JO-2024: les premiers athlètes débarquent jeudi au Village olympique

Cette photographie montre un panneau Paris 2024 sur le site du village olympique où seront logés les athlètes à Saint-Denis, en proche banlieue de Paris, le 2 juillet 2024. (Photo Emmanuel Dunand / AFP)
Cette photographie montre un panneau Paris 2024 sur le site du village olympique où seront logés les athlètes à Saint-Denis, en proche banlieue de Paris, le 2 juillet 2024. (Photo Emmanuel Dunand / AFP)
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Publié le Jeudi 18 juillet 2024

JO-2024: les premiers athlètes débarquent jeudi au Village olympique

  • Le Village olympique a officiellement ouvert ses portes aux athlètes jeudi matin: à huit jours du début des JO, les premières délégations sont attendues
  • Les 573 athlètes de la délégation française et les 51 remplaçants (624 au total) ne logeront pas tous dans le nord de la capitale: 25% d'entre eux seront sur les sites décentralisés ou à l'INSEP

PARIS: Le Village olympique a officiellement ouvert ses portes aux athlètes jeudi matin: à huit jours du début des JO, les premières délégations sont attendues, top départ d'une vague d'arrivées culminant à plus de 14.000 personnes au plus fort des Jeux.

Une ouverture de Village avec l'arrivée des athlètes est toujours un moment symbolique fort pendant les Jeux. "C'est un moment spécial, c'est là que le Village va vraiment prendre vie", explique à l'AFP le chef-adjoint de la délégation française, André-Pierre Goubert.

Depuis une semaine, le Village olympique a été investi par une partie des chefs de délégations et de leur encadrement chargés de préparer l'accueil de leurs équipes respectives.

"Il y a un peu de monde depuis une semaine, oui, mais c'est effectivement à partir de jeudi que le village va réellement se remplir", assure André-Pierre Goubert.

- "Les grosses nations vont arriver" -

Lors de la journée de jeudi, "plusieurs centaines de personnes, sans doute entre un et deux mille", athlètes et staff compris, devraient franchir les portes du village au nord de Paris, à cheval entre Saint-Denis, Saint-Ouen et l'île Saint-Denis, a indiqué à l'AFP une source au sein du comité d'organisation,

"Les grosses nations vont arriver le premier jour de l'ouverture (...) donc de mémoire l'Angleterre, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Brésil, la Suisse", a assuré André-Pierre Goubert.

Et à quelques heures de ce moment symbolique, les équipes du comité d'organisation se sont affairées pour que tout soit fin prêt. "Nous sommes prêts", a assuré jeudi matin sur France Info le directeur adjoint du Village Augustin Tran Van Chau.

Au pic, le Village, qui s'étend sur 52 hectares, va accueillir près de 14.500 personnes, dont 9.000 athlètes.

"Cela devrait être une vraie fourmilière", anticipe un cadre du mouvement olympique français. Car la population ne sera pas composée que de sportifs ou de leur staff.

"Nous aurons 4.000 employés dans le village: ceux de Paris 2024, ceux des entreprises avec lesquelles nous avons des contrats - et il y en a beaucoup bien sûr pour faire fonctionner le Village, principalement pour le ménage et la restauration - et nous avons aussi 1.500 volontaires qui travailleront ici dans le village, principalement pour accompagner les délégations au quotidien", détaille Laurent Michaud, le directeur du village.

Côté français, seule l'équipe de water-polo féminine va ouvrir le bal jeudi, soit au total "une trentaine de personnes avec leur staff", les premiers à découvrir le bâtiment réservé aux Bleus, assure André-Pierre Goubert.

Avantage du pays-hôte, la France a pu choisir son bâtiment, non loin du restaurant installé dans la Cité du cinéma, et proche de la polyclinique du village. Et depuis le début du mois de juin, les équipes du Comité olympique français (CNOSF) s'affairent à équiper au mieux les lieux.

- "J'ai vraiment hâte" -

Les 573 athlètes de la délégation française et les 51 remplaçants (624 au total) ne logeront pas tous dans le nord de la capitale: 25% d'entre eux seront sur les sites décentralisés ou à l'INSEP.

Ceux qui seront au Village bénéficieront d'une salle de fitness privative de 170 m2 - le village en offre une collective -  une salle de convivialité avec un écran TV de 5x3m, du snacking en plus du restaurant, de jeux de société et d'un baby-foot.

"Il y a aussi un roof-top... En terme d'aménagement, c'est le meilleur bâtiment France qu'on ait eu", assure André-Pierre Goubert. "On est à domicile, il n'y a pas de décalage horaire ni d'acclimatation nécessaire, donc les gens vont venir le plus près (possible) du jour de leur compétition", prévient-il.

"Franchement, j'ai vraiment hâte, a reconnu la judoka Amandine Buchard, je n'ai vu aucune photo, je ne sais même pas où le situer. Ça va être une vraie découverte."

L'équipe de France dispose de 485 lits et plus de 900 m2 d'espaces communs.

"On y dort très bien", assure André-Pierre Goubert. Et pour l'instant pas besoin de climatiseurs, "on a la géothermie inversée (garantissant 6 degrés de moins que l'extérieur, ndlr), et ça fonctionne très bien, j'ai même rajouté une couverture", assure-t-il.


Budget de la Sécurité sociale: les députés votent sur les recettes, après un compromis sur la CSG du capital

Des députés français assistent à une séance consacrée à la deuxième lecture du projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 décembre 2025. (AFP)
Des députés français assistent à une séance consacrée à la deuxième lecture du projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 décembre 2025. (AFP)
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  • Après d’intenses négociations, l’Assemblée a adopté un amendement réduisant le rendement de la hausse de la CSG à 1,5 milliard€
  • Le gouvernement multiplie les concessions pour éviter le rejet du texte

PARIS: L'Assemblée se prononce vendredi sur la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, au lendemain d'une journée marquée par d'intenses tractations entre le gouvernement et les députés, qui ont notamment abouti à l'adoption d'un compromis sur la question clé de la hausse de la CSG sur les revenus du capital.

L'adoption de cette partie recettes est cruciale, puisque son rejet vaudrait rejet de tout le texte, dans une nouvelle lecture elle-même décisive. Pour obtenir un vote favorable des députés, le gouvernement a multiplié les signes d'ouverture jeudi, que ce soit sur les franchises médicales ou le niveau des dépenses de l'Assurance maladie, avec un Sébastien Lecornu très présent au banc.

Cette hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) visant spécifiquement les revenus du capital, supprimée au Sénat après avoir été approuvée en première lecture à l'Assemblée, était particulièrement attendue par la gauche, mais désapprouvée par la droite.

"Ne tapez pas l'épargne populaire des Français", a martelé Laurent Wauquiez, patron des députés LR.

Les séances de l'après-midi et du soir ont été entrecoupées de nombreuses suspensions permettant des discussions en coulisses entre les députés et le gouvernement.

Pour arracher un compromis, le gouvernement a déposé un amendement cherchant à la fois à "sécuriser des recettes" et "assurer que les classes moyennes ne soient pas impactées", avec un rendement attendu de 1,5 milliard d'euros, au lieu de 2,8 dans la version initiale.

Il a finalement été adopté par 177 voix contre 84 et 92 abstentions. Un vote vivement critiqué par le député RN Jean-Philippe Tanguy, qui a dénoncé une taxe "qui va frapper plus durement un artisan à 2.000 euros qu'un multimillionnaire".

- Moment "potentiellement critique" -

Signe de la bonne volonté du gouvernement, Mme de Montchalin a aussi dit prendre "acte" de l'absence de consensus concernant le doublement des franchises médicales, c'est à dire le reste à charge payé par les patients, par exemple sur les médicaments. "Cette proposition (...) ne peut être incluse dans nos projections financières", a-t-elle dit, sans pour autant fermement s'engager sur une absence totale de décret en ce sens.

Concernant l'objectif des dépenses de l'assurance maladie (l'Ondam), elle a précisé que le gouvernement envisageait de les augmenter "jusqu'à plus 2,5%" contre une hausse d'environ 2% prévue aujourd'hui.

Elle s'est par ailleurs engagée à "accompagner un compromis" sur "l'année blanche" concernant les retraites et les minima sociaux, c'est-à-dire leur non indexation sur l'inflation.

Dans un moment "potentiellement critique", le Premier ministre a consacré sa journée aux débats parlementaires, reportant ses rendez-vous prévus.

Il a fait monter la pression dans l'hémicycle, martelant que l'absence de texte conduirait à "29 ou 30 milliards" d'euros de déficit pour la Sécu l'an prochain, alors que le gouvernement souhaite le contenir autour de 20 milliards d'euros.

Une note du ministère de la Santé a été distribuée aux députés, faisant état d'un "risque très élevé sur le financement du système de protection sociale", faute de budget. Elle a suscité des réactions houleuses du côté de LFI ou du RN accusant le gouvernement de jouer sur les "peurs".

Pressé par ailleurs par plusieurs ténors de son camp, chez Horizons, Les Républicains ou par le président LR du Sénat Gérard Larcher, d'activer l'article 49.3 de la Constitution, M. Lecornu l'a de nouveau exclu.

"Vous avez critiqué le 49.3 pendant des années et, au moment où nous le laissons tomber, vous continuez de critiquer", a-t-il tancé.

- Camp gouvernemental divisé -

Le scrutin sur l'ensemble du projet de loi n'est prévu que le 9 décembre. Son rejet hypothèquerait grandement l'adoption du budget de la Sécu au Parlement avant le 31 décembre.

Le texte est réécrit par les députés depuis mardi dans l'hémicycle en nouvelle lecture, après que le Sénat a supprimé plusieurs concessions du gouvernement au PS, dont l'emblématique suspension de la réforme des retraites.

Des concessions que désapprouvent le groupe Horizons et Les Républicains. En l'état, "on ne peut pas voter pour", a asséné Edouard Philippe, chef des députés Horizons qui oscillent à ce stade entre abstention et vote contre.

De quoi faire peser une sérieuse menace sur l'adoption du texte. Car face au rejet attendu du RN, de son allié l'UDR et de LFI, l'absence de soutien des deux groupes à la droite du camp gouvernemental pourrait concourir à faire tomber le texte, même avec des votes "pour" du PS.

Marque de son ouverture au compromis, celui-ci a approuvé une taxe sur les mutuelles censée rapporter un milliard d'euros, qu'il avait rejetée en première lecture.

Pendant ce temps, le Sénat a adopté la partie dédiée aux recettes du projet de budget de l'Etat pour 2026, après l'avoir largement remaniée par rapport à la copie initiale du gouvernement, supprimant notamment plusieurs milliards d'euros de hausses de prélèvements.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.