Les frappes israéliennes touchent le bâtiment d'une agence de l'ONU dans la ville de Gaza

Un employé de l'ONU vérifie la destruction d'une école gérée par l'ONU abritant des personnes déplacées après un bombardement israélien à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 9 juillet 2024. Les forces israéliennes ont lancé de nouvelles frappes meurtrières dans la bande de Gaza mercredi, selon des sources médicales et militaires. (AFP)
Un employé de l'ONU vérifie la destruction d'une école gérée par l'ONU abritant des personnes déplacées après un bombardement israélien à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 9 juillet 2024. Les forces israéliennes ont lancé de nouvelles frappes meurtrières dans la bande de Gaza mercredi, selon des sources médicales et militaires. (AFP)
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Publié le Mercredi 10 juillet 2024

Les frappes israéliennes touchent le bâtiment d'une agence de l'ONU dans la ville de Gaza

  • Les frappes visaient des militants du Hamas qui auraient opéré à l'intérieur d'un bâtiment d'une agence de l'ONU.
  • L'intensification des frappes militaires intervient alors que des responsables israéliens entament aujourd'hui des pourparlers au Qatar.

Les forces israéliennes ont lancé de nouvelles frappes meurtrières dans la bande de Gaza mercredi, selon des sources médicales et l'armée, qui a déclaré avoir visé des militants du Hamas opérant à l'intérieur d'un bâtiment d'une agence de l'ONU.
L'armée israélienne a également indiqué qu'elle examinait une attaque menée mardi, au cours de laquelle, selon des sources hospitalières, au moins 29 personnes ont été tuées dans une école située à proximité, dans la région de Khan Yunis, dans le sud du pays.
Tôt mercredi, quatre personnes ont été tuées et une autre grièvement blessée dans le bombardement d'une maison dans la ville centrale de Nuseirat, selon une source hospitalière.
Selon une autre source hospitalière, deux personnes ont été tuées et six blessées lors d'une autre attaque contre une maison à Bani Suhaila, près de Khan Yunis.
Israël a intensifié ses attaques aériennes et terrestres dans la ville et le sud de Gaza depuis qu'il a donné l'ordre d'évacuer des dizaines de milliers de personnes dans ce territoire palestinien frappé par la guerre.
L'intensification des frappes militaires intervient alors que des responsables israéliens entament mercredi au Qatar des pourparlers en vue d'une trêve dans la guerre qui fait rage depuis les attaques du Hamas du 7 octobre.
L'armée israélienne a déclaré que l'une des attaques menées cette nuit dans la ville de Gaza visait des cibles du Hamas et du Jihad islamique opérant à l'intérieur du siège de l'agence des Nations unies pour les Palestiniens (UNRWA).
L'agence des Nations unies n'a plus le contrôle du bâtiment depuis le mois d'octobre. Les forces israéliennes ont déclaré en février qu'elles avaient trouvé un tunnel du Hamas sous le siège.
L'armée a déclaré que les militants "opéraient à l'intérieur du siège de l'UNRWA dans la zone et l'utilisaient comme base pour mener des attaques contre les troupes des FDI (Forces de défense israéliennes) dans le centre de la bande de Gaza".
Il a ajouté que les militants avaient été "éliminés" et que de "grandes quantités d'armes" avaient été trouvées.
L'UNRWA n'a pas commenté l'attaque dans l'immédiat, mais a déclaré qu'il n'avait "aucun moyen de vérifier" les allégations selon lesquelles ses installations étaient utilisées par le Hamas et ses alliés.
Par ailleurs, la frappe meurtrière de mardi près de l'école Al-Awda à Abasan, près de Khan Yunis, a suscité une nouvelle condamnation du Hamas à l'égard de la tactique militaire israélienne.
Le gouvernement du Hamas a déclaré que la "majorité" des morts étaient des femmes et des enfants.
L'armée israélienne a déclaré que l'armée de l'air avait "frappé un terroriste de la branche militaire du Hamas qui avait participé, entre autres activités terroristes, au massacre brutal du 7 octobre" dans le sud d'Israël.
C'est la quatrième fois en quatre jours que des bâtiments scolaires de Gaza abritant des personnes déplacées sont frappés.
L'armée a déclaré qu'elle "examinait les informations selon lesquelles des civils ont été blessés à proximité de l'école Al Awda", dont elle a reconnu qu'elle était "proche du lieu de la frappe". L'incident est en cours d'examen.
L'attaque du 7 octobre, qui a déclenché la guerre de Gaza, a causé la mort de 1 195 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres israéliens.
Les militants ont également pris 251 otages, dont 116 se trouvent toujours à Gaza, parmi lesquels 42 sont morts selon l'armée.
L'offensive militaire israélienne a tué au moins 38 243 personnes à Gaza, également des civils pour la plupart, selon les chiffres publiés mardi par le ministère de la santé du territoire dirigé par le Hamas.


Gaza: la Défense civile annonce au moins 20 morts dont des enfants dans deux frappes aériennes à Khan Younès

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
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  • L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent
  • Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre

TERRITOIRES PALESTINIENS: Au moins 20 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans deux frappes aériennes israéliennes nocturnes sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé vendredi la Défense civile du territoire palestinien.

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal.

Une autre a visé une seconde maison à proximité, tuant six personnes, a-t-il précisé.

Les victimes ont été transportées à l'hôpital européen de la ville, où les corps de plusieurs enfants ont été enveloppés d'un linceul par leurs proches, selon des photographes de l'AFP.

L'armée israélienne a seulement indiqué dans un communiqué avoir "éliminé plusieurs terroristes depuis les airs et le sol et démantelé de nombreuses infrastructures terroristes".

L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent.

Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre.

La guerre a Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

L'attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive dans laquelle au moins 42.847 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, d'après les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Trois journalistes tués au Liban, qui dénonce un «crime de guerre » israélien

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BEYROUTH: Trois journalistes ont été tués dans une frappe israélienne vendredi au Liban, le gouvernement dénonçant un "crime de guerre" au moment où Israël intensifie ses bombardements contre le Hezbollah tout en menant une offensive terrestre dans le sud du pays.

L'armée israélienne poursuit parallèlement son offensive dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah et lui aussi soutenu par l'Iran, où des frappes aériennes ont fait au moins vingt morts, selon la Défense civile.

Au Liban, la chaîne pro-iranienne Al Mayadeen a annoncé la mort d'un cameraman, Ghassan Najjar, et d'un ingénieur de radiodiffusion, Mohammad Reda, dans une frappe qu'elle a qualifiée de "délibérée contre une résidence de journalistes".

 


Blinken estime « vraiment urgent » de parvenir à une «solution diplomatique » au Liban

"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a dit M. Blinken. (AFP)
"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a dit M. Blinken. (AFP)
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  • "Nous avons le sentiment qu'il est vraiment urgent de parvenir à une solution diplomatique et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la front
  • M. Blinken a déclaré qu'il était essentiel d'"obtenir les ententes nécessaires à la mise en œuvre complète" de cette résolution

LONDRES: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé vendredi à Londres qu'il était "vraiment urgent" de parvenir à une "solution diplomatique" au Liban.

"Nous avons le sentiment qu'il est vraiment urgent de parvenir à une solution diplomatique et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la frontière entre Israël et le Liban", a déclaré M. Blinken après avoir rencontré le Premier ministre libanais Najib Mikati dans la capitale britannique.

La résolution 1701 adoptée en 2006 a mis fin à une guerre précédente entre le Hezbollah et Israël. Elle prévoit la cessation des hostilités entre les deux parties et stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés dans le sud du Liban, frontalier d'Israël.

M. Blinken a déclaré qu'il était essentiel d'"obtenir les ententes nécessaires à la mise en œuvre complète" de cette résolution.

Il a également plaidé en faveur de la protection des civils, sans appeler à un cessez-le-feu.

"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a-t-il ajouté.

M. Mikati n'a fait aucune remarque à la presse à l'occasion de sa rencontre avec M. Blinken.

La veille, au cours de la conférence sur le Liban à Paris, il avait déclaré que seuls l'État et l'armée libanaise devraient porter des armes.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, qui s'est entretenu séparément avec M. Blinken à Londres, a déclaré que le gouvernement libanais avait clairement fait savoir qu'il mettrait en œuvre la résolution 1701. "L'agression contre le Liban doit immédiatement cesser. Rien ne justifie sa poursuite", a dit M. Safadi.

Au moins 1.552 personnes ont été tuées au Liban depuis le début de la campagne de frappes aériennes israéliennes le 23 septembre, d'après un comptage de l'AFP reposant sur des données officielles.