Le Croissant-Rouge palestinien fait état de cinq morts lors d'un raid israélien en Cisjordanie occupée

L'armée israélienne a pour sa part indiqué sur Telegram avoir mené "trois frappes ciblées contre des terroristes armés qui présentaient une menace" pour ses soldats dans la zone de Tubas.  Dans un communiqué publié jeudi, elle a indiqué avoir commencé une "opération antiterroriste" dans le gouvernorat de Tubas, notamment dans la ville éponyme ainsi que dans le camp de réfugiés d'al-Faraa. (AFP)
L'armée israélienne a pour sa part indiqué sur Telegram avoir mené "trois frappes ciblées contre des terroristes armés qui présentaient une menace" pour ses soldats dans la zone de Tubas. Dans un communiqué publié jeudi, elle a indiqué avoir commencé une "opération antiterroriste" dans le gouvernorat de Tubas, notamment dans la ville éponyme ainsi que dans le camp de réfugiés d'al-Faraa. (AFP)
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Publié le Vendredi 06 septembre 2024

Le Croissant-Rouge palestinien fait état de cinq morts lors d'un raid israélien en Cisjordanie occupée

  • Le Croissant-Rouge palestinien a annoncé jeudi que cinq personnes avaient été tuées et une autre gravement blessée lors d'une attaque à Tubas
  • L'armée israélienne a pour sa part indiqué sur Telegram avoir mené "trois frappes ciblées contre des terroristes armés qui présentaient une menace" pour ses soldats dans la zone de Tubas

JERUSALEM: Le Croissant-Rouge palestinien a annoncé jeudi que cinq personnes avaient été tuées et une autre gravement blessée lors d'une attaque à Tubas, dans le nord de la Cisjordanie occupée, où l'armée israélienne a confirmé mener un raid.

"Cinq personnes ont été tuées et une autre grièvement blessée lors d'une attaque contre une voiture à Tubas", a déclaré le Croissant-Rouge palestinien dans un communiqué.

L'armée israélienne a pour sa part indiqué sur Telegram avoir mené "trois frappes ciblées contre des terroristes armés qui présentaient une menace" pour ses soldats dans la zone de Tubas.

Dans un communiqué publié jeudi, elle a indiqué avoir commencé une "opération antiterroriste" dans le gouvernorat de Tubas, notamment dans la ville éponyme ainsi que dans le camp de réfugiés d'al-Faraa.

Sans donner de bilan, l'armée a ajouté que parmi les morts figurait Mohammad Zakaria Zubeidi, "un important terroriste de la région de Jénine", également située dans le nord de la Cisjordanie.

Elle a précisé que Mohammad était le fils de Zakaria Zubeidi, un chef de la branche armée du Fatah, le mouvement politique du président palestinien Mahmoud Abbas, et également le cerveau présumé d'une évasion spectaculaire de prison dans le nord d'Israël en 2021.

"Plusieurs autres terroristes impliqués dans des activités terroristes et des attentats contre les forces de sécurité ont été éliminés lors de cette attaque", a déclaré l'armée israélienne dans un communiqué.

De nombreux soldats israéliens ont pris d'assaut le camp de réfugiés d'al-Faraa et des explosions y ont été entendues, ont indiqué des témoins à l'AFP.

"Un martyr a été abattu par les forces d'occupation (Israël, NDLR) dans le camp d'al-Faraa", a déclaré le ministère palestinien de la Santé jeudi.

Iyad Dagharmeh, 34 ans, un habitant de la ville de Tubas, a dit à l'AFP avoir vu "une forte présence d'avions militaires israéliens" dans le ciel, précisant que c'était "la première fois" qu'il y en voyait autant sur place.

L'opération en cours en Cisjordanie est un "crime de guerre" pour le Hamas qui l'a dénoncée dans un communiqué jeudi.

"Nous pleurons nos martyrs tombés dans cette agression brutale", ajoute le communiqué de l'organisation à l'origine de l'attaque du 7 octobre dans le sud d'Israël qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

L'armée israélienne a lancé le 28 août une vaste opération dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Elle a annoncé samedi la mort d'un de ses soldats à Jénine.

Au moins 36 Palestiniens (dont des mineurs) y ont été tués et 145 blessés depuis le début de l'opération, selon le ministère palestinien de la Santé.


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.