Risque de guerre entre Iran et Israël: Biden réunit son équipe de sécurité nationale

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Publié le Lundi 05 août 2024

Risque de guerre entre Iran et Israël: Biden réunit son équipe de sécurité nationale

  • Les Etats-Unis ont annoncé vendredi soir l'envoi de navires de guerre et d'avions de combat supplémentaires dans la région
  • "Nous nous préparons à toutes les éventualités", a prévenu dimanche Jon Finer, conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

WASHINGTON :Le président des Etats-Unis Joe Biden réunit lundi son équipe de sécurité nationale face aux risques de confrontation militaire entre l'Iran et Israël, après l'assassinat du chef du groupe islamiste palestinien Hamas à Téhéran.

M. Biden doit aussi s'entretenir avec le roi Abdallah II de Jordanie en pleine intensification des tractations  diplomatiques pour prévenir une nouvelle escalade entre, d'une part, Téhéran et ses groupes alliés et Israël d'autre part.

Le dirigeant démocrate de 81 ans doit réunir à partir de 14H15 (18H15 GMT) son équipe du conseil de la sécurité nationale dans la fameuse "Situation Room" de la Maison Blanche pour "faire un point sur les tout derniers développements au Moyen-Orient", a indiqué la présidence américaine.

La vice-présidente Kamala Harris, qui doit annoncer ces jours-ci son colistier pour le "ticket" démocrate à la présidentielle du 5 novembre, devrait assister à la réunion.

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi soir l'envoi de navires de guerre et d'avions de combat supplémentaires dans la région pour protéger leurs troupes et leur allié israélien face aux menaces de l'Iran ainsi que du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais.

Washington redoute un embrasement régional après l'assassinat mercredi à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh imputé à Israël par l'Iran, le Hamas et le Hezbollah.

Israël avait revendiqué une frappe ayant tué mardi le chef militaire du Hezbollah Fouad Chokr, près de Beyrouth.

Israël n'a toutefois pas commenté la mort d'Ismaïl Haniyeh, mais avait juré de détruire le Hamas après l'attaque sans précédent menée par ce mouvement le 7 octobre sur son sol, qui a déclenché la guerre dévastatrice à Gaza.

"Nous nous préparons à toutes les éventualités", a prévenu dimanche Jon Finer, conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

Une réunion ministérielle du G7 a dit dimanche craindre "une régionalisation de la crise, en commençant par le Liban" et appelé à "éviter l'escalade".

Selon le média américain Axios, le secrétaire d'Etat Antony Blinken a dit à ses homologues du G7 qu'une attaque de l'Iran et du Hezbollah contre Israël pourrait être lancée dans les prochaines 24 ou 48 heures, donc dès lundi.

Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, ont appelé leurs ressortissants, dont nombre de binationaux, à quitter immédiatement le Liban.


Un accord de cessez-le-feu est possible et nécessaire à Gaza, selon Lapid

Une manifestante brandit une pancarte lors d'une manifestation anti-gouvernementale à Tel Aviv le 16 septembre 2024, appelant à une action pour obtenir la libération des otages israéliens. (Photo JACK GUEZ / AFP)
Une manifestante brandit une pancarte lors d'une manifestation anti-gouvernementale à Tel Aviv le 16 septembre 2024, appelant à une action pour obtenir la libération des otages israéliens. (Photo JACK GUEZ / AFP)
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  • "Je pense que tous les intérêts politiques devraient être mis de côté pour cela. C'est bien plus important", a-t-il dit à la presse après avoir rencontré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken au département d'Etat.
  • M. Lapid, ancien Premier ministre, a renouvelé sa promesse de ne pas chercher à renverser le gouvernement de Benjamin Netanyahu.

WASHINGTON : Le chef de l'opposition israélienne, le centriste Yaïr Lapid, a appelé lundi à Washington à conclure un accord de cessez-le-feu à Gaza permettant la libération des otages, disant que les "intérêts politiques doivent être mis de côté".

"Je pense que tous les intérêts politiques devraient être mis de côté pour cela. C'est bien plus important", a-t-il dit à la presse après avoir rencontré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken au département d'Etat.

"Israël a besoin de l'accord sur les otages (...) et aucun processus politique ni aucune turbulence politique ne doit affecter l'accord sur les otages. Nous devons les ramener chez eux", a-t-il ajouté.

"Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour nous assurer qu'il y ait un accord sur les otages", a encore dit M. Lapid. "C'est faisable. Nous pouvons conclure un accord sur les otages et nous devons le faire".

M. Lapid, ancien Premier ministre, a renouvelé sa promesse de ne pas chercher à renverser le gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Tout en dénonçant le Hamas, il a déclaré que le gouvernement Netanyahu "devrait faire plus" pour parvenir à cet accord.

Depuis l'annonce le 1er septembre par Israël que le Hamas avait tué six otages, dont un citoyen américain, l'administration Biden a encore accentué ses efforts pour obtenir une trêve à Gaza, sans succès pour l'instant. Les négociations des pays médiateurs, Etats-Unis, Egypte, Qatar restent dans l'impasse.


Mahmoud Abbas se rend mardi à Madrid

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a confirmé sa présence au sommet du Caire pour la paix, qui a pour objectif de mettre un terme à l’escalade de la violence à Gaza et de contribuer à la mise en place d’un cessez-le-feu. (Photo, AFP)
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a confirmé sa présence au sommet du Caire pour la paix, qui a pour objectif de mettre un terme à l’escalade de la violence à Gaza et de contribuer à la mise en place d’un cessez-le-feu. (Photo, AFP)
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  • M. Abbas doit être reçu par le Premier ministre, Pedro Sanchez, et le roi Felipe VI d'Espagne,
  • L'Espagne a adopté depuis le début de la guerre à Gaza une position très critique vis-à-vis d'Israël.

RAMALLAH : Le président palestinien, Mahmoud Abbas, doit se rendre mardi à Madrid pour une visite de 48 heures, à "l'invitation de l'Espagne", après la reconnaissance par ce pays de l'Etat de Palestine, a-t-on appris lundi de source officielle palestinienne.

M. Abbas doit être reçu par le Premier ministre, Pedro Sanchez, et le roi Felipe VI d'Espagne, avant de se rendre à New York où il est attendu vendredi, en vue de participer à l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, a indiqué à l'AFP une source à la présidence palestinienne, sans plus de précisions.

Le roi Felipe VI a reçu lundi les lettres de créances de Hosni Abdel Wahed, premier ambassadeur en Espagne de l'Etat de Palestine, après sa reconnaissance par Madrid au mois de mai.

M. Abdel Wahed, qui était chef de la mission diplomatique de la Palestine en Espagne depuis 2022 et jouissait d'un statut similaire à celui d'un ambassadeur, a changé officiellement de rang après la reconnaissance de l'Etat palestinien par Madrid il y a quelques mois.

Le 28 mai, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège, avaient reconnu la Palestine comme un Etat, s'attirant les foudres d'Israël, dont le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, avait alors accusé M. Sanchez, de se rendre "complice des appels au génocide du peuple juif".

L'Espagne a adopté depuis le début de la guerre à Gaza une position très critique vis-à-vis d'Israël.

Entrée dans son 12e mois, la guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas qui a fait 1.205 morts du côté israélien, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, et qui inclut également les otages enlevés ce jours-là et qui sont morts ou ont été tués en captivité.

Sur les 251 personnes enlevées pendant l'attaque du Hamas sur le sol israélien, 97 sont toujours retenues captives dans la bande de Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

La campagne militaire de représailles israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 41.226 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, qui ne précise pas la part de combattants et de civils tués.


Cancers du sein: vers des traitements de radiothérapie plus courts

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa et le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne Josep Borell posent pour une photo de groupe avant une réunion sur une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien, au palais de La Moncloa à Madrid, le 13 septembre 2024. (Photo par Thomas COEX / AFP)
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa et le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne Josep Borell posent pour une photo de groupe avant une réunion sur une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien, au palais de La Moncloa à Madrid, le 13 septembre 2024. (Photo par Thomas COEX / AFP)
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  • Cette étude de phase 3 a évalué pendant cinq ans 1.265 patientes et comparé les effets d'une radiothérapie standard de cinq semaines avec un nouveau schéma, dit "hypofractionné", c'est-à-dire raccourci à trois semaines.
  • Les résultats de l'étude ont balayé cette crainte: en outre, "on a un taux de survie global, de survie sans récidive et sans métastase qui est même meilleur" avec cette thérapie "hypofractionnée", se félicite l'oncologue.

