La cérémonie d'ouverture des JO-2024 continue de faire polémique

Les participants prennent des photos de la tour Eiffel, comme des lasers éclairent le ciel lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 à Paris le 26 juillet 2024. (Photo AFP)
Les participants prennent des photos de la tour Eiffel, comme des lasers éclairent le ciel lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 à Paris le 26 juillet 2024. (Photo AFP)
Short Url
Publié le Mardi 30 juillet 2024

La cérémonie d'ouverture des JO-2024 continue de faire polémique

  • L'artiste a déposé plainte mardi pour cyberharcèlement aggravé, menaces de mort et injures publiques aggravées.
  • L'épiscopat français a déploré "l'outrance et la provocation" de certains passages d'une cérémonie qui "a malheureusement inclus des scènes de dérision et de moquerie du christianisme".

PARIS : Quatre jours après, la cérémonie d'ouverture des JO de Paris continue à faire réagir à travers le monde mardi, de Donald Trump qui l'a qualifiée de "honte" à la DJ française Barbara Butch, au cœur du tableau impliquant des drag queens, qui a porté plainte pour cyberharcèlement.

"Je suis très ouvert d'esprit mais j'ai trouvé que ce qu'ils ont fait, c'était une honte", a déclaré le candidat républicain à la présidentielle américaine lors d'une interview à la chaîne américaine Fox News.

Comme de nombreux responsables politiques d'extrême droite en Europe, l'ancien président américain s'est offusqué du tableau incarné par des drags queens, que certains ont interprété comme une moquerie du dernier repas de Jésus avec ses apôtres, la Cène, ce que les organisateurs ont démenti.

Une séquence au centre de laquelle se trouvait Barbara Butch, militante féministe et lesbienne, qui est depuis sa performance "la cible d'un énième cyberharcèlement – particulièrement violent", a-t-elle dénoncé lundi sur Instagram.

L'artiste a déposé plainte mardi pour cyberharcèlement aggravé, menaces de mort et injures publiques aggravées.

- "Insulte à la religion" -

La polémique autour de ce tableau avait commencé à enfler alors même que le show n'était pas encore terminé vendredi, des voix à droite et à l'extrême droite s'indignant d'une cérémonie d'ouverture "woke", avec une vision qui "cherche à ridiculiser les Chrétiens", à l'instar de la Française Marion Maréchal ou de l'Italien Matteo Salvini.

L'épiscopat français a déploré "l'outrance et la provocation" de certains passages d'une cérémonie qui "a malheureusement inclus des scènes de dérision et de moquerie du christianisme", et Younan Hano, archevêque syriaque catholique de Mossoul, a critiqué une "insulte à la religion mais aussi à l'humanité", appelant les chrétiens d'Irak à jeûner en réaction.

Pour sa part, Al-Azhar, l'une des plus prestigieuses institutions de l'islam sunnite basée en Egypte, a condamné dans un communiqué "les scènes d'irrespect envers le Christ" et "de promotion de l'homosexualité".

"Vous ne trouverez jamais chez moi une quelconque volonté de moquerie, de dénigrer quoi que ce soit", a assuré ce week-end Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie, démentant s'être inspiré de la Cène et affirmant voir voulu faire "une grande fête païenne."

"Ce qui est sûr, c'est qu'avec Thomas Jolly, on n'a jamais parlé de religion, ni de la Cène", a abondé mardi dans les colonnes du journal français Le Monde le chanteur Philippe Katerine, dont l'apparition en Dionysos bleu pailleté et quasi nu en conclusion de ce tableau a également fait réagir.

"Stupéfait" par ces réactions, le chanteur, qui précise avoir grandi dans la religion chrétienne, a formulé un mea culpa. "Ce qu'il y a de plus beau dans cette foi, c'est l'idée du pardon. Alors pardon, si j'ai pu laisser passer un malentendu, si j'ai pu choquer des gens. J'en suis bien désolé. Je crois que le pardon peut être réciproque", a-t-il affirmé.

- +L'artiste Schtroumpf+ -

L'historien français Patrick Boucheron, qui a participé à l'écriture du spectacle, a souligné auprès du Monde qu'il avait été imaginé comme un "manifeste contre la peur".

"Pourquoi faudrait-il se laisser intimider par des idéologues, virtuoses dans l'art de détester ? Ils veulent nous séparer au seul motif que nous sommes différents, quand tant de gens continuent à vouloir vivre ensemble", a-t-il martelé.

