Josh Hawley, l'ambitieux sénateur accusé d'avoir encouragé les violences

Ce conservateurde 41 ans, le sénateur Josh Hawley, fut le premier à la chambre haute à annoncer qu'il ferait objection à la certification de la victoire du démocrate Joe Biden, lors d'une séance au Congrès le 6 janvier
Ce conservateurde 41 ans, le sénateur Josh Hawley, fut le premier à la chambre haute à annoncer qu'il ferait objection à la certification de la victoire du démocrate Joe Biden, lors d'une séance au Congrès le 6 janvier
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Publié le Samedi 09 janvier 2021

Josh Hawley, l'ambitieux sénateur accusé d'avoir encouragé les violences

  • Les violences au Capitole ont depuis fait de ce sénateur, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles, la cible de vives critiques, un journal l'accusant même d'avoir «du sang sur les mains»
  • «Certains sénateurs, par intérêt politique, ont trompé des sympathisants sur leur capacité à changer les résultats de l'élection»

WASHINGTON: C'est en levant le poing en solidarité avec les manifestants pro-Trump que le jeune républicain Josh Hawley était entré au Congrès mercredi, pour s'opposer à la certification de la victoire du futur président américain Joe Biden.    

Les violences au Capitole ont depuis fait de ce sénateur, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles, la cible de vives critiques, un journal l'accusant même d'avoir «du sang sur les mains».

En quelques heures, la carrière de l'ancien procureur général du Missouri toujours tiré à quatre épingles, arrivé au Sénat en janvier 2019, a plongé dans la tempête. 

Son éditeur Simon & Schuster a annulé jeudi le contrat d'un livre à paraître, «après son rôle dans ce qui s'est converti en menace dangereuse pour notre démocratie et la liberté», tandis que d'anciens mentors et donateurs s'en sont détournés avec des mots très durs. 

Ce conservateur de 41 ans fut le premier à la chambre haute à annoncer qu'il ferait objection à la certification de la victoire du démocrate Joe Biden, lors d'une séance au Congrès le 6 janvier. Plusieurs élus l'avaient précédé à la Chambre des représentants mais leur initiative avait besoin du Sénat pour prospérer. 

Une dizaine de sénateurs pro-Trump, dont l'influent Ted Cruz également pressenti pour la présidentielle de 2024, ont rapidement suivi, convertissant cette procédure qui relève d'ordinaire d'une formalité en rendez-vous explosif.

Derrière leur ralliement: les 70 millions d'électeurs de Donald Trump, qui reste très populaire chez les républicains. 

«Personne, à part le président Donald Trump lui-même, n'est davantage responsable de la tentative de coup d'Etat de mercredi au Capitole américain qu'un certain Joshua David Hawley», a écrit l'équipe éditoriale du Kansas City Star, journal de son Etat du Missouri. Son titre: Josh Hawley «a du sang sur les mains». 

«Hawley devrait démissionner», a renchéri le St Louis Post-Dispatch, l'autre grand journal de cet Etat conservateur. Ses ambitions présidentielles? Elles ont disparu «dans les oubliettes». 

«Complices» 

A son arrivée à la mi-journée mercredi, les manifestants rassemblés au pied du Capitole n'avaient pas encore déferlé sur le vénérable bâtiment, siège du Congrès. Et Donald Trump venait de leur livrer un long discours devant la Maison Blanche, les encourageant à défiler jusqu'ici. 

Rien de surprenant donc à ce que sénateur pro-Trump salue ces partisans chaleureusement. 

Mais les images de sympathisants forçant l'entrée du Congrès, la «maison du peuple», puis de l'hémicycle du Sénat tandis que du côté de la Chambre des représentants, des élus se terraient, des policiers armés tentant de protéger les portes, ont radicalement changé la donne au sein du parti républicain. 

Apparaissant auparavant soucieux, pour certains, de ne pas provoquer l'ire de Donald Trump et de ses partisans, les élus du Grand Old Party critiques de sa croisade, sans fondement, contre les résultats de l'élection présidentielle du 3 novembre donnent désormais de la voix plus librement. 

«Certains sénateurs, par intérêt politique, ont trompé des sympathisants sur leur capacité à changer les résultats de l'élection», a écrit jeudi le républicain Tom Cotton, autre jeune sénateur conservateur pressenti pour la présidentielle de 2024, et jusqu'à récemment un fidèle allié de Donald Trump.

Grand ennemi de Donald Trump, le sénateur républicain Mitt Romney a éreinté mercredi soir les élus qui continuaient de faire échos aux allégations du milliardaire, une fois de retour dans l'hémicycle après les violences qui ont fait cinq morts. 

«Ceux qui choisissent de continuer à soutenir sa manœuvre en faisant objection aux résultats d'une élection légitime et démocratique seront pour toujours perçus comme des complices de cette attaque sans précédent contre notre démocratie», a-t-il lancé. 

Le même soir, Josh Hawley a dénoncé l'assaut contre le Congrès. «Ce n'est pas avec la violence qu'on fait changer les choses», a-t-il plaidé dans l'hémicycle. 

Mais tout en maintenant son objection à la certification de la victoire de Joe Biden. Il faut enquêter sur les «irrégularités, la fraude», a-t-il expliqué.

