Ukraine : huit morts dans des frappes, Kiev revendique la destruction d'un bombardier russe

Cette photographie distribuée publiée le 19 avril 2024 par le gouverneur du kraï de Stavropol en Russie, Vladimir Vladimirov, montre les restes d'un bombardier stratégique russe à longue portée Tu-22M3 écrasé dans un champ agricole à l'extérieur de Stavropol. (Photo, AFP)
Cette photographie distribuée publiée le 19 avril 2024 par le gouverneur du kraï de Stavropol en Russie, Vladimir Vladimirov, montre les restes d'un bombardier stratégique russe à longue portée Tu-22M3 écrasé dans un champ agricole à l'extérieur de Stavropol. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 19 avril 2024

Ukraine : huit morts dans des frappes, Kiev revendique la destruction d'un bombardier russe

  • Moscou a fait état de la mort d'un membre d'équipage dans le crash d'un avion Tupolev-22M3 à la suite d'une défaillance technique, sans mentionner d'implication ukrainienne
  • La Russie bombarde quotidiennement des localités ukrainiennes et Kiev dit éprouver un manque aigu de munitions pour repousser ces attaques

KIEV: Au moins huit personnes, dont des enfants, ont été tuées dans des frappes nocturnes en Ukraine, sur la région de Dnipropetrovsk (centre-est), ont annoncé vendredi les autorités ukrainiennes qui ont revendiqué avoir pour la première fois abattu un bombardier stratégique russe.

Les ministres des Affaires étrangères des Etats du G7 ont dans le même temps pris "l'engagement" de "renforcer" les moyens de défense antiaérienne de l'Ukraine, à l'issue de leur réunion dans le sud de l'Italie. Ils ont par ailleurs exprimé leur "forte préoccupation" à propos de transferts de matériels chinois profitant selon eux à la production militaire russe.

De son côté, Moscou a fait état de la mort d'un membre d'équipage dans le crash d'un avion Tupolev-22M3 à la suite d'une "défaillance technique", sans mentionner d'implication ukrainienne. Les deux pays semblent évoquer le même appareil.

Dans le district ukrainien de Synelnykové, au sud-est de Dnipro, la capitale de la région de Dnipropetrovsk, "plus de dix maisons ont été endommagées" et "six personnes sont mortes", a déclaré le ministre ukrainien de l'Intérieur Igor Klymenko sur Telegram.

Dans la ville de Dnipro, où un immeuble d'habitation de quatre étages et d'autres "infrastructures civiles" ont été touchés, deux personnes ont péri, a-t-il ajouté, prévenant que le bilan risquait de s'alourdir.

Au moins 25 personnes ont été blessées, selon le gouverneur local.

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a précisé que "deux enfants", âgés de quatorze et huit ans, figuraient parmi les morts et qu'un troisième, un garçon de six ans, avait été blessé. Différents responsables avaient auparavant fait des déclarations contradictoires sur le nombre des mineurs tués et leur âge.

"Les enfants ne devraient pas être tués par des frappes aériennes dans l'Europe moderne", a lancé M. Kouleba.

Chemins de fer visés

La compagnie publique ukrainienne des chemins de fer Ukrzaliznytsia a dénoncé vendredi "un bombardement massif" de ses infrastructures à Dnipro et dans sa région, faisant état d'une employée tuée et de sept blessés.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de nouveau appelé ses partenaires à envoyer "des systèmes de défense antiaérienne à l'Ukraine", au lieu de les laisser "stockés dans des entrepôts".

La Russie bombarde quotidiennement des localités ukrainiennes et Kiev dit éprouver un manque aigu de munitions pour repousser ces attaques, tandis que l'aide occidentale se réduit ou arrive en retard.

La Chambre américaine des représentants a annoncé qu'elle voterait samedi sur une enveloppe de 61 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine, bloquée depuis des mois.

Au total, la Russie a tiré 22 missiles et 14 drones explosifs sur le territoire ukrainien dans la nuit de jeudi à vendredi, a souligné dans la matinée l'armée de l'air ukrainienne, affirmant avoir abattu 29 de ces engins.

Volodymyr Zelensky a dit avoir rendu visite à des soldats dans la région de Donetsk, dans l'est, où l'armée russe accentue sa pression.

Le président a expliqué avoir inspecté "la construction de fortifications", une des priorités actuelles de l'Ukraine afin de freiner les troupes de Moscou.

"Abattu" en mission de combat

Le commandant de l'armée de l'air ukrainienne Mykola Olechtchouk a affirmé vendredi que ses forces avaient, "pour la première fois", "détruit un bombardier stratégique de longue portée Tu-22M3, porteur de missiles de croisière X-22".

L'Ukraine avait déjà revendiqué la destruction d'un appareil de ce type en août mais il se trouvait au sol et non dans les airs.