La réalisation télévisée du show a, elle, été tancée par Thomas Jolly. Il a jugé que le réalisateur avait "loupé beaucoup de moments" mais la filiale du Comité international olympique (CIO) chargée de filmer la cérémonie, OBS (Olympic Broadcasting Services), s'est défendue de tout raté auprès de l'AFP mardi, reconnaissant néanmoins des difficultés liées à la pluie et à l'ampleur du spectacle.

Selon OBS, seule une des scènes prévues dans les quelque quatre heures de spectacle n'a pas été incluse dans la retransmission, à savoir le passage de la Patrouille de France au-dessus du Grand Palais à la fin de la Marseillaise chantée par la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel.

Malgré ces polémiques, la cérémonie a suscité de l'émotion et un enthousiasme quasi unanimes, y compris à l'étranger.

Le Dionysos de Philippe Katerine est notamment devenu une tendance sur les réseaux sociaux en Chine, où il est surnommé "l'artiste Schtroumpf".


Attal, Darmanin et Borne désormais unis contre Barnier

Le nouveau Premier ministre français, Michel Barnier, s'adresse à la presse alors qu'il visite le siège du SAMU de Paris à l'hôpital Necker à Paris, pour sa première visite officielle depuis sa prise de fonction, le 7 septembre 2024. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le nouveau Premier ministre français, Michel Barnier, s'adresse à la presse alors qu'il visite le siège du SAMU de Paris à l'hôpital Necker à Paris, pour sa première visite officielle depuis sa prise de fonction, le 7 septembre 2024. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Short Url
  • Les macronistes Gabriel Attal, Gérald Darmanin et Elisabeth Borne affichent leur unité face à Michel Barnier pour peser dans le futur gouvernement.
  • Le trio, prêt à engager le bras de fer, exige une "clarification" de la ligne politique du Premier ministre, notamment en matière fiscale.

PARIS : Alliance de circonstance ou attelage durable ? Les macronistes Gabriel Attal, Gérald Darmanin et Elisabeth Borne affichent leur unité face à Michel Barnier pour peser dans le futur gouvernement, mettant provisoirement de côté leurs divergences et leurs ambitions, notamment pour la direction du parti Renaissance.

"Quand on a un ennemi commun ça soude", résume une ancienne ministre.

En l'occurrence, Gabriel Attal, précédesseur de M. Barnier devenu chef de file des députés EPR (Ensemble pour la République), Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur sortant, et Elisabeth Borne, ex Première ministre, devaient conduire une délégation du groupe macroniste à Matignon mercredi matin pour parler impôts et budget avec le Premier ministre.

Il s'agissait de "montrer l’unité du groupe dans la séquence", soulignait-on dans l'entourage de M. Attal, avec Mme Borne et M. Darmanin "représentant respectivement une sensibilité de gauche et une sensibilité de droite".

Le trio, prêt à engager le bras de fer, exige une "clarification" de la ligne politique du Premier ministre, notamment en matière fiscale. Mais le Premier ministre a préféré reporter le rendez-vous, affirmant avoir découvert "une situation budgétaire très grave" qui méritait "mieux que des petites phrases".

- "Paradoxe" -

"Ce n'est pas une unité de façade", assure un cadre du parti Renaissance, pointant que Michel Barnier jusqu’à présent recevait le camp présidentiel "en ordre dispersé", au risque de ne pas dire la même chose à ses interlocuteurs et de "créer de la division".

"Sur les grandes lignes politiques, on appartient à la même famille politique, on veut être reçus ensemble", insiste le même.

"La situation produit un paradoxe, elle soude le bloc central" jusqu'aux alliés d'Horizons et du MoDem, abonde un conseiller de l'exécutif sortant.

Pourtant ces trois figures du camp présidentiel étaient à couteaux tirés il y a peu.

Outre des appréciations divergentes sur le fond de sujets comme l'immigration, ils se sont disputés la tête du groupe à l'Assemblée nationale, alors que le parti reste à prendre.

Fort de sa popularité auprès des députés, avec lesquels il a fait activement campagne aux législatives, émancipé d'Emmanuel Macron, Gabriel Attal a été élu rapidement président du groupe. Un poste que lorgnaient M. Darmanin et Mme Borne sur l'idée --soutenue par Emmanuel Macron-- d'une direction collégiale.

Quant au parti Renaissance, dirigé par Stéphane Séjourné en passe de devenir commissaire européen, il est brigué par Elisabeth Borne, convoité par Gabriel Attal, tandis que Gérald Darmanin y a officiellement renoncé.

- "Rapprochement" -

Mais MM. Darmanin et Attal ont semblé se réconcilier aux journées parlementaires EPR, selon plusieurs sources. "Manifestement il y a eu un rapprochement", rapporte un parlementaire macroniste.

