Recycler les déchets de l'Everest, le pari perché d'étudiants français

Cette photographie prise le 21 mai 2018 montre du matériel d'escalade mis au rebut et des déchets éparpillés autour du camp 4 du mont Everest. (AFP)
Cette photographie prise le 21 mai 2018 montre du matériel d'escalade mis au rebut et des déchets éparpillés autour du camp 4 du mont Everest. (AFP)
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Publié le Vendredi 26 avril 2024

Recycler les déchets de l'Everest, le pari perché d'étudiants français

  • Jugeant insuffisantes les campagnes de nettoyage, une équipe d'étudiants français s'efforce d'implanter un centre de recyclage au pied du toit du monde
  • Plus de 10 tonnes de déchets sont abandonnées chaque année sur les pentes du géant blanc, selon certaines estimations

GRENOBLE: Toujours plus fréquentés, les camps successifs menant au sommet de l'Everest sont noyés de déchets. Jugeant insuffisantes les campagnes de nettoyage, une équipe d'étudiants français s'efforce d'implanter un centre de recyclage au pied du toit du monde.

Lancé en 2020 et repris chaque année par une nouvelle génération d'étudiants surmotivés, le projet baptisé "Tri-haut pour l'Everest" espère entrer cet été dans sa phase opérationnelle malgré les obstacles techniques et bureaucratiques.

Plus de 10 tonnes de déchets sont abandonnées chaque année sur les pentes du géant blanc, selon certaines estimations, et les expéditions menées jusqu'ici consistent "en général à descendre une part des déchets un peu plus bas", expliquent les fondateurs sur leur blog.

Plus ambitieuse, l'équipe étudiante, composée cette année de cinq élèves ingénieurs de l'INP-Ense et architectes de l'ENSAG à Grenoble, cherche à concrétiser une solution "durable" pour les déchets plastiques.

Le projet, déjà repoussé et remanié plusieurs fois, consiste à bâtir un centre de gestion des déchets équipé de machines pour le tri et la revalorisation à Pangboche, 4.000 mètres d'altitude, plus haut village habité à l'année et "endroit stratégique", à mi-chemin entre les lodges et les camps de base d’altitude.

Réalisé en concertation avec les organismes locaux, notamment le Sagarmatha Pollution Control Comittee (SPCC), il prévoit la transformation sur place d'une partie des plastiques en petits objets ou figurines de yacks et le transport du reste vers Katmandou pour y être revalorisé.

«C'est l'autoroute»

Mais que ce soit le choix final du site, l'alimentation des machines dans une zone peu électrifiée et dépourvue d'accès routier ou la bureaucratie népalaise, rien n'est simple, admet l'équipe arrivée en janvier au Népal et qui vient juste d'être informée d'un nouveau délai.

Dans l'attente d'une autorisation liée au statut de parc national de la zone, la construction du centre de tri ne pourra commencer qu'en juillet, quand les étudiants seront déjà rentrés en France, explique Clémence Sangouard, jointe par l'AFP par téléphone depuis Pangboche. "On est un peu déçus de ne pas pouvoir mettre la main à la pâte au niveau de la construction", reconnaît l'étudiante-ingénieure.

"On ne s'attendait pas à faire autant d'administratif, on a découvert les démarches au fur et à mesure. Mais on a posé des fondations assez solides, ce qui fait que le projet ne peut être que durable", relativise-t-elle. "L'objectif est toujours une mise en service à l'été 2025".

Parfois dépeint comme "la plus haute décharge du monde", l'Everest accueille un nombre croissant de candidats à l'ascension. Au moins 400 alpinistes devraient la tenter ce seul printemps, a indiqué le mois dernier l'Association des opérateurs d'expédition au Népal. La saison est déjà bien lancée et sur le sentier menant au camp de base, "c'est l'autoroute", confirme Clémence Sangouard.

Conscientes du problème, les autorités népalaises ont récemment annoncé que les alpinistes devraient désormais se munir de sacs biodégradables pour ramener leurs excréments, jusqu'ici laissés sur place.

Maillon manquant

Pour renforcer leur projet, les étudiants se sont adjoint l'aide de l'ingénieur franco-irlandais Breffni Holze, qui a multiplié ces vingt dernières années les campagnes de nettoyage à haute altitude (Aconcagua, Elbrouz, Mustagh Ata...).

Il est attendu d'ici quelques jours au Népal avec une petite équipe de "nettoyeurs" dont la guide Marion Chaygneaud-Dupuy, connue pour ses ramassages d'ordures côté tibétain. Ils mèneront un mois durant une "collecte inaugurale" de déchets au camp de base du toit du monde et sur un autre sommet voisin, l'Ama Dablam (6.800 m d’altitude), suivi d'une première opération de tri.

"Le centre de tri est un maillon qui n'existait pas, qui va bénéficier aux touristes et aux populations locales", se réjouit-il. "Ils voient loin, c'est ça qui est bien avec ce projet", souligne-t-il.

Le jeune youtubeur français Inoxtag, qui a récemment annoncé vouloir à son tour gravir l'Everest et est en route pour le camp de base, est également attendu "en visite" sur le site du futur centre de Pangboche selon l'équipe. 


Pour Macron, Poutine est un «ogre» qui «a besoin de continuer à manger» pour survivre

Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation". (AFP)
Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation". (AFP)
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  • Le président français pense que "la Russie est devenue durablement une puissance de déstabilisation et une menace potentielle pour beaucoup d'entre nous"
  • "Un pays qui investit 40% de son budget dans de tels équipements, qui a mobilisé une armée de plus d'1,3 million d'hommes, ne reviendra pas à un état de paix et un système démocratique ouvert du jour au lendemain", a-t-il prévenu

PARIS: Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation".

