Rentrée scolaire : un retour en classe plus léger financièrement sauf pour les étudiants

Cette photographie prise à Chenove, dans le centre-est de la France, le 18 mars 2024, montre un puli arrivant au collège Edouard Herriot avant la visite du ministre français de l'Education et de la Jeunesse, qui doit rencontrer le personnel enseignant suite aux menaces reçues par le chef d'établissement. (AFP)
Cette photographie prise à Chenove, dans le centre-est de la France, le 18 mars 2024, montre un puli arrivant au collège Edouard Herriot avant la visite du ministre français de l'Education et de la Jeunesse, qui doit rencontrer le personnel enseignant suite aux menaces reçues par le chef d'établissement. (AFP)
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Publié le Mercredi 14 août 2024

Rentrée scolaire : un retour en classe plus léger financièrement sauf pour les étudiants

  • Le retour en classe pèsera cette année moins lourd dans le portefeuille des familles : à l'exception d'un coût de la vie étudiante en hausse, le budget de la rentrée diminue grâce à la recherche d'économies et à des fournitures moins chères
  • D'après les calculs de deux associations, les prix des fournitures scolaires baissent, après plusieurs années d'augmentation

PARIS: Le retour en classe pèsera cette année moins lourd dans le portefeuille des familles : à l'exception d'un coût de la vie étudiante en hausse, le budget de la rentrée diminue grâce à la recherche d'économies et à des fournitures moins chères.

D'après les calculs de deux associations, les prix des fournitures scolaires baissent, après plusieurs années d'augmentation. Quand le baromètre annuel de Familles de France mesure un fléchissement de 1,27% du coût des fournitures pour un élève de 6e, la Confédération syndicale des familles pointe un recul du budget des familles de 6,8%.

"Un tel résultat était attendu compte tenu du ralentissement de l’inflation depuis le début de l'année", commente Familles de France dans un document publié lundi, tandis que les prix à la consommation ont connu un léger rebond à 2,3% sur un an en juillet, selon les chiffres de l'Insee publiés mercredi.

Pour les deux associations, l'inflexion ne suffit pas à compenser plusieurs années de hausse des prix : en 2023, le coût des fournitures avait augmenté de 8,73%, et le budget des familles enregistrait un bond de 11,3%.

Ainsi, le coût moyen de la rentrée "reste toutefois bien plus élevé qu’avant la crise sanitaire", note Familles de France.

- Baisse du prix de la papeterie -

Selon les résultats de son baromètre, réalisé à partir de relevés sur 47 références d'articles scolaires, la baisse globale est surtout portée par celle des tarifs des fournitures papetières.

Ainsi, leur prix diminuent de 12,63%, tandis que celui des fournitures non papetières (stylos, classeurs, etc.) connaît une hausse de 3,77% et que celui des articles de sport est en léger recul de 0,6%.

Comme chaque année, l'association pointe une différence de tarifs en fonction des enseignes. Pour un élève de 6e, les fournitures reviennent ainsi à 209,37 euros en hypermarché, 216,82 euros en supermarché et 255,15 euros en magasin spécialisé.

Pour la Confédération syndicale des familles, la baisse générale découle aussi des stratégies d'achats opérées par les parents d'élèves.

"Les familles récupèrent beaucoup plus, sont moins portées sur les marques, se regroupent à plusieurs pour acheter en lots, font différentes enseignes pour trouver le produit le moins cher, attendent plus tard les promotions", commente Annie Giroud, en charge du secteur éducation à la CSF.

L'association nuance la baisse globale du budget, recensée via un questionnaire adressé à 135 familles. Si une diminution s'observe pour les collégiens (-12,7%) et lycéens (-6,8%), le coût augmente pour les élèves de primaire (+2,6%).

- Hausse des tarifs universitaires -

Le syndicat étudiant Unef, qui a publié mercredi les résultats de son enquête annuelle sur le coût de la vie étudiante, regrette une "augmentation constante du coût de la vie (...) extrêmement forte depuis plusieurs années", d'après les déclarations de sa secrétaire générale Hania Hamidi auprès de l'AFP.

Selon ses calculs, ce coût augmente ainsi de 2,25% en 2024-2025, soit un alourdissement des dépenses de 482,16 euros par an ou 40,18 euros par mois.

Une hausse plus modérée que l'augmentation de 6,47% l'année précédente, mais qui porte à 27,76% l'accroissement du coût de la vie étudiante depuis 2017.

Le syndicat pointe notamment une augmentation des frais d'inscription universitaire et de la CVEC, une contribution obligatoire pour les étudiants depuis 2018, et regrette une stagnation des montants des bourses étudiantes, après une réévaluation jugée insuffisante comprise entre 6,2% et 34% à la rentrée 2023.

"Malgré les aides ou les bourses, les étudiants n’arrivent pas à joindre les deux bouts", abonde le rapport de la Confédération syndicale des familles, qui réclame, à l'instar de l'Unef, une allocation universelle d'autonomie pour les étudiants.


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
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  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.


Lille: enquête ouverte après les propos sur internet d'une étudiante gazaouie

L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
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  • Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie

LILLE: Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie, dont Sciences Po Lille a annulé l'inscription mercredi.

"Une enquête a été ouverte pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne", a écrit la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, à l'AFP.

Des captures d'écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu'un compte, attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis, a repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Elle a été désinscrite de l'Institut d'études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, en raison du contenu de certaines de ses publications qui "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille", a indiqué l'établissement mercredi.

"Pourquoi on est passé à travers? Il y a quand même une question, il faut y répondre", a reconnu jeudi sur RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur.

"Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d'être renvoyée dans son pays, bien évidemment", a-t-il ajouté.

"Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n'y avait pas de difficulté particulière, sauf que sur les réseaux sociaux, voilà, on s'en est rendu compte", a-t-il ajouté, précisant que "les services des titres de séjour relèvent du ministère des Affaires étrangères".

Sollicité par l'AFP, Sciences Po Lille a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem".

L'incident a fait largement réagir dans la classe politique, jusqu'au gouvernement.

"Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France", a réagi sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a indiqué avoir "demandé à ce qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur le même réseau social avoir "demandé de faire fermer ce compte haineux", et a martelé que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays".