Le nouveau Premier ministre britannique demande un cessez-le-feu à Gaza pendant les pourparlers de Netanyahou

Starmer « a déclaré que la situation à la frontière nord d’Israël (avec le Liban) était très préoccupante et qu’il était crucial que toutes les parties agissent avec prudence », a déclaré un porte-parole du 10 Downing Street. (AFP)
Starmer « a déclaré que la situation à la frontière nord d’Israël (avec le Liban) était très préoccupante et qu’il était crucial que toutes les parties agissent avec prudence », a déclaré un porte-parole du 10 Downing Street. (AFP)
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Publié le Lundi 08 juillet 2024

Le nouveau Premier ministre britannique demande un cessez-le-feu à Gaza pendant les pourparlers de Netanyahou

  • Keir Starmer met en garde Israël contre l’escalade des tensions avec le Hezbollah.
  • British FM va examiner les ventes d’armes à Israël, le financement de l’UNRWA durant la semaine.

LONDON: UK Prime Minister Keir Starmer has told his Israeli counterpart Benjamin Netanyahu that there must be a ceasefire in Gaza, while warning him to act with “caution” over escalating tensions with Hezbollah in Lebanon.

Starmer “said the situation on (the) northern border of Israel (with Lebanon) was very concerning, and it was crucial all parties acted with caution,” a spokesman for 10 Downing Street said.

The Times reported that Starmer reiterated his commitment to “continuing the UK and Israel’s vital co-operation to deter malign threats,” but there is a “clear and urgent need for a ceasefire in Gaza, the return of hostages and an immediate increase in the volume of humanitarian aid reaching civilians.”

The Guardian reported that he had impressed upon Netanyahu “that it was also important to ensure the long-term conditions for a two-state solution were in place, including ensuring the Palestinian Authority had the financial means to operate effectively.”

Elle intervient alors que le nouveau gouvernement travailliste du Royaume-Uni devrait abandonner une offre présentée par son prédécesseur conservateur pour retarder une décision de la Cour pénale internationale sur l’opportunité d’engager des poursuites contre Netanyahou pour des crimes de guerre présumés à Gaza.

Les conservateurs avaient affirmé que ni la cour ni aucun organisme palestinien n’avaient compétence sur les citoyens israéliens, malgré une décision de la CPI de 2021 selon laquelle elle avait le pouvoir de poursuivre les violations du Statut de Rome à Gaza, à Jérusalem et en Cisjordanie.

Les responsables travaillistes, cependant, ont informé The Guardian que le nouveau gouvernement ne soutiendrait pas le défi.

Starmer s’est également entretenu avec le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, dans le cadre d’une série de conversations introductives après la victoire électorale de jeudi, dans lesquelles il a déclaré son soutien au « droit indéniable » du peuple palestinien d’avoir son propre État. 

Il a déclaré que son gouvernement chercherait à augmenter l’aide financière à l’AP et à faire pression sur Israël pour qu’il se retire complètement de Gaza.

Le porte-parole du gouvernement britannique a déclaré : « Discutant de l’importance de la réforme et de la légitimité internationale pour la Palestine, le Premier ministre a déclaré que sa politique de longue date sur la reconnaissance de la contribution à un processus de paix n’avait pas changé et que c’était le droit indéniable des Palestiniens. »

Le Parti travailliste s’était engagé dans son manifeste à prendre des mesures immédiates pour la reconnaissance par le Royaume-Uni d’un État palestinien après que le parti ait perdu son soutien pour sa position sur Gaza lors des élections régionales britanniques de mai.

Starmer avait déclaré qu’Israël avait le droit de se défendre après l’attaque du 7 octobre du Hamas, mais a ensuite assoupli sa position.

Malgré ce changement, le Parti travailliste a encore perdu cinq sièges aux élections de jeudi au profit de candidats indépendants pro-palestiniens.

Le ministre des Affaires étrangères David Lammy, quant à lui, a déclaré qu’il chercherait à rétablir le financement de l’Agence de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient, ainsi qu’à examiner des questions telles que les ventes d’armes britanniques à Israël.

Le Royaume-Uni a suspendu le financement de l’UNRWA après qu’Israël a affirmé que des membres du personnel avaient participé à l’attaque du 7 octobre.

