Kenya: la jeunesse, à nouveau dans la rue, appelle à la grève générale

Des gens tombent en courant après que la police a utilisé des canons à eau pour disperser les manifestants lors d'une manifestation contre le projet de loi de finances 2024/2025 du Kenya à Nairobi, au Kenya (Photo, Reuters).
Des gens tombent en courant après que la police a utilisé des canons à eau pour disperser les manifestants lors d'une manifestation contre le projet de loi de finances 2024/2025 du Kenya à Nairobi, au Kenya (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 25 juin 2024

Kenya: la jeunesse, à nouveau dans la rue, appelle à la grève générale

  • Les revendications antitaxes tournent progressivement à la contestation de la politique du président
  • Le sujet s'est également invité dimanche dans les églises de ce pays très religieux, majoritairement chrétien

NAIROBI: Le Kenya se prépare mardi à une journée de grève nationale et de manifestations contre les projets fiscaux du gouvernement, nouvelle étape d'un mouvement de contestation inédit mené par la jeunesse et qui a gagné l'ensemble du pays en moins de deux semaines.

Un important dispositif policier était déployé mardi matin dans le centre de la capitale Nairobi, au troisième jour de cette mobilisation baptisée "Occupy Parliament" ("Occuper le parlement"), qui a pris de court le pouvoir.

Des forces de sécurité en tenue antiémeutes quadrillaient le quartier d'affaires (CBD), épicentre des précédentes manifestations et barraient l'accès au Parlement, où le projet de budget controversé est actuellement en débat.

Dans le CBD, certains magasins sont restés fermés, a constaté un journaliste de l'AFP.

Menée par la jeunesse, majoritairement de la "génération Z" (nées après 1997), la mobilisation est allée croissant, poussant le président William Ruto à appeler au dialogue dimanche.

"Nous avons dépassé le stade des discussions et nous ne pouvons pas être réduits au silence", a répondu dimanche à l'AFP une des organisatrices du mouvement, la journaliste et militante Hanifa Adan.

Cette contestation est née sur les réseaux sociaux peu après la présentation au Parlement le 13 juin du budget 2024-2025, qui prévoyait l'instauration de nouvelles taxes prévues - dont une TVA de 16% sur le pain et une taxe annuelle de 2,5% sur les véhicules particuliers.

Le 18 juin, une première manifestation à Nairobi a rassemblé plusieurs centaines de personnes. Le gouvernement a alors annoncé abandonner la plupart des taxes prévues.

Mais le hashtag #RejectFinanceBill2024 ("Rejet du projet de budget 2024") a rapidement cristallisé un large mécontentement de la population, frappée par les difficultés économiques depuis plusieurs années, et le 20 juin des cortèges ont défilé dans de nombreuses villes.

Les revendications antitaxes tournent progressivement à la contestation de la politique du président, et les slogans "Ruto must go" ("Ruto doit partir") ont résonné jusque dans les bars le week-end dernier.

Le sujet s'est également invité dimanche dans les églises de ce pays très religieux, majoritairement chrétien.

 Risque d'«escalade»

Largement pacifiques, ces mobilisations ont été marquées par la mort de deux personnes à Nairobi.

Plusieurs dizaines d'autres ont été blessées par la police, qui a également procédé à des centaines d'arrestations lors des deux premières manifestations.

"Nous demandons la fin des violences policières, le respect de nos droits constitutionnels et la liberté de nous exprimer sans crainte d'être arrêtés ou blessés", a déclaré Hanifa Adan.

"Malgré des arrestations massives et des blessés, les manifestations ont continué à prendre de l'ampleur, soulignant le mécontentement généralisé de la population", a souligné lundi dans un communiqué Amnesty International Kenya, mettant en garde contre un risque "d'escalade (qui) pourrait entraîner davantage de morts".

L'ONG Commission kényane des droits de l'homme (KHRC) a accusé le gouvernement d'avoir "enlevé plusieurs jeunes" ayant participé aux manifestations. "Ces enlèvements, qui ont lieu principalement la nuit, sont effectués par des policiers en civil et dans des voitures banalisées", affirme-t-elle.

La porte-parole de la police kényane, Resila Onyango, n'a pas donné suite aux sollicitations de l'AFP sur ces accusations.

- Retrait total -

Le projet de budget doit être voté au Parlement avant la fin de l'année fiscale le 30 juin.

Les manifestants demandent le retrait intégral du texte, dénonçant le tour de passe-passe du gouvernement qui a annoncé le retrait de certaines mesures fiscales mais envisage de les compenser par d'autres, notamment une hausse des taxes sur les carburants.

