Arab News en français est honorée au Sénat pour son rôle au profit de la communication

La médaille a été remise par la sénatrice Nathalie Goulet et l'ambassadeur saoudien en France, Fahad Al-Ruwaily, au rédacteur en chef d'Arab News, Faisal Abbas. (Photo: Arab News en français)
La médaille a été remise par la sénatrice Nathalie Goulet et l'ambassadeur saoudien en France, Fahad Al-Ruwaily, au rédacteur en chef d'Arab News, Faisal Abbas. (Photo: Arab News en français)
Short Url
Publié le Jeudi 15 mai 2025

Arab News en français est honorée au Sénat pour son rôle au profit de la communication

  • “Alors que nous nous battons pour la francophonie, l'Arabie saoudite nous offre un cadeau, un outil, Arab News en français", a déclaré la sénatrice française Nathalie Goulet.
  • “En ce qui concerne les relations franco-saoudiennes, il est certain que la coopération entre nos deux pays, l'Arabie saoudite et la France, est excellente et plus étroite que jamais", a déclaré l'ambassadeur d'Arabie saoudite en France à cette occasion.

PARIS : Arab News en français a été récompensé pour avoir comblé le fossé de la communication entre l'Arabie saoudite et la France.

L'ambassadeur saoudien en France, Fahad Al-Ruawaily, a participé à la soirée, célébrant les quatre ans du lancement de l'édition française en réitérant la force des relations franco-saoudiennes, en particulier après l’évènement Vision Golfe 2024.

"En ce qui concerne les relations franco-saoudiennes, il est certain que la coopération entre nos deux pays, l'Arabie saoudite et la France, est excellente et plus étroite que jamais. Nos relations se renforcent dans tous les domaines, politique, économique et culturel", a confirmé l'ambassadeur saoudien.

Lors d'un événement auquel ont participé des diplomates, des sénateurs, des PDG et des intellectuels, Arab News a reçu une médaille commémorative sénatoriale en reconnaissance de ses efforts pour faire entendre la voix du monde arabe et celle du monde francophone.

La médaille a été remise par la sénatrice Nathalie Goulet et l'ambassadeur saoudien en France, Fahad Al-Ruwaily.

S'adressant au public, la sénatrice Nathalie Goulet a déclaré : « Alors que nous nous battons pour la francophonie, l'Arabie saoudite nous offre un cadeau, un outil, à savoir Arab News en français ».

Pour sa part, l'ambassadeur Fahad Ruwaiy a félicité Arab News dans son discours, à l'occasion du quatrième anniversaire de l'édition française et du cinquantième anniversaire de l'édition anglaise, le décrivant comme « l'un de nos meilleurs journaux ».

Dans son discours, le rédacteur en chef Faisal Abbas a évoqué les défis auxquels les journalistes et les autres médias sont confrontés au sein de leur entreprise et à l'extérieur, tels que l'allocation de ressources à la couverture de différents conflits.

« Dans deux semaines, nous célébrerons le quatrième anniversaire d'Arab News en français et dans six mois, nous fêterons le cinquantième anniversaire d'Arab News, le premier journal de langue anglaise dans le monde arabe », a déclaré M. Abbas. (...) Les huit derniers mois ont été difficiles dans la région. Mais cela montre aussi l'importance d’avoir un journalisme crédible, une voix modérée, en particulier à travers une edition en français", a déclaré M. Abbas.

Depuis un lieu emblématique à Paris, Le Palais du Luxembourg, M. Abbas revient sur une citation de Napoléon « impossible est le mot que l'on ne trouve que dans le dictionnaire d'un imbécile » en référence à la transformation du Royaume au cours des huit dernières années.

"Nous sommes passés de 9 % de femmes dans la population active à plus de 36 %, qui est l'objectif fixé pour 2030. En huit ans, nous sommes passés d'une quasi-absence de droits, à voir les femmes au volant, ce qui n'est que la partie émergée de l'iceberg. Nous sommes passés à huit ambassadrices dans le monde, à la première femme arabe musulmane astronaute qui est sortie dans l'espace, nous parlons de Rayyanah Barnawi qui est sortie dans la station spatiale internationale l'année dernière", a-t-il ajouté.

L'événement d’Arab News en français s'est déroulé en marge de la deuxième édition de Vision Golfe.

"Nous avons participé à la deuxième édition de Vision Golfe, qui symbolise la coopération croissante et déjà solide entre la France et les pays du Golfe.

Pour l'Arabie saoudite, le forum a été l'occasion de montrer une fois de plus les opportunités de développement selon la feuille de route, Vision 2030", a déclaré l'ambassadeur saoudien.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Short Url
  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.


Lille: enquête ouverte après les propos sur internet d'une étudiante gazaouie

L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
Short Url
  • Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie

LILLE: Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie, dont Sciences Po Lille a annulé l'inscription mercredi.

"Une enquête a été ouverte pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne", a écrit la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, à l'AFP.

Des captures d'écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu'un compte, attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis, a repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Elle a été désinscrite de l'Institut d'études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, en raison du contenu de certaines de ses publications qui "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille", a indiqué l'établissement mercredi.

"Pourquoi on est passé à travers? Il y a quand même une question, il faut y répondre", a reconnu jeudi sur RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur.

"Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d'être renvoyée dans son pays, bien évidemment", a-t-il ajouté.

"Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n'y avait pas de difficulté particulière, sauf que sur les réseaux sociaux, voilà, on s'en est rendu compte", a-t-il ajouté, précisant que "les services des titres de séjour relèvent du ministère des Affaires étrangères".

Sollicité par l'AFP, Sciences Po Lille a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem".

L'incident a fait largement réagir dans la classe politique, jusqu'au gouvernement.

"Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France", a réagi sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a indiqué avoir "demandé à ce qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur le même réseau social avoir "demandé de faire fermer ce compte haineux", et a martelé que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays".


Restitutions coloniales: le gouvernement français annonce un projet de loi

La ministre française de la Culture Rachida Dati (G) et la ministre française des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative Marie Barsacq quittent le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 30 juillet 2025, après la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. (AFP)
La ministre française de la Culture Rachida Dati (G) et la ministre française des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative Marie Barsacq quittent le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 30 juillet 2025, après la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. (AFP)
Short Url
  • Le gouvernement français a présenté mercredi en conseil des ministres un projet de loi-cadre visant à faciliter la restitution à leur pays d'origine de biens culturels pillés pendant la colonisation
  • Ce projet de loi-cadre crée une dérogation au principe d'inaliénabilité pour les œuvres des collections nationales françaises

PARIS: Le gouvernement français a présenté mercredi en conseil des ministres un projet de loi-cadre visant à faciliter la restitution à leur pays d'origine de biens culturels pillés pendant la colonisation.

S'appliquant en priorité aux pays africains mais de "portée géographique universelle", ce texte vise à accélérer le retour dans leur pays d'origine de biens culturels appartenant aux collections nationales françaises.

Ils doivent revenir à des "Etats qui, du fait d'une appropriation illicite, en ont été privés" entre 1815 et 1972, selon le ministère français de la Culture.

Ce projet de loi-cadre crée une dérogation au principe d'inaliénabilité pour les œuvres des collections nationales françaises. Les oeuvres à restituer devront avoir été acquises "dans une situation de vol, de pillage, de cession ou de libéralité obtenue par contrainte ou violence ou d'une personne qui ne pouvait en disposer", a précisé le ministère.

La décision de sortie des collections pour opérer cette restitution ne passera plus par un processus législatif au cas par cas mais pourra intervenir sur seul décret du Conseil d'Etat et après avis, le cas échéant, d'une commission scientifique bilatérale.

Cette commission devra en effet documenter et déterminer, si besoin, le caractère illicite de l'appropriation des oeuvres réclamées à travers un travail qui associerait des experts et historiens français et l'Etat demandeur, selon le ministère.

Concernant la période historique retenue, 1815 correspond à la date d'un règlement des conquêtes napoléoniennes qui est dû à un premier mouvement de restitution d'œuvres à l'échelle européenne. 1972 est celle de l'entrée en application de la convention internationale de l'Unesco protégeant les biens culturels contre le trafic illicite.