Selon le renseignement militaire ukrainien (GUR), il s'agit cette fois d'un avion qui a participé aux bombardements nocturnes et "a été abattu à la suite d'une opération spéciale".

Le GUR assure que cet aéronef, qui effectuait une "mission de combat", est tombé dans la région de Stavropol, dans le sud-ouest de la Russie.

A Moscou, le ministère russe de la Défense n'a pas confirmé que des tirs ukrainiens avaient visé un avion militaire russe mais une source au sein de l'armée a déclaré à l'agence de presse d'Etat TASS qu'un bombardier supersonique Tupolev-22M3 s'était "écrasé dans la région de Stavropol après une mission de combat, en rentrant sur sa base".

L'appareil n'avait pas d'armements à son bord, a assuré cette source.

Le gouverneur de la région de Stavropol a pour sa part fait savoir qu'un Tupolev-22M3 avait fait une chute dans cette zone après un incident "technique" et qu'au moins un membre de son équipage avait perdu la vie.

"Un avion est tombé dans les champs dans le district de Krasnogvardeïski", a écrit Vladimir Vladimirov sur Telegram.

"Selon les données préliminaires, une défaillance technique est à l'origine de l'accident", a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.

Deux autres membres de l'équipage de l'appareil ont été retrouvés vivants et les secours cherchent toujours le quatrième, a-t-il précisé.

Le district de Krasnogvardeïski se situe à quelque 300 km de la frontière ukrainienne.

 

 

 


Amnesty accuse Israël de «génocide» à Gaza dans un rapport

 Amnesty International accuse jeudi dans un rapport Israël de "commettre un génocide" contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, appelant la communauté internationale à ne pas en être "complice", une mise en cause rejetée avec force par le gouvernement israélien. (AFP)
Amnesty International accuse jeudi dans un rapport Israël de "commettre un génocide" contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, appelant la communauté internationale à ne pas en être "complice", une mise en cause rejetée avec force par le gouvernement israélien. (AFP)
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  • La section israélienne d'Amnesty conteste les accusations de "génocide" par Israël dans la bande de Gaza formulées par l'organisation mère
  • "Mois après mois, Israël a traité les Palestiniens de Gaza comme un groupe de sous-humains, indigne du respect des droits humains et de la dignité, démontrant son intention de les détruire physiquement", a affirmé la secrétaire générale, Agnès Callamard

LA HAYE: Amnesty International accuse jeudi dans un rapport Israël de "commettre un génocide" contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, appelant la communauté internationale à ne pas en être "complice", une mise en cause rejetée avec force par le gouvernement israélien.

"Mois après mois, Israël a traité les Palestiniens de Gaza comme un groupe de sous-humains, indigne du respect des droits humains et de la dignité, démontrant son intention de les détruire physiquement", a affirmé la secrétaire générale de l'ONG, Agnès Callamard.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué un rapport "fabriqué de toute pièces, entièrement faux et basé sur des mensonges", assurant qu'Israël "se défend (...) en agissant en pleine conformité avec le droit international".

Ce document de 300 pages met en avant "suffisamment d'éléments pour conclure qu'Israël a commis et continue de commettre un génocide contre les Palestiniens de la bande de Gaza" depuis l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël, qui a déclenché la guerre en cours, indique Amnesty International.

L'organisation explique s'être appuyée sur des "déclarations génocidaires et déshumanisantes du gouvernement israélien", des images qui documentent la dévastation du territoire palestinien et des recherches sur le terrain entre le 7 octobre 2023 et juillet 2024.

Elle affirme se fonder sur des critères de la Convention des Nations unies sur le génocide.

Conclusions "accablantes" 

"Nos conclusions accablantes doivent servir de signal d'alarme à la communauté internationale: il s'agit d'un génocide. Cela doit cesser maintenant", a ajouté Agnès Callamard.

Amnesty pointe des "attaques délibérées sur les civils et les infrastructures civiles (...), l'usage d'armes hautement explosives dans des zones abondamment peuplées", les entraves à délivrer l'aide humanitaire et le déplacement forcé de 90% de sa population.

Réagissant auprès de l'AFP, un porte-parole de l'armée israélienne a estimé que le rapport "échoue à prendre en considération les réalités opérationnelles" auxquelles l'armée fait face.

Les forces de défense israéliennes "prennent toutes les mesures possibles pour limiter les dommages causés aux civils dans leurs opérations", a affirmé ce porte-parole, accusant le Hamas d'utiliser "des civils comme boucliers humains".

Israël met en avant son droit de se défendre face au mouvement islamiste palestinien, qu'il a juré d'éradiquer.

L'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.208 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages tués ou morts en captivité.

