L’Arabie saoudite transforme la SWCC en autorité de l’eau pour renforcer la sécurité de ses ressources

Cette transition, qui implique l’adoption de nouveaux cadres organisationnels, vise à renforcer la surveillance des activités liées à l’eau, à optimiser la réglementation, à améliorer la gestion des services et à favoriser le développement méthodologique. (Shutterstock)
Cette transition, qui implique l’adoption de nouveaux cadres organisationnels, vise à renforcer la surveillance des activités liées à l’eau, à optimiser la réglementation, à améliorer la gestion des services et à favoriser le développement méthodologique. (Shutterstock)
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Publié le Mercredi 08 mai 2024

L’Arabie saoudite transforme la SWCC en autorité de l’eau pour renforcer la sécurité de ses ressources

  • Cette transition, qui implique l’adoption de nouveaux cadres organisationnels, vise notamment à renforcer la surveillance des activités liées à l’eau
  • Abdallah ben Ibrahim al-Abdelkarim, président de la SWA, a fait savoir que l’approbation du Conseil des ministres constituait une avancée monumentale

RIYAD: Les efforts déployés par l’Arabie saoudite pour améliorer la sécurité de ses ressources en eau ont été considérablement soutenus par la restructuration de la Saline Water Conversion Corp. (SWCC), qui est devenue la Saudi Water Authority (SWA).

Cette transition, qui implique l’adoption de nouveaux cadres organisationnels, vise à renforcer la surveillance des activités liées à l’eau, à optimiser la réglementation, à améliorer la gestion des services et à favoriser le développement méthodologique.

L’approbation de cette transition par le Conseil des ministres saoudien permettra d’accroître la durabilité des ressources en eau et de faire avancer les objectifs de la Stratégie nationale de l’eau, qui s’aligne étroitement sur les objectifs de la Vision 2030.

En vertu de la nouvelle réglementation, la SWA sera chargée d’élaborer et d’affiner les politiques, les projets, les programmes et les initiatives qui concernent le secteur de l’eau.

Par ailleurs, elle établira les normes et les réglementations requises pour l’octroi de licences qui relèvent de sa compétence. L’autorité s’efforcera également d’unifier les normes techniques et d’ingénierie dans le secteur de l’eau afin de garantir l’adhésion aux normes relatives aux éléments locaux et à la durabilité. En outre, elle est chargée de superviser la planification stratégique de l’approvisionnement en eau du Royaume, de présenter des rapports ainsi que des recommandations et de proposer des initiatives stratégiques en vue d’améliorer l’efficacité globale du secteur de l’eau.

La SWA donnera aussi la priorité à la localisation de l’industrie et des services associés aux activités liées à l’eau dans le but d’augmenter la teneur en éléments locaux.

Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture et président du conseil d’administration de la SWA, Abderrahmane ben Abdelmohsen al-Fadli, a chaleureusement remercié le Gardien des deux Saintes Mosquées, le roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, et le prince héritier et Premier ministre, Mohammed ben Salmane, pour l’approbation par le Conseil des ministres de la transformation de la SWCC en Saudi Water Authority et pour l’adoption de ses cadres organisationnels.

Il a souligné que l’approbation du cabinet mettait en évidence l’attention considérable accordée au secteur de l’eau par le roi Salmane et le prince héritier, évoquant les récentes réalisations dans ce domaine.

M. Al-Fadli a ensuite affirmé que cette décision contribuait à soutenir les efforts déployés pour développer le secteur de l’eau et lui permettre de conserver sa position de leader. Elle exploite l’expertise du SWCC en matière de recherche, d’innovation, de développement, de localisation et de brevets afin de mettre en place un cadre de sécurité plus ciblé, plus durable et plus fiable pour les ressources en eau.

Cela comprend l’adoption de technologies sûres et d’initiatives de recherche approfondies alignées sur les impératifs de développement du Royaume, tout en renforçant son empreinte économique et sa vision ambitieuse.

M. Al-Fadli a assuré que, en vertu de la nouvelle réglementation, la SWA assumera des rôles essentiels qui comprendront des fonctions stratégiques, réglementaires et exécutives.

Dans ce but, elle devra mettre en œuvre des programmes stratégiques, élaborer des réglementations essentielles et des critères d’octroi de licences. Il lui faudra également veiller à ce que les normes techniques et d’ingénierie dans les activités liées à l’eau respectent les lignes directrices en matière d’éléments locaux et de durabilité.

