Liban: nouveau confinement partiel, une réponse insuffisante pour endiguer la catastrophe

Comme si de rien n'était... ni les Libanais ni leur gouvernement n'ont fourni le moindre effort durant les fêtes pour empêcher les contaminations au coronavirus d'augmenter exponentiellement. (AFP).
Comme si de rien n'était... ni les Libanais ni leur gouvernement n'ont fourni le moindre effort durant les fêtes pour empêcher les contaminations au coronavirus d'augmenter exponentiellement. (AFP).
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Publié le Jeudi 07 janvier 2021

Liban: nouveau confinement partiel, une réponse insuffisante pour endiguer la catastrophe

  • Les médicaments, antibiotiques et vitamines utilisés pour traiter le Coronavirus et augmenter l’immunité sont quasiment en rupture de stock dans les pharmacies alors que les hôpitaux tirent la sonnette d’alarme
  • Le gouvernement a opté pour un confinement partiel dans une tentative de sauver ce qui reste de l’économie d’un pays en faillite et éviter – ou plutôt retarder – une explosion populaire

BEYROUTH: Le Liban a entamé jeudi un cinquième confinement alors que les professionnels de la santé qualifient la situation de catastrophique et craignent une véritable crise sanitaire et que les lits consacrés aux malades du Coronavirus commencent à manquer dans les hôpitaux de Beyrouth.

Plusieurs confinements ont été décrétés au Liban depuis l'apparition du virus, le dernier en novembre. Mais les restrictions ont été largement assouplies en décembre, avec la réouverture des bars et des boîtes de nuit, donnant lieu à une hausse importante des contaminations durant la période des fêtes de fin d’année.

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Le temps clément au lendemain des fêtes de fin d'année ont poussé les beyrouthins à se rassembler en bord de mer, comme ici dans la région de Manara. (AFP). 

Malgré une augmentation de la capacité d'accueil des hôpitaux ces dernières semaines, la hausse galopante des contaminations a rapidement engendré une nouvelle saturation dans les services d'urgences et de soins intensifs.

Le Liban qui était pris en exemple pour la réussite de la gestion de la crise au début de la pandémie au cours des mois de mars et d’avril 2020 est désormais lourdement atteint par le virus et les experts de la santé mettent en garde contre un scénario semblable à celui de la commune de Bergame en Italie lors de la première vague de la pandémie, quand les hôpitaux avaient été totalement débordés par l’afflux de patients.

De plus, la crise économique qui touche le pays n’a pas épargné son secteur médical, l’un des plus développé du monde arabe. Les médicaments, antibiotiques et vitamines, utilisés pour traiter le Coronavirus et augmenter l’immunité, sont quasiment en rupture de stock dans les pharmacies alors que les hôpitaux tirent la sonnette d’alarme ; les lits consacrés aux malades du Coronavirus sont pleins et les patients tardent à trouver des places ou doivent se rendre dans des hôpitaux situés dans des régions éloignées pour se faire soigner.

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"Des héros travaillent ici" peut-on lire sur cette affiche qui orne le bâtiment de l 'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus. (AFP). 

Ainsi, dans un hôpital universitaire de Beyrouth, des conteneurs placés sur le parvis de l’établissement ont été transformés en chambres pour recevoir les malades du Coronavirus dans l’attente d’être transportés plus tard dans une aile de l’établissement. Dans un autre hôpital universitaire, la pression est telle que la priorité est donnée dans les urgences aux malades du Coronavirus. 

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La pression sur les hôpitaux est telle que la plupart d'entre eux n'accueillent plus de malades. (AFP).

Le pays restera confiné jusqu’au 1er février. Le Liban qui compte 6 millions d’habitants dont environ deux millions de réfugiés non-Libanais, a franchi à la fin de l’année la barre des 1500 morts et mercredi, un nouveau record de 4166 nouveaux cas et 21 décès supplémentaires ont été signalés au cours des dernières 24h, selon le dernier bilan du ministère de la Santé, qui publie depuis neuf mois au quotidien le nombre des nouveaux cas et des décès.

Confinement controversé car partiel

On s’attend à ce que les bilans s’aggravent encore durant les jours qui viennent, traduisant les conséquences du déconfinement des fêtes ; retrouvailles familiales autour du repas de Noël et soirées de fin d’année ont augmenté les contaminations.

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Les cafés et autres restaurants sont restés pleins mercredi jusque tard dans la nuit, pour "profiter" de la dernière journée avant le confinement. (AFP). 

Ce nouveau confinement est assez controversé dans le pays du Cèdre où nombreux sont en train d’appeler à une fermeture totale et à plus de fermeté pour faire baisser la courbe des contaminations mais le gouvernement a opté pour un confinement partiel dans une tentative de sauver ce qui reste de l’économie d’un pays en faillite et éviter – ou plutôt retarder – une explosion populaire.

Ainsi ce cinquième confinement prévoit une longue série d'exceptions et permet à de nombreux secteurs de continuer de travailler. Un couvre-feu a été décrété de 18 heures à 5 heures du matin et le principe du pair/impair a été adopté pour réduire la circulation automobile.

Au Liban aujourd’hui beaucoup mettent en cause la mauvaise gestion, le manque de sérieux et l’amateurisme du gouvernement (sortant) dans la gestion de la crise. Ces critiques touchent surtout le ministre sortant de la Santé Hamad Hassan, qui a été filmé à plusieurs reprises depuis le début de la pandémie participant à des fêtes et des rassemblements où aucune distanciation sociale n’avait été respectée.

Mercredi, à la veille du confinement, Hamad Hassan, accompagné du ministre de l’Economie Raoul Nehmé, prenait part à un déjeuner à Baalbeck avec une vingtaine de convives assis côte à côte.

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Mercredi, à la veille du confinement, Hamad Hassan, accompagné du ministre de l’Economie Raoul Nehmé, prenait part à un déjeuner à Baalbeck avec une vingtaine de convives assis côte à côte. (Photo capture d'écran du compte instagram Blog Baladi).

Quelques jours plus tôt, il avait suscité un tollé en affirmant que les victimes de l’explosion du 4 août dernier au port de Beyrouth (200 morts) ont succombé au « destin » alors que celles du Coronavirus « sont mortes de leur propre faute car elles n’ont pris leurs précautions ».


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com