Les tensions arabes ont atteint le sommet de Casablanca en 1989 avant qu'il n'ait lieu. La crainte d'une surprise à la Kadhafi devant les caméras du monde entier. L'inflammation des relations entre l'Irak et la Syrie, ou plutôt entre les présidents Hafez el-Assad et Saddam Hussein. Et qui représente le Liban ? Le chef du gouvernement militaire, le général Michel Aoun, ou le chef du gouvernement légitime, le Dr Salim al-Hoss ?
La seule bonne nouvelle était que la Palestine serait présente en tant qu'État, et non en tant qu'organisation de libération, et que Yasser Arafat serait présent en tant que chef d'État. L'époque où on l'appelait le « porte-parole » au lieu du leader fondateur était révolue.
Le Liban commence à s'habituer à jouer avec le destin : Deux États, deux gouvernements, un parlement qui n'est jamais dissous et dont le remplaçant n'est jamais élu. Un palais présidentiel sans président et deux armées, dont l'une est dirigée par Michel Aoun.
Faut-il s'étonner qu'après presque quatre décennies, la situation soit la même ? Le Liban n'a pas de président présent au sommet, la guerre dans le sud se poursuit et le différend entre Michel Aoun (ou son représentant) et Najib Mikati divise le pouvoir. Le tableau est le même, même dans certains noms.
La situation des Libanais au seuil de Casablanca est comparable à celle des Congolais devant les Nations Unies après l'indépendance : La réponse était dans la poche de l'hôte, Hassan II : Ni l'un, ni l'autre.
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