Pour le gouvernement, ces taxes sont nécessaires pour redonner des marges de manœuvre au pays, lourdement endetté.

M. Ruto a assuré dimanche que le projet incluait des mesures pour lutter contre le chômage des jeunes et faciliter l'accès à une meilleure éducation.

Le Kenya, pays d'Afrique de l'Est d'environ 52 millions d’habitants, est la locomotive économique de la région. Mais il a enregistré en mai une inflation de 5,1% sur un an, avec une hausse des prix des produits alimentaires et des carburants de respectivement 6,2% et 7,8%, selon la Banque centrale.


Pedro Sánchez appelle la communauté internationale à ne plus livrer d'armes à Israël

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a appelé vendredi la communauté internationale à ne plus livrer d'armes à Israël, jugeant nécessaire de "ne pas contribuer, d'une manière ou d'une autre, à l'escalade de la violence" au Moyen-Orient. (AFP)
Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a appelé vendredi la communauté internationale à ne plus livrer d'armes à Israël, jugeant nécessaire de "ne pas contribuer, d'une manière ou d'une autre, à l'escalade de la violence" au Moyen-Orient. (AFP)
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  • "Il est urgent, à la lumière de tout ce qui se passe au Moyen-Orient, que la communauté internationale cesse d'exporter des armes au gouvernement israélien", a déclaré le dirigeant socialiste à l'issue d'une rencontre à Rome avec le pape François
  • Ces propos font écho à ceux du président français Emmanuel Macron, qui s'est prononcé samedi dernier pour l'arrêt des livraisons d'armes à Israël utilisées dans le conflit à Gaza

ROME: Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a appelé vendredi la communauté internationale à ne plus livrer d'armes à Israël, jugeant nécessaire de "ne pas contribuer, d'une manière ou d'une autre, à l'escalade de la violence" au Moyen-Orient.

"Il est urgent, à la lumière de tout ce qui se passe au Moyen-Orient, que la communauté internationale cesse d'exporter des armes au gouvernement israélien", a déclaré le dirigeant socialiste à l'issue d'une rencontre à Rome avec le pape François.

"C'est un appel que je vais faire (...) à l'ensemble de la communauté internationale", a insisté le chef du gouvernement, jugeant nécessaire de "ne pas contribuer d'une manière ou d'une autre à l'escalade de la violence, à la guerre et à son expansion à Gaza, en Cisjordanie ou, dans le cas présent, au Liban".

Ces propos font écho à ceux du président français Emmanuel Macron, qui s'est prononcé samedi dernier pour l'arrêt des livraisons d'armes à Israël utilisées dans le conflit à Gaza. Ces propos ont été aussitôt qualifiés de "honte" par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

M. Sánchez est l'une des voix occidentales les plus critiques vis-à-vis d'Israël depuis le début de l'offensive à Gaza, déclenchée après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Ses prises de position lui ont valu de vives critiques du gouvernement israélien. Fin mai, ce dernier a été jusqu'à rappeler son ambassadrice pour consultations, après la reconnaissance par l'Espagne - conjointement avec l'Irlande et la Norvège - de l'Etat palestinien.

La question des livraisons d'armes à Israël divise depuis des mois les pays occidentaux.

Le Royaume-Uni a ainsi annoncé en septembre la suspension d'une trentaine de licences d'exportation d'armes à Israël sur un total de 350, après un examen concluant à "un risque" qu'elles soient utilisées en violation du droit humanitaire international.

L'Allemagne, à l'inverse, a annoncé jeudi de nouvelles livraisons d'armes, sans préciser leur nature ou ce à quoi elles doivent servir. Le président américain Joe Biden, quant à lui, s'est jusqu'à présent refusé à user du levier des armes à Israël, en dehors de la suspension d'une livraison de bombes en mai.

Israël est engagé sur plusieurs fronts, en guerre contre le Hamas à Gaza et contre le Hezbollah au Liban, où il mène depuis lundi des opérations terrestres. L'Etat hébreu menace aussi de riposter à une attaque massive de missiles de l'Iran qui avait eu lieu mardi dernier.


Le Nobel de la paix à des rescapés d'Hiroshima opposés à l'arme nucléaire

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  • Nihon Hidankyo est distingué "pour ses efforts en faveur d'un monde sans armes nucléaires et pour avoir démontré, par des témoignages, que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisées"
  • Le prix "met l'accent sur la nécessité de maintenir le tabou nucléaire", a-t-il souligné. "Et nous avons tous une responsabilité (pour le faire), en particulier les puissances nucléaires"

OSLO: Le Nobel de la paix a récompensé vendredi le groupe japonais anti-armes atomiques Nihon Hidankyo, qui regroupe des survivants des bombardements nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki en 1945, à un moment où des pays comme la Russie menacent de briser ce tabou.

Nihon Hidankyo est distingué "pour ses efforts en faveur d'un monde sans armes nucléaires et pour avoir démontré, par des témoignages, que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisées", a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes.

Le prix "met l'accent sur la nécessité de maintenir le tabou nucléaire", a-t-il souligné. "Et nous avons tous une responsabilité (pour le faire), en particulier les puissances nucléaires".

Ce choix survient alors que Moscou a, à plusieurs reprises, agité la menace nucléaire pour dissuader l'Occident d'apporter de l'aide militaires à l'Ukraine qui tente depuis deux ans et demi de repousser l'invasion russe déclenchée en février 2022.

Le mois dernier, le président Vladimir Poutine a changé la doctrine russe d'emploi de l'arme nucléaire, affirmant qu'il pourrait notamment y recourir en cas de "lancement massif" d'attaques aériennes contre son pays.

La planète s'apprête à commémorer l'an prochain le 80e anniversaire des deux premiers bombardements nucléaires de l'Histoire qui firent au total quelque 214.000 morts et précipitèrent la capitulation du Japon ainsi que la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Fondé en 1956, Nihon Hidankyo est un organisme qui représente les survivants irradiés de ces bombardements, dont les rangs s'amenuisent avec le temps.

"Jamais je n'aurais imaginé que cela puisse arriver", a réagi, les larmes aux yeux, le co-président du groupe, Toshiyuki Mimaki, auprès des journalites au Japon.

Le groupe a par ailleurs dressé un parallèle avec un dossier chaud de l'actualité en estimant que la situation à Gaza est "comme le Japon il y a 80 ans".

Modernisation des arsenaux

Aujourd'hui, neuf pays détiennent l'arme atomique –Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine, Inde, Pakistan, Corée du nord et très probablement Israël--, une liste qui a tendance à s'allonger plutôt qu’à rétrécir.

Avec l'augmentation des tensions géopolitiques dans le monde, les puissances nucléaires modernisent leurs arsenaux, soulignaient en juin des chercheurs de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).

En février 2023, la Russie a annoncé suspendre sa participation au traité New START, le dernier traité de contrôle limitant les forces nucléaires stratégiques de la Russie et des Etats-Unis.

En janvier, sur les quelque 12.121 ogives nucléaires existantes dans le monde, environ 9.585 étaient disponibles en vue d'une utilisation potentielle, relevaient-ils.

Même si "le nombre total d'ogives nucléaires continue de diminuer à mesure que les armes de l'ère de la guerre froide sont progressivement démantelées", une augmentation du "nombre d'ogives nucléaires opérationnelles" est observée d'année en année de la part des puissances nucléaires, déplorait le directeur du Sipri, Dan Smith.

Dans le passé, le Nobel de la paix a déjà récompensé à plusieurs reprises des efforts visant à obtenir l'interdiction de ces armes de destruction massive.

En 1975, c'est le dissident soviétique Andreï Sakharov qui avait été primé, en 1985 l'Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire, en 1995 Joseph Rotblat et le mouvement Pugwash, en 2005 l'Agence international de l'énergie atomique et son directeur Mohamed El-Baradei, et en 2017 la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN).

Le Nobel, qui consiste en un diplôme, une médaille d'or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (environ 970.000 euros), sera formellement remis le 10 décembre à Oslo.

 


Zelensky poursuit sa tournée européenne à Paris dans l'espoir d'y recevoir un soutien plus marqué

Le président français Emmanuel Macron (C) serre la main de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à son arrivée avant leur rencontre au palais de l'Élysée à Paris le 10 octobre 2024. L (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (C) serre la main de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à son arrivée avant leur rencontre au palais de l'Élysée à Paris le 10 octobre 2024. L (Photo AFP)
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  • Jeudi matin à Londres, le président Zelensky a présenté les détails de son « plan de victoire » face à la Russie au Premier ministre britannique Keir Starmer et au secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, selon un communiqué de la présidence ukrainienne.
  • Cette tournée européenne intervient alors que les troupes russes poursuivent leur progression dans l'est de l'Ukraine.

LONDRES : Après une première étape à Londres, le chef de l'État ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé jeudi à Paris pour rencontrer son homologue Emmanuel Macron dans le cadre d'une mini-tournée chez ses principaux alliés européens. Cette tournée a pour but de recueillir davantage de soutien face à l'invasion russe.

Le chef de l'État français et son homologue ukrainien ont échangé une longue et chaleureuse poignée de main sur le perron de l'Élysée avant le début de leur entretien bilatéral. Le dirigeant ukrainien pourrait s'exprimer à l'issue de cette rencontre.

Volodymyr Zelensky est ensuite attendu jeudi et vendredi à Rome et à Berlin, à moins d'un mois de l'élection présidentielle américaine, dont l'issue incertaine fait craindre à Kiev un revirement du soutien américain essentiel.

Jeudi matin à Londres, le président Zelensky a présenté les détails de son « plan de victoire » face à la Russie au Premier ministre britannique Keir Starmer et au secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, selon un communiqué de la présidence ukrainienne.

Ce plan « vise à créer les conditions propices pour une fin juste de la guerre », a déclaré le dirigeant ukrainien, cité dans le communiqué. « L'Ukraine ne peut négocier qu'en ayant une position forte », a-t-il ajouté.

Ce plan doit être dévoilé lors d'un deuxième sommet pour la paix, attendu en novembre, mais dont la date n'a pas été confirmée par Kiev.

- Missiles à longue portée -

Volodymyr Zelensky a de nouveau insisté sur « la nécessité d'obtenir l'autorisation de frapper profondément sur le territoire russe » avec les armes longues portées, fournies notamment par le Royaume-Uni.

Le dirigeant réclame depuis des mois l'autorisation d'utiliser les missiles à longue portée Storm Shadow britanniques pour atteindre des cibles à l'intérieur du territoire russe.

Cependant, après la rencontre trilatérale, le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte a appelé à « ne pas se focaliser sur un seul système d'armes ». « Ce n'est pas un seul système d'armes qui fera la différence », a-t-il commenté.

« Aucune guerre n'a jamais été gagnée par une seule arme », a en outre renchéri un porte-parole de Downing Street.

Le Premier ministre britannique a par ailleurs « réitéré le soutien sans faille du Royaume-Uni à l'Ukraine face à l'agression militaire de la Russie ».

Le Royaume-Uni est l'un des principaux soutiens de Kiev depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février 2022. C'est la deuxième fois que le président ukrainien vient à Londres depuis que le travailliste est arrivé au pouvoir le 4 juillet.

- Coûteux armements -

Cette tournée européenne intervient alors que les troupes russes poursuivent leur progression dans l'est de l'Ukraine.

Jeudi, l'armée russe a affirmé avoir frappé deux lanceurs de systèmes antiaériens américains Patriot, de coûteux et précieux armements livrés à l'Ukraine par ses alliés occidentaux pour faire face aux bombardements quotidiens des forces du Kremlin.

Vendredi, le président ukrainien sera reçu à Berlin par le chancelier Olaf Scholz, dont le gouvernement a prévu de réduire de moitié en 2025 la somme allouée aux aides militaires bilatérales destinées à l'Ukraine, au grand dam de Kiev.

Jeudi, l'institut de recherche allemand Kiel Institute a alerté sur une possible chute de l'aide occidentale à l'Ukraine l'année prochaine.

Le retour éventuel de Donald Trump à la Maison Blanche « pourrait bloquer de futurs plans d'aide au Congrès », met en garde l'institut, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine.

Selon ses projections, les aides militaire et financière s'élèveraient respectivement à 59 et 54 milliards d'euros en 2025 si les donateurs occidentaux maintenaient leur niveau d'aide. A contrario, ces aides chuteraient de moitié, à 29 et 27 milliards d'euros, sans nouvelle aide américaine et si les donateurs européens s'alignaient sur l'Allemagne.

Le président Zelensky, qui arpente les chancelleries occidentales depuis plus de deux ans et demi, a déploré ces dernières semaines la lenteur des prises de décision de ses alliés.

En attendant, les forces russes avancent lentement vers Pokrovsk, nœud logistique pour les troupes ukrainiennes dans la région de Donetsk.

Sur le champ de bataille, des soldats ukrainiens ont exprimé auprès de l'AFP leurs doutes concernant l'offensive dans la région russe de Koursk.

« S'il s'agit d'une opération à court terme, elle nous renforcera », a dit à l'AFP Bogdan, un soldat interrogé à Druzhkivka, près de Kramatorsk. « Si c'est une opération à long terme et que nous prévoyons de rester à Koursk, cela épuisera nos principales ressources », s'est-il inquiété.