Depuis le début de la guerre déclenchée en représailles par Israël, 44.580 personnes sont mortes à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


L'Unicef réclame 9,9 milliards de dollars pour les besoins humanitaires "historiques" des enfants

Des ouvriers déchargent des colis d'aide humanitaire fournis par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM) aux habitants du village majoritairement chrétien de Qlayaa, dans le sud du Liban, le 15 octobre 2024. (AFP)
Des ouvriers déchargent des colis d'aide humanitaire fournis par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM) aux habitants du village majoritairement chrétien de Qlayaa, dans le sud du Liban, le 15 octobre 2024. (AFP)
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  • L'Unicef a lancé mercredi un appel aux dons de 9,9 milliards de dollars pour aider en 2025 des millions d'enfants victimes de conflits et de crises à travers le monde
  • L'aide est principalement destinée à l'accès aux soins de santé primaire, à l'eau potable et à l'éducation, à la détection de la malnutrition, ou encore au soutien psychologique

Nations unies, États-Unis: L'Unicef a lancé mercredi un appel aux dons de 9,9 milliards de dollars pour aider en 2025 des millions d'enfants victimes de conflits et de crises à travers le monde, dont les besoins humanitaires sont à un niveau "historique".

"L'ampleur des besoins humanitaires des enfants est à un niveau historique, avec plus d'enfants touchés chaque jour", a alerté la patronne de l'agence onusienne Catherine Russell dans un communiqué.

"Nous estimons que 213 millions d'enfants dans 146 pays et territoires auront besoin d'aide humanitaire au cours de l'année (2025, ndlr), un nombre faramineux", a-t-elle ajouté.

Mais alors que les opérations humanitaires font face à une crise de financement chronique, l'appel aux dons de 9,9 milliards de dollars lancé mercredi par l'Unicef ne couvre qu'une partie seulement de ces besoins, et aiderait 109 millions d'enfants.

L'aide est principalement destinée à l'accès aux soins de santé primaire, à l'eau potable et à l'éducation, à la détection de la malnutrition, ou encore au soutien psychologique et à la prévention des violences basées sur le genre.

Avec plus de 1 milliard de dollars, l'appel au don le plus élevé concerne des fonds à destination de l'Afghanistan, devant le Soudan, la République démocratique du Congo, les territoires palestiniens et le Liban.


Biden annonce un milliard de dollars d'aide humanitaire à l'Afrique

Le président américain Joe Biden (G) est accueilli par le président angolais Joao Lourenco (D) avant leur rencontre bilatérale au palais présidentiel de Luanda, le 3 décembre 2024. (Photo AFP)
Le président américain Joe Biden (G) est accueilli par le président angolais Joao Lourenco (D) avant leur rencontre bilatérale au palais présidentiel de Luanda, le 3 décembre 2024. (Photo AFP)
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  • le président américain Joe Biden a annoncé « une nouvelle aide humanitaire de plus d'un milliard de dollars pour les Africains déplacés par des sécheresses historiques », touchés par la famine notamment.
  • Ce financement comprend près de 823 millions de dollars par l'intermédiaire de l'USAID et près de 186 millions via le département d'État.

LUANDA : Mardi, lors d'un discours à Luanda, le président américain Joe Biden a annoncé « une nouvelle aide humanitaire de plus d'un milliard de dollars pour les Africains déplacés par des sécheresses historiques », touchés par la famine notamment.

L'Agence américaine pour le développement (USAID) a précisé dans un communiqué qu'il s'agissait d'une « aide supplémentaire pour répondre à l'insécurité alimentaire et aux autres besoins urgents des réfugiés et des personnes déplacées » dans 31 pays du continent.

Ce financement comprend près de 823 millions de dollars par l'intermédiaire de l'USAID et près de 186 millions via le département d'État, précise encore ce communiqué, rappelant que l'Afrique est la région où le pourcentage de la population souffrant de la faim est le plus élevé.

Conflits armés, phénomènes météorologiques extrêmes et catastrophes naturelles expliquent cette situation, et cette annonce d'aide « démontre une nouvelle fois notre engagement ferme aux côtés de nos partenaires africains » pour « relever le défi de l'insécurité alimentaire », affirme le texte, qui appelle d'autres donateurs à se montrer généreux.

En 2024, les États-Unis ont fourni près de 6,6 milliards de dollars d'aide humanitaire en Afrique subsaharienne, mais USAID insiste sur la nécessité de rassembler davantage de fonds « pour répondre aux besoins critiques et croissants ».

Joe Biden, premier président américain à se rendre en Angola, doit visiter le port de Lobito, à quelque 500 km au sud de Luanda, mercredi. Il y évoquera le « couloir », gigantesque voie ferrée et investissement emblématique de sa présidence.

Ce grand projet d'infrastructure vise à affirmer les ambitions de Washington face à la Chine sur le continent, à quelques semaines de l'investiture de son successeur Donald Trump, le 20 janvier.