"Depuis 2007-2008 (l'intervention russe en Géorgie, ndlr), le président Poutine a rarement tenu ses engagements. Il a constamment été une puissance de déstabilisation. Et il a cherché à revoir les frontières pour étendre son pouvoir", a souligné le président français dans un entretien sur LCI.

Le président français pense que "la Russie est devenue durablement une puissance de déstabilisation et une menace potentielle pour beaucoup d'entre nous".

"Un pays qui investit 40% de son budget dans de tels équipements, qui a mobilisé une armée de plus d'1,3 million d'hommes, ne reviendra pas à un état de paix et un système démocratique ouvert du jour au lendemain", a-t-il prévenu.

"Donc, y compris pour sa propre survie, il (Poutine) a besoin de continuer de manger. Voilà. Et donc c'est un prédateur, c'est un ogre à nos portes. Je ne dis pas que dès demain, c'est la France qui sera attaquée, mais enfin c'est une menace pour les Européens (...) Il ne faut pas être naïfs", a insisté le chef de l'État.

Cet entretien a été réalisé à l'issue de la réunion à Washington entre Donald Trump et plusieurs dirigeants européens où a été annoncée la tenue d'une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.

Mais, dans un autre entretien à la chaîne américaine NBC News, Emmanuel Macron n'a pas caché qu'il ne partageait pas l'optimisme de Donald Trump sur la possibilité d'arriver à un accord de paix.

"Quand je regarde la situation et les faits, je ne vois pas le président Poutine vouloir la paix maintenant mais peut-être je suis trop pessimiste", a-t-il déclaré.


Rencontre Zelensky-Poutine: Macron plaide pour Genève

 La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève. (AFP)
La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève. (AFP)
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  • "Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays. La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul", a-t-il rappelé
  • Sur la sécurité de l'Ukraine, le chef de l'État a annoncé l'organisation, avec le Royaume-Uni, d'une réunion dès ce mardi à midi de la 'coalition des volontaires', "les 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité "

PARIS: La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève.

"Plus qu'une hypothèse, c'est même la volonté collective", a déclaré M. Macron dans un entretien diffusé mardi sur LCI, interrogé sur la tenue en Europe de cette rencontre annoncée à l'issue de la réunion à Washington entre Donald Trump et plusieurs dirigeants européens.

"Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays. La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul", a-t-il rappelé.

Sur la sécurité de l'Ukraine, le chef de l'État a annoncé l'organisation, avec le Royaume-Uni, d'une réunion dès ce mardi à midi de la 'coalition des volontaires', "les 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité pour les tenir au courant de ce qui a été décidé".

"Dans la foulée, on lance le travail concret avec les Américains et donc, dès demain (mardi), nos conseillers diplomatiques, ministres, chefs d'état major lancent le travail pour voir qui est prêt à faire quoi".

Sur les concessions territoriales, "c'est à l'Ukraine de les faire (...) L'Ukraine fera les concessions qu'elle estime justes et bonnes", a-t-il dit.

"En tout cas, faisons très attention quand on parle d'une reconnaissance de droit. N'actons pas des reconnaissances de droit, c'est-à-dire que des pays garants de l'ordre international puissent dire 'on peut prendre des territoires par force' parce qu'on ouvre une boîte de Pandore", a-t-il prévenu.


Explosion d'une bonbonne de gaz près de Lyon: un mort, 150 évacués

Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux. (AFP)
Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux. (AFP)
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  • L'explosion a eu lieu vers 03H30 dans la nuit de dimanche à lundi, dans un immeuble de sept étages, a précisé la préfecture du Rhône. Il s'agit d'une copropriété, a précisé le cabinet de la mairie de Vénissieux
  • Un corps a été retrouvé dans l'appartement du 4e étage où a eu lieu l'explosion d'une bonbonne de gaz, qui serait d'origine accidentelle, selon une source policière. La victime est l'occupant de l'appartement, un homme d'environ 70 ans

LYON: Un homme est mort lundi après l'explosion d'une bonbonne de gaz qui a provoqué un incendie dans un immeuble du quartier des Minguettes à Vénissieux (Rhône), dans la banlieue sud de Lyon, a-t-on appris de sources concordantes.

L'explosion a eu lieu vers 03H30 dans la nuit de dimanche à lundi, dans un immeuble de sept étages, a précisé la préfecture du Rhône. Il s'agit d'une copropriété, a précisé le cabinet de la mairie de Vénissieux.

Un corps a été retrouvé dans l'appartement du 4e étage où a eu lieu l'explosion d'une bonbonne de gaz, qui serait d'origine accidentelle, selon une source policière. La victime est l'occupant de l'appartement, un homme d'environ 70 ans, selon la préfecture.

Les circonstances devront être confirmées par l'enquête.

Neuf personnes ont été transportées à l'hôpital pour des examens.

Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux.

"On reste mobilisés en cas de besoin", indique le cabinet de la mairie.

Un important dispositif a été déployé: 90 sapeurs-pompiers et 40 engins ont été mobilisés au plus fort de l'intervention des secours. Le préfet délégué pour la défense et la sécurité s'est rendu sur place lundi matin.

"Après avoir procédé à des vérifications, afin de s'assurer de la solidité de l'édifice, la moitié des occupants de l'immeuble vont pouvoir réintégrer leur logement dans la journée. Une opération de relogement est en cours par la commune de Vénissieux, pour le reste des résidents", a indiqué la préfecture.