Sans dire s'il s'agit d'une nouvelle répartition des rôles, avec Gabriel Attal au parti qui laisserait finalement le groupe à Gérald Darmanin, un cadre Renaissance glisse que "tous les scénarios sont envisageables".

Gérald Darmanin a depuis beaucoup animé la communication du groupe. Mardi, il a mis ses collègues en ébullition en affirmant avoir entendu Michel Barnier évoquer une augmentation d'impôts, ligne rouge du camp présidentiel. Jusqu'à remettre en cause, en s'interrogeant à voix haute, une participation au futur gouvernement.

Mais le ministre de l'Intérieur sortant, qui postule pour le Quai d'Orsay, joue surtout son sort personnel, à dix jours d'une rentrée politique - qu'il a déjà bien entamée! - le 29 septembre, en présence d'Elisabeth Borne, dans son fief de Tourcoing.

En agitant le spectre d'une hausse des prélèvements, un irritant notoire, M. Darmanin a envoyé un message à M. Barnier, décrypte un député LR: mieux vaut l'avoir au gouvernement que libre à l'extérieur.

Gabriel Attal de son côté n'a pas renoncé à des ambitions qui pourraient croiser celles de M. Darmanin à l'approche de la présidentielle de 2027. Il se dit, dans Le Point, pas "insensible" à être considéré comme le mieux placé pour succéder à Emmanuel Macron. "J'ai une histoire à écrire avec les Français", assure-t-il.

Il y a toujours "une opposition larvée" entre les deux hommes, relève un député EPR, qui n'y voit qu'une trêve temporaire.


Emmanuel et Brigitte Macron en Bretagne vendredi pour les Journées du patrimoine

Brigitte Trogneux (C) à côté de son mari, candidat à l'élection présidentielle française pour le mouvement En Marche ! Emmanuel Macron (G) dans un bureau de vote au Touquet, dans le nord de la France, le 23 avril 2017, lors du premier tour de l'élection présidentielle. (AFP)
Brigitte Trogneux (C) à côté de son mari, candidat à l'élection présidentielle française pour le mouvement En Marche ! Emmanuel Macron (G) dans un bureau de vote au Touquet, dans le nord de la France, le 23 avril 2017, lors du premier tour de l'élection présidentielle. (AFP)
Short Url
  • Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ainsi que l'animateur Stéphane Bern, chargé de la Mission Patrimoine, vont se rendre vendredi sur l'Île aux Moines, au large de Perros-Guirrec dans les Côtes-d'Armor)
  • Depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée en 2017, le lancement de la Mission Bern ainsi que la création du Loto du patrimoine ont permis d’aider 950 sites en mobilisant plus de 280 millions d’euros, selon la présidence.

PARIS : Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ainsi que l'animateur Stéphane Bern, chargé de la Mission Patrimoine, vont se rendre vendredi sur l'Île aux Moines, au large de Perros-Guirrec (Côtes-d'Armor), dans le cadre de la 41e édition des Journées européennes du patrimoine, a annoncé mercredi l'Elysée.

Situé dans l’archipel des Sept-Iles, l'île dispose d’un système de fortifications établi au 18e siècle, entièrement classé depuis 2024, qui comprend un fort, une caserne et un phare.

La restauration du fort et de la caserne va débuter à l'automne grâce à une aide de 350.000 euros du Loto du Patrimoine, a précisé la présidence.

Le Conservatoire du littoral va restaurer de son côté le phare en 2025 pour le transformer en gîte scientifique. L'île, comme tout l’archipel, constitue également une riche réserve de biodiversité.

Depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée en 2017, le lancement de la Mission Bern ainsi que la création du Loto du patrimoine ont permis d’aider 950 sites en mobilisant plus de 280 millions d’euros, selon la présidence.

En 2023, le couple présidentiel avait choisi de se rendre à la collégiale Notre-Dame de Semur-en-Auxois (Côte-d'Or) et en 2022 à Guéret (Creuse) dont le théâtre à l'italienne va aussi être rénové avec l'aide du Loto du Patrimoine.

Comme chaque année, le Palais de l’Elysée ouvrira aussi ses portes samedi et dimanche pour les Journées du patrimoine. Les 10.000 visiteurs attendus pourront suivre un parcours comprenant la salle des Fêtes, le jardin d’Hiver, l’escalier d’honneur et le salon doré, bureau historique des Présidents de la Ve République.


