours, de nombreux Iraniens s'inquiétaient des risques grandissants d'une guerre directe entre leur pays et Israël

TEHERAN: Quelque milliers de personnes se sont rassemblées dans les principales villes d'Iran pour saluer et soutenir l'attaque sans précédent lancée dans la nuit de samedi à dimanche contre Israël, l'ennemi juré de la République islamique depuis 45 ans.

A Téhéran, les manifestants se sont réunis sur la place Palestine, dans le centre, peu après l'annonce du lancement de l'opération "Promesse honnête" par les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du pouvoir.

"Mort à Israël", "Mort à l'Amérique", ont-ils scandé, reprenant les slogans traditionnels depuis la révolution islamique de 1979, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les manifestants brandissaient des drapeaux iraniens et du Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran.

Certains d'entre eux exhibaient le portrait du général Qassem Soleimani, l'architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, tué en janvier 2020 par une frappe américaine en Irak.

Les dirigeants iraniens, dont le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, avaient promis de "punir" Israël après la frappe imputée à Israël ayant visé le consulat iranien à Damas et tué sept militaires iraniens le 1er avril.

«Gifle»

Une immense banderole avait été suspendue depuis quelques jours sur un immeuble de la place Palestine pour appeler, en hébreu, les Israéliens à se "mettre à l'abri".

Dans la nuit, une nouvelle fresque murale a été dévoilée sur la place. Elle montre un drapeau israélien déchiré avec des missiles en arrière-plan, avec comme slogan menaçant: "La prochaine gifle sera plus violente".

De brefs rassemblements se sont également tenus devant l'ambassade britannique, en l'absence de représentations des Etats-Unis et d'Israël, deux pays avec lesquels l'Iran n'a pas de relations diplomatiques.

Le calme régnait dans les autres quartiers de l'immense capitale, où des files d'attente se sont formées à certaines stations-service afin de remplir les réservoirs par mesure de précaution.

A Ispahan (centre), des personnes se sont rassemblées autour de la tombe du général Mohammad Reza Zahedi, le plus haut gradé des sept membres des Gardiens de la révolution tués dans le consulat iranien à Damas.

Le lancement de drones et de missiles vers Israël a en outre été salué autour de la tombe du général Soleimani à Kerman (sud), ainsi que dans les villes de Tabriz, Kermanshah ou Ahvaz.

Ces derniers jours, de nombreux Iraniens s'inquiétaient des risques grandissants d'une guerre directe entre leur pays et Israël.

«Plus de sérieux»

Interrogée samedi par l'AFP avant les frappes, Maryam, une salariée de 43 ans, avait déclaré espérer qu'un "compromis" puisse être trouvé "pour éviter qu'une guerre ne commence et que des innocents ne meurent".

"Si Dieu le veut, notre gouvernement va privilégier la raison à l'émotion. Si c'est le cas, il ne devrait pas y avoir de conflit", souhaitait également Salehi, un fonctionnaire à la retraite de 75 ans.

Mais certains Téhéranais espéraient une réaction des autorités plus forte que lors des précédents assassinats de militaires iraniens imputés à Israël.

"Nous devons cette fois répondre avec plus de sérieux et de détermination", a réagi Youssef, 37 ans, employé du privé.

Pour Ehsan, un professeur d'université de 43 ans, il est "logique" de riposter car les Israéliens "ont attaqué un bâtiment diplomatique iranien" à Damas. "La guerre est toujours mauvaise et inquiétante mais elle est parfois nécessaire pour parvenir à la paix", a-t-il ajouté.

Dans ce climat d'inquiétude et d'incertitude, le rial, la monnaie nationale, est tombé samedi à un plus bas historique, à environ 650.000 pour un dollar sur le marché parallèle.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.