L’Arabie saoudite ambitionne de se positionner sur le marché spatial international

première édition du French Space Days les 5 et 6 mai au Crown Plaza Digital City à Riyad.
première édition du French Space Days les 5 et 6 mai au Crown Plaza Digital City à Riyad.
Walid Abukhaled, PDG de SAMI
Walid Abukhaled, PDG de SAMI
Short Url
Publié le Dimanche 09 juin 2024

L’Arabie saoudite ambitionne de se positionner sur le marché spatial international

  • La France et l'Arabie saoudite partagent un partenariat solide dans le domaine de l'aérospatiale, démontrant leur dévouement au progrès technologique, à la croissance économique et à la stabilité régionale.
  • La Vision 2030 envisage le Royaume comme un acteur de premier plan sur la scène mondiale de l'exploration et de la technologie spatiales.

RIYAD : Business France avec le soutien de l’ambassade de France en Arabie saoudite et le programme national de développement industriel et de logistique (NIDLP) a organisé la première édition du French Space Days les 5 et 6 mai au Crown Plaza Digital City à Riyad.

Cet événement vise à montrer comment le plan Vision 2023 aspire à faire du Royaume un leader dans le domaine spatial permettant ainsi à seize sociétés françaises de rencontrer les écosystèmes locaux, de positionner leurs offres, de réaliser des partenariats et des projets dans le secteur aérospatial. 

La France et l'Arabie saoudite partagent un partenariat solide dans le domaine de l'aérospatiale, démontrant leur dévouement au progrès technologique, à la croissance économique et à la stabilité régionale.

Cette coopération comprend des réalisations importantes dans le domaine de l'aérospatiale civile et de l'exploration spatiale, notamment à travers le partenariat signé entre l'agence spatiale française CNES et la Commission spatiale saoudienne.

Fondée en 2018, la Saudi Space Commission (SSC) est le bras armé du Royaume dans le secteur spatial. Parmi ses missions, la SCC a pour objectif de créer une industrie spatiale saoudienne à travers l’acquisition de savoir-faire et d’expertise étrangère.

L’ambassadeur de France en Arabie saoudite a déclaré : « La Vision 2030 envisage le Royaume comme un acteur de premier plan sur la scène mondiale de l'exploration et de la technologie spatiales. Notre objectif est de mettre en place une solide formation d'astronautes qui participeront à nos missions d'exploration, tout en encourageant un secteur spatial commercial florissant.

Selon un nouveau rapport du Forum économique mondial, l'économie de l'espace atteindrait 1,8 billion de dollars d'ici 2035. Nous sommes ici pour établir des relations solides et soutenir l'agence spatiale saoudienne Arabsat. »

La délégation française comptait seize entreprises expertes dans le secteur aérospatial notamment Al DORIA, entreprise française, fondée en 2017. Elle est   leader dans le domaine de la surveillance de l'espace, ou « SpaceSituationalAwareness » (SSA). C'est le fournisseur européen le plus complet de services de surveillance de l'espace.

French Space days 5 et 6 juin 2024 Riyad
Dorato Giorgi, directeur général du Centre National d’étude Spatiale (CNES)

La société COMAT est un fabricant français d'équipements spatiaux, expert dans la conception et la fabrication de mécanismes complexes. Toute sa gamme d'équipements est entièrement développée et qualifiée selon les principales lignes directrices de l'ECSS.

La société Exotrail conçoit, développe et commercialise des solutions de mobilité pour l'agilité spatiale. Notre mission est de permettre le déplacement des satellites, d'optimiser le déploiement, d'améliorer la performance des services et de réduire la pollution de l'espace.

Fondé en 2022, le Conseil suprême de l'espace a pour objectif de jouer un rôle central dans l'établissement des réglementations adéquates, ainsi que de coordonner et de coopérer avec les régulateurs spatiaux au niveau mondial et d'établir des relations avec les parties prenantes de l'industrie.

Dorato Giorgi, directeur général du Centre National d’étude Spatiale (CNES) a confié à Arab News : « Le spatial prend de l'ampleur dans la région, et est en train de devenir un secteur économique important dans tous ses aspects économiques, environnementaux ou technologiques.

​​Dorato Giorgi, directeur général du Centre National d’étude Spatiale (CNES)
Dorato Giorgi, directeur général du Centre National d’étude Spatiale (CNES)

L’Arabie saoudite ambitionne de se positionner sur le marché spatial internationale. Les options sont énormes, la volonté est très forte et l'Arabie saoudite pourra se baser sur les compétences développées sur ces dernières années

L’intention des autorités saoudiennes et ça sera le moment clé pour le positionnement de l'Arabie saoudite dans le marché spatial international. Les options sont énormes, la volonté est très forte et l'Arabie saoudite pourra se baser sur les compétences développées sur ces dernières années.

La France aujourd'hui est l'un des pays leader dans le secteur spatial au monde et nous avons des compétences qui peuvent être très utiles pour le développement du spatial saoudien. Et la collaboration est la clé.

Les grands groupes sont ici depuis toujours. Mais il y a l'aspect novateur, c'est que nous portons ainsi des sociétés qui sont plutôt de taille petite ou moyennes, et qui ont des compétences très spécifiques, qui peuvent être intéressantes pour à la fois pour une collaboration, soit pour la fourniture de systèmes, de service ou bien pour que ces sociétés s'installent dans le royaume. »

 

 

 

 


Liban: Israël annonce des frappes dans le sud, appelle à des évacuations

L'armée israélienne a annoncé jeudi après-midi des frappes imminentes dans le sud du Liban contre ce qu'elle présente comme des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah, et a appelé à des évacuations dans deux villages de cette région. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé jeudi après-midi des frappes imminentes dans le sud du Liban contre ce qu'elle présente comme des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah, et a appelé à des évacuations dans deux villages de cette région. (AFP)
Short Url
  • Les forces israéliennes vont "bientôt attaquer des infrastructures terroristes du Hezbollah à travers le sud du Liban afin de contrer ses tentatives illégales de rétablir ses activités dans la région"
  • Dans un "message urgent" en arabe, le colonel Adraee signale, cartes à l'appui, deux bâtiments dans les villages de Jbaa et Mahrouna, dont il appelle les riverains dans un rayon d'au moins 300 mètres à s'écarter

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé jeudi après-midi des frappes imminentes dans le sud du Liban contre ce qu'elle présente comme des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah, et a appelé à des évacuations dans deux villages de cette région.

Cette annonce survient au lendemain d'une rencontre entre responsables civils libanais et israélien, lors d'une réunion de l'organisme de surveillance du cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an, présentée comme de premières discussions directes depuis plus de 40 ans entre les deux pays toujours techniquement en état de guerre.

Les forces israéliennes vont "bientôt attaquer des infrastructures terroristes du Hezbollah à travers le sud du Liban afin de contrer ses tentatives illégales de rétablir ses activités dans la région", a annoncé le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne pour le public arabophone.

Dans un "message urgent" en arabe, le colonel Adraee signale, cartes à l'appui, deux bâtiments dans les villages de Jbaa et Mahrouna, dont il appelle les riverains dans un rayon d'au moins 300 mètres à s'écarter.

Accusant le Hezbollah de se réarmer dans le sud du pays et de violer ainsi les termes de la trêve entrée en vigueur fin novembre 2024, l'armée israélienne a multiplié depuis plusieurs semaines les frappes aériennes dans le sud du Liban mais a marqué une pause dans ses attaques pendant la visite du pape Léon XIV cette semaine.

Israël a même frappé jusque dans la banlieue de Beyrouth le 23 novembre pour y éliminer le chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.

Le Liban dénonce ces attaques comme des violations patentes du cessez-le-feu.

Mais Israël, qui peut compter sur l'aval tacite des Etats-Unis pour ces frappes, affirme qu'il ne fait qu'appliquer la trêve en empêchant le Hezbollah, allié de la République islamique d'Iran, ennemie d'Israël, "de se reconstruire et de se réarmer".

Tout en déclarant que les discussions directes de mercredi avec le Liban s'étaient déroulées dans "une atmosphère positive", le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rappelé mercredi soir que le désarmement du Hezbollah restait une exigence "incontournable" pour son pays.


Soudan: le chef des droits de l'homme de l'ONU appelle à cesser les combats «immédiatement»

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé jeudi les belligérants à "cesser immédiatement les combats" dans le sud du Soudan, affirmant craindre une nouvelle vague d'atrocités après les massacres d'El-Facher. (AFP)
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé jeudi les belligérants à "cesser immédiatement les combats" dans le sud du Soudan, affirmant craindre une nouvelle vague d'atrocités après les massacres d'El-Facher. (AFP)
Short Url
  • Depuis le 25 octobre, date à laquelle les FSR ont pris le contrôle de la ville de Bara, dans le Kordofan-Nord, le Haut-Commissariat a recensé "au moins 269 morts parmi les civils, victimes de frappes aériennes, de tirs d'artillerie et d'exécutions
  • "Il est véritablement choquant de voir l'histoire se répéter au Kordofan si peu de temps après les événements terrifiants d'El-Facher", a déclaré le Haut-Commissaire

GENEVE: Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé jeudi les belligérants à "cesser immédiatement les combats" dans le sud du Soudan, affirmant craindre une nouvelle vague d'atrocités après les massacres d'El-Facher.

"Nous ne pouvons rester silencieux face à cette nouvelle catastrophe", a déclaré Volker Türk dans un communiqué. "Ces combats doivent cesser immédiatement et l’aide humanitaire vitale doit parvenir aux personnes menacées de famine".

Les combats se sont intensifiés cette semaine dans la région du Kordofan, dans le sud du Soudan riche en pétrole, l'armée cherchant à repousser les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) loin de l'axe routier vital reliant la capitale Khartoum au Darfour.

Depuis le 25 octobre, date à laquelle les FSR ont pris le contrôle de la ville de Bara, dans le Kordofan-Nord, le Haut-Commissariat a recensé "au moins 269 morts parmi les civils, victimes de frappes aériennes, de tirs d'artillerie et d'exécutions sommaires".

Et il affirme avoir relevé "des cas de représailles, de détentions arbitraires, d'enlèvements, de violences sexuelles et de recrutements forcés, y compris d'enfants".

"Il est véritablement choquant de voir l'histoire se répéter au Kordofan si peu de temps après les événements terrifiants d'El-Facher", a déclaré le Haut-Commissaire, en référence aux exactions commises par les FSR après la prise fin octobre de la dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait à leur contrôle.

"Nous ne devons pas permettre que le Kordofan devienne un autre El-Facher", a insisté M. Türk.

Dans son communiqué, le Haut-Commissariat rapporte que le 3 novembre dernier, un drone des FSR avait frappé une tente où des personnes en deuil étaient rassemblées à El Obeid, dans le Kordofan du Nord, tuant 45 personnes, principalement des femmes.

Il indique aussi que le 29 novembre, une frappe aérienne des Forces armées soudanaises (SAF) à Kauda, dans le Kordofan du Sud, aurait fait au moins 48 morts, pour la plupart des civils.

Selon l'organisation, "de violents combats se poursuivent depuis dans les trois États du Kordofan". "La situation humanitaire est catastrophique : la famine est confirmée à Kadugli et un risque de famine persiste à Dilling", ajoute le Haut-Commissariat, affirmant que "toutes les parties entravent l’accès et les opérations humanitaires".

"Nous ne pouvons (...) laisser d’autres Soudanais devenir victimes de terribles violations des droits de l’homme. Nous devons agir", a insisté M. Türk.

Depuis avril 2023, les combats ont fait des dizaines de milliers de morts, forcé le déplacement de 12 millions de personnes et plongé le pays dans la plus grande crise humanitaire au monde, selon l'ONU.

