Le Népalais Kami Rita Sherpa au sommet de l'Everest pour la 30e fois, un record mondial

L'alpiniste népalaise Kami Rita Sherpa (Photo, AFP).
L'alpiniste népalaise Kami Rita Sherpa (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 23 mai 2024

Le Népalais Kami Rita Sherpa au sommet de l'Everest pour la 30e fois, un record mondial

  • Depuis, il a atteint le sommet de l'Everest presque chaque année, guidant des clients
  • En 2023, il est monté deux fois au sommet de l'Everest, battant à chaque fois un nouveau record après avoir été rattrapé par un autre guide, Pasang Dawa Sherpa

KATMANDOU: L'alpiniste népalais Kami Rita Sherpa a atteint le sommet de l'Everest pour la 30e fois mercredi, battant son propre record d'ascensions de la plus haute montagne au monde, a annoncé l'organisateur de son expédition.

"Kami Rita a atteint le sommet ce matin (mercredi). Il a établi un nouveau record de 30 ascensions de l'Everest", a déclaré à l'AFP Mingma Sherpa de Seven Summit Treks.

Guide de montagne depuis plus de 20 ans, Kami Rita Sherpa s'est hissé pour la première fois sur le "Toit du monde", culminant à 8.849 mètres d'altitude, en 1994. C'était pour une expédition commerciale.

Depuis, il a atteint le sommet de l'Everest presque chaque année, guidant des clients.

"Je suis heureux de ce record, mais les records finissent par être battus", avait déclaré à l'AFP Kami Rita Sherpa le 12 mai, après avoir atteint la cime de l'Everest pour la 29e fois.

En 2023, il est monté deux fois au sommet de l'Everest, battant à chaque fois un nouveau record après avoir été rattrapé par un autre guide, Pasang Dawa Sherpa.

"Certaines personnes sont à la poursuite de records, mais je ne fais pas cela pour des records", avait dit Kami Rita Sherpa l'an dernier à l'AFP. Grimper au sommet est son gagne-pain.

Surnommé "Monsieur Everest", il est né en 1970 à Thame, un village de l'Himalaya, vivier d'alpinistes chevronnés.

Il a grandi dans la vallée himalayenne à regarder son père, puis son frère, partir en expédition en tant que guides de montagne, avant de marcher à son tour sur leurs traces.

En 2019, il était monté au sommet de l'Everest à deux reprises en l'espace de six jours.

Le Népalais compte d'autres sommets de plus de 8.000 mètres à son palmarès, dont le K2 au Pakistan, deuxième plus haute montagne au monde.

Cinquième décès de la saison 

Il a accompli son exploit mercredi au moment où l'agence Makalu Adventure a annoncé la mort d'un alpiniste roumain, Gabriel Viorel Tabara, sur Lhotse, quatrième plus haute montagne du monde.

"Il a été retrouvé mort dans sa tente, au camp 3 lundi matin, par son guide", a déclaré Mohan Lamsal de Makalu Adventure.

"Nous nous efforçons de redescendre le corps de l'alpiniste", a-t-il précisé.

Ce décès est le cinquième de cette saison.

L'Everest et le Lhotse partagent la même route jusqu'à ce qu'elle se scinde à 7.200 mètres d'altitude.

Mercredi dans un communiqué, le département du Tourisme du Népal a en outre annoncé que l'alpiniste britannique Daniel Paul Paterson, 40 ans, et son guide Pas Tenji Sherpa, 21 ans, sont portés disparus dans l'Everest depuis mardi matin.

"L'alpiniste et son guide ont glissé et disparu près du sommet Sud", à environ 8.750 mètres d'altitude en resdescendant, selon Narayan Prasad Khanal, un responsable du département du Tourisme, cité dans le communiqué.

Six guides de montagne expérimentés sont à leur recherche, a précisé M. Khanal.

La semaine dernière, deux alpinistes mongols, disparus après avoir atteint la cime de l'Everest, ont été retrouvés morts.

Auparavant, un Français et un Népalais étaient décédés sur le Makalu, le cinquième plus haut sommet du monde.

Environ 500 alpinistes étrangers et népalais ont déjà atteint le sommet de l'Everest depuis avril, quand commence la saison d'ascension qui dure jusqu'au début juin.

Au printemps, quand les températures sont clémentes et les vents généralement plus faibles, des centaines d'alpinistes affluent au Népal, abritant huit des 14 plus hauts sommets du monde.

Des sherpas ultra expérimentés sont les premiers, chaque année, à atteindre le sommet de l'Everest, en ouvrant un circuit sûr.

L'industrie de l'alpinisme népalaise, pesant aujourd'hui plusieurs millions de dollars, repose sur l'expérience des sherpas, ces montagnards népalais servant de guides. Ils paient un lourd tribut pour accompagner les grimpeurs étrangers chaque année. Un tiers des morts dans l'Everest sont des guides népalais.

Le Népal a délivré cette année plus de 900 permis d'ascension de ses montagnes - dont 419 pour l'Everest - à des alpinistes étrangers qui, pour la plupart, grimpent accompagnés d'un guide népalais.

En 2023, plus de 600 alpinistes ont atteint le sommet de l'Everest, année qui fut marquée par le funeste record de 18 morts.


L'Iran convoque le chargé d'affaires britannique après des arrestations d'Iraniens

Cette photo fournie par le bureau des médias de la présidence iranienne montre le ministre des affaires étrangères Abbas Araghchi s'adressant au forum de dialogue de Téhéran, le 18 mai 2025. (AFP)
Cette photo fournie par le bureau des médias de la présidence iranienne montre le ministre des affaires étrangères Abbas Araghchi s'adressant au forum de dialogue de Téhéran, le 18 mai 2025. (AFP)
Short Url
  • "Suite à l'arrestation injustifiée d'un certain nombre de ressortissants iraniens au Royaume-Uni (...), le chargé d'affaires britannique à Téhéran (en l'absence de l'ambassadeur) a été convoqué dimanche au ministère", a indiqué l'agence de presse Irna
  • Les trois hommes, âgés de 39 à 55 ans, ont été arrêtés il y a deux semaines pour des "actes susceptibles d'aider un service de renseignement étranger", commis entre août 2024 et février 2025, selon les autorités britanniques

TEHERAN: L'Iran a convoqué le chargé d'affaires du Royaume-Uni pour protester contre l'arrestation de plusieurs de ses ressortissants accusés notamment d'espionnage, a annoncé lundi un média d'Etat, dans un contexte de tensions diplomatiques entre les deux pays.

Samedi, trois ressortissants iraniens, inculpés d'espionnage et de préparation d'actes violents au Royaume-Uni au profit de l'Iran, ont été présentés devant la justice à Londres.

Le gouvernement britannique a dénoncé ce qu'il qualifie de "menaces croissantes émanant d'Etats" sur son sol.

Un quatrième Iranien avait été arrêté le 9 mai, avant d'être relâché sans poursuites jeudi dernier.

"Suite à l'arrestation injustifiée d'un certain nombre de ressortissants iraniens au Royaume-Uni (...), le chargé d'affaires britannique à Téhéran (en l'absence de l'ambassadeur) a été convoqué dimanche au ministère", a indiqué l'agence de presse Irna.

Les trois hommes, âgés de 39 à 55 ans, ont été arrêtés il y a deux semaines pour des "actes susceptibles d'aider un service de renseignement étranger", commis entre août 2024 et février 2025, selon les autorités britanniques.

Ces arrestations surviennent dans un contexte diplomatique historiquement tendu entre l'Iran et le Royaume-Uni, et au moment où Téhéran est engagé dans de délicates négociations avec les Etats-Unis et les pays européens (France, Allemagne, Royaume-Uni) sur son programme nucléaire.

La diplomatie iranienne juge ces arrestations "motivées politiquement" afin de "faire pression sur l'Iran", selon l'agence Irna.

"Ces inculpations sans fournir de preuve, ainsi que le refus d'accès et de protection consulaire à ces personnes sont contraires aux règles et normes du droit international", a ajouté l'agence Irna.

Depuis début 2022, le Royaume-Uni affirme avoir identifié plus de 20 préparatifs soutenus par l'Iran, avec des menaces potentiellement mortelles, visant des citoyens britanniques et des résidents du Royaume-Uni.

 


Le pape a reçu Zelensky, le président d'une « Ukraine martyrisée »

Cette photo prise et distribuée le 18 mai 2025 par les médias du Vatican montre le pape Léon XIV lors d'une audience privée avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son épouse Olena Zelenska au Vatican. (Photo par Handout / VATICAN MEDIA / AFP)
Cette photo prise et distribuée le 18 mai 2025 par les médias du Vatican montre le pape Léon XIV lors d'une audience privée avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son épouse Olena Zelenska au Vatican. (Photo par Handout / VATICAN MEDIA / AFP)
Short Url
  • Léon XIV a prononcé ces quelques mots en public : « L'Ukraine attend finalement des négociations pour une paix juste et durable ».
  • Le président ukrainien a déclaré qu'il était « reconnaissant pour les paroles spéciales » du souverain pontife.

CITE DU VATICAN, SAINT-SIEGE : Le pape Léon XIV, qui a évoqué dimanche place Saint-Pierre « l'Ukraine martyrisée » en attendant « des négociations pour une paix juste et durable », a reçu pour la première fois en audience privée son président Volodymyr Zelensky, accompagné de son épouse Olena Zelenska.