Assis derrière lui, face caméra: Mitt Romney. Dont le regard fixe, apparemment furieux, n'a échappé à personne en cette nuit historique.


«Peut-être», «peut-être pas»: Trump entretient l'incertitude sur ses intentions en Iran

Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien. (AFP)
Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien. (AFP)
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  • Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien
  • "Je n'ai pas encore pris de (décision) définitive", a répondu le président américain aux journalistes dans le Bureau ovale. Interrogé sur la possibilité que le régime iranien tombe, il a répondu "ça pourrait arriver"

WASHINGTON: Donald Trump a assuré mercredi n'avoir pas encore pris de décision sur une éventuelle participation des Etats-Unis aux frappes d'Israël contre l'Iran, affirmant devant la presse: "Je vais peut-être le faire, peut-être pas".

"Personne ne sait ce que je vais faire", a ajouté le président américain, lancé dans un long échange avec les journalistes sur la pelouse de la Maison Blanche, où il était venu inspecter l'installation d'un monumental mât de drapeau.

Alors que les spéculations s'intensifient sur une éventuelle participation directe des Etats-Unis à la guerre entre Israël et Iran, après plusieurs jours d'échanges de tirs intenses entre les deux pays ennemis, Donald Trump a plus tard lancé: "Je n'ai pas pris (de décision) finale". Cette fois depuis le Bureau ovale où il recevait des footballeurs de la Juventus Turin.

"J'aime prendre une décision finale une seconde avant la limite", a-t-il ajouté, avant de participer pour la deuxième fois en deux jours à une réunion dans la "Situation Room", la salle de crise en sous-sol de la Maison Blanche où se prennent les décisions militaires les plus sensibles.

"Je ne cherche pas à me battre. Mais si le choix c'est de se battre ou qu'ils aient la bombe nucléaire, il faut faire ce qu'il y a à faire. Et peut-être que nous n'aurons pas à nous battre", a-t-il encore dit, toujours de manière énigmatique.

Le président américain, interrogé sur une possible chute du pouvoir actuel à Téhéran, a estimé que cela "pourrait se produire".

Selon le Wall Street Journal, Donald Trump a dit mardi à des conseillers qu'il avait approuvé des plans d'attaque contre l'Iran mais qu'il les retenait pour voir si Téhéran ne revenait pas sur son programme nucléaire.

"Toutes les options sont sur la table", a indiqué à l'AFP un responsable à la Maison Blanche interrogé à ce sujet.

"Grosse différence" 

Le dirigeant républicain a aussi assuré que l'Iran était entré en contact avec les Etats-Unis pour négocier.

"Oui", a-t-il répondu à la question de savoir si l'Iran avait contacté les Etats-Unis. "Je leur ai dit que c'était très tard pour discuter (...). Il y a une grosse différence entre maintenant et il y a une semaine, n'est-ce pas?".

"Je leur ai dit: +Pourquoi n'avez-vous pas négocié avec moi avant tous ces morts et ces destructions?", a-t-il assuré, estimant qu'il n'était "pas trop tard".

"Ils ont même suggéré de venir à la Maison Blanche", a ajouté Donald Trump.

L'Iran a rapidement démenti. "Aucun responsable iranien n'a jamais demandé à ramper aux portes de la Maison Blanche", a écrit sur X la mission iranienne à l'ONU.

"L'Iran ne négocie PAS sous la contrainte" et "n'acceptera PAS la paix sous la contrainte", a-t-elle encore répondu à l'"ultime ultimatum" décrit par Donald Trump un peu plus tôt.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a proclamé mercredi que son pays "ne se rendra jamais" et mis en garde les Etats-Unis, alliés d'Israël, contre des "dommages irréparables" en cas d'intervention américaine.

Au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec lequel il s'entretient "tous les jours", Donald Trump a dit mardi de "continuer".

Le président américain a en revanche repoussé l'offre de médiation du président russe Vladimir Poutine, à laquelle il s'était pourtant dit "ouvert" au cours du week-end.

"Il a proposé de faire le médiateur, j'ai dit +Fais-moi une faveur, fais le médiateur pour toi-même. Occupons-nous de la médiation pour la Russie d'abord, ok? Tu peux t'occuper de ça (le conflit au Moyen-Orient) plus tard+", a dit Donald Trump.


Washington annonce fermer son ambassade à Jérusalem jusqu'à vendredi

Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
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  • Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit
  • Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient.

"En raison de la situation sécuritaire et conformément aux directives du commandement du front intérieur israélien, l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem sera fermée de demain (mercredi 18 juin) à vendredi (20 juin)", peut-on lire sur un avis publié sur le site de l'ambassade américaine.

"En raison de la situation sécuritaire actuelle et du conflit en cours entre Israël et l'Iran, l'ambassade des Etats-Unis a demandé à tous les employés du gouvernement américain et aux membres de leur famille de continuer à s'abriter sur place à l'intérieur et à proximité de leur résidence jusqu'à nouvel ordre", ajoute l'avis.

Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit.

Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances".

Les Etats-Unis ont déjà réduit les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité et autorisé du personnel non essentiel, ainsi que leurs proches, à quitter ce pays et Israël.

Le président américain Donald Trump a réuni mardi à la Maison Blanche son conseil de sécurité nationale, après avoir appelé à la reddition de l'Iran après l'offensive israélienne visant à détruire le programme nucléaire iranien.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.