Pour ses 100 ans, le surréalisme s'expose en grand et sans une ride à Paris

Salvador Dali, René Magritte, Giorgio de Chirico, Max Ernst, Dora Maar, Leonora Carrington, Dorothea Tanning... des chefs-d'oeuvre à foison sont présentés à partir de mercredi à Paris, à l'occasion des 100 ans du surréalisme. Photo d'illustration (AFP)
Salvador Dali, René Magritte, Giorgio de Chirico, Max Ernst, Dora Maar, Leonora Carrington, Dorothea Tanning... des chefs-d'oeuvre à foison sont présentés à partir de mercredi à Paris, à l'occasion des 100 ans du surréalisme. Photo d'illustration (AFP)
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Publié le Mardi 03 septembre 2024

Pour ses 100 ans, le surréalisme s'expose en grand et sans une ride à Paris

  • Environ 500 peintures, sculptures, dessins, textes, films et documents, dont de nombreux prêts exceptionnels, sont exposés au Centre Pompidou, sur 2.200 mètres carrés jusqu'au 13 janvier
  • Ils révèlent combien ce courant artistique, né en 1924 autour de poètes dont André Breton et qui a essaimé dans le monde entier, a été visionnaire et reste contemporain dans sa volonté de changer le rapport de l'humain à la nature

PARIS: Salvador Dali, René Magritte, Giorgio de Chirico, Max Ernst, Dora Maar, Leonora Carrington, Dorothea Tanning... des chefs-d'oeuvre à foison sont présentés à partir de mercredi à Paris, à l'occasion des 100 ans du surréalisme.

Environ 500 peintures, sculptures, dessins, textes, films et documents, dont de nombreux prêts exceptionnels, sont exposés au Centre Pompidou, sur 2.200 mètres carrés jusqu'au 13 janvier.

Ils révèlent combien ce courant artistique, né en 1924 autour de poètes dont André Breton et qui a essaimé dans le monde entier, a été visionnaire et reste contemporain dans sa volonté de changer le rapport de l'humain à la nature.

Exposées habituellement à Madrid, San Francisco, Stockholm ou New York, "Les Valeurs personnelles" et "L'Empire des lumières" de René Magritte, "Le Cerveau de l'enfant" et "Chant d'amour" de Giorgio de Chirico, "La Grande Forêt" de Max Ernst et le "Chien aboyant à la lune" de Joan Miró sont quelques unes des oeuvres les plus emblématiques présentées.

L'exposition, déjà montrée sous une forme moins complète à Bruxelles jusqu'en juillet, doit aller à Madrid, Hambourg puis Philadelphie d'ici à 2026.

La scénographie joue avec l'illusion d'optique, chère aux surréalistes, et le parcours prend la forme d'un labyrinthe. Il introduit le visiteur dans une immense pièce circulaire au centre de laquelle est visible le manuscrit original du "Manifeste du surréalisme" d'André Breton, tandis qu'une projection audiovisuelle immersive éclaire sa genèse et sa philosophie.

Chronologique et thématique, le parcours suit des figures littéraires (Lautréamont, Lewis Carroll, Sade...), des mythologies et thèmes qui ont nourri le mouvement (l'artiste-médium, la pierre philosophale, la forêt, la nuit, l'érotisme...).

« Autre rapport au monde »

"Davantage qu'un dogme esthétique, qu'un formalisme, le surréalisme est une philosophie qui va rassembler pendant plus de 40 ans des hommes et des femmes qui croient à un autre rapport au monde", résume pour l'AFP Marie Sarré, co-commissaire avec Didier Ottinger, directeur adjoint du Musée national d'Art moderne.

Plus de 20 ans après la dernière exposition qui lui a été consacrée au Centre Pompidou (2002), "on a voulu montrer que ce mouvement a non seulement un point de vue sur le cours de l'Histoire, ses moments critiques (guerres mondiales, guerre d'Espagne, colonialisme...) et les mouvements politiques qui déchirent l'Europe, mais pense aussi une autre relation entre l'Homme et le cosmos", ajoute M. Ottinger.

"Son message est l'un des plus contemporains qu'on puisse imaginer", ajoute-t-il, en évoquant aussi la reconnaissance des femmes artistes par les surréalistes et leur engagement politique.

"Ce sont des jeunes gens qui ont 20 ans et qui voient les ravages du progrès, des avions qui finissent par lâcher des bombes. Ils vont le remettre en cause au nom d'un sentiment réactivé de la nature, un message très actuel", souligne-t-il.

"La plupart ont connu l'expérience des tranchées et vont remettre en question les valeurs du monde moderne occidental, du siècle des Lumières – le rationalisme, la raison, le progrès, l'industrialisation –, en ayant l'intuition qu'il y a une urgence à réinventer le rapport au monde, à l'autre et à la nature", ajoute Marie Sarré.

Femmes artistes

L'exposition rend également compte de "la propagation internationale du surréalisme dès les années 30 jusqu'en Australie et des traductions des principaux textes d'Aragon et de Breton jusqu'en Chine", selon M. Ottinger.

Sont présentées, entre autres, des oeuvres de Tatsuo Ikeda (Japon), Wilhelm Freddie (Danemark) ou Rufino Tamayo (Mexique).

L'accent est mis sur l'Amérique du Sud et sur les femmes au sein du "mouvement de l'art moderne qui leur a fait la plus grande place", d'après Mme Sarré, dont la Mexicaine Remedios Varo, la Britannique Ithell Colquhoun, la Franco-Tchèque Toyen, la Française Dora Maar ou l'Américaine Dorothea Tanning.

"Encore minoritaires dans les années 20, à la fondation du mouvement, elles sont apparues très rapidement essentielles et y ont trouvé un terrain d'émancipation. Leur implication va aller crescendo", précise la commissaire.

En 1969, la dissolution officielle du surréalisme n'a pas marqué la fin de son influence. Il continue d'inspirer les biennales d'art contemporain, le cinéma, la mode ou la bande dessinée.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com