Présidentielle US: Biden ne parvient pas à faire taire les voix qui l'exhortent à passer le flambeau

Joe Biden s'est montré plein de défi vendredi en affirmant qu'il reprendrait sa campagne, en pause à cause du Covid, la semaine prochaine, mais sans parvenir à faire taire les voix qui exhortent le président-candidat de 81 ans à passer le flambeau. (AFP).
Joe Biden s'est montré plein de défi vendredi en affirmant qu'il reprendrait sa campagne, en pause à cause du Covid, la semaine prochaine, mais sans parvenir à faire taire les voix qui exhortent le président-candidat de 81 ans à passer le flambeau. (AFP).
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Publié le Samedi 20 juillet 2024

Présidentielle US: Biden ne parvient pas à faire taire les voix qui l'exhortent à passer le flambeau

  • Le ton combatif de Joe Biden ne cache pas la fronde grandissante chez des responsables démocrates
  • Une dizaine d'élus de la Chambre des représentants et un quatrième sénateur se sont joints à la cohorte vendredi et ont appelé le président, qui brigue un second mandat face au républicain Donald Trump, à laisser la place à un ou une candidate plus jeune

WASHINGTON: Joe Biden s'est montré plein de défi vendredi en affirmant qu'il reprendrait sa campagne, en pause à cause du Covid, la semaine prochaine, mais sans parvenir à faire taire les voix qui exhortent le président-candidat de 81 ans à passer le flambeau.

"La vision lugubre de Donald Trump pour l'avenir ne représente pas qui nous sommes en tant qu'Américains", a dit le démocrate dans un communiqué. "Ensemble, en tant que parti et en tant que pays, nous pouvons le battre et le battrons dans les urnes".

Selon son médecin, les symptômes de M. Biden, à l'isolement dans sa résidence privée en bord de mer dans le Delaware, sur la côte Est, se sont "améliorés". Et le président a dit avoir hâte de retourner en campagne "la semaine prochaine".

Mais son ton combatif ne cache pas la fronde grandissante chez des responsables démocrates.

Une dizaine d'élus de la Chambre des représentants et un quatrième sénateur se sont joints à la cohorte vendredi et ont appelé le président, qui brigue un second mandat face au républicain Donald Trump, à laisser la place à un ou une candidate plus jeune.

En tout, ils sont plus de trente élus à lui avoir demandé publiquement de quitter la course. Et l'un de ses principaux donateurs, l'homme d'affaires Michael Moritz, l'a appelé à se retirer et annoncé qu'il suspendait ses dons au parti .

"Malheureusement, le président Biden doit faire un choix: la vanité ou la vertu", a-t-il déclaré, cité par le New York Times.

"Nous devons faire face à la réalité: les inquiétudes largement répandues dans l'opinion publique concernant votre âge et votre condition physique mettent en péril ce qui devrait être une campagne gagnante", ont aussi estimé quatre représentants, dont celui du Texas Marc Veasey, dans une lettre conjointe.

"Passer le flambeau (...) redynamiserait la course et injecterait de l'enthousiasme et de l'élan chez les démocrates avant notre convention le mois prochain", ont-ils jugé.

Fuites 

La fébrilité au sein du Parti démocrate est palpable depuis que le chef de l'Etat a flanché lors de son débat fin juin avec M. Trump. Ce jour-là, c'est un Biden très affaibli, peinant à finir ses phrases, qui est apparu devant les écrans de ses partisans affligés.

Le tourbillon d'interrogations sur son acuité mentale n'a pas cessé depuis, même si le président affirme être en pleine possession de ses capacités intellectuelles et être le plus à même de battre Donald Trump.

Ces derniers jours, nombre de fuites anonymes dans les médias ont fait état d'un possible changement d'état d'esprit de M. Biden, qui serait devenu plus réceptif aux inquiétudes.

Dans ce qui serait un développement majeur, l'ex-président Barack Obama, toujours très influent au sein du parti, a selon la presse fait part de ses doutes sur la "viabilité" de la candidature de Joe Biden.

Périls

La directrice de campagne du président, Jen O'Malley Dillon, a répliqué vendredi sur la chaîne MSNBC: M. Biden "se présente pour gagner, il est notre candidat et il va être notre président pour un second mandat".

Il reste "absolument" dans la course à la Maison Blanche, a-t-elle insisté, tout en reconnaissant que les dernières semaines avaient été "difficiles".

D'autres voix se sont élevées pour s'inquiéter des appels à M. Biden à se retirer. L'élue Alexandria Ocasio-Cortez, figure de l'aile gauche du parti, a ainsi mis en garde contre toute précipitation, affirmant ne pas avoir "vu de scénario alternatif qui, selon moi, ne nous expose pas à d'énormes périls".

Une série de sondages montrent M. Biden à la traîne derrière M. Trump, qu'il avait battu en 2020.

