Lente reconstruction au Maroc, un an après le séisme

Un habitant en larmes pendant les opérations de recherche dans le village d'Imi N'Tala, le 17 septembre 2023, après le puissant tremblement de terre de magnitude 6,8. (Photo, AFP
Un habitant en larmes pendant les opérations de recherche dans le village d'Imi N'Tala, le 17 septembre 2023, après le puissant tremblement de terre de magnitude 6,8. (Photo, AFP
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Publié le Dimanche 08 septembre 2024

Lente reconstruction au Maroc, un an après le séisme

  • Le tremblement de terre du 8 septembre 2023, d'une magnitude de 6,8 à 7, a fait près de 3.000 morts et endommagé environ 60.000 habitations, principalement dans des zone montagneuses reculées.
  • Les rescapés "se retrouvent perdus et épuisés dans un engrenage administratif infernal"

RABAT : La reconstruction au Maroc un an jour pour jour dimanche après le séisme qui a frappé la région du Haut-Atlas, près de Marrakech, est lente, seul un millier de familles ayant achevé la reconstruction de leurs logements, d'après les autorités.

Le tremblement de terre du 8 septembre 2023, d'une magnitude de 6,8 à 7, a fait près de 3.000 morts et endommagé environ 60.000 habitations, principalement dans des zone montagneuses reculées, à plus de 300 km au sud de la capitale Rabat.

Les autorités ont délivré plus de 55.000 autorisations de reconstruction, mais seules 1.000 habitations ont été achevées, a indiqué le gouvernement cette semaine, incitant les rescapés à "accélérer leurs travaux, afin de pouvoir bénéficier" de la totalité des aides financières.

Celles-ci sont notamment conditionnées par l'obtention de permis de construire, la réalisation d'études techniques et la validation par un maître d'oeuvre des étapes clés de la construction pour veiller à sa conformité.

Fin août, des habitants du village de Talat N'Yaaqoub, près de l'épicentre du séisme, ont manifesté et réclamé "le déblocage rapide des aides, des alternatives aux terrains non conformes et des structures médicales", a souligné un de leurs représentants, sous couvert d'anonymat.

"Un grand nombre de sinistrés sont contraints de continuer à vivre sous des tentes ou de quitter leurs villages pour louer (un logement) ailleurs", a déclaré à l'AFP Mohamed Belhassen, coordinateur des rescapés d'Amizmiz, à une soixantaine de km de Marrakech, critiquant un "échec cuisant" de l'opération de reconstruction.

Dans la région de Taroudant (80 km d'Agadir), "la situation n'a pas beaucoup évolué, la reconstruction se fait très lentement", a relevé Siham Azeroual, fondatrice de "Moroccan Douars", une ONG d'aide aux villages touchés par le séisme.

Les rescapés "se retrouvent perdus et épuisés dans un engrenage administratif infernal", a-t-elle ajouté.

Si près de 58.000 rescapés ont perçu la première des quatre tranches de l'aide publique, qui peut aller jusqu'à 140.000 dirhams (environ 13.000 euros), seules 939 familles ont perçu la dernière.

Parallèlement, une aide mensuelle de 2.500 dirhams (232 euros) a été versée, depuis un an, à plus de 63.800 familles, d'après les autorités.

Un programme d'aide de 11 milliards d'euros avait été débloqué pour la reconstruction et à la valorisation socio-économique des six provinces touchées par le séisme, sur cinq ans.


À AlUla, les ministres saoudien et syrien discutent en marge du Munich Leaders Meeting

Le prince Faisal ben Farhane et Assad Al-Shaibani. (SPA)
Le prince Faisal ben Farhane et Assad Al-Shaibani. (SPA)
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  • Le prince Faisal ben Farhane et Assad Al-Shaibani explorent les moyens de renforcer la sécurité et l’économie de la Syrie afin de répondre aux aspirations de son peuple
  • Les discussions des panels lors de la deuxième journée ont porté sur la transition en Syrie après la chute d’Assad, ainsi que sur le plan de paix pour Gaza du président américain Donald Trump

​​​​​​LONDRES : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et son homologue syrien, Assad Al-Shaibani, ont discuté mercredi, en marge du Munich Leaders Meeting à AlUla, des moyens de renforcer les relations entre leurs deux pays.

Ils ont passé en revue les relations entre Riyad et Damas, et ont évoqué les moyens de renforcer la sécurité et l’économie syriennes afin de répondre aux aspirations de son peuple, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Quelque 70 participants de haut niveau venus du monde entier sont réunis cette semaine à AlUla, alors que l’Arabie saoudite accueille pour la première fois une édition du Munich Leaders Meeting. L’événement est organisé par la Conférence de sécurité de Munich, fondée en 1963, qui se réunit chaque année en février en Allemagne et rassemble des responsables gouvernementaux, des experts en sécurité et des spécialistes de la politique internationale.

Lors de la même journée, Assad Al-Shaibani a participé à un panel consