En Iran, une grotte livre des traces de peuplement humain vieilles de 450 000 ans

Le massif calcaire de la grotte Qaleh Kurd (vue en haut à gauche), dans la vallée de Qaleh. (AFP)
Le massif calcaire de la grotte Qaleh Kurd (vue en haut à gauche), dans la vallée de Qaleh. (AFP)
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Publié le Vendredi 31 mai 2024

En Iran, une grotte livre des traces de peuplement humain vieilles de 450 000 ans

  • Cette découverte repousse de près de 300 000 ans les premières preuves datées de peuplement de la région
  • Les nouvelles fouilles, menées jusqu'à 2,50 mètres de profondeur sur une surface de seulement 11 mètres carrés, ont livré «des dizaines de milliers d'objets», décrit un expert

PARIS: Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.

Cette découverte repousse de près de 300.000 ans les premières preuves datées de peuplement de la région, selon une étude publiée fin mai dans Journal of Paleolithic Archaeology.

C'est une zone "grande comme deux fois et demie la France" où le matériel archéologique aussi ancien est rare, explique à l'AFP Gilles Berillon, chercheur du CNRS au Musée de l'Homme et co-auteur de l'étude.

Les préhistoriens savaient que le plateau central iranien était peuplé depuis des centaines de milliers d'années, à en juger par la multitude de sites dans les régions alentours: le Levant, le Caucase à l'Ouest, l'Asie centrale à l'Est, où vécurent des humains de plusieurs espèces du genre Homo (Erectus, Néandertal, Denisova, Sapiens...).

Mais aussi par plusieurs découvertes en Iran de pierres taillées, à la surface du sol, et quelques rares fouilles ponctuelles.

Aucune fouille n'avait cependant encore permis de définir une chronologie aussi précise et étendue. "On est parti d’une raquette pleine de trous pour ces périodes anciennes de la Préhistoire", raconte le scientifique français.

Traces de boucherie 

En 2018, l'équipe du projet paléoanthropologique franco-iranien, menée par Gilles Berillon et Hamed Vahdati Nasab, de l'Université Tarbiat Modares à Téhéran, a ré-investigué la grotte de Qaleh Kurd (Nord de l'Iran), à la limite ouest du plateau central iranien, dominé par les monts du Zagros.

Située à 2.137 mètres d'altitude, la grotte avait fait l'objet de fouilles illégales plusieurs dizaines d'années auparavant, qui avaient mis au jour des outils en pierre taillée, laissés en surface près de l'entrée de la cavité.

Les nouvelles fouilles, menées jusqu'à 2,50 mètres de profondeur sur une surface de seulement 11 mètres carrés, ont livré "des dizaines de milliers d'objets", décrit Gilles Berillon.

Une multitude d'ossements de chevaux et d'hydrontins (l'âne sauvage européen) portant des traces de boucherie, et d'outils en pierre taillée ayant servi à la préparation de ces aliments. Un matériel très riche et surtout possible à situer dans le temps puisqu'il est resté bien en place sur plusieurs niveaux: le plus profond remonte à 452.000 ans, le plus récent à 165.000 ans.

Cerise sur le gâteau: une dent de lait humaine, impossible à dater directement mais trouvée dans une couche dont l'âge s'étend entre -165.000 et -175.000 ans. Soit la dent la plus ancienne jamais identifiée dans une région où aucune trace humaine clairement datée n'était jusqu'à présent connue au-delà de -80.000 ans, relève le Musée de l'Homme dans un communiqué.

Qui vivait là? 

La molaire d'enfant portait des traces d'abcès et de caries et sa racine était presque totalement résorbée. Elle était donc probablement tombée naturellement, à l'endroit où le groupe s’était installé.

"Il faut imaginer des groupes humains qui s’installaient dans la grotte, pour y vivre, manger… sans l'occuper de manière continue", suggère le chercheur. Car à plus de 2.000 mètres d'altitude, à cette époque géologique du Pléistocène moyen marquée par des périodes glaciaires, le site n'était certainement pas accessible toute l'année.

Qui étaient ses visiteurs ? Des Néandertaliens, comme leurs voisins qui vivaient à quelques centaines de kilomètres plus à l'ouest ? Des Dénisoviens d'Asie ? Des espèces plus anciennes encore, contemporaines de l'Homme de Tautavel des Pyrénées d'Europe, qui a le même âge que la plus ancienne strate de la grotte iranienne Qaleh Kurd ?

Faute de vestiges humains, il n'est pas possible de déterminer la ou les espèces de ses habitants.

"On se trouve dans une fourchette de temps qui couvre 300.000 ans d'histoire de l'évolution humaine, à une période de grande diversité culturelle où potentiellement toutes ces espèces ont pu exister, se succéder voire pour certaines coexister", y compris la nôtre, Homo sapiens, analyse Gilles Berillon.

"Les fouilles se poursuivent à Qaleh Kurd et espérons que d’autres sites de ces périodes puissent être également fouillés dans cette immense région pour mieux comprendre la complexité du peuplement humain", conclut-il.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com