Le contraste entre les deux rivaux est actuellement saisissant et reflète les rebondissements d'une campagne pas comme les autres.

Pendant que M. Biden affronte une crise, M. Trump semble vivre un état de grâce alors qu'il a passé les derniers mois à comparaître devant des juges - il est d'ailleurs devenu le premier ancien président à être condamné au pénal.

Samedi dernier, il a miraculeusement survécu à une tentative d'assassinat. Et jeudi soir, il a été sacré candidat de la droite lors d'une fête grandiose.

iba/rle/pno/ube

© Agence France-Presse


Nigeria: au moins 40 morts après des affrontements avec un gang armé

Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences. (AFP)
Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences. (AFP)
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  • Des membres d'un groupe armé ont tué au moins 40 membres d'un groupe d'auto-défense lors de l'attaque d'un village dans le centre du Nigeria et des affrontements qui ont suivi, dimanche, ont déclaré mardi des sources locales et la Croix rouge à l'AFP
  • Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences

JOS: Des membres d'un groupe armé ont tué au moins 40 membres d'un groupe d'auto-défense lors de l'attaque d'un village dans le centre du Nigeria et des affrontements qui ont suivi, dimanche, ont déclaré mardi des sources locales et la Croix rouge à l'AFP.

Le secrétaire de la Croix-Rouge de l'Etat de Plateau, Nuruddeen Hussain Magaji, a déclaré à l'AFP que "des centaines de miliciens d'auto-défense ont été pris en embuscade" dimanche dans le village de Kukawa. Cette attaque est survenue alors que les miliciens se regroupaient après des affrontements qui ont fait dix morts parmi les miliciens dans le village voisin de Bunyun, selon un habitant.

Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences.

"Selon les premiers rapports de notre personnel sur le terrain, au moins 30 corps ont été amenés dans un hôpital local, et certains blessés ont été transférés vers un hôpital de l'Etat voisin de Bauchi", a précisé Nuruddeen Hussain Magaji. "On s'attend à ce que d'autres corps de miliciens soient retrouvés dans la brousse", a-t-il ajouté.

Musa Ibrahim, un habitant de Bunyun, dans la circonscription voisine de Wase, a déclaré que "dix membres des milices ont été confirmés morts après que des bandits ont attaqué notre communauté, dimanche".


Trump reçoit Netanyahu à la recherche d'un accord à Gaza

Le président américain Donald Trump rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans la Salle bleue de la Maison Blanche à Washington, DC, le 7 juillet 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans la Salle bleue de la Maison Blanche à Washington, DC, le 7 juillet 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu a de nouveau exclu la création d'un Etat palestinien à part entière, affirmant qu'Israël conserverait "toujours" le contrôle de la sécurité dans la bande de Gaza
  • Selon des sources palestiniennes proches des discussions, l'accord comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus

WASHINGTON: Donald Trump, qui se dit déterminé à mettre fin à la guerre à Gaza, a reçu Benjamin Netanyahu à dîner à la Maison Blanche lundi soir, lequel a dit avoir présenté le président américain pour le Nobel de la Paix.

La troisième visite à Washington du Premier ministre israélien M. Netanyahu depuis le retour au pouvoir de Donald Trump intervient à un moment crucial, le président américain espérant profiter de l'élan donné par la récente trêve entre Israël et l'Iran après une guerre de 12 jours.

"Je ne pense pas qu'il y ait de blocage. Je pense que les choses se passent très bien", a déclaré M. Trump aux journalistes au début du dîner, lorsqu'on lui a demandé ce qui empêchait la conclusion d'un accord de paix.

Assis l'un en face de l'autre autour d'une grande table, le président américain s'est dit convaincu que le Hamas était prêt à accepter un cessez-le-feu à Gaza.

"Ils veulent une rencontre et ils veulent ce cessez-le-feu", a-t-il dit.

Le Premier ministre israélien a lui annoncé avoir présenté la nomination du président américain pour le prix Nobel de la paix, en lui remettant la lettre qu'il a envoyée au comité Nobel.

"A l'heure où nous parlons, il rétablit la paix dans un pays (après l'autre), dans une région après l'autre", a loué M. Netanyahu.

La rencontre lundi intervient en pleins pourparlers indirects entre Israël et le Hamas.

Depuis dimanche, deux sessions de pourparlers indirects entre Israël et le Hamas se sont tenues à Doha, selon des sources palestiniennes proches des négociations. "Aucune percée" n'a été encore réalisée, a indiqué à l'AFP l'une d'elles.

Mardi matin, l'armée israélienne a annoncé que cinq soldats avaient été tués et deux autres grièvement blessés au combat dans le nord de la bande de Gaza.

L'émissaire américain Steve Witkoff doit se rendre dans la semaine à Doha, selon la Maison Blanche.

Auparavant, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avait indiqué que "la priorité absolue du président au Moyen-Orient est de mettre fin à la guerre à Gaza et le retour de tous les otages".

