Consacré par ses pairs républicains, Trump invoque le divin et la famille

A entendre nombre de participants à la Convention républicaine de Milwaukee, dans le Wisconsin, c'est à l'intervention divine que l'ancien président de 78 ans doit d'avoir échappé aux balles d'un assassin voici cinq jours lors d'un meeting en Pennsylvanie. (AFP).
A entendre nombre de participants à la Convention républicaine de Milwaukee, dans le Wisconsin, c'est à l'intervention divine que l'ancien président de 78 ans doit d'avoir échappé aux balles d'un assassin voici cinq jours lors d'un meeting en Pennsylvanie. (AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 19 juillet 2024

Consacré par ses pairs républicains, Trump invoque le divin et la famille

  • Comme tout au long des quatre jours du raout républicain de Milwaukee, politique et incantations religieuses se sont entremêlées
  • Le télévangéliste Franklin Graham, l'une des personnalités invitées pour chauffer la salle avant le discours de Donald Trump, a incorporé le slogan devenu la marque de fabrique du conservateur - "Rendre à l'Amérique sa grandeur" - dans sa prière

MILWAUKEE: Au moment d'être consacré candidat républicain à la présidentielle américaine jeudi, Donald Trump arbore un pansement blanc bien visible à l'oreille droite. Comme pour souligner son étonnante capacité à transformer l'adversité en triomphe.

A entendre nombre de participants à la Convention républicaine de Milwaukee, dans le Wisconsin, c'est à l'intervention divine que l'ancien président de 78 ans doit d'avoir échappé aux balles d'un assassin voici cinq jours lors d'un meeting en Pennsylvanie.

Et la foule réunie pour entendre le premier discours du magnat de l'immobilier depuis cette attaque n'a pas manqué de crier sa ferveur quand le candidat républicain, tout juste intronisé, lui a expliqué pourquoi il était là devant elle: "j'avais Dieu à mes côtés".

Comme tout au long des quatre jours du raout républicain de Milwaukee, politique et incantations religieuses se sont entremêlées.

Le télévangéliste Franklin Graham, l'une des personnalités invitées pour chauffer la salle avant le discours de Donald Trump, a incorporé le slogan devenu la marque de fabrique du conservateur - "Rendre à l'Amérique sa grandeur" - dans sa prière.

Donald Trump a pour sa part parfois eu des accents de grand-père bienveillant.

"Ensemble, nous allons lancer une nouvelle ère de sécurité, de prospérité et de liberté pour les citoyens de toutes les races, couleurs et religions", a-t-il promis. "La discorde et la division de notre société doivent être pansées."

« Toute l'Amérique »

Si les tirs qui l'ont visé le 13 juillet ont changé quelque chose à l'image du potentiel prochain président des Etats-Unis, c'est peut-être de l'avoir rendu plus humaine.

Certains commentateurs avaient prédit une réponse toute en fureur de la part du milliardaire exubérant mais il a déjoué les pronostics.

"Je me présente pour être le président de toute l'Amérique, pas de la moitié de l'Amérique", a-t-il assuré.

Donald Trump a également joué sur la corde familiale, entouré durant la convention par son clan auquel se sont jointes jeudi sa fille Ivanka et son épouse Melania, restées très discrètes jusqu'ici. A leurs côtés, le nouveau colistier de Donald Trump, J.D. Vance, proche du fils du candidat.

D'ordinaire, Donald Trump multiplie dans ses discours les attaques personnelles contre Joe Biden, le "pire président de l'histoire", et les évocations sinistres d'une Amérique vouée à l'apocalypse sous le règne de ses rivaux démocrates.

Mais ses conseillers ont dit à plusieurs reprises que, dans la foulée de l'attaque de samedi, il avait déchiré son discours d'investiture au profit d'une adresse au ton plus unificateur.

Trumpmania

Le naturel est certes un peu revenu, Donald Trump accusant les démocrates de détruire la démocratie et d'avoir lancé à son encontre une chasse aux sorcières corrompue. Mais dans l'ensemble, le ton était légèrement plus conciliant.

"En tant qu'Américains, nous sommes liés par un destin unique et commun. Nous nous levons ensemble ou nous nous effondrons", a-t-il lancé.

S'il a consacré un bon moment de la soirée à narrer les moments terrifiants de l'attaque qu'il a subie, il a aussi prononcé les mots "confiance", "force" et "unité".

Avant lui, d'autres s'étaient chargés de faire monter la température. En guest-star de la soirée, le catcheur Hulk Hogan a enthousiasmé la foule aux cris de "USA", "USA".

Hulk Hogan, qui fut limogé de la World Wrestling Entertainment après l'apparition d'un enregistrement ancien où figurait une insulte raciste, a ravi les spectateurs en arrachant son t-shirt siglé "Vrai Américain" pour révéler un débardeur frappé des noms "Trump-Vance".

"Que la Trumpmania jaillisse, mes frères!", s'est-il écrié, qualifiant l'ancien président de "héros" et de "gladiateur", devant le principal intéressé, l'air ravi.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.