La plupart des autres pays qui ont pris des mesures similaires ont depuis relancé leur financement, mais le gouvernement britannique précédent a déclaré qu’il attendrait le résultat d’une enquête de l’ONU avant de prendre une décision.

« Nous avons soulevé des questions au sujet du financement… et de réelles inquiétudes que (nous) ne voulions pas de la situation où le Royaume-Uni contribuait déjà à d’énormes difficultés à Gaza. »

Au sujet de la vente d’armes, il a ajouté : « J’ai pris l’engagement solennel au Parlement d’examiner les évaluations juridiques, et je vais commencer ce processus, bien sûr, dès que je le pourrai. Je m’attends à ce que cela commence la semaine prochaine alors que je m’assois avec les fonctionnaires. »

M. Lammy a ajouté : « J’ai été très clair sur le droit international humanitaire. Il n’y aura pas de solution de rechange, car il est important que nous soyons tous perçus comme respectant l’ordre fondé sur des règles à un moment où les États autoritaires les rejettent. C’est sur cette base que j’assume ce rôle et je le prends très, très au sérieux. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Attentat à Damas: la Turquie ne laissera pas la Syrie «entraînée dans l'instabilité», affirme Erdogan

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  • Selon le chef de l'Etat turc, "cet acte terroriste odieux", attribué par les autorités syriennes à un membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI), vise notamment à saper "la culture du vivre ensemble et la stabilité de notre région"
  • Le groupe EI avait pris le contrôle de vastes pans des territoires syrien et irakien au début de la guerre civile syrienne, qui a éclaté en 2011, proclamant la création d'un "califat" transfrontalier en 2014

Istanbul: La Turquie, soutien des nouvelles autorités à Damas, ne laissera pas la Syrie se faire "entraîner à nouveau dans l'instabilité", a affirmé lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan, au lendemain d'un attentat dans une église à Damas qui a fait au moins 22 morts.

"Nous ne permettrons jamais que la Syrie, pays voisin et frère, qui pour la première fois après des années d'oppression et de guerre envisage son avenir avec espoir, soit entraînée à nouveau dans l'instabilité par des groupes terroristes", a écrit M. Erdogan sur X.

Selon le chef de l'Etat turc, "cet acte terroriste odieux", attribué par les autorités syriennes à un membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI), vise notamment à saper "la culture du vivre ensemble et la stabilité de notre région".

Le groupe EI avait pris le contrôle de vastes pans des territoires syrien et irakien au début de la guerre civile syrienne, qui a éclaté en 2011, proclamant la création d'un "califat" transfrontalier en 2014.

Les forces kurdes syriennes soutenues par les Etats-Unis l'ont vaincu en 2019, mais les jihadistes ont maintenu une présence, en particulier dans le vaste désert syrien.


Israël: les secours annoncent 23 blessés après des tirs de missiles depuis l'Iran

La police israélienne a dit être déployée sur au moins deux points d'impact, un à Haïfa (nord) et un à Ness Ziona (au sud de Tel-Aviv). (AFP)
La police israélienne a dit être déployée sur au moins deux points d'impact, un à Haïfa (nord) et un à Ness Ziona (au sud de Tel-Aviv). (AFP)
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  • Un total de 23 personnes ont été blessées dans tout le pays lors des attaques, dont "deux dans un état modéré et les autres légèrement blessées", a affirmé à des journalistes Eli Bin, chef du Magen David Adom (MDA)
  • Plus tôt dans la journée, ce service de secours avait fait état de 16 blessés, alors que les opérations se poursuivaient pour venir en aide aux victimes des frappes de la nuit

JERUSALEM: Une organisation israélienne de premiers secours a annoncé dimanche avoir pris en charge 23 blessés après des tirs de missiles depuis l'Iran, tandis que la télévision publique diffusait des images d'importants dégâts "dans le centre" d'Israël.

Un total de 23 personnes ont été blessées dans tout le pays lors des attaques, dont "deux dans un état modéré et les autres légèrement blessées", a affirmé à des journalistes Eli Bin, chef du Magen David Adom (MDA), l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.

Plus tôt dans la journée, ce service de secours avait fait état de 16 blessés, alors que les opérations se poursuivaient pour venir en aide aux victimes des frappes de la nuit.

La chaîne publique KAN 11 a diffusé des images d'importants dégâts "dans le centre du pays", sans plus de précisions, montrant un immeuble de plusieurs étages à la façade totalement détruite et des bâtiments gravement endommagés autour.

"Plusieurs immeubles résidentiels de deux étages ont été gravement endommagés, certains se sont effondrés", a décrit un secouriste du MDA, Moti Nissan, à propos d'un des sites d'intervention de l'organisation, sans préciser lequel compte tenu des restrictions imposées par la censure militaire.

La police israélienne a dit être déployée sur au moins deux points d'impact, un à Haïfa (nord) et un à Ness Ziona (au sud de Tel-Aviv).

Israël a lancé le 13 juin une attaque d'une ampleur sans précédent sur l'Iran avec l'ambition affichée d'empêcher le pays de se doter de la bombe atomique, objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.

Son armée a frappé des centaines de sites militaires ou liés au programme nucléaire iranien, décapité l'état-major général des forces armées, et tué une dizaine de scientifiques du nucléaire.

Les tirs de missiles et de drones iraniens ont fait 25 morts en Israël. En Iran, les frappes israéliennes ont fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, a indiqué samedi le ministère de la Santé.

Les Etats-Unis ont annoncé avoir frappé des sites nucléaires iraniens dans la nuit de samedi à dimanche.

Ces attaques américaines "auront des conséquences éternelles", a averti le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, affirmant que l'Iran se réservait "toutes les options pour défendre sa souveraineté, ses intérêts et son peuple".


Fermer le détroit d'Ormuz serait «extrêmement dangereux», prévient l'UE

Cette image extraite d'une vidéo fournie par le site officiel des Gardiens de la révolution iranienne via SEPAH News le 20 juillet 2019 montre des membres du Corps des Gardiens de la révolution islamique montant à bord du pétrolier battant pavillon britannique Stena Impero dans le détroit d'Ormuz. (AFP/Archives)
Cette image extraite d'une vidéo fournie par le site officiel des Gardiens de la révolution iranienne via SEPAH News le 20 juillet 2019 montre des membres du Corps des Gardiens de la révolution islamique montant à bord du pétrolier battant pavillon britannique Stena Impero dans le détroit d'Ormuz. (AFP/Archives)
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  • « Les craintes de représailles et d'escalade de la guerre sont énormes, en particulier la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran, qui serait extrêmement dangereuse et n'arrangerait personne », a insisté Mme Kallas devant la presse.
  • Près de 20 % du pétrole mondial transite par ce détroit, au large des côtes iraniennes, et sa fermeture pourrait bouleverser le marché mondial et provoquer une flambée des prix. 

BRUXELLES : La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a averti lundi que la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran « serait extrêmement dangereuse », rappelant que l'Union européenne appelait à une solution diplomatique et à la désescalade.

Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se concentrent sur une solution diplomatique après les frappes américaines sans précédent contre les sites nucléaires iraniens.

« Les craintes de représailles et d'escalade de la guerre sont énormes, en particulier la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran, qui serait extrêmement dangereuse et n'arrangerait personne », a insisté Mme Kallas devant la presse.

Près de 20 % du pétrole mondial transite par ce détroit, au large des côtes iraniennes, et sa fermeture pourrait bouleverser le marché mondial et provoquer une flambée des prix. 

L'UE fait appel à la diplomatie. « Nous avons eu des entretiens avec le ministre iranien Abbas Araghchi vendredi, et l'Iran s'est montré ouvert à la discussion sur le nucléaire, mais aussi sur les questions de sécurité plus larges qui affectent l'Europe. Il est donc essentiel de poursuivre ce dialogue », a exhorté Kaja Kallas.

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réclamé « l'arrêt des frappes » afin d'éviter une « guerre éternelle » avec l'Iran.

« Il n'y a pas de solution durable à ce problème par la voie militaire et seule la négociation permettra d'encadrer strictement de manière durable le programme nucléaire iranien », a-t-il déclaré avant la réunion avec ses homologues européens.

« L'Europe peut apporter son expérience, sa compétence et sa connaissance fine de ces questions pour ouvrir un espace de négociation conduisant à un encadrement de ces activités déstabilisatrices de l'Iran », a-t-il assuré.

La France rejette « toute tentative d'organisation d'un changement de régime par la force » en Iran, a ajouté Jean-Noël Barrot. « Il serait illusoire et dangereux de penser que l'on peut provoquer un tel changement par la force et par les bombes. »