La SWA sera en outre le fer de lance de la planification de la chaîne d’approvisionnement en eau de l’Arabie saoudite. Elle présentera des rapports, des recommandations ainsi que des solutions stratégiques et techniques qui viseront à améliorer les performances globales du secteur de l’eau.

Parallèlement, elle accordera la priorité à la localisation de l’industrie de l'eau en augmentant la proportion de matériaux d’origine locale et en représentant le Royaume dans les organisations et forums internationaux pertinents.

Ces efforts accéléreront le développement du secteur de l’eau et contribueront à renforcer son leadership dans tous les domaines.

Abdallah ben Ibrahim al-Abdelkarim, président de la SWA, a fait savoir que l’approbation du Conseil des ministres constituait une avancée monumentale dans le développement continu du secteur saoudien de l’eau et dans la quête de la sécurité des ressources en eau.

Selon lui, cette mutation représente un changement significatif par rapport à ce qu’était cette institution créée il y a plus de cinquante ans. Cette transformation témoigne du soutien et des conseils inébranlables des dirigeants du Royaume, qui ont permis de tirer parti des ressources du pays, de ses capacités, de ses innovations et de son expertise humaine.

M. Al-Abdelkarim a précisé que la SWA permettrait au Royaume de se distinguer davantage au niveau mondial, notamment en ce qui concerne la production d’eau dessalée, qui s’élève à 11,5 millions de mètres cubes par jour.

Il a réaffirmé l’engagement de la SWA à faire progresser le leadership du secteur de l’eau dans le Royaume, à favoriser le développement des connaissances et des technologies, à renforcer les capacités et les ressources locales et à contribuer à la gestion détaillée des ressources hydriques et environnementales afin de réaliser les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite.

Il a ensuite fait part de l’intention de l’autorité de jouer pleinement son rôle stratégique en réglementant et en faisant progresser la division de l’eau, en améliorant l’intégration et l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement en eau, en évaluant l’état de préparation des infrastructures et en augmentant le stockage stratégique et les sources alternatives.

Il a ajouté que ces efforts seraient étayés par des initiatives qui viseront à localiser la recherche, à développer les technologies et à encourager l’innovation afin de créer davantage d’emplois. Il a également rappelé combien il était important de consolider les normes et les exigences en matière d’ingénierie afin d’améliorer le rendement professionnel.

M. Al-Abdelkarim a affirmé pour conclure que la SWA soutiendrait les stratégies de réglementation et de développement afin de renforcer la contribution du secteur de l’eau au développement économique de l’Arabie saoudite, ce qui consolidera ainsi son statut de chef de file mondial en matière de solutions de gestion de l’eau.

Dans cet objectif, SWA doit favoriser l’implication du secteur privé, jouer un rôle plus important dans la localisation et contribuer davantage au PIB national.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Delta Airlines renforce son partenariat avec l’Arabie saoudite avant le lancement de sa ligne vers Riyad

Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
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  • Cette collaboration intervient alors que Delta s’apprête à inaugurer en octobre prochain son tout premier vol direct entre son hub d’Atlanta et Riyad
  • Le PDG Ed Bastian a expliqué que la priorité initiale serait de capitaliser sur les opportunités d’investissement croissantes du Royaume pour attirer les voyageurs d’affaires

RIYAD : Delta Airlines a conclu un nouveau partenariat avec le ministère saoudien du Tourisme visant à stimuler la demande touristique et à renforcer la notoriété du Royaume sur le marché américain, a confirmé le directeur général de la compagnie.

Cette collaboration précède le lancement du premier vol direct de Delta entre Atlanta et Riyad en octobre prochain, marquant une étape clé dans l’expansion de son réseau au Moyen-Orient.

S’exprimant en marge du Future Investment Initiative Forum à Riyad, Ed Bastian a souligné que l’objectif initial est de tirer parti des opportunités d’investissement croissantes du Royaume afin d’attirer une clientèle d’affaires.

À plus long terme, Delta souhaite également séduire une nouvelle génération de touristes américains, intéressés par les destinations émergentes d’Arabie saoudite, telles que le projet de la mer Rouge et le quartier historique de Diriyah.

« Le Royaume est devenu une destination attractive pour une nouvelle génération de voyageurs », a affirmé Bastian, évoquant un changement de perception chez les visiteurs occidentaux à l’égard de l’Arabie saoudite comme destination touristique.