« Merci pour votre patience. J'ai dû saluer toutes les délégations ayant assisté à la messe inaugurale du pontificat », leur a lancé le pape dans la vidéo diffusée par le Vatican après leur visite, au cours de laquelle des présents ont été échangés.

À l'issue de la messe marquant le début de son pontificat en présence d'un parterre de chefs d'État, dont M. Zelensky, Léon XIV a prononcé ces quelques mots en public : « L'Ukraine attend finalement des négociations pour une paix juste et durable ».

Le président ukrainien a déclaré qu'il était « reconnaissant pour les paroles spéciales » du souverain pontife, dans un message posté sur Telegram. « Tout pays mérite de vivre en paix et en sécurité », a-t-il estimé, augurant que « les prières pour une paix juste et une vie digne pour tous soient entendues ». 

Son prédécesseur, le pape François, avait inlassablement plaidé pour la paix en Ukraine sans obtenir de résultats concrets.

Avant la messe, M. Zelensky a serré la main du vice-président américain JD Vance, qu'il n'avait pas revu depuis leur altercation à la Maison Blanche avec Donald Trump, fin février.

La Russie a lancé, dans la nuit de samedi à dimanche, une attaque record de drones visant de nombreuses régions d'Ukraine, dont la capitale, Kiev, deux jours après les premiers pourparlers de paix depuis 2022, organisés à Istanbul, qui n'ont pas abouti à une trêve.

Léon XIV a également évoqué dimanche la catastrophe humanitaire à Gaza due à la guerre entre Israël et le Hamas : « Nous ne pouvons pas oublier les frères et sœurs qui souffrent à cause de la guerre. À Gaza, les enfants, les familles et les personnes âgées qui survivent souffrent de la faim », a-t-il lancé.

Après le blocage de négociations pour prolonger une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars ses bombardements sur Gaza. Depuis le 2 mars, il bloque également l'entrée de toute aide humanitaire vitale pour la population du territoire.


Nucléaire : selon le ministre des Affaires étrangères, l'Iran serait prêt à « un nouveau chapitre » avec l'Europe

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, participe à une conférence de presse conjointe avec le ministre russe des Affaires étrangères à la suite de leurs entretiens à Moscou, le 18 avril 2025. (Photo de Tatyana MAKEYEVA / POOL / AFP)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, participe à une conférence de presse conjointe avec le ministre russe des Affaires étrangères à la suite de leurs entretiens à Moscou, le 18 avril 2025. (Photo de Tatyana MAKEYEVA / POOL / AFP)
Short Url
  • « L'Iran est prêt à ouvrir un nouveau chapitre dans ses relations avec l’Europe s’il constate une réelle volonté et une approche indépendante de la part des parties européennes », a annoncé Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères
  • « Si l'Europe possède la volonté nécessaire pour rectifier cette situation, l'Iran ne voit aucun obstacle au rétablissement de la confiance mutuelle et au développement des relations avec les pays européens », a indiqué M. Araghchi

TEHERAN : L'Iran a indiqué dimanche qu'il était prêt à « ouvrir un nouveau chapitre » avec les pays européens, alors que ces derniers menacent de réimposer des sanctions contre Téhéran.

« L'Iran est prêt à ouvrir un nouveau chapitre dans ses relations avec l’Europe s’il constate une réelle volonté et une approche indépendante de la part des parties européennes », a annoncé Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, lors d'un forum diplomatique tenu à Téhéran.

La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont, avec les États-Unis, la Chine et la Russie, membres d'un accord sur le nucléaire conclu avec l'Iran en 2015.

Le texte, qui prévoit la levée des sanctions contre Téhéran en échange d'un encadrement de ses activités nucléaires, est devenu caduc de facto à la suite du retrait des États-Unis de cet accord en 2018, sous la première présidence de Donald Trump.

Les diplomates européens estiment qu'ils disposent d'un mécanisme, prévu dans l'accord de 2015, permettant de rétablir les sanctions internationales contre Téhéran. 

« Si l'Europe possède la volonté nécessaire pour rectifier cette situation, l'Iran ne voit aucun obstacle au rétablissement de la confiance mutuelle et au développement des relations avec les pays européens », a indiqué M. Araghchi dimanche.

Fin avril, son homologue français, Jean-Noël Barrot, a affirmé que l'Europe n'hésiterait « pas une seule seconde » à rétablir des sanctions contre Téhéran si le programme nucléaire iranien menaçait la sécurité européenne.

Dans une tribune publiée la semaine dernière sur le site de l'hebdomadaire français Le Point, le ministre iranien des Affaires étrangères avait mis en garde les Européens contre leur « stratégie de confrontation ».

Vendredi, l'Iran a mené des discussions en Turquie avec les puissances européennes sur son programme nucléaire, après un 4^e cycle de pourparlers sous médiation omanaise dimanche dernier entre l'Iran et les États-Unis.

Les pourparlers irano-américains visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.