La fonction publique britannique suspend les licences d'exportation d'armes vers Israël : Rapport

Des soldats israéliens travaillent sur leurs chars dans un camp militaire près de la frontière israélienne avec la bande de Gaza (Photo AFP)
Des soldats israéliens travaillent sur leurs chars dans un camp militaire près de la frontière israélienne avec la bande de Gaza (Photo AFP)
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Publié le Mardi 06 août 2024

La fonction publique britannique suspend les licences d'exportation d'armes vers Israël : Rapport

  • Le département des affaires notifie aux exportateurs une suspension "en attente de réexamen".
  • Le gouvernement mène une enquête plus large sur les armes exportées utilisées à Gaza.

LONDRES : Des fonctionnaires britanniques auraient suspendu le traitement des licences d'exportation d'armes vers Israël en prévision d'un examen plus large par le gouvernement.

Le ministère des affaires et du commerce envoie des messages aux exportateurs pour les informer de cette suspension, a rapporté The Guardian mardi.

Toutefois, des sources de la fonction publique ont déclaré que ce changement ne reflétait pas un changement direct de politique et qu'il pourrait faire partie d'une nouvelle approche administrative.

L'enquête gouvernementale sur les exportations d'armes vers Israël est en cours, mais la date d'achèvement n'a pas encore été annoncée.

Il fait suite à des allégations selon lesquelles les exportations d'armes occidentales vers le pays pourraient constituer une violation du droit humanitaire en raison des actions d'Israël à Gaza.

L'enquête est d'autant plus compliquée que les ministres souhaitent faire la distinction entre les exportations d'armes offensives et défensives.

Toute décision visant à suspendre officiellement les exportations d'armes doit être juridiquement fondée et conforme aux lois existantes sur les licences d'exportation d'armes, ont déclaré les ministres en privé, selon des sources qui se sont confiées au Guardian.

Entre le 7 octobre de l'année dernière et juin 2024, le Royaume-Uni a accordé 108 licences d'exportation d'armes à Israël.

L'organisation caritative Christian Aid a révélé que vingt entreprises avaient reçu des licences d'exportation individuelles standard vers Israël entre la même date et le mois de mai.

Le responsable de la politique au Moyen-Orient de l'organisation, William Bell, a déclaré : "Le seul moyen de garantir catégoriquement que les armes vendues à Israël ne sont pas utilisées en violation des droits de l'homme est de les interdire noir sur blanc.

"C'est ce que le nouveau gouvernement devrait être prêt à faire. Il n'y a pas de "si" ni de "mais". Il est franchement répréhensible qu'une entreprise puisse tirer profit de cette guerre".

Malgré le dernier message que le ministère des affaires étrangères aurait adressé aux exportateurs d'armes, un porte-parole a nié qu'un changement de politique ait été opéré.

"Il n'y a eu aucun changement dans notre approche des licences d'exportation vers Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Nous continuons à examiner les demandes de licences d'exportation au cas par cas en fonction des critères stratégiques d'octroi de licences d'exportation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.