Le président saoudien du CMFI reconnaît l'impact des crises mondiales, mais estime qu'elles devraient être discutées dans d'autres forums

Mohammed Al-Jadaan, président du CMFI, lors d'une conférence de presse à l'occasion de la session plénière des réunions annuelles de printemps du FMI et de la Banque mondiale en 2024. (Reuters)
Mohammed Al-Jadaan, président du CMFI, lors d'une conférence de presse à l'occasion de la session plénière des réunions annuelles de printemps du FMI et de la Banque mondiale en 2024. (Reuters)
Short Url
Publié le Samedi 20 avril 2024

Le président saoudien du CMFI reconnaît l'impact des crises mondiales, mais estime qu'elles devraient être discutées dans d'autres forums

  • Les membres du CMFI se sont concentrés sur la guerre en Ukraine, la crise humanitaire à Gaza et les perturbations du transport maritime en mer Rouge, a déclaré Mohammed Al-Jadaan, ministre saoudien des Finances et président de l'organisme
  •  Al-Jadaan a déclaré que les membres du CMFI reconnaissaient que les crises avaient des répercussions importantes sur l'économie mondiale, mais que l'organisme n'était pas le lieu pour résoudre les questions géopolitiques et de sécurité

RIYAD : Le Comité monétaire et financier international (CMFI) a tenu vendredi sa réunion semestrielle à Washington DC pour discuter de l'impact macroéconomique et financier mondial des conflits actuels.

Les membres du CMFI se sont concentrés sur la guerre en Ukraine, la crise humanitaire à Gaza et les perturbations du transport maritime en mer Rouge, a déclaré Mohammed Al-Jadaan, ministre saoudien des Finances et président de l'organisme.

 Al-Jadaan a déclaré que les membres du CMFI reconnaissaient que les crises avaient des répercussions importantes sur l'économie mondiale, mais il a ajouté que l'organisme n'était pas le lieu pour résoudre les questions géopolitiques et de sécurité, et qu'elles devaient être discutées dans d'autres forums.

 Il a déclaré que « le rôle du CMFI était de conseiller et de faire des rapports sur la supervision et la gestion du système monétaire et financier international. Il s'agit notamment de réagir aux événements susceptibles de dérégler le système ».

« Bien sûr, le monde et le FMI (Fonds monétaire international) lui-même ont été confrontés à de multiples secousses mondiales au cours des dernières années ».

« Les perspectives s'améliorent, ce qui est très positif, mais de nombreux défis subsistent, et nous devons être vigilants et prêts à les relever. L'ère actuelle ne doit pas être celle de la guerre et des conflits ».

Le ministre saoudien préside le CMFI, l'organe consultatif du conseil des gouverneurs du FMI, et s'exprimait lors de la réunion du comité dans le cadre des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.

Le CMFI a remercié la présidente sortante, Nadia Calvino, pour son leadership et a accueilli son remplaçant Al-Jadaan.

 Al-Jadaan a précisé que « l'atterrissage en douceur de l'économie mondiale semblait se rapprocher ».

« L'activité économique s'est avérée plus résistante que prévu dans de nombreuses régions du monde, même si elle continue de diverger d'un pays à l'autre ».

Toutefois, les conflits en cours continuent de peser sur l'économie mondiale, ce qui se traduit par des perspectives de croissance faibles à moyen terme.

 Al-Jadaan a ajouté : « Même si l'inflation a baissé dans la plupart des régions, avec la résorption des crises de l'offre et des effets d'une politique monétaire rigoureuse, sa persistance justifie la prudence ».

« Si les risques pesant sur les perspectives sont désormais globalement équilibrés, ceux de la dégradation subsistent, ils dépendent de l'évolution à court terme de l'inflation et des taux d'intérêt, des prix des actifs et de la stabilité financière, des mesures de politique budgétaire, ainsi que de l'évolution de la situation géopolitique ».

« D'autres défis urgents affectent également l'économie mondiale, tels que le changement climatique, la vulnérabilité accrue de la dette, l'augmentation des inégalités et le risque de fragmentation géoéconomique », a-t-il ajouté.

Le ministre saoudien a indiqué : « Dans ce contexte, nos priorités politiques sont de parvenir à la stabilité des prix, de renforcer la viabilité budgétaire et de préserver la stabilité financière, tout en promouvant une croissance inclusive et durable ».

« Nous allons procéder à la reconstitution des réserves budgétaires, en adaptant soigneusement les mesures aux circonstances propres à chaque pays, tout en protégeant les plus vulnérables et les investissements qui favorisent la croissance ».

 Al-Jadaan a déclaré que les banques centrales restaient fermement engagées à atteindre la stabilité des prix et qu'elles continueraient à communiquer leurs objectifs politiques afin de limiter les retombées négatives.

 Il a ajouté : « Nous continuons à travailler pour combler les lacunes en matière de données, de surveillance et de réglementation dans le secteur financier, en particulier dans les institutions financières non bancaires, le cas échéant, et nous sommes prêts à déployer des outils de politique macro prudentielle pour atténuer les risques systémiques ».

Il a affirmé que le FMI soulignait l'importance de la coopération internationale pour améliorer la résilience de l'économie mondiale et du système monétaire international, ajoutant que les membres « agiront collectivement, le cas échéant, pour soutenir les transitions climatiques et numériques, y compris l'intelligence artificielle, tout en tenant compte des circonstances propres à chaque pays. »

Au cours de la réunion, qui s'est tenue en présence de la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, Al-Jadaan a réitéré les engagements du FMI en matière de taux de change, de lutte contre les déséquilibres mondiaux excessifs, de gouvernance et d'évitement des mesures protectionnistes.

Il a ajouté : « Nous continuerons également à travailler ensemble pour renforcer le filet de sécurité financier mondial, remédier aux vulnérabilités de la dette mondiale et soutenir les pays vulnérables lorsqu'ils entreprennent des réformes pour remédier à leurs vulnérabilités et répondre à leurs besoins de financement ».

 Al-Jadaan a également déclaré que le FMI poursuivrait son « rôle critique et catalyseur en fournissant une assistance financière pour aider les membres à résoudre leurs problèmes de balance des paiements et à parvenir à la stabilité économique et à une croissance inclusive ».

 Il a ajouté que l'institution envisageait d'accueillir un nouveau 25e président au conseil d'administration du FMI pour l'Afrique subsaharienne en novembre afin d'améliorer la représentation régionale et son équilibre.

« Nous appuyons les efforts accrus du FMI pour attirer et développer les talents afin de soutenir les domaines prioritaires existants et nouveaux, et pour améliorer encore la diversité et l'inclusion du personnel, en répondant aux défis spécifiques identifiés dans le rapport sur la diversité et l'inclusion pour les exercices 2022 et 2023. »

Il a également annoncé que la prochaine réunion des 24 membres du CMFI devrait se tenir en octobre. Les représentants se réunissent habituellement deux fois par an, lors des assemblées annuelles et de printemps de la Banque et du FMI, pour définir l'ordre du jour proposé pour le programme de travail du FMI.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les exportations non pétrolières de l’Arabie Saoudite augmentent de 19,7 % : GASTAT

Selon GASTAT, la Chine est restée le premier partenaire commercial de l'Arabie saoudite en novembre. (Shutterstock)
Selon GASTAT, la Chine est restée le premier partenaire commercial de l'Arabie saoudite en novembre. (Shutterstock)
Short Url
  • Les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite ont enregistré une hausse de 19,7 % en glissement annuel en novembre, atteignant 26,92 milliards de riyals saoudiens (7,18 milliards de dollars)
  • Selon l’Autorité générale des statistiques (GASTAT), les produits chimiques ont dominé cette croissance, représentant 24 % du total des exportations non pétrolières

RIYAD : Les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite ont enregistré une hausse de 19,7 % en glissement annuel en novembre, atteignant 26,92 milliards de riyals saoudiens (7,18 milliards de dollars), renforçant les efforts du Royaume pour diversifier son économie.

Selon l’Autorité générale des statistiques (GASTAT), les produits chimiques ont dominé cette croissance, représentant 24 % du total des exportations non pétrolières, suivis par les produits en plastique et en caoutchouc, qui ont constitué 21,7 % des expéditions.

Le développement d’un secteur non pétrolier solide est un objectif clé du programme Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui vise à transformer l’économie du Royaume et à réduire sa dépendance aux revenus pétroliers. Le ministre de l’Économie et de la Planification, Faisal Al-Ibrahim, a révélé en novembre que ces activités représentent désormais 52 % du produit intérieur brut.

Dans son dernier rapport, la GASTAT a indiqué : « Le ratio des exportations non pétrolières (y compris les réexportations) par rapport aux importations a augmenté, passant de 34,8 % en novembre 2023 à 36,6 % en novembre 2024. Cela est dû à une hausse de 19,7 % des exportations non pétrolières et à une augmentation de 13,9 % des importations sur cette période. »

Les exportations totales de marchandises du Royaume ont diminué de 4,7 % en glissement annuel en novembre, en raison d’une baisse de 12 % des exportations pétrolières. Cette baisse a réduit la part des exportations pétrolières dans le total des expéditions à 70,3 %, contre 76,3 % un an plus tôt, signalant des progrès dans la diversification économique de l’Arabie saoudite.

La GASTAT a rapporté que la Chine est restée le principal partenaire commercial de l’Arabie saoudite en novembre, avec des exportations vers ce pays asiatique totalisant 13,53 milliards de riyals.

D’autres destinations clés des exportations incluent le Japon avec 8,93 milliards de riyals, les Émirats arabes unis avec 8,75 milliards de riyals, et l’Inde avec 8,74 milliards de riyals.

Les importations de l’Arabie saoudite ont augmenté de 13,9 % en glissement annuel en novembre, atteignant 73,65 milliards de riyals. Cependant, l’excédent commercial des marchandises a diminué de 44,3 % sur la même période, tombant à 16,89 milliards de riyals.

La Chine est demeurée le principal fournisseur de biens du Royaume, représentant 20,11 milliards de riyals des importations, suivie des États-Unis avec 7,52 milliards de riyals et des Émirats arabes unis avec 3,90 milliards de riyals.

Le port King Abdulaziz à Dammam s’est imposé comme le principal point d’entrée pour les importations, traitant des marchandises d’une valeur de 18,19 milliards de riyals, soit 24,7 % du total des expéditions entrantes.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Ogero: expansion des télécommunications au Liban et mises à niveau majeures

Ogero est au cœur du ministère des Télécommunications, fournissant l'infrastructure essentielle pour tous les réseaux de télécommunications. (Ogero)
Ogero est au cœur du ministère des Télécommunications, fournissant l'infrastructure essentielle pour tous les réseaux de télécommunications. (Ogero)
Short Url
  • Ogero connectera 221 000 foyers au réseau Internet par fibre optique en 2024 et prévoit d'ajouter 406 000 nouveaux abonnés au réseau cette année
  • La société passe également du Wi-Fi 5, actuellement utilisé à l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, au Wi-Fi 7

RIYAD: L'entreprise publique libanaise de télécommunications Ogero s'efforce de rétablir et d'étendre le réseau à travers le pays après avoir subi des dommages dus au conflit israélien.

Les affrontements ont considérablement perturbé l'infrastructure des télécommunications du Liban, entravant le réseau et ralentissant l'évolution numérique du pays.

Le président et directeur général d'Ogero, Imad Kreidieh, a annoncé, lors d'une émission en direct que les plans d'expansion de l'entreprise allaient reprendre, avec le soutien financier de plusieurs donateurs.

Selon M. Kreidieh, Ogero connectera 221 000 foyers au réseau Internet par fibre optique en 2024 et prévoit d'ajouter 406 000 nouveaux abonnés au réseau cette année.

La société passe également du Wi-Fi 5, actuellement utilisé à l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, au Wi-Fi 7. Cette mise à niveau permettra d'atteindre des vitesses allant jusqu'à 3 500 mégabits par seconde avec une latence ultra-faible de 2 à 4 millisecondes.

Selon M. Kreidieh, la capacité de transmission du réseau passe de 20 gigabits par seconde à 40 Gbps afin d'améliorer la connectivité.

Ogero développe également son infrastructure LTE, augmentant le nombre de stations de 97 à 219 d'ici la fin de 2025 et 390 d'ici à 2026, ce qui se traduit par une couverture plus efficace et plus large à l'échelle nationale.

La capacité LTE-Advanced sera quadruplée, passant de 10 Gbps à 40 Gbps, afin d'améliorer les performances et la qualité du service.

Le haut fonctionnaire a également déclaré qu'Ogero construira 215 nouvelles stations dans les régions du sud et de Baalbeck, qui ont été fortement endommagées par les frappes israéliennes, au cours des 24 prochains mois, ce qui permettra aux utilisateurs de retrouver la connectivité.

