Il y a à peine une semaine, l’opinion internationale était accrochée à un dénouement des négociations entamées au Caire qu’on désignait «de dernière chance» ; depuis des mois, les principaux intéressés, le Qatar, le Hamas, Israël et l’Egypte, sous la houlette des Etat-Unis, soufflaient le chaud et le froid, ils consacraient toute leur énergie à tenter de trouver une trêve même de courte durée pour arrêter les massacres. Vainement.
Le fragile ouvrage édifié à coups de calculs, d’enchères et de surenchères s’est effondré comme un château de sable. Le bourreau de Gaza (Netanyahou) ne bronche pas, ne lâche rien, il renie tout, en vrac et en détail ; son armée continue à tuer les gazaouis là où ils se trouvent, dessinant une spirale destructrice jamais imaginée depuis la Seconde Guerre mondiale. Plus de 35 mille civils tués sont recensés jusqu’à ce jour et des dizaines de milliers de blessés.
Désormais, son terrain de chasse est situé dans l’enclave de Rafah ; la tragédie la plus épouvantable des Gazaouis ne trouve donc pas d’issue, ni de fin, ils ont été chassés du nord, abandonnant leurs foyers, leurs quartiers, leurs lieux de vie pour trouver un semblant de sécurité dans des abris de fortune dans le Sud, à Rafah, ville adossée à la frontière de l’Egypte. Ils sont près de 1,4 million entassés dans ce bout de terre où ils croyaient trouver refuge. D’autant que, et malgré les craintes de la communauté internationale pour la population civile, l’acheminement des aides est quasiment bloqué selon l’ONU depuis qu’Israël a fermé la semaine dernière le passage de Rafah, vital pour l’entrée des convois humanitaires. Le blocage est quasi total, ni vivres ni médicaments.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.