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël, à laquelle l'armée a riposté en lançant une offensive d'envergure à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.

Dimanche, Donald Trump a estimé qu'il existait "de bonnes chances" de parvenir à un accord "cette semaine".

Les négociations indirectes, menées via les médiateurs qatari, égyptien et américain, portent "sur les mécanismes de mise en oeuvre" d'un accord de cessez-le-feu et d'un "échange" d'otages retenus à Gaza contre des Palestiniens détenus en Israël, selon un responsable palestinien.

- "Inacceptables" -

La délégation du Hamas se trouvait dans une salle et la délégation israélienne dans une autre, dans le même bâtiment, a-t-il précisé.

"Le Hamas est sérieux et soucieux d'aboutir à un accord pour mettre fin à la guerre et à la souffrance de notre peuple, à condition que la partie israélienne fasse preuve de bonne foi et ne cherche pas à entraver ou à faire traîner le processus", a affirmé le responsable palestinien.

Lundi soir, M. Netanyahu a de nouveau exclu la création d'un Etat palestinien à part entière, affirmant qu'Israël conserverait "toujours" le contrôle de la sécurité dans la bande de Gaza.

"Maintenant, les gens diront que ce n'est pas un Etat complet, que ce n'est pas un Etat. Nous nous en moquons", a-t-il dit.

Selon des sources palestiniennes proches des discussions, l'accord comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.

- "On ne savait plus où aller" -

Des dizaines de personnes, dont des parents d'otages détenus à Gaza, se sont rassemblées lundi soir devant l'antenne de Tel-Aviv de l'ambassade des Etats-Unis en Israël pour demander à M. Trump de parvenir à un cessez-le-feu.

Les manifestants ont brandi des drapeaux américains, des affiches portant des photos d'otages et une grande pancarte sur laquelle on pouvait lire "Président Trump, faites l'histoire, ramenez-les tous à la maison, mettez fin à la guerre".

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Une première trêve d'une semaine en novembre 2023, puis une deuxième de deux mois début 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.

Sur le terrain à Gaza, la Défense civile a fait état de 12 Palestiniens tués par des frappes israéliennes, dont six morts dans la clinique Al-Rimal de Gaza-ville (nord), qui "abrite des centaines de déplacés".

"On a été surpris par des missiles et des explosions à l'intérieur du bâtiment. On ne savait plus où aller à cause de la poussière et des dégâts", témoigne auprès de l'AFP Salman Qoudoum, en exhortant à un accord de cessez-le-feu. "On ne peut plus attendre".


Le Japon se tourne vers les pays du CCG pour assurer la stabilité au Moyen-Orient

Les deux parties sont convenues de maintenir une coopération étroite pour contribuer à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient. (MOFA)
Les deux parties sont convenues de maintenir une coopération étroite pour contribuer à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient. (MOFA)
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  • Le ministre des Affaires étrangères Takeshi Iwaya rencontre le Dr Jasem Al-Budaiwi du CCG
  • L'industrie pétrolière mondiale et l'instabilité au Moyen-Orient ont été abordées.

TOKYO : Le ministre japonais des Affaires étrangères, M. Takeshi Iwaya, a rencontré lundi le secrétaire général du CCG, M. Jasem Al-Budaiwi, pour discuter de l'industrie pétrolière mondiale et de l'instabilité croissante au Moyen-Orient.

Iwaya a déclaré que les pays du CCG jouaient un rôle de plus en plus important dans le contexte de l'agitation régionale et internationale, a indiqué le ministère japonais des Affaires étrangères.

Le Japon souhaite approfondir la coopération politique et économique avec le CCG afin d'apporter la paix et la stabilité à la région, y compris la conclusion des négociations de l'accord de partenariat économique entre le Japon et le CCG.

M. Al-Budaiwi a déclaré que le bloc régional espérait également l'achèvement des négociations de l'APE et la poursuite de la coopération dans le cadre du plan d'action Japon-CCG.

M. Al-Budaiwi a ajouté que Tokyo était un partenaire important et a lancé une invitation pour une réunion des ministres des affaires étrangères des deux parties.

Les fonctionnaires ont parlé franchement des questions relatives au Moyen-Orient, notamment du conflit entre Israël et l'Iran, des attaques contre la bande de Gaza et de la situation en Syrie.

M. Iwaya a déclaré que le Japon poursuivrait ses efforts diplomatiques pour faire en sorte que l'accord de cessez-le-feu entre Israël et l'Iran soit mis en œuvre et que les voies du dialogue soient rouvertes.

M. Al-Budaiwi s'est fait l'écho de ce point de vue et a déclaré que les pays du CCG restaient attachés au dialogue.

Les fonctionnaires ont fait part de leurs préoccupations concernant les actes qui menacent les routes maritimes et les attaques contre les installations pétrolières.

- Cet article est également publié sur Arab News Japan