Dans un souci de durabilité, Ogero met également en place des solutions d'énergie solaire pour 358 sites, avec une capacité de production de 4 mégawatts et une capacité de stockage de 463 kiloampères-heures. Ce projet de 9,6 millions de dollars (1 dollar = 0,96 euro) devrait générer 8,5 millions de dollars d'économies annuelles, selon M. Kreidieh.

Ogero est au cœur du ministère des télécommunications, fournissant une infrastructure essentielle pour tous les réseaux de télécommunications, y compris les opérateurs de téléphonie mobile, les fournisseurs de services de données et les fournisseurs d'accès à Internet.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite cherche à porter les investissements américains à 600 milliards de dollars

Le prince héritier d'Arabie saoudite et le président américain ont discuté de la coopération bilatérale pour établir la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient, en plus de renforcer la coopération bilatérale pour lutter contre le terrorisme. (SPA/Reuters)
Le prince héritier d'Arabie saoudite et le président américain ont discuté de la coopération bilatérale pour établir la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient, en plus de renforcer la coopération bilatérale pour lutter contre le terrorisme. (SPA/Reuters)
Short Url
  • Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a fait part du plan du Royaume au président américain Donald Trump lors d'une conversation téléphonique mercredi
  • Le Royaume cherche à participer aux opportunités de partenariat et d'investissement, a déclaré la SPA citant le prince héritier

RIYAD: L'Arabie saoudite a l'intention d'élargir son commerce et ses investissements aux États-Unis pour atteindre au moins 600 milliards de dollars (1 dollar = 0,96 euro) au cours des quatre prochaines années, a rapporté jeudi l'Agence de presse saoudienne.

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a fait part du plan du Royaume au président américain Donald Trump lors d'une conversation téléphonique mercredi en fin de journée, selon le rapport.

Avec la promesse de Trump de mener des réformes de grande envergure dans la plus grande économie du monde, le Royaume cherche à participer aux opportunités de partenariat et d'investissement, a déclaré la SPA, citant le prince héritier.

Le rapport n'a pas donné de détails sur les investissements prévus.

Les deux dirigeants ont également discuté des moyens de coopération entre leurs pays pour promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient, ainsi que du renforcement de la coopération bilatérale dans la lutte contre le terrorisme.

M. Trump a pris ses fonctions lundi et a déclaré qu'il rétablirait le prestige des États-Unis et reconstruirait leur puissance économique.

Trump a fait du Royaume sa première visite à l'étranger au cours de son premier mandat et les pays ont signé un certain nombre d'accords d'investissement d'une valeur d'environ 400 milliards de dollars.

Le prince héritier a déclaré en 2018 qu'une partie des «armements sera fabriquée en Arabie saoudite, ce qui créera des emplois aux US et en Arabie saoudite, de bons échanges commerciaux, de bons avantages pour les deux pays et également une bonne croissance économique. De plus, cela contribuera à notre sécurité».

M. Trump a fait campagne sur sa politique America First, qui vise à donner la priorité à l'économie et aux citoyens américains.

Il a signé, lundi, un décret visant à établir «une politique commerciale robuste et revigorée qui favorise l'investissement et la productivité, renforce les avantages industriels et technologiques de notre pays et défend notre sécurité économique et nationale».

Le prince Mohammed a transmis ses félicitations et celles du roi Salmane à M. Trump lors de son retour dans le Bureau ovale, et les dirigeants saoudiens ont souhaité au peuple américain davantage de progrès et de prospérité.

M. Trump a remercié le roi et le prince héritier pour leurs félicitations, soulignant sa volonté de travailler avec eux sur tout ce qui pourrait servir les intérêts communs des deux nations.

Trump a été bien accueilli dans le Royaume en 2017 et a assisté à un certain nombre d'événements à Riyad avec le roi et le prince héritier. Le roi Salmane a remis au président américain l'ordre du roi Abdelaziz al-Saoud, la plus haute distinction civile du Royaume.

Le roi a organisé un dîner d'État pour M. Trump, au cours duquel tous deux ont participé à une danse traditionnelle au sabre avant le banquet.

Les deux hommes ont également inauguré le Centre mondial de lutte contre l'idéologie extrémiste, dans le cadre d'une vaste initiative visant à s'attaquer aux causes profondes de l'extrémisme et à mettre un terme au financement du terrorisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com