La canicule persiste sur la France, les JO-2024 transpirent

L'autorité des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM) a pour sa part déployé dès lundi des moyens inédits pour rafraîchir les voyageurs.  Elle prévoit de distribuer 2,5 millions de briquettes d'eau dans 74 gares et stations. Des fontaines à eau sont également installées dans 94 points du réseau, "dont 90% des gares desservant les sites olympiques". (AFP)
L'autorité des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM) a pour sa part déployé dès lundi des moyens inédits pour rafraîchir les voyageurs. Elle prévoit de distribuer 2,5 millions de briquettes d'eau dans 74 gares et stations. Des fontaines à eau sont également installées dans 94 points du réseau, "dont 90% des gares desservant les sites olympiques". (AFP)
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Publié le Mardi 30 juillet 2024

La canicule persiste sur la France, les JO-2024 transpirent

  • L'institut météorologique prévoit, pour la deuxième journée consécutive, des températures "autour de 36 à 38°C, voire localement 39°C" dans le Sud-Ouest
  • Désormais en première ligne sur le front de la chaleur, les sites des JO seront soumis à des températures pouvant atteindre 35°C mardi

PARIS: Jusqu'à 35°C sur les sites olympiques: la vague de chaleur persiste mardi sur toute la France et gagne la région parisienne, où la température va peser sur les athlètes et les spectateurs des JO.

Dans son bulletin diffusé à 6h00, Météo France a allongé de 41 à 45 la liste de départements, dans une grande moitié sud du pays, placés sous vigilance orange canicule et table sur des "fortes chaleurs" de 35 à 36°C "sur une grande partie du pays".

L'institut météorologique prévoit, pour la deuxième journée consécutive, des températures "autour de 36 à 38°C, voire localement 39°C" dans le Sud-Ouest et "localement" jusqu'à 40°C dans le Sud-Est.

Tout le reste du pays est placé en vigilance jaune, à l'exception de la Bretagne, la Normandie, le nord des Pays-de-Loire et le Grand-Est, poursuit Météo France, qui anticipe la poursuite de ce premier épisode caniculaire de l'été jusqu'à mercredi.

Désormais en première ligne sur le front de la chaleur, les sites des JO seront soumis à des températures pouvant atteindre 35°C mardi, "et la nuit de mardi à mercredi sera très chaude, avec des températures minimales autour de 22°C", selon les prévisions.

Certaines épreuves organisées dans l'après-midi seront particulièrement exposées à la chaleur (demi-finales de rugby à VII féminin, éliminatoires de hockey-sur-gazon, tours préliminaires de beach-volley et basket 3x3, qualifications en BMX freestyle...).

Les athlètes "ont l'habitude", a souligné lundi sur BFMTV le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux en invitant les spectateurs à bien s'hydrater.

Conditions « extrêmes »

Casquette, éventail en main et brumisateur glissé dans une poche du sac, Nadine Le Prado était déjà équipée lundi pour une épreuve disputée au pied de la tour Eiffel où le thermomètre affichait 31°C. "Pluie ou canicule, c'est parfait", a-t-elle confié à l'AFP, indifférente à la météo.

"Le premier jour il pleuvait, alors c'est sympa d'avoir du soleil maintenant", a témoigné le Danois Stit Anderson, 69 ans, habitué aux étés frais et humides.

En évoquant les matchs de foot à Bordeaux (en vigilance orange mardi, avec les maximales à 38°C) et épreuves de voile à Marseille (en vigilance jaune mardi avec 35°), le ministre de la Santé a assuré que le Cojo évaluait "avec chaque fédération l'opportunité de maintenir ou de décaler" les épreuves.

Pour l'heure, les organisateurs n'ont prévu aucun report pour cause de canicule.

"Il faisait plutôt chaud sur le court aujourd'hui (lundi), je dois dire", a réagi le tennisman serbe Novak Djokovic, victorieux de son rival espagnol Rafael Nadal en simple.

A La Concorde, où un soleil de plomb s'est déjà abattu lundi sur le bitume du skatepark, en contrebas de l'obélisque de Louxor, les skaters ont souvent utilisé des packs de glace pour se rafraîchir le crane ou le visage entre les runs.

Pour Thierry Touzaint, le sélectionneur de l'équipe de France de concours complet d'équitation, qui a remporté la médaille d'argent lundi, les chevaux étaient "un peu fatigués" et "manquaient de fraîcheur". "On préfère avoir un temps plus agréable pour faire ce sport".

Eau, chapeaux et clims

Pour les spectateurs, la Région Ile-de-France a annoncé lundi l'activation du plan canicule, avec distribution d'eau et de chapeaux.

L'autorité des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM) a pour sa part déployé dès lundi des moyens inédits pour rafraîchir les voyageurs.

Elle prévoit de distribuer 2,5 millions de briquettes d'eau dans 74 gares et stations. Des fontaines à eau sont également installées dans 94 points du réseau, "dont 90% des gares desservant les sites olympiques".

Le village olympique, qui accueille plus de 10.000 athlètes, a été conçu sans climatisation, par souci écologique.

Mais, prudentes, les délégations ont commandé un total de près de 2.500 climatiseurs (sur un total de 7.000 chambres), avait indiqué début juillet le directeur adjoint du village Augustin Tran Van Chau.

"Les vagues de chaleur sont une manifestation emblématique de notre changement climatique, elles sont de plus en plus intenses, fréquentes, précoces et longues", a souligné samedi Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France.

En France, on observait avant 1989 "en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans", alors que "depuis 2000 elles se produisent à une fréquence annuelle". Elles "seront deux fois plus nombreuses d'ici trente ans", a prévenu le spécialiste.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
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  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.