Guerre de drones au sud du Liban: les missiles Burkan ciblent des sites israéliens

Des personnes en deuil portent le cercueil de l’un des deux militants du Hezbollah tués dans une frappe israélienne au Liban-Sud, lors de leurs funérailles le 21 mai 2024 dans la banlieue Sud de Beyrouth, alors que les affrontements transfrontaliers entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah se poursuivent. (AFP)
Des personnes en deuil portent le cercueil de l’un des deux militants du Hezbollah tués dans une frappe israélienne au Liban-Sud, lors de leurs funérailles le 21 mai 2024 dans la banlieue Sud de Beyrouth, alors que les affrontements transfrontaliers entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah se poursuivent. (AFP)
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Publié le Jeudi 23 mai 2024

Guerre de drones au sud du Liban: les missiles Burkan ciblent des sites israéliens

  • Le nombre total de morts du Hezbollah, en comptant ses médecins affiliés et les membres de son allié, le mouvement Amal, s’élève à trois cent trente
  • Le Hezbollah a ciblé plusieurs sites militaires israéliens, dont la caserne Ramim, au moyen de missiles Burkan, ainsi que le site d’Al-Sadah

BEYROUTH: Le Hezbollah pleurait la mort de deux de ses membres, mercredi, au 228e jour d’affrontements entre le groupe et l’armée israélienne au sud du Liban.

Le nombre total de morts du Hezbollah, en comptant ses médecins affiliés et les membres de son allié, le mouvement Amal, s’élève à trois cent trente.

Les affrontements se sont poursuivis par des frappes aériennes, les deux camps employant des drones de combat en plus des méthodes de guerre conventionnelles.

Les drones de combat israéliens ont attaqué les villes de Mays el-Jabal et une zone située entre les villes d’Alma el-Chaab et de Dhaïra. Deux missiles tirés par un drone de combat israélien ont visé la ville d’Aïta el-Chaab.

L’artillerie israélienne a bombardé la ville de Markaba, provoquant un important incendie que les équipes de la défense civile se sont efforcées d’éteindre.

La ville de Houla a également été soumise aux bombardements de l’artillerie israélienne, tout comme la périphérie des villes de Tayr Harfa et d’Alma el-Chaab.

Les deux membres du Hezbollah ont été tués mardi soir lors d’une frappe de drone israélien qui a visé la ville d’Odaisseh. Il s’agit de Mohammed Ali Bou Taam (né en 2000) de la ville de Taybeh, au sud du Liban, et d’Ali Hassan Sultan (né en 1991) de la ville de Souaneh, au sud du Liban également.

Le Hezbollah a ciblé plusieurs sites militaires israéliens, dont la caserne Ramim, au moyen de missiles Burkan, ainsi que le site d’Al-Sadah, déclarant dans un communiqué qu’il l’avait «directement touché avec des obus d’artillerie».

Le général Mounir Chéhadé, ancien coordinateur du gouvernement libanais auprès de la Finul et ancien chef du tribunal militaire, indique que l’escalade sur le front Sud portait deux messages du Hezbollah. Le premier, précise-t-il, est «une réponse aux menaces répétées des responsables israéliens d’organiser une opération militaire majeure dans le sud du Liban pour pousser le Hezbollah à se retirer au nord de la ligne Litani. Le deuxième message est que le parti est prêt à l’escalade si Israël décide d’entrer à Rafah et de commettre davantage de massacres.»

Le général Chéhadé déclare que le Hezbollah utilise de nouvelles tactiques et de nouvelles armes. Il ajoute que le fait de cibler les sites militaires israéliens nouvellement établis témoigne de ses capacités, notamment en matière de renseignement et de reconnaissance. Le fait d'avoir visé à plusieurs reprises la base de Meron et d’avoir abattu deux ballons d’espionnage, ajoute-t-il, ont fait perdre à Israël le contrôle et la supériorité aérienne sur le front Nord, d’autant plus que le Hezbollah a souligné qu’il n’avait jusqu’à présent utilisé que 20% de ses capacités qualitatives.

L’armée israélienne est équipée de drones de combat. Mardi, un petit drone lancé par l’armée israélienne a explosé en direction d’une maison de la ville de Naqoura.

Par ailleurs, le site Web de la chaîne israélienne Canal 12 note «une augmentation de l’utilisation de drones par le Hezbollah», estimant que «leur capacité meurtrière a augmenté».

Le site Web rapporte qu’une étude menée par le centre Alma, spécialisé dans la recherche sur les défis sécuritaires auxquels Israël est confronté dans le nord, montre que «vingt-quatre incidents de drones violant l’espace aérien israélien se sont produits au mois de mars. Ce nombre est passé à quarante-deux incidents en avril, alors que vingt incidents ont jusqu’à présent été enregistrés en mai.»

Le site rapporte les propos de responsables du centre Alma: «Il existe des difficultés liées à la manière dont les drones volent vers la cible.»

Tal Barry, directeur de recherche au centre Alma, déclare sur la chaîne Canal 12 que «le Hezbollah utilise la bataille actuelle pour évaluer les capacités offensives et défensives de l’armée israélienne, en plus de comparer ses capacités à celles de l’armée israélienne».

Dans un contexte de tensions sur le front Sud et des protestations croissantes des colons israéliens évacués des colonies du nord, une vidéo a fait le tour des sites israéliens et a été partagée sur les réseaux sociaux. Elle montre un Israélien qui apparaît sur Canal 12. L’homme appelle le Caesar’s Park Hotel (à Beyrouth), demandant son évacuation et celle de milliers d’Israéliens.

L’Israélien s’exprime en arabe. Il demande à la personne qui décroche depuis l’hôtel: «J’appelle d’Israël. Il y a trente, quarante, cinquante mille personnes qui doivent venir à Beyrouth à cause du Hezbollah, du Hamas et de l’Iran. Auriez-vous des chambres disponibles?»

Surpris, l’employé de l’hôtel répond: «D’où venez-vous?» L’Israélien répond alors en arabe: «Nous venons d’Israël, nous sommes cinquante à soixante mille personnes, nous voulons venir à Beyrouth dans votre hôtel.» L’employé s’emporte alors. «Allez au diable», lui dit-il avant de raccrocher.

La réponse de l’employé libanais de l’hôtel provoque la colère de l’appelant israélien, qui l’insulte à l’antenne.

Arab News a contacté l’hôtel de la rue Hamra à Beyrouth pour confirmer l’appel israélien. Une source de l’hôtel a confirmé que l’appel a été reçu par l’employé «via le téléphone fixe».

L’appelant israélien a affirmé, à la télévision israélienne, qu’il s’était déjà rendu à Beyrouth et qu’il avait séjourné à l’hôtel, ce que la source de l’hôtel a fermement nié.

Cette infiltration israélienne par appel téléphonique a été précédée d’une infiltration similaire au début des affrontements. Les Israéliens ont utilisé le réseau téléphonique libanais pour contacter des dizaines d’habitants du sud du Liban qui avaient évacué leurs foyers dans les régions frontalières, leur demandant s’ils se trouvaient toujours dans leurs résidences ou s’ils les avaient abandonnées, se faisant passer pour des institutions financières ou des associations humanitaires. Il s’est avéré, plus tard, sur la base des réponses de la population, que la partie israélienne suivait les mouvements des membres du Hezbollah afin de démolir leurs maisons.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a fait part de ces communications, exhortant la population à éviter d’utiliser Internet dans la région frontalière et à retirer les caméras de surveillance extérieures des maisons en raison de l’infiltration israélienne. L’armée israélienne a réussi à tuer un nombre important de membres du Hezbollah en recourant à cette méthode.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com