Aramco : accords avec trois entreprises américaines pour des solutions énergétiques à faible émission de carbone

Les accords conclus avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm. (Photo fournie)
Les accords conclus avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 18 mai 2024

Aramco : accords avec trois entreprises américaines pour des solutions énergétiques à faible émission de carbone

  • Ces accords ont été conclus après que les deux responsables sont convenus d'une feuille de route pour la coopération entre les deux pays dans ce secteur
  • Aramco et Rondo ont décidé d'explorer le déploiement de batteries thermiques dans les installations mondiales de l’entreprise saoudienne afin de réduire les coûts opérationnels

RIYAD : Le géant de l'énergie Saudi Aramco a signé des protocoles d'accord avec trois entreprises américaines pour promouvoir le développement de solutions potentiellement à faible émission de carbone.

Les accords conclus avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm.

Ces accords, conclus après que les deux responsables sont convenus d'une feuille de route pour la coopération entre les deux pays dans ce secteur, ont porté sur la gestion du carbone, l'hydrogène propre, l'énergie nucléaire, ainsi que l'électricité et les énergies renouvelables, l'innovation et la résilience de la chaîne d'approvisionnement du secteur de l'énergie.

Ali al-Meshari, vice-président principal de la technologie, de la supervision et de la coordination chez Aramco, a déclaré : «Aramco a exprimé son ambition d'atteindre la neutralité carbone pour les émissions de gaz à effet de serre de Scope 1 et Scope 2 sur l'ensemble de ses actifs exploités à 100% d'ici 2050. Nous voyons des opportunités pour potentiellement développer une nouvelle activité énergétique à faible émission de carbone. Les technologies innovantes déployées à grande échelle peuvent contribuer à réduire les coûts de réduction des émissions de carbone, et nous investissons dans leur développement à travers nos programmes de R&D, de capital-risque et de déploiement technologique. Nous estimons que les technologies d'Aeroseal, Spiritus et Rondo ont le potentiel de se déployer à l'échelle mondiale, en particulier au Moyen-Orient.»

Après une phase d'essai réussie de la technologie d'Aeroseal en Arabie saoudite, Aramco et l’entreprise sont convenus d'explorer des opportunités pour accélérer le déploiement de cette technologie dans le parc immobilier de l'entreprise et ailleurs. Ils prévoient également de mener des tests conjoints sur les conduits et les enveloppes des bâtiments à l'échelle nationale afin d'identifier les opportunités les plus prometteuses, ainsi que de commercialiser la technologie dans de nouveaux domaines d'application, tels que les gazoducs.

L'accord avec Spiritus a conduit Aramco à envisager des opportunités dans le domaine du captage direct de l'air, l'approche de la société américaine pouvant potentiellement résoudre d'importants défis en termes de coûts.

Aramco et Rondo ont décidé d'explorer le déploiement de batteries thermiques dans les installations mondiales de l’entreprise saoudienne afin de réduire les coûts opérationnels et de soutenir les initiatives de réduction des émissions.

Les sociétés ont entamé des études d'ingénierie en vue du premier déploiement à grande échelle des batteries thermiques de Rondo. Ce projet pourrait contribuer à la réduction des émissions provenant des installations d'Aramco. Par la suite, une expansion jusqu'à une capacité de 1 gigawatt par heure est envisagée.

 


La livre s'effrite en amont de la réunion de sa banque centrale et de l'inflation

Une photographie prise le 22 avril 2022 montre des pièces de monnaie et des billets en livres sterling exposés sur une table, à Londres (Photo, AFP).
Une photographie prise le 22 avril 2022 montre des pièces de monnaie et des billets en livres sterling exposés sur une table, à Londres (Photo, AFP).
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  • Les analystes s'attendent à ce que la Banque d'Angleterre maintienne ses taux inchangés jeudi
  • Depuis leur annonce et jusqu'à leur tenue le 4 juillet, les prises de paroles des membres de la BoE ont été annulées

LONDRES: La livre s'affaissait quelque peu lundi, les indicateurs économiques laissant entrevoir la possibilité d'une baisse de taux jeudi à l'issue de la réunion de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE), ou lors de la suivante en août.

Vers 09H35 GMT (11H35 à Paris), la devise britannique cédait 0,13% face au billet vert, à 1,2670 dollar, et perdait 0,23% face à la monnaie unique, à 84,56 pence pour un euro.

Les analystes s'attendent à ce que la Banque d'Angleterre maintienne ses taux inchangés jeudi.

Il n'y a en effet que de maigres "chances d'une baisse des taux ce jeudi, ce qui est normal à l'approche des élections" législatives au Royaume-Uni, rappelle Kathleen Brooks, analyste de XTB.

