Kaylia Nemour, de l'Algérie via la France, s'envole vers l'or lors d'une finale palpitante aux barres asymétriques

L'Algérienne Kaylia Nemour célèbre sa médaille d'or à l'issue de la finale des barres asymétriques féminines de gymnastique artistique lors des Jeux olympiques de Paris 2024 à l'Arena de Bercy à Paris, le 4 août 2024. (AFP)
L'Algérienne Kaylia Nemour célèbre sa médaille d'or à l'issue de la finale des barres asymétriques féminines de gymnastique artistique lors des Jeux olympiques de Paris 2024 à l'Arena de Bercy à Paris, le 4 août 2024. (AFP)
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Publié le Dimanche 04 août 2024

Kaylia Nemour, de l'Algérie via la France, s'envole vers l'or lors d'une finale palpitante aux barres asymétriques

  • L'Algérienne Kaylia Nemour a décroché la première médaille d'or en gymnastique de son pays .
  • Nemour est française et s'entraîne toujours en France, mais elle a choisi de concourir pour l'Algérie à la suite d'un différend avec la Fédération française de gymnastique et le club de Nemour, Avoine Beaumont.

PARIS : L'Algérienne Kaylia Nemour a décroché la première médaille d'or en gymnastique de son pays en réalisant un exercice palpitant dans la finale des barres asymétriques, dimanche, pour devancer la Chinoise Qiu Qiyuan.

L'Américaine Sunisa Lee a remporté sa troisième médaille à Paris et la sixième de sa carrière olympique en décrochant le bronze, exactement là où elle avait terminé à Tokyo il y a trois ans.

Nemour est française et s'entraîne toujours en France, mais elle a choisi de concourir pour l'Algérie à la suite d'un différend avec la Fédération française de gymnastique et le club de Nemour, Avoine Beaumont, ce qui a conduit la gymnaste à embrasser la nationalité algérienne de son père.

La jeune fille de 17 ans est une merveille aux barres, passant d'une barre à l'autre par une série de lâchers et de manœuvres de mains complexes qui sont à la fois athlétiques et techniques.

Nemour a dû s'appuyer sur toutes ces compétences pour devancer Qiu, qui a fait une démonstration pendant son set. Ses jambes étaient pratiquement aimantées l'une à l'autre pendant sa routine et elle était si droite sur son poirier qu'elle ressemblait à une règle. Qiu a serré ses entraîneurs dans ses bras après sa sortie et la foule a explosé lorsque son 15,5 a été affiché.

Nemour a obtenu un score de 15,700.

Bien que Nemour concoure sous un autre drapeau - elle a drapé la bannière algérienne derrière elle après avoir remporté sa victoire - elle était bien chez elle. Une ovation bruyante a suivi après qu'elle ait remporté la première médaille de gymnastique de l'histoire de l'Algérie.

Lee a passé la majeure partie des 15 derniers mois à faire face à de multiples maladies rénales qui ont limité son entraînement. Ce n'est qu'en décembre qu'elle a commencé à s'intéresser sérieusement à Paris. Sept mois plus tard, elle a déjà remporté trois médailles après avoir aidé les Américaines dirigées par Simone Biles à remporter l'or par équipe mardi dernier. Lee a enchaîné deux jours plus tard avec une médaille de bronze au concours général, derrière Biles et la Brésilienne Rebeca Andrade.

Avec ses six médailles, Lee n'est plus qu'à une longueur de Shannon Miller, la deuxième gymnaste américaine la plus médaillée. Lee pourrait égaler Miller lors de la finale de la poutre dimanche.
Liu remporte à nouveau l'or Le Chinois Liu Yang a défendu son titre olympique de gymnastique aux anneaux fixes, obtenant un score de 15,300 pour devancer son coéquipier Zou Jingyuan en finale.

Liu, 29 ans, est le troisième homme à remporter plusieurs titres olympiques dans un événement qui exige force et contrôle impeccable du corps, rejoignant Albert Azaryan de la Russie et Akinori Nakayama du Japon.

Eleftherios Petrounias de la Grèce a remporté le bronze. Petrounias a gagné une médaille sur les anneaux en trois jeux consécutifs. Il a été champion en 2016 à Rio de Janeiro et médaillé de bronze à Tokyo il y a trois ans.

La différence entre les 15.300 de Liu et les 15.233 de Zou est arrivée au décollage. Zou a sauté quelques fois après avoir frappé le tapis alors que le rebond de Liu était considérablement plus petit.

Samir Ait Said, de France, a terminé quatrième, huit ans après s’être cassé la jambe gauche en saut de balle à Rio. Said, qui s’est déjà engagé à essayer de se rendre à Los Angeles en 2028, a rugit après son débarquement devant une foule très partisane à l’intérieur de la Bercy Arena. La foule a rencontré le score de Saïd de 15.000 avec des sifflets de mécontentement.

Les finales masculines sont dimanche.

Jake Jarman, de Grande-Bretagne, est le champion du monde en titre dans un tournoi de saut qui inclut Carlos Yulo des Philippines, qui a remporté la deuxième médaille d’or de son pays aux Jeux d’été en s’adjugeant le titre de champion du monde samedi.

 

 

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.