Barnier juge la situation budgétaire de la France "très grave"

Le Premier ministre français Michel Barnier (C) s'adresse aux journalistes après une visite de l'INES (Institut national de l'énergie solaire) au Bourget du Lac, dans l'est de la France, le 12 septembre 2024. (Photo JEFF PACHOUD / POOL / AFP)
Le Premier ministre français Michel Barnier (C) s'adresse aux journalistes après une visite de l'INES (Institut national de l'énergie solaire) au Bourget du Lac, dans l'est de la France, le 12 septembre 2024. (Photo JEFF PACHOUD / POOL / AFP)
Short Url
  • "La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave".
  • La France fait, comme plusieurs autres membres de l'Union européenne, l'objet d'une procédure enclenchée par Bruxelles pour déficits publics excessifs.

PARIS : Le Premier ministre français Michel Barnier (droite) a jugé mercredi "très grave" la situation budgétaire du pays, alors que ses futurs partenaires de gouvernement ne veulent pas entendre parler de hausse d'impôts.

"La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave. J’ai demandé tous les éléments pour en apprécier l’exacte réalité", explique dans une déclaration à l'AFP l'ancien commissaire européen nommé le 5 septembre à Matignon par le président Emmanuel Macron.

"Nous sommes (...) devant une situation de finances publiques que je considère comme vraiment inquiétante (...) Le budget pour 2025 sera sans doute le plus délicat ou un des plus délicats de la Ve République", a de son côté déclaré mercredi devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale le premier président de la Cour des comptes française, Pierre Moscovici.

L'objectif fixé par le gouvernement sortant de réduire le déficit public à 5,1% du PIB (Produit intérieur brut) en 2024 ne serait "pas atteint", a estimé l'ancien ministre socialiste des Finances de 2012 à 2014.

La France fait, comme plusieurs autres membres de l'Union européenne, l'objet d'une procédure enclenchée par Bruxelles pour déficits publics excessifs.

M. Moscovici, qui a lui aussi été commissaire européen, a jugé "ni possible ni souhaitable" de ramener le déficit public sous les 3% de PIB en 2027 en France, un objectif encore récemment réaffirmé par Paris.

Cela supposerait de réaliser des économies trop massives qui pénaliseraient la croissance, selon lui.

Revenir à 3% du PIB en 2029, afin de se conformer aux règles budgétaires européennes, "me paraît plus raisonnable", a-t-il dit.

"Il est impératif de dire la vérité aux Français à travers le projet de loi de finances" pour 2025 qui est censé être présenté au Parlement début octobre, "puis le plan budgétaire national de moyen terme que le gouvernement doit transmettre à la Commission (européenne) quelques jours après", a souligné M. Moscovici.

Michel Barnier lui se dit actuellement "très concentré sur la constitution prochaine d’un gouvernement d’équilibre" pour "traiter avec méthode et sérieux les défis" du pays.

Il a reporté sine die une réunion demandée par son prédécesseur Gabriel Attal, actuellement chef de file des députés EPR (Ensemble pour la République), favorable au président Emmanuel Macron, et qui devait se tenir mercredi notamment avec les vice-présidents du groupe parlementaire. La réunion a été officiellement décalée pour des raisons d'agenda. 

"Effort" fiscal

La situation budgétaire de la France "mérite mieux que des petites phrases. Elle exige de la responsabilité", a poursuivi M. Barnier dans sa déclaration à l'AFP.

Une sortie qui semble viser les propos de figures de l'ex-majorité ces derniers jours.

Dans un message mardi soir auprès de ses députés pour justifier cette demande urgente de rendez-vous à Matignon, Gabriel Attal déplorait "ne pas avoir encore une visibilité claire sur la ligne politique - notamment sur d’éventuelles hausses d’impôts - et sur les grands équilibres gouvernementaux", autrement dit la place réservée au camp présidentiel par rapport à LR (Les Républicains) le parti de M. Barnier.

Le nouveau Premier ministre aurait évoqué auprès de plusieurs interlocuteurs une hausse des prélèvements, au nom d'une situation budgétaire particulièrement difficile, avec un déficit public qui pourrait se creuser à 5,6% du PIB cette année. Son entourage a démenti mardi, affirmant qu'il ne s'agit que "de pures spéculations" et renvoyé à sa première interview télévisée dans laquelle il avait évoqué "la justice fiscale" sans davantage de précisions.

Il est "hors de question" d'"entrer" dans un gouvernement qui augmente les impôts ou même de le "soutenir", a renchéri mercredi le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin, taclant au passage le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, qui a suggéré "un effort" fiscal "exceptionnel et raisonnable sur certaines grandes entreprises et gros contribuables".

Dans sa déclaration à l'AFP, M. Barnier semble vouloir cependant rassurer la droite et les macronistes en rappelant que "nous sommes déjà le pays où la charge des impôts est la plus forte".