L’artiste palestinienne Salma Dib expose ses œuvres à la galerie d’art moderne Etihad

À 24 ans seulement, Salma Dib, artiste palestinienne, porte déjà en elle une histoire hors du commun. (Photo fournie)
À 24 ans seulement, Salma Dib, artiste palestinienne, porte déjà en elle une histoire hors du commun. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 06 août 2024

L’artiste palestinienne Salma Dib expose ses œuvres à la galerie d’art moderne Etihad

  • Installée aux Émirats arabes unis, la jeune artiste présente actuellement l’une de ses œuvres murales dans le cadre de l’exposition « Été et Femmes » à la galerie d’art moderne Etihad d’Abu Dhabi
  • Avec ses « murs générationnels », Dib bouscule les codes de l’art contemporain

DUBAÏ : Salma Dib n’a que 24 ans, mais cette artiste palestinienne porte déjà en elle une histoire hors du commun.

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Installée aux Émirats arabes unis, la jeune artiste présente actuellement l’une de ses œuvres murales dans le cadre de l’exposition Été et Femmes à la galerie d’art moderne Etihad d’Abu Dhabi.

Avec ses « murs générationnels », Dib bouscule les codes de l’art contemporain. Sa démarche ? Audacieuse et singulière. L’artiste marie le brut et le raffiné, amalgamant ciment, gravier et sable sur des panneaux de bois. Ces supports rugueux s’ornent d’inscriptions arabes mystérieuses, créant un contraste saisissant. Le résultat est une œuvre qui interpelle, provoque et fascine. Un véritable choc visuel qui ne laisse aucun spectateur de marbre.

Ces créations aux tons gris, chargées politiquement, sont inspirées des graffitis des murs de Syrie, de Jordanie et de Palestine.

« Ces murs offrent un espace d’expression anonyme », explique Dib, soulignant la dimension contestataire de son travail. « Je crois y avoir trouvé une part de moi-même, moi qui ai toujours été réservée dans mes propos... Ce travail est en grande partie thérapeutique, il me permet enfin de m’exprimer librement. »

Née dans un camp de réfugiés syriens, le parcours de Dib l’a menée des Émirats arabes unis à Chicago, où elle a étudié l’art et exposé ses œuvres. Un chemin semé d'embûches.

« On dit souvent qu’on affronte ses plus grandes peurs dans la vie. Pour moi, ça a toujours été l'incertitude – familiale, nationale, administrative, scolaire. Cette question lancinante : ‘Où est ma maison ?’, que beaucoup d’entre nous connaissent bien », confie Dib à Arab News à Dubaï, sa résidence actuelle.

L’artiste est l’héritière d’une famille palestinienne déracinée, chassée de ses terres en 1948 par l’occupation israélienne. Son grand-père, alors enfant, a gagné la Syrie à pied, pour l’essentiel, avant de s’y établir.

« Cette douleur héritée nous a été transmise », témoigne-t-elle.

C’est dans l’univers précaire du camp de réfugiés de Khan al-Shih, à 27 kilomètres au sud de Damas, que Salma Dib a fait ses premiers pas. Au cœur d’une modeste ferme, la jeune Salma forge ses plus beaux souvenirs d’enfance. Son grand-père lui offre un refuge dans les arbres, cabane partagée avec ses cousins. Pendant ce temps, sa tante et son oncle, artistes dans l’âme, transforment un coin du camp en atelier bouillonnant de créativité. 

« Enfants, nous nous amusions simplement avec la peinture dans leur atelier », se remémore Dib. « L’art était alors un jeu. À la ferme, nous peignions sur tous les meubles. »

À l’âge de cinq ans, Dib a suivi son père aux Émirats arabes unis, où une opportunité professionnelle l’attendait. La famille s'est d’abord installée à Abu Dhabi.

C’est à l’adolescence que Dib a commencé à prendre l’art au sérieux.  À 15 ans, frappée par le deuil de sa mère, l’adolescente trouve dans l’art une échappatoire.

« C’était un exutoire, sans réflexion – juste de l’action. La création, c’est l’ossature de mon existence », explique-t-elle.

En 2018, désireuse de voler de ses propres ailes, Dib s’est envolée pour les États-Unis afin d’y étudier l'art. À l’École de l’Institut d’art de Chicago, elle a trouvé sa signature artistique. Elle s’essaie à l’art textile, façonne la céramique, apprivoise le néon. L’un de ses professeurs l’a exhortée à briser ses barrières intérieures. « Sans relâche, elle me poussait dans mes retranchements », se souvient Dib. « Ton histoire est un trésor. Laisse ton art en être le porte-voix », me répétait-elle.

L’exposition Été et Femmes se poursuit tout l’été et est ouverte quotidiennement à la galerie d’art moderne Etihad.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com