Joe Biden ne lâche rien et repart en campagne

Le président américain Joe Biden s'exprime lors d'un événement de campagne à Madison, dans le Wisconsin, le 5 juillet 2024. (Photo: AFP)
Le président américain Joe Biden s'exprime lors d'un événement de campagne à Madison, dans le Wisconsin, le 5 juillet 2024. (Photo: AFP)
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Publié le Dimanche 07 juillet 2024

Joe Biden ne lâche rien et repart en campagne

  • Le démocrate de 81 ans, qui n'a pas complètement levé les doutes sur sa capacité à gouverner le pays pour un second mandat après une interview télévisée vendredi, doit participer à deux meetings de campagne à Philadelphie et Harrisburg
  • Il s'y montre généralement plus combatif dans ce type d'évènement, comme vendredi dernier dans le Wisconsin où il avait assuré qu'il resterait coûte que coûte dans la course, appuyé il est vrai par un téléprompteur

WASHINGTON: Le président américain Joe Biden repart en campagne dimanche déterminé à ne rien lâcher malgré la pression croissante d'élus démocrates à ce qu'il jette l'éponge, avant d'entamer une semaine éprouvante en accueillant un sommet de l'Otan à Washington.

Le démocrate de 81 ans, qui n'a pas complètement levé les doutes sur sa capacité à gouverner le pays pour un second mandat après une interview télévisée vendredi, doit participer à deux meetings de campagne à Philadelphie et Harrisburg dans l'Etat de Pennsylvanie, un Etat clé dans la course à la Maison Blanche.

Il s'y montre généralement plus combatif dans ce type d'évènement, comme vendredi dernier dans le Wisconsin où il avait assuré qu'il resterait coûte que coûte dans la course, appuyé il est vrai par un téléprompteur.

La campagne de Joe Biden a dû, au demeurant, éteindre un autre incendie samedi après qu'il est apparu que la Maison Blanche avait fourni les questions posées à Joe Biden lors de deux interviews radiophoniques distinctes avec des stations de radio noires vendredi dernier.

La Première dame Jill Biden, qui selon la presse américaine presse son mari de président à se maintenir dans la course, doit elle faire campagne lundi en Georgie, en Floride et en Caroline du Nord, selon un communiqué de ses services.

Mais la pression des élus démocrates s'accentue.

Le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a convoqué dimanche une réunion (virtuelle) de crise des principaux élus démocrates afin de discuter de la meilleure façon de procéder, alors que le Congrès revient en session dans les prochains jours.

Le sénateur démocrate Mark Warner s'efforcerait lui d'organiser un forum similaire au sein de la chambre haute.

Quatre parlementaires démocrates ont déjà demandé sans ambiguïté à Joe Biden de renoncer à se présenter en novembre.

Une cinquième élue, Angie Craig, s'est jointe à eux samedi, affirmant dans un communiqué qu'en "l'absence de réponse énergique de la part du président lui-même à la suite de ce débat, (elle) ne pense pas que le président puisse mener une campagne efficace et gagner contre Donald Trump".

- Rassurer -

Dans ce qui avait été présenté comme une interview télévisée décisive, Joe Biden a jugé vendredi que personne d'autre que lui n'était "plus qualifié" pour battre Donald Trump en novembre, semblant nier la réalité des sondages qui le placent en nette difficulté face à son adversaire républicain.

Lors de cet échange sur la chaîne ABC avec le journaliste George Stephanopoulos, il a aussi esquivé à plusieurs reprises la question de savoir si son état physique et mental s'était dégradé durant son mandat.

Or, ce sont bien ses capacités cognitives qui font l'objet de très vives discussions, depuis son débat catastrophique face à Donald Trump, jeudi 27 juin.

"Je passe un test cognitif tous les jours", a-t-il déclaré. "Non seulement je fais campagne, mais je dirige aussi le monde", a-t-il ajouté après avoir expliqué sa contre-performance lors du débat par son "épuisement".

Le candidat démocrate a fort à faire pour effacer l'impression désastreuse laissée par son débat face à Donald Trump, dont il n'a pas du tout réussi à gérer les conséquences immédiates: une vague d'appels à son retrait dans la presse et une flambée des inquiétudes sur sa santé mentale au sein de son parti.

Il a au moins un partisan: Donald Trump, qui lui a conseillé sur le ton du sarcasme, samedi sur son réseau Truth Social, "d'ignorer ses nombreux détracteurs et d'aller de l'avant". Le candidat républicain, resté inhabituellement discret ces derniers jours, se délecte des déchirements parmi les démocrates.

L'équipe de campagne de Joe Biden est déterminée, malgré tout, à faire comme si de rien n'était alors que le président Biden jure qu'il ne lâchera rien, sauf si le "Seigneur" devait le lui demander.

Elle a dévoilé un intense plan de bataille pour le mois de juillet prévoyant une avalanche de spots télévisés, des déplacements dans tous les Etats clés, et notamment dans le sud-ouest du pays pendant la convention républicaine (15-18 juillet).

La semaine s'annonce ardue pour Joe Biden, qui doit participer à une intense séquence internationale en accueillant de mardi à jeudi un sommet des dirigeants de l'Otan.

Il devra là aussi s'atteler à rassurer les alliés, alors que nombre de pays européens redoutent une victoire de Donald Trump en novembre, lui qui entretient le flou sur le soutien américain à l'alliance militaire occidentale.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.