La Russie dit avoir repoussé des attaques «  massives  » de drones ukrainiens

Deux engins ont été interceptés au-dessus de Moscou, la capitale située à plus de 500 de kilomètres de la frontière entre les deux pays. (AFP)
Deux engins ont été interceptés au-dessus de Moscou, la capitale située à plus de 500 de kilomètres de la frontière entre les deux pays. (AFP)
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Publié le Dimanche 01 septembre 2024

La Russie dit avoir repoussé des attaques «  massives  » de drones ukrainiens

  • D'après le ministère russe de la Défense, sa défense antiaérienne a abattu au total dans la nuit de samedi à dimanche 158 drones explosifs ukrainiens au-dessus de 14 régions, en plus de Moscou
  • Le ministère a précisé dans un communiqué sur Telegram que le plus grand nombre d'entre eux (122) a été abattu au-dessus des régions de Koursk, Briansk, Voronej et Belgorod, toutes limitrophes de l'Ukraine

MOSCOU: La Russie a affirmé dimanche avoir déjoué des attaques "massives" de drones ukrainiens dans la nuit visant 14 de ses régions et la capitale Moscou, quelques jours après des frappes d'ampleur de l'armée russe contre des infrastructures énergétiques ukrainiennes.

L'Ukraine justifie fréquemment ces tentatives de frappes sur le sol russe contre des cibles militaires ou des sites aidant les forces russes par le besoin de dérégler la logistique de l'armée de Moscou, en représailles des attaques quotidiennes que ses villes et sa population subissent depuis février 2022.

D'après le ministère russe de la Défense, sa défense antiaérienne a abattu au total dans la nuit de samedi à dimanche 158 drones explosifs ukrainiens au-dessus de 14 régions, en plus de Moscou.

Le ministère a précisé dans un communiqué sur Telegram que le plus grand nombre d'entre eux (122) a été abattu au-dessus des régions de Koursk, Briansk, Voronej et Belgorod, toutes limitrophes de l'Ukraine.

Deux engins ont été interceptés au-dessus de Moscou, la capitale située à plus de 500 de kilomètres de la frontière entre les deux pays, selon cette source.

Les services de secours, cités par les agences de presse russes, ont fait état d'"un incendie" à la raffinerie de pétrole de Kapotnia, dans le sud-est de Moscou.

"Un autre drone abattu a endommagé un bâtiment technique" sur le site, a précisé sur Telegram le maire Sergueï Sobianine. "Un incendie localisé est en cours d'extinction".

Un responsable local de la région de Moscou a par ailleurs déclaré que trois drones avaient tenté de frapper la centrale électrique au charbon de Kachira, sans faire "de victimes ni de dégâts".

Ce n'est pas la première fois que Moscou - et sa région - sont visées par des attaques ukrainiennes, même si celles-ci restent rares.

Le 21 août, elle avait subi "l'une des plus importantes" attaques venant d'Ukraine, selon Sergueï Sobianine, un proche du président russe Vladimir Poutine.

Pendant l'été 2023, des engins avaient ainsi été détruits au-dessus du quartier d'affaires de la capitale, et en mai 2023, deux appareils avaient subi le même sort au niveau du Kremlin, en plein cœur de Moscou.

Une dizaine de régions visées

Au total, une dizaine de régions russes ont été visées dans la nuit par le barrage de drones explosifs ukrainiens.

"Nos défenseurs repoussent une tentative d'attaque massive de drones sur le territoire de la région de Briansk", a rapporté le gouverneur de la région, Alexandre Bogomaz, qui n'a pas donné plus de détails.

Dans la région de Belgorod, le gouverneur Viatcheslav Gladkov a déclaré que "les vitres de trois immeubles résidentiels de (la ville éponyme de) Belgorod sont endommagées".

"Dans une résidence privée, un entrepôt a été complètement détruit" a-t-il ajouté.

Cette attaque groupée de drones intervient quelques jours après que les infrastructures énergétiques de l'Ukraine ont été la cible de plus de 200 drones et missiles russes, dans le cadre de l'une des plus importantes attaques de ce type depuis le début de l'offensive russe il y a plus de deux ans et demi.

Cela fait aussi près d'un mois que l'Ukraine a lancé une offensive d'ampleur dans la région russe de Koursk, prenant le contrôle de cent localités d'après Kiev, alors que les troupes russes poursuivent en parallèle leur poussée dans l'Est de l'Ukraine.

Dans cette zone, l'armée russe met les forces ukrainiennes sur le reculoir en direction de Pokrovsk, nœud logistique d'importance pour Kiev et cible prioritaire des forces envoyées par le Kremlin. Celles-ci ont revendiqué dans la semaine la prise de plusieurs localités, souvent très petites.

Le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, a d'ailleurs admis dimanche que la situation était sur place "difficile", assurant que les troupes russes avaient "un avantage numérique et (en terme) d'armes".

Plus au nord, les autorités de la région de Kharkiv ont annoncé que onze personnes avaient été blessées dans des bombardements russes dans la soirée de samedi et dans la nuit.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.