Pour renforcer son engagement régional, le dirigeant a révélé la signature d’un protocole d’accord avec Riyadh Air, posant les bases d’une coopération dans les domaines du partage de codes et de la coordination des destinations.

Ce partenariat devrait évoluer avec le temps, s’étendant à des projets communs en matière d’exploitation, de maintenance et de technologie, illustrant un resserrement des liens entre les secteurs aéronautiques américain et saoudien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


FII9 : le PIF dépasse les 250 milliards de dollars d’accords conclus depuis son lancement

Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
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  • Plus de 250 milliards de dollars d’accords signés via la FII en moins de dix ans, le PIF dépassant 1 150 milliards $ d’actifs ; la FII9 vise à renforcer l’impact global de la plateforme
  • Al-Rumayyan appelle à une refonte du modèle économique mondial, soulignant que la véritable richesse réside dans la prospérité humaine, pas seulement dans les chiffres

RIYAD : Plus de 250 milliards de dollars d’accords ont été signés via la plateforme du Future Investment Initiative (FII) depuis sa création il y a moins de dix ans, selon Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Public Investment Fund (PIF) et président de l’Institut FII.

En ouvrant la neuvième édition de la conférence à Riyad, il a affirmé que cette rencontre vise à renforcer l’impact mondial de l’initiative.

Al-Rumayyan a décrit la FII comme le plus grand forum mondial réunissant dirigeants, décideurs et investisseurs pour influencer la trajectoire de l’économie mondiale, rapporte Al Arabiya.

Il a souligné que les participants, issus des secteurs public et privé, représentent collectivement un capital et une responsabilité considérables, ainsi que de vastes opportunités pour façonner les résultats économiques.

Le gouverneur a appelé les participants à agir avec responsabilité et à saisir les opportunités qui se présentent.

Au cours de l’année écoulée, a-t-il noté, les ambitions des investisseurs et des entreprises ont évolué face aux changements économiques et technologiques rapides.

Il a estimé que les modèles économiques traditionnels ne suffisent plus et a appelé gouvernements et entreprises à devenir de véritables partenaires pour promouvoir un nouveau modèle de coopération internationale et de prospérité mondiale.

Le PIF constitue une pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, moteur de la diversification et de la croissance durable au-delà du secteur pétrolier.

En tant que l’un des plus grands fonds souverains au monde, le PIF gère des actifs dépassant 1 150 milliards de dollars, contre environ 925 milliards un an plus tôt, selon les données officielles.

Ses investissements couvrent de multiples secteurs et régions, avec un intérêt croissant pour la technologie, les infrastructures et l’énergie verte.

Le mandat du PIF s’aligne sur l’ambition du Royaume de positionner l’Arabie saoudite comme une destination mondiale de premier plan pour les investissements, soutenue par des mégaprojets et des partenariats internationaux destinés à accélérer la croissance du PIB non pétrolier.

Al-Rumayyan a déclaré que la FII est devenue le lieu de référence où dirigeants et investisseurs débattent des défis et opportunités partagés.

Il a mis en évidence un écart croissant entre l’optimisme des individus quant à leur avenir personnel et leur pessimisme face à la situation mondiale, ajoutant que la technologie pourrait combler ce fossé si elle est déployée de manière inclusive.

Il a toutefois averti que l’intelligence artificielle risque d’accentuer les inégalités éducatives si elle n’est pas régulée de façon équitable et responsable.

Il a identifié l’inégalité comme un frein majeur au progrès humain, citant des prévisions selon lesquelles environ 10 % de la population mondiale pourrait vivre dans une pauvreté extrême d’ici 2025.

Néanmoins, il s’est dit confiant que les dirigeants réunis à la FII peuvent transformer les défis actuels en opportunités bénéfiques pour la société.

Abordant la Vision 2030, Al-Rumayyan a affirmé que le programme a fixé une nouvelle référence mondiale en matière de transformation économique.

Il a noté que les investissements directs étrangers dans le Royaume ont augmenté de 24 % pour atteindre 31,7 milliards de dollars, soulignant que l’Arabie saoudite s’impose désormais comme une destination mondiale majeure, soutenue par ses mégaprojets et ses préparatifs pour accueillir l’Expo 2030 et la Coupe du Monde de la FIFA 2034.