BARCELONE : Des traitements de radiothérapie raccourcis à trois semaines au lieu de cinq pour toutes les patientes souffrant d'un cancer du sein: une étude présentée dimanche lors d'un congrès d'oncologie ouvre la voie à une "désescalade du fardeau thérapeutique".

Selon les organisateurs de l'Esmo, congrès annuel de la Société européenne d'oncologie médicale, un rendez-vous mondial de la recherche qui se tient cette année à Barcelone (Espagne) jusqu'à mardi, ses résultats pourraient bientôt conduire à changer la prise en charge du cancer du sein.

Cette étude de phase 3 a évalué pendant cinq ans 1.265 patientes et comparé les effets d'une radiothérapie standard de cinq semaines avec un nouveau schéma, dit "hypofractionné", c'est-à-dire raccourci à trois semaines.

Toutes ces femmes étaient touchées par un cancer du sein avec atteinte ganglionnaire, ce qui signifie que la tumeur n'était plus localisée mais s'était propagée aux ganglions lymphatiques.

Une partie des patientes de l'étude ont reçu des doses un peu plus fortes à chaque séance, mais ont eu moins de rendez-vous au total.

"À partir des études précédentes, on savait que l'efficacité d'une radiothérapie plus courte était la même dans le cas d'une tumeur localisée, mais pour les femmes avec une atteinte ganglionnaire, il n'y avait rien jusqu'à ce jour démontrant qu'on pouvait raccourcir le nombre de séances", a expliqué à l'AFP Sofia Rivera, oncologue-radiothérapeute, cheffe de service à l'institut français Gustave-Roussy, qui a présenté l'étude.

Pour parvenir à réduire les séances à trois semaines, la dose d'irradiation a été un peu augmentée à chaque fois.

"Quand on traite le sein mais aussi les ganglions, on s'attaque à des volumes beaucoup plus grands, qui incluent des tissus sains comme le poumon, le cœur, ou l'œsophage", précise Sofia Rivera. Donc avec une dose plus forte, on pouvait craindre davantage d'effets secondaires liés au traitement.

- "Gain en qualité de vie" -

Les résultats de l'étude ont balayé cette crainte: en outre, "on a un taux de survie global, de survie sans récidive et sans métastase qui est même meilleur" avec cette thérapie "hypofractionnée", se félicite l'oncologue.

Au vu de ces données, il est fort probable qu'une radiothérapie écourtée soit bientôt proposée aussi aux femmes atteintes d'un cancer du sein ganglionnaire, ce qui représente 30% des cancers du sein.

"Ca voudra dire des traitements moins lourds ; on s'oriente clairement vers une désescalade du fardeau thérapeutique", s'enthousiasme Sofia Rivera.

Baisser le nombre de séances limitera en effet le nombre d'allers-retours des malades vers leur centre de traitement. "C'est un gain en qualité de vie", se réjouit l'oncologue. A la clé également: une baisse des listes d'attente, puisque des places seront libérées sur la machines de radiothérapie, et un gain en ressources humaines.

Charlotte Coles, oncologue et professeure à l'Université de Cambridge, a salué dimanche une étude "vraiment importante", qui devrait conduire à soulager "le fardeau pour les malades" et "réduire les coûts des systèmes de soin".

Cette étude s'inscrit dans un corpus de recherches allant globalement dans le même sens.

Une méta-analyse publiée la semaine dernière dans le British medical journal (BMJ), qui a regroupé des essais impliquant plus de 20.000 patientes, a ainsi conclu que l'administration de doses plus élevées par fraction de radiothérapie sur une période plus courte réduisait considérablement le risque d'effets secondaires et améliorait la qualité de vie.

Pour le seul cancer du sein, des études ont d'abord montré que trois semaines de radiothérapie (15 séances) donnaient d'aussi bons résultats que cinq semaines (25 séances). Puis d'autres études ont montré que cinq séances faisaient aussi bien que 25 ou 15.

L’étape suivante sera de tester cinq séances sur une semaine pour les cancers du sein avec ganglion. Des études sont en cours mais il faudra au moins cinq ans avant les premiers résultats.

En France, un frein pourrait néanmoins retarder la mise en pratique de ce nouveau standard: la radiothérapie reste en effet pour le moment rémunérée à l'acte et non au forfait. Il est donc aujourd'hui plus rentable pour les établissements de proposer un nombre important de séances.