 


Les dirigeants du CCG réaffirment le lien de «sécurité indivisible» lors du sommet de Bahreïn

Le prince héritier Mohammed bin Salman a dirigé la délégation saoudienne au sommet du CCG. (SPA)
Le prince héritier Mohammed bin Salman a dirigé la délégation saoudienne au sommet du CCG. (SPA)
Short Url
  • Toute atteinte à la souveraineté d'un État membre est considérée comme une menace pour la sécurité collective
  • Les pays soulignent l'objectif d'un Moyen-Orient exempt d'armes nucléaires

LONDRES: Les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe ont réaffirmé leur lien de sécurité indivisible, enraciné dans une foi, une lignée et une langue communes, ainsi que dans une destinée partagée, à l'issue de la 46e session du Conseil suprême au palais d'Al-Sakhir, à Bahreïn.

Les délégués ont déclaré que la sécurité des États du CCG était indivisible et que toute atteinte à la souveraineté d'un État membre constituait une menace directe pour leur sécurité collective.

"Respecter la souveraineté des États du CCG et de tous les pays de la région, ne pas s'ingérer dans leurs affaires intérieures et rejeter le recours à la force ou à la menace d'y recourir", ont-ils déclaré dans un communiqué.

Le secrétaire du CCG, Jasem Mohamed Albudaiwi, a déclaré que les États du Golfe étaient unis dans leur soutien au Qatar à la suite des attaques distinctes lancées cette année contre ce pays par l'Iran et Israël dans le cadre du conflit à Gaza.

L'attaque de missiles iraniens visant la base aérienne américaine d'Al-Udeid en juin était "une agression rejetée, une violation claire de sa souveraineté, de son espace aérien et des principes de bon voisinage", a-t-il déclaré.

En septembre, Israël a lancé une attaque aérienne contre des figures du Hamas à Doha, qui a fait six morts, dont un citoyen qatari.

"L'agression israélienne brutale (...) représente une attaque flagrante contre les efforts internationaux visant à obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages", a déclaré M. Albudaiwi.

Les dirigeants du Golfe ont salué les résultats du sommet de la paix de Charm el-Cheikh en octobre et les efforts internationaux visant à mettre fin à la guerre de Gaza, à faciliter l'aide humanitaire et à soutenir un État palestinien indépendant le long des frontières d'avant 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément à la solution à deux États et à l'initiative de paix arabe.

Ils ont déclaré que leur objectif était de consolider une paix juste, globale et durable au Moyen-Orient, tout en s'efforçant de résoudre les conflits régionaux et internationaux par des moyens pacifiques.

M. Albudaiwi a félicité l'Arabie saoudite et la France d'avoir coprésidé une conférence organisée en septembre à New York, qui a abouti à la reconnaissance du statut d'État palestinien par plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie. Il a également salué les efforts constants du Qatar, de l'Égypte et de la Turquie pour faciliter les discussions qui ont abouti à l'accord de Gaza.


Le prince héritier Mohammed bin Salman a dirigé la délégation saoudienne au sommet du CCG et a coprésidé la quatrième réunion du Conseil de coordination saoudo-bahreïnien.

Le roi de Bahreïn, Hamad bin Isa bin Salman Al-Khalifa, a déclaré que le sommet avait abordé des questions régionales et diverses méthodes pour renforcer la solidarité et l'intégration du CCG.

L'émir du Koweït, Cheikh Mishal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a déclaré que le CCG avait surmonté des circonstances régionales et internationales complexes et a réitéré la condamnation par le CCG de l'agression israélienne contre le Qatar.

Les dirigeants ont insisté sur l'objectif consistant à débarrasser le Moyen-Orient des armes nucléaires et des armes de destruction massive. Ils ont souligné les efforts déployés par les forces navales conjointes basées à Bahreïn pour renforcer la sécurité énergétique, protéger la navigation maritime et préserver le commerce international.

Ils ont également souligné la nécessité de satisfaire aux exigences du marché commun et de l'union douanière du CCG, de stimuler le commerce et le tourisme et d'investir dans des domaines clés tels que les infrastructures, les transports, l'énergie, les communications, l'eau et l'alimentation.

Les dirigeants ont accueilli le premier ministre italien, Giorgia Meloni, qui a participé au sommet en tant qu'invitée d'honneur.

Le CCG a été créé en 1981 et se compose de six membres : Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Oman, Bahreïn, Qatar et Koweït. Son siège est situé à Riyad.