La Chine ramène sur Terre d'inédits échantillons de la face cachée de la Lune

L’ascendeur et l’atterrisseur capturés par la sonde lunaire chinoise Chang’e-6 après son alunissage (Photo, AFP).
L’ascendeur et l’atterrisseur capturés par la sonde lunaire chinoise Chang’e-6 après son alunissage (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 25 juin 2024

La Chine ramène sur Terre d'inédits échantillons de la face cachée de la Lune

  • En 2021, la Chine a fait atterrir un petit robot sur Mars
  • Le géant asiatique espère lancer sa première mission habitée vers la Lune d'ici 2030

PEKIN: La sonde Chang'e-6, avec à son bord les premiers échantillons jamais ramenés de la face cachée de la Lune, est retournée mardi sur Terre, marquant le "succès complet" de la mission, selon l'agence spatiale chinoise.

En raison de sa complexité technique, notamment en matière de communications, il s'agit d'une des missions les plus ambitieuses jamais conduites par la Chine dans l'espace.

"A 14H07 (06H07 GMT), le module de retour Chang'e-6 s'est posé" dans une zone désertique de la région de Mongolie intérieure (nord de la Chine) "et tout fonctionne normalement", a indiqué dans un communiqué l'agence spatiale chinoise CNSA.

"Cela marque le succès complet de la mission" et "le premier retour sur Terre d'échantillons de la face cachée de la Lune", s'est-elle réjouie.

La capsule a chuté lentement depuis le ciel grâce à un parachute rouge et blanc avant de toucher terre en douceur et qu'un drapeau chinois rouge et jaune ne soit planté à ses cotés, selon des images diffusées par la télévision étatique CCTV.

La face cachée de la Lune est une région rarement explorée. Elle est appelée ainsi parce qu'elle est invisible depuis la Terre. Elle est très prometteuse pour la recherche car ses caractéristiques accidentées sont moins lissées par d'anciennes coulées de lave que celles de la face la plus proche.

Les échantillons prélevés par Chang'e-6, de la terre et des roches, pourraient ainsi permettre d'en savoir davantage sur la formation et l'histoire du satellite naturel de la Terre.

La sonde avait été propulsée le 3 mai dans l'espace depuis le centre de lancement de Wenchang, dans la province insulaire et tropicale de Hainan (sud de la Chine).

«Exploit inédit»

Environ un mois plus tard, elle s'était posée dans l'immense bassin Pôle Sud-Aitken, l'un des plus grands cratères d'impact connus du système solaire, situé sur la face cachée de la Lune.

La sonde a utilisé une foreuse et un bras robotique pour prélever les échantillons. Elle a également pris des photos de la surface lunaire et planté un drapeau chinois rouge et jaune dans le sol gris de la face cachée de la Lune.

Le 4 juin, la sonde avait effectué le premier lancement réussi de l'histoire depuis la face cachée de la Lune, afin de placer les échantillons récoltés en orbitaire lunaire, où ils étaient depuis cette date. L'agence de presse étatique Chine nouvelle avait qualifié cette réussite d'"exploit inédit dans l'histoire de l'exploration lunaire".

L'opération était effectivement très technique et délicate. Car la mission nécessitait l'utilisation d'un satellite relais chinois afin que les signaux de communication puissent être transmis depuis la Terre jusqu'à la face cachée, dans les deux sens.

Rivalité sino-américaine 

La Chine a considérablement développé ses programmes spatiaux depuis une trentaine d'années, injectant des milliards d'euros dans ce secteur afin de rattraper les leaders américain, russe et européen.

Le pays asiatique avait posé en 2019 un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. En 2020, il a rapporté des échantillons de la face visible de la Lune et finalisé Beidou, son système de navigation par satellite.

En 2021, la Chine a fait atterrir un petit robot sur Mars.

Le géant asiatique espère lancer sa première mission habitée vers la Lune d'ici 2030. Elle prévoit également de construire une base lunaire.

Les Etats-Unis sont engagés dans une rivalité avec la Chine en matière de programme lunaire. Washington prévoit ainsi d'envoyer à nouveau des astronautes sur la Lune d'ici 2026 avec sa mission Artémis 3.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.