Taux inchangés 

Depuis leur annonce et jusqu'à leur tenue le 4 juillet, les prises de paroles des membres de la BoE ont été annulées.

Toutefois, "des signes de pressions inflationnistes qui s'amenuisent pourraient ouvrir la voie à une première action en août" de la part de la Banque d'Angleterre pour baisser les taux, remarque Henry Cook, analyste de MUFG.

Les chiffres de l'inflation pour mai au Royaume-Uni sont attendus mercredi, la veille de la décision de la banque centrale britannique sur son taux directeur.

En avril, l'inflation britannique avait fortement ralenti, tombant à 2,3% sur un an.

L'objectif d'un taux de 2% de la BoE pourrait être atteint en mai, relève Kathleen Brooks, "ce qui signifierait que l'inflation britannique est inférieure aux niveaux européens et américains, du moins pour le moment". (La seconde estimation de l'inflation de mai en zone euro sera publiée mardi.)

Le consensus des analystes compilé par l'agence Bloomberg avance une inflation à 2% sur un an en mai au Royaume-Uni.

Bien que l'inflation dans le secteur des services reste forte, d'autres indicateurs récents "continuent de faire état d'un nouvel assouplissement du marché du travail et des pressions sur les prix", favorisant une réduction des taux à l'avenir, ajoute Henry Cook, de MUFG.

L'analyste cite notamment une enquête mensuelle du Royal Institute of Chartered Surveyors (RICS) sur le marché immobilier publiée la semaine dernière, qui a rapporté une légère baisse des demandes de nouveaux acheteurs parallèlement à une contraction des ventes conclues en mai au Royaume-Uni.

Les prix sur le marché immobilier ont en outre stagné en juin d'après des données de la plateforme immobilière Rightmove dévoilées lundi.

 

Cours de lundi  Cours de vendredi

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09H35 GMT  21H00 GMT

EUR/USD    1,0714     1,0703

EUR/JPY    168,90     168,46

EUR/CHF    0,9559     0,9532

EUR/GBP    0,8456     0,8436

USD/JPY    157,64     157,40

USD/CHF    0,8922     0,8906

GBP/USD    1,2670     1,2687


Fitch: l'Arabie saoudite domine la croissance du secteur bancaire au Moyen-Orient

Cette expansion présente de nouvelles opportunités commerciales pour les institutions financières du Royaume et intensifie la concurrence pour la liquidité. Shutterstock
Cette expansion présente de nouvelles opportunités commerciales pour les institutions financières du Royaume et intensifie la concurrence pour la liquidité. Shutterstock
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  • La baisse des prix des hydrocarbures constitue un risque pour les environnements opérationnels financiers à travers le Moyen-Orient, chaque pays faisant face à ses propres défis
  • En octobre de l'année dernière, Fitch Ratings a confirmé que les banques du CCG prospéraient grâce aux prix élevés du pétrole, à l'inflation maîtrisée et à la hausse des taux d'intérêt

RIYAD: Selon Fitch Ratings, les prix élevés du pétrole et des taux d'intérêt créent des conditions de fonctionnement favorables pour les banques à travers le Moyen-Orient, malgré les tensions régionales. Lors d'un récent webinaire consacré au secteur bancaire de la région, Fitch Ratings a souligné que la croissance des prêts en Arabie saoudite devrait être environ deux fois supérieure à la moyenne régionale de 5 à 6% pour l'exercice fiscal 2024, stimulée par une croissance significative du produit intérieur brut non pétrolier.

Cette expansion présente de nouvelles perspectives commerciales pour les institutions financières du Royaume et intensifie la concurrence pour la liquidité.

L'agence a souligné que le Conseil de coopération du Golfe (CCG) se démarquait dans le paysage bancaire mondial, notant que la région bénéficie de prix élevés du pétrole, de taux d'intérêt élevés, de dépenses gouvernementales substantielles, d'une forte croissance du secteur non pétrolier, ainsi que d'une confiance élevée des investisseurs et des consommateurs.

Ces éléments contribuent à des conditions commerciales solides et à des indicateurs financiers sains pour les banques dans la plupart des marchés.

Fitch Ratings a noté que les institutions financières du CCG ont enregistré un record d'émissionsen dollars au premier trimestre de 2024, soutenues par des conditions de tarifications avantageuses, une augmentation des prêts, des besoins de refinancement et une forte demande des investisseurs.

Cependant, l'agence de notation a souligné que les banques régionales étaient actuellement au pic de leur cycle. La baisse des prix des hydrocarbures constitue un risque pour les environnements opérationnels financiers à travers le Moyen-Orient, chaque pays faisant face à ses propres défis.

