L'Égypte, un «  rôle central  » dans la région et dans les pourparlers sur Gaza, selon un analyste

L'Égypte, tout comme le Qatar et les États-Unis, participe depuis des mois à des efforts de médiation visant à mettre fin à la guerre qui fait rage dans la bande de Gaza depuis plus de neuf mois. (AFP)
L'Égypte, tout comme le Qatar et les États-Unis, participe depuis des mois à des efforts de médiation visant à mettre fin à la guerre qui fait rage dans la bande de Gaza depuis plus de neuf mois. (AFP)
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Publié le Dimanche 28 juillet 2024

L'Égypte, un «  rôle central  » dans la région et dans les pourparlers sur Gaza, selon un analyste

  • La présence de l'Égypte aux pourparlers sur Gaza souligne son "rôle central" dans la région, selon un analyste
  • La réunion de Rome alimente l'espoir alors que l'on craint qu'Israël ne sabote les négociations de paix

LE CAIRE : La présence de délégués égyptiens à une réunion prévue à Rome pour discuter d'un cessez-le-feu à Gaza souligne le "rôle central" du Caire dans la région, a déclaré samedi à Arab News l'analyste politique et député Osama Al-Ashmouni, ajoutant que cela montre également l'engagement incontestable de l'Égypte envers la cause palestinienne.

L'Égypte, tout comme le Qatar et les États-Unis, participe depuis des mois à des efforts de médiation visant à mettre fin à la guerre qui fait rage dans la bande de Gaza depuis plus de neuf mois.

Une source de haut niveau a déclaré à la chaîne d'information du Caire qu'une réunion impliquant des responsables égyptiens, américains et qataris ainsi que le chef des services de renseignement israéliens se tiendrait à Rome dimanche, dans l'espoir d'élaborer un accord qui mettrait immédiatement fin aux engagements militaires et garantirait l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

La source a déclaré que les autorités égyptiennes ont souligné l'importance de parvenir à un accord qui garantisse la libre circulation des citoyens de Gaza et un retrait complet du point de passage de Rafah.

M. Al-Ashmouni a déclaré à Arab News que l'Égypte "a été un soutien indéfectible de la cause palestinienne tout au long de son histoire, offrant un soutien considérable pour défendre les droits du peuple palestinien et sa quête pour récupérer ses terres occupées et établir un État palestinien".

M. Al-Ashmouni a ajouté qu'Israël "ne cesse de diffuser des mensonges et poursuit ses pratiques trompeuses et ses mensonges, que ce soit en déformant le rôle de l'Égypte dans le soutien à la cause palestinienne ou en essayant de se présenter comme la victime, inversant ainsi les rôles de victime et d'agresseur".

"Il est essentiel que les participants à la réunion de Rome le reconnaissent, car la conscience du monde libre ne doit pas prêter attention aux fabrications diffusées par la machine de propagande israélienne, malgré la position passive de la communauté internationale face aux actions d'Israël, qui comprennent des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre contre le peuple palestinien non armé à Gaza".

M. Al-Ashmouni a exprimé l'espoir que les négociations de Rome se révèlent efficaces, bien qu'il s'attende à ce qu'Israël poursuive ce qu'il appelle sa politique de sabotage des négociations de paix.

Le journaliste Mahmoud Mosalam, membre du Sénat égyptien, a déclaré à Arab News que l'Égypte jouait un rôle crucial dans les négociations de médiation malgré "les accusations intenses d'Israël et d'autres parties qui préféreraient que l'Égypte se retire de ce rôle".

Mosalam a ajouté : "Ils prétendent que l'Égypte facilite la contrebande d'armes vers la résistance, et certains médias américains affirment à tort que l'Égypte a modifié les textes des négociations précédentes."

Il espère que les négociations de Rome, auxquelles participeront également des responsables palestiniens et italiens, "seront fructueuses et aideront Gaza à sortir de la grave crise qu'elle traverse, une situation qui s'apparente à un véritable génocide".

Il a ajouté que la récente vague de soutien mondial au peuple palestinien lui offre une opportunité qu'il doit saisir et a déclaré qu'il est inévitable que la guerre prenne fin, ce qui placerait les dirigeants palestiniens devant des "responsabilités importantes", notamment la reconstruction de Gaza et la réorganisation de l'administration palestinienne en vue d'une "résolution globale" de la question palestinienne.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".