Enfin, il a rappelé que la véritable richesse se mesure au bien-être des populations plutôt qu’aux chiffres, et a invité les participants à utiliser les trois jours du forum pour forger des partenariats transfrontaliers capables de débloquer des opportunités transformatrices au service de l’humanité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


FII9 marque un tournant : les leaders de la tech et du monde entier réunis à Riyad, selon son président

Cette année, le sommet de l'IIF se tiendra du 27 au 30 octobre. (FII)
Cette année, le sommet de l'IIF se tiendra du 27 au 30 octobre. (FII)
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  • FII9 s’impose comme un point de bascule mondial, avec une forte domination du secteur technologique et la participation de plus de 20 chefs d’État
  • La FII dépasse le symbolisme pour des résultats tangibles, avec la signature d’accords concrets et des investissements réels, confirmant son rôle de catalyseur pour les partenariats mondiaux

RIYAD: La neuvième édition du Future Investment Initiative marque un « tournant » dans la dynamique mondiale de l’innovation, les leaders technologiques représentant plus de la moitié des intervenants à cet événement organisé dans la capitale saoudienne.

Dans une interview accordée à CNBC, Richard Attias, président du comité exécutif de la FII Institute, a déclaré que la conférence de cette année représente un changement majeur, alors que de nombreux secteurs cherchent à comprendre l’impact de l’intelligence artificielle.

Lancé en 2017, le Future Investment Initiative — souvent surnommé le « Davos du désert » — est devenu une plateforme clé pour l’Arabie saoudite afin de mettre en avant sa stratégie de diversification économique dans le cadre de la Vision 2030.

L’édition 2025, qui se tient du 27 au 30 octobre, réunit décideurs mondiaux, investisseurs et dirigeants d’entreprise pour débattre des grandes tendances de l’économie mondiale et explorer de nouveaux partenariats dans les industries émergentes.

« FII9 est un tournant », a déclaré Attias à CNBC. « Cette année, 52 % de nos intervenants viennent du secteur technologique. Cela montre bien l’importance de l’IA, bien sûr, mais aussi de l’innovation dans son ensemble, car tous les secteurs et toutes les industries sont désormais impactés par la technologie. »

Attias a souligné trois facteurs clés de cette édition : la prédominance de la technologie, la présence de plus de 20 chefs d’État et 50 ministres représentant 90 pays, ainsi que la réputation grandissante de l’événement comme l’une des plateformes les plus inclusives pour la collaboration internationale.

« Ce sera une formidable plateforme pour les partenariats public-privé », a ajouté Attias, insistant sur le fait que cette coopération est « probablement l’une des solutions aux grands défis auxquels l’économie mondiale est confrontée ».

Il a qualifié la FII de « plateforme probablement la plus inclusive au monde », notant la présence de délégations de nations rivales comme la Russie et l’Ukraine, aux côtés des États-Unis, de la Chine, ainsi qu’une forte participation du Sud global et de jeunes entrepreneurs.

« Riyad devient la capitale économique du monde, au moins pour cette semaine », a affirmé Attias, précisant que la FII s’est étendue d’une conférence de trois jours à une semaine complète d’événements, les participants arrivant plus tôt pour profiter des opportunités offertes par le Royaume.

L’ampleur de l’activité, a-t-il admis, est un « bon problème à avoir », mais nécessite un véritable « navigateur » pour gérer la multitude de réunions et de secteurs représentés.

Il a également évoqué la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, précisant qu’il ne s’agit plus d’un plan futuriste, mais d’une réalité « en mouvement », couvrant des secteurs allant du sport et du divertissement à la sécurité alimentaire, au tourisme, à l’énergie et aux infrastructures.

Attias a souligné que la FII a dépassé le stade des protocoles d’accord symboliques : « De véritables accords sont conclus. Des partenariats très concrets sont signés », a-t-il déclaré.

Il a relié cet esprit d’optimisme et d’action à la résilience de l’institut, rappelant que la FII faisait partie des rares grandes conférences maintenues pendant la pandémie de COVID-19 en 2020. Cet état d’esprit, selon lui, illustre la mission du FII Institute : « créer un impact pour l’humanité ».

L’édition 2025 a attiré 9 000 délégués issus d’une centaine de pays, avec la participation de l’ensemble des fonds souverains du Conseil de coopération du Golfe. Attias a affirmé qu’en réunissant ces fonds avec les sociétés de capital-investissement, les banques, les institutions financières et les PDG mondiaux, la FII a créé « l’équation parfaite » pour stimuler l’investissement et la coopération mondiale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com