À la différence de l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU) bénéficient de conditions de liquidité plus robustes, améliorant les indicateurs de rentabilité des banques en 2023 et au premier trimestre de 2024, avec une marge nette d'intérêt moyenne du secteur augmentant de 100 points de base entre 2022 et 2023.

Le secteur bancaire du Qatar dépend notablement du financement non domestique, qui représentait 42% du total des avoirs à la fin du premier trimestre de 2024. Cette dépendance expose les banques qataries aux chocs politiques et économiques externes ainsi qu'aux fluctuations du sentiment des investisseurs.

En octobre de l'année dernière, Fitch Ratings a confirmé que les banques du CCG prospéraient grâce aux prix élevés du pétrole, à l'inflation maîtrisée et à la hausse des taux d'intérêt.

Elle a également mis en avant les améliorations des institutions financières des Émirats arabes, soulignant que les banques en Arabie saoudite, du Qatar et des EAU étaient bien positionnées pour bénéficier de la hausse des taux d'intérêt grâce à un reclassement rapide du portefeuille de prêts et à un financement substantiel à faible coût.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le réarmement nucléaire avance à mesure que le monde s'enfonce dans la guerre, constate le Sipri

Un modèle de bombe aérienne thermonucléaire soviétique AN-602, également connue sous le nom de bombe Tsar, l'arme nucléaire la plus puissante jamais créée et testée, se trouve au pavillon Atom (Photo, AFP).
Un modèle de bombe aérienne thermonucléaire soviétique AN-602, également connue sous le nom de bombe Tsar, l'arme nucléaire la plus puissante jamais créée et testée, se trouve au pavillon Atom (Photo, AFP).
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  • En janvier, sur les quelque 12.121 ogives nucléaires existantes dans le monde, environ 9.585 étaient disponibles en vue d'une utilisation potentielle
  • Les neuf Etats dotés de l'arme nucléaire - la Russie, les Etats-Unis, la France, l'Inde, la Chine, Israël, le Royaume-Uni, le Pakistan et la Corée du Nord - ont tous modernisé leurs arsenaux nucléaires

STOCKHOLM: Avec l'augmentation des tensions géopolitiques dans le monde, les puissances nucléaires modernisent leurs arsenaux, ont affirmé lundi des chercheurs, exhortant les dirigeants mondiaux à "prendre du recul et réfléchir".

"Depuis la Guerre froide, les armes nucléaires n'ont jamais joué un rôle aussi important dans les relations internationales", a déclaré le directeur du programme sur les armes de destruction massive à l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), Wilfred Wan.

Les neuf Etats dotés de l'arme nucléaire - la Russie, les Etats-Unis, la France, l'Inde, la Chine, Israël, le Royaume-Uni, le Pakistan et la Corée du Nord - ont tous modernisé leurs arsenaux nucléaires et plusieurs d'entre eux ont déployé en 2023 de nouveaux systèmes.

En janvier, sur les quelque 12.121 ogives nucléaires existantes dans le monde, environ 9.585 étaient disponibles en vue d'une utilisation potentielle.

Environ 2.100 d'entre elles étaient maintenues en état d'"alerte opérationnelle élevée" pour les missiles balistiques.

La quasi-totalité de ces têtes nucléaires appartiennent à la Russie et aux Etats-Unis, qui possèdent à eux seuls 90% des armes nucléaires mondiales.

Chine

Pour la première fois, le Sipri estime aussi que la Chine détient "quelques ogives en état d'alerte opérationnelle élevée" - c'est à dire prêtes à être utilisées immédiatement.

"Nous vivons actuellement l'une des périodes les plus dangereuses de l'histoire de l'humanité", a mis en garde Dan Smith, directeur du Sipri.

"Les sources d'instabilité sont nombreuses : rivalités politiques, inégalités économiques, perturbations écologiques, accélération de la course aux armements. L'abîme nous guette et il est temps pour les grandes puissances de prendre du recul et de réfléchir. De préférence ensemble".

En février 2023, la Russie a annoncé suspendre sa participation au traité New START - "le dernier traité de contrôle (...) limitant les forces nucléaires stratégiques de la Russie et des États-Unis".

Le Sipri a également noté que Moscou avait mené en mai 2024 des exercices impliquant des armes nucléaires tactiques à la frontière ukrainienne.

Même si "le nombre total d'ogives nucléaires continue de diminuer à mesure que les armes de l'ère de la guerre froide sont progressivement démantelées", une augmentation du "nombre d'ogives nucléaires opérationnelles" est observée d'année en année de la part des puissances nucléaires, a déploré le directeur du Sipri.

Il a ajouté que cette tendance allait se poursuivre et "probablement s'accélérer" dans les années à venir.