La pluie finalement de la partie pour la cérémonie d'ouverture des JO

Les organisateurs de Paris-2024 ont fait le pari inédit d'une cérémonie d'ouverture hors stade, en plein air, à fort enjeu d'image pour la France. (AFP)
Les organisateurs de Paris-2024 ont fait le pari inédit d'une cérémonie d'ouverture hors stade, en plein air, à fort enjeu d'image pour la France. (AFP)
Un danseur répète quelques heures avant le début de la cérémonie. (AFP)
Un danseur répète quelques heures avant le début de la cérémonie. (AFP)
Des agents de sécurité de la Robezsardze, les gardes-frontières de Lettonie, posent avec leurs chiens devant la Pyramide du Louvre, conçue par l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei et les anneaux olympiques, quelques heures avant le début de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, à Paris, le 26 juillet 2024. (AFP)
Des agents de sécurité de la Robezsardze, les gardes-frontières de Lettonie, posent avec leurs chiens devant la Pyramide du Louvre, conçue par l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei et les anneaux olympiques, quelques heures avant le début de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, à Paris, le 26 juillet 2024. (AFP)
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Publié le Vendredi 26 juillet 2024

La pluie finalement de la partie pour la cérémonie d'ouverture des JO

  • "Cette fois, plus vraiment de doute: la pluie devrait se mettre en place vers 20h00, peut-être même vers 19h00, et durer tout le reste de la soirée en s'intensifiant"
  • "Les prévisions se sont totalement inversées depuis hier (jeudi): les modèles prévoient désormais 90% de chances de pluie pendant la cérémonie d'ouverture des JO", ajoute Cyrille Duchesne, chef du service prévisions à Meteo Consult/La Chaîne Météo

PARIS: Parapluie à prévoir pour les spectateurs, ajustements pour les artistes: la pluie devrait finalement être de la partie vendredi pour la cérémonie d'ouverture des JO à Paris, selon les dernières prévisions météorologiques qui excluent toutefois un "scénario catastrophe".

"Cette fois, plus vraiment de doute: la pluie devrait se mettre en place vers 20h00, peut-être même vers 19h00, et durer tout le reste de la soirée en s'intensifiant", observe Jérôme Lecou, prévisionniste à Météo-France.

"Les prévisions se sont totalement inversées depuis hier (jeudi): les modèles prévoient désormais 90% de chances de pluie pendant la cérémonie d'ouverture des JO", ajoute Cyrille Duchesne, chef du service prévisions à Meteo Consult/La Chaîne Météo.

Il y a 24H00, les prévisionnistes étaient pourtant plutôt optimistes, anticipant un temps nuageux mais "calme", avec un "petit risque" de précipitations.

Pourquoi un tel changement ?

"Avant 24 heures, les prévisions se font à partir de modèles globaux à grande échelle. Mais après, on passe sur des super-calculateurs avec une échelle beaucoup plus fine permettant de distinguer un ensemble de petites structures au sein d'une même perturbation", explique M. Lecou.

C'est précisément une de ces petites structures "de pluies actives qui, pas de chance, devrait aborder l'Ile-de France pendant le spectacle inaugural des Jeux olympiques".

Les organisateurs de Paris-2024 ont fait le pari inédit d'une cérémonie d'ouverture hors stade, en plein air, à fort enjeu d'image pour la France. Une partie de ce spectacle, qui débutera à 19h30, se déroulera sur la Seine et 320.000 spectateurs sont attendus sur ses berges.

« Pas de la petite bruine »

Vendredi matin, Paris s'est réveillée sous de petites averses, fruit d'une perturbation venue de la Manche. Lui a succédé un ciel nuageux dans l'après-midi, mais c'est un autre front venu cette fois du Val-de-Loire qui devrait arroser la capitale en fin de journée et en soirée.

"Entre 18h30 et 21h00, les pluies devraient rester intermittentes, mais après cela devrait être plus soutenu", avertit M. Duchesne.

La Chaîne Météo et Météo-France tablent sur des cumuls de 10 à 15 mm sur l'ensemble de la cérémonie. Soit, en un peu plus de trois heures, l'équivalent de huit à 10 jours de pluie pour un mois de juillet.

"Maintenant, il n'y a plus trop d'incertitudes, tous les modèles convergent dans le même sens", a précisé vendredi après-midi M. Lecou.

"Sur la deuxième partie de la cérémonie, ce ne sera pas de la petite bruine. Si vous n'avez pas de parapluie, vous allez être trempés", avertit-il.

Attention toutefois, "seuls les parapluies rétractables sont autorisés", précise l'organisation dans un sms envoyé à des spectateurs, leur recommandant de "prévoir une tenue adaptée".

"Aucun danger non plus, ce ne sera pas non plus une tempête, juste ça va mouiller", tempère M. Lecou.

Les températures devraient rester autour des 20°C toute la soirée et le vent sera faible.

"Les pluies en deuxième partie de soirée pourraient être impactantes pour le déroulé de la cérémonie", estime Cyrille Duchesne. "Toutefois, on est loin du scénario catastrophe", ajoute-t-il excluant à nouveau tout risque d'orages.

Un avis que partage Météo-France. "Bien sûr tout le monde aurait préféré que la cérémonie se fasse sous un grand ciel bleu, mais parler de catastrophe serait exagéré", estime M. Lecou.

"Il y aura peut-être quelques ajustements, en raison d'endroits qui pourraient devenir glissants ou bien la pluie pourrait compliquer le feu d'artifice ou le passage de la patrouille de France, mais cela ne remettra pas en cause l'ensemble du programme".

"On s'était préparé un peu à tous les cas de figure, la très grosse canicule, la pluie. Donc on s'adaptera", a assuré Tony Estanguet, président du Comité d'organisation des jeux olympiques (Cojo), vendredi sur France Inter.

Un prévisionniste de Météo-France, équipé d'un radar haute résolution, a été détaché au sein de la cellule d'organisation de la cérémonie et "pourra ajuster, minute par minute, en concertation avec les organisateurs" le déroulé du spectacle, a indiqué M. Lecou.

Les organisateurs des Jeux redoutaient la pluie pour la cérémonie mais aussi pour les épreuves prévues dans la Seine. Trop de pluie vendredi et dans les jours qui viennent pourraient mettre en péril les épreuves de triathlon des 30 et 31 juillet, avant celles plus lointaines de natation marathon (8 et 9 août).

Selon les résultats d’analyse dévoilées vendredi, la qualité de l’eau était dans les normes sanitaires six jours sur sept du 17 au 23 juillet.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.


Lille: enquête ouverte après les propos sur internet d'une étudiante gazaouie

L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
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  • Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie

LILLE: Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie, dont Sciences Po Lille a annulé l'inscription mercredi.

"Une enquête a été ouverte pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne", a écrit la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, à l'AFP.

Des captures d'écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu'un compte, attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis, a repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Elle a été désinscrite de l'Institut d'études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, en raison du contenu de certaines de ses publications qui "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille", a indiqué l'établissement mercredi.

"Pourquoi on est passé à travers? Il y a quand même une question, il faut y répondre", a reconnu jeudi sur RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur.

"Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d'être renvoyée dans son pays, bien évidemment", a-t-il ajouté.

"Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n'y avait pas de difficulté particulière, sauf que sur les réseaux sociaux, voilà, on s'en est rendu compte", a-t-il ajouté, précisant que "les services des titres de séjour relèvent du ministère des Affaires étrangères".

Sollicité par l'AFP, Sciences Po Lille a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem".

L'incident a fait largement réagir dans la classe politique, jusqu'au gouvernement.

"Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France", a réagi sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a indiqué avoir "demandé à ce qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur le même réseau social avoir "demandé de faire fermer ce compte haineux", et a martelé que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays".


Restitutions coloniales: le gouvernement français annonce un projet de loi

La ministre française de la Culture Rachida Dati (G) et la ministre française des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative Marie Barsacq quittent le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 30 juillet 2025, après la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. (AFP)
La ministre française de la Culture Rachida Dati (G) et la ministre française des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative Marie Barsacq quittent le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 30 juillet 2025, après la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. (AFP)
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  • Le gouvernement français a présenté mercredi en conseil des ministres un projet de loi-cadre visant à faciliter la restitution à leur pays d'origine de biens culturels pillés pendant la colonisation
  • Ce projet de loi-cadre crée une dérogation au principe d'inaliénabilité pour les œuvres des collections nationales françaises

PARIS: Le gouvernement français a présenté mercredi en conseil des ministres un projet de loi-cadre visant à faciliter la restitution à leur pays d'origine de biens culturels pillés pendant la colonisation.

S'appliquant en priorité aux pays africains mais de "portée géographique universelle", ce texte vise à accélérer le retour dans leur pays d'origine de biens culturels appartenant aux collections nationales françaises.

Ils doivent revenir à des "Etats qui, du fait d'une appropriation illicite, en ont été privés" entre 1815 et 1972, selon le ministère français de la Culture.

Ce projet de loi-cadre crée une dérogation au principe d'inaliénabilité pour les œuvres des collections nationales françaises. Les oeuvres à restituer devront avoir été acquises "dans une situation de vol, de pillage, de cession ou de libéralité obtenue par contrainte ou violence ou d'une personne qui ne pouvait en disposer", a précisé le ministère.

La décision de sortie des collections pour opérer cette restitution ne passera plus par un processus législatif au cas par cas mais pourra intervenir sur seul décret du Conseil d'Etat et après avis, le cas échéant, d'une commission scientifique bilatérale.

Cette commission devra en effet documenter et déterminer, si besoin, le caractère illicite de l'appropriation des oeuvres réclamées à travers un travail qui associerait des experts et historiens français et l'Etat demandeur, selon le ministère.

Concernant la période historique retenue, 1815 correspond à la date d'un règlement des conquêtes napoléoniennes qui est dû à un premier mouvement de restitution d'œuvres à l'échelle européenne. 1972 est celle de l'entrée en application de la convention internationale de l'Unesco protégeant les biens culturels contre le trafic illicite.