Iran: l'ayatollah Ali Khamenei approuve officiellement Massoud Pezeshkian comme nouveau président

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Publié le Dimanche 28 juillet 2024

Iran: l'ayatollah Ali Khamenei approuve officiellement Massoud Pezeshkian comme nouveau président

  • Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a entériné dimanche l'élection du réformateur Massoud Pezeshkian en tant que neuvième président de la République islamique
  • "J'approuve l'élection (du) sage, honnête, populaire et érudit M. Pezeshkian, et je le nomme président de la République islamique d'Iran"

TEHERAN: Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a entériné dimanche l'élection du réformateur Massoud Pezeshkian en tant que neuvième président de la République islamique.

"J'approuve l'élection (du) sage, honnête, populaire et érudit M. Pezeshkian, et je le nomme président de la République islamique d'Iran", a déclaré M. Khamenei dans un message lu par son directeur de bureau. Le nouveau président doit prêter serment devant le Parlement mardi.

Elu au second tour de la présidentielle le 5 juillet, Massoud Pezeshkian, 69 ans doit prêter serment mardi devant le Parlement pour débuter un mandat de quatre ans.

Il va succéder à Ebrahim Raïssi, mort dans un accident d'hélicoptère en mai.

De hauts responsables iraniens et des diplomates étrangers ont assisté dimanche à la cérémonie d'investiture, retransmise par la télévision d'Etat.

M. Pezeshkian avait remporté le second tour de l'élection présidentielle contre l'ultraconservateur Saeed Jalili, avec 53,6% de voix contre 44,3%, sur environ 30 millions de suffrages exprimés.

M. Jalili et l'ancien président modéré Hassan Rohani qui avait soutenu sa candidature aux côtés de la principale coalition des réformateurs en Iran, ont assisté à la cérémonie de dimanche.

« Lourd fardeau »

M. Pezeshkian a remercié le guide suprême et le peuple iranien, en s'engageant à porter le "lourd fardeau" de la présidence.

Appelé le "docteur" par beaucoup d'Iraniens, M. Pezeshkian est en faveur de "relations constructives" avec les Etats-Unis, ennemi de l'Iran, et les pays européens pour sortir le pays de son "isolement".

Mais le président en Iran a des pouvoirs restreints: il est chargé d'appliquer, à la tête du gouvernement, les grandes lignes politiques fixées par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, chef de l'Etat et ultime décideur sur les dossiers stratégiques.

Les élections iraniennes se sont déroulées dans un contexte de tensions régionales accrues, au moment où la République islamique, poids lourd du Moyen-Orient, est au coeur de plusieurs crises géopolitiques, de la guerre à Gaza au dossier nucléaire, dans lesquelles elle s'oppose aux Occidentaux.

M. Pezeshkian a promis de négocier avec Washington pour relancer les pourparlers sur le nucléaire iranien, au point mort depuis le retrait américain en 2018 d'un accord international conclu en 2015.

Lors de la campagne électorale, il avait promis de "sortir l'Iran de son isolement" en établissant des "relations constructives" avec le monde notamment les pays européens.

Nul n'aurait parié cependant sur ce député de Tabriz (nord-ouest), lorsque sa candidature a été validée avec cinq autres candidats, tous conservateurs, pour cette présidentielle avancée en raison du décès accidentel du président Ebrahim Raïssi.

Massoud Pezeshkian n'est, en effet, pas l'une des figures de proue des camps réformateur et modéré, qui ont nettement perdu en influence face aux conservateurs ces dernières années.

Ce chirurgien de profession a une expérience gouvernementale limitée qui se résume à un poste de ministre de la Santé de 2001 à 2005 dans le gouvernement réformateur de Mohammad Khatami.

Père de famille, il a élevé seul trois enfants après la mort de son épouse et d'un autre enfant dans un accident de voiture en 1993 et se présente comme la "voix des sans-voix".

Il a promis d'oeuvrer pour améliorer les conditions de vie des plus défavorisés.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.