Plus de 100 journalistes demandent aux États-Unis d'imposer un embargo sur les armes à Israël

Cette nouvelle coïncide avec un rapport de la Fédération internationale des journalistes révélant que les reporters qui couvrent le conflit meurent à un rythme nettement plus élevé que les autres professions. (AFP/File)
Cette nouvelle coïncide avec un rapport de la Fédération internationale des journalistes révélant que les reporters qui couvrent le conflit meurent à un rythme nettement plus élevé que les autres professions. (AFP/File)
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Publié le Samedi 17 août 2024

Plus de 100 journalistes demandent aux États-Unis d'imposer un embargo sur les armes à Israël

  • Une lettre accuse les États-Unis de complicité dans l'assassinat de journalistes par Israël
  • Cet appel est le dernier d'une série d'appels à l'action largement ignorés

LONDRES: Plus de 100 journalistes ont envoyé une lettre au secrétaire d'État américain Antony Blinken pour demander à l'administration Joe Biden d'imposer un embargo sur les armes à Israël, en réponse à ce qu'ils considèrent comme la poursuite des attaques contre les reporters palestiniens à Gaza.

La lettre, signée par 113 journalistes, sept organisations de défense de la liberté de la presse et 20 organes de presse, accuse les États-Unis de se rendre complices des actions d'Israël en raison de leur soutien indéfectible à Tel-Aviv.

“Depuis le 7 octobre 2023, Israël a tué plus de 160 journalistes palestiniens. Il s'agit du plus grand nombre de journalistes tués dans une guerre”.

“Alors que les bombardements indiscriminés d'Israël sur la zone densément peuplée de Gaza signifient qu'aucun civil n'est à l'abri, Israël a également (...) documenté à plusieurs reprises le ciblage délibéré de journalistes”, peut-on lire dans la lettre.

“Les actions militaires d'Israël ne sont pas possibles sans les armes, l'aide militaire et le soutien diplomatique des États-Unis. En fournissant les armes utilisées pour tuer délibérément des journalistes, vous vous rendez complice de l'un des plus graves affronts à la liberté de la presse aujourd'hui”.

La lettre accuse également Tel-Aviv de supprimer la couverture médiatique de ses actions à Gaza.

Ces mesures comprennent des coupures d'Internet, une censure militaire imposée aux journalistes nationaux et internationaux, l'interdiction pour les reporters étrangers d'entrer à Gaza et l'interdiction d'Al Jazeera dans le pays sous le prétexte de la sécurité nationale.

“Le ciblage délibéré des journalistes par Israël s'inscrit dans une tendance de longue date du gouvernement israélien à supprimer les informations véridiques sur la façon dont il traite les Palestiniens et sur la guerre qu'il mène à Gaza”, peut-on lire dans la lettre.

L'appel souligne la gravité des actions d'Israël à l'encontre des journalistes, qui ont été largement documentées bien avant le début du conflit actuel, le 7 octobre.

Il souligne que le fait de s'en prendre à des journalistes constitue un crime de guerre au regard du droit international. Il note également que la législation américaine interdit d'aider les forces étrangères impliquées dans des violations des droits de l'homme, en soulignant que le bilan d'Israël en matière d'exécutions extrajudiciaires de journalistes constitue une violation manifeste de cette interdiction.

Cet appel est le dernier d'une série d'appels à l'action largement ignorés.

En avril, plus de deux douzaines de journalistes palestiniens ont exhorté les journalistes américains à boycotter le dîner annuel des correspondants de la Maison Blanche.

En juillet, plus de 60 organisations ont demandé aux autorités israéliennes d'autoriser l'accès libre et sans restriction des médias à Gaza, en invoquant la “charge déraisonnable et insoutenable” imposée aux journalistes locaux pour documenter les événements.

Cette nouvelle coïncide avec un rapport de la Fédération internationale des journalistes révélant que les reporters qui couvrent le conflit meurent à un rythme nettement plus élevé que les autres professions.

Le rapport indique que plus de 12 pour cent des journalistes de Gaza ont été tués, suggérant que le taux de mortalité “anormalement élevé” indique que les travailleurs des médias sont délibérément ciblés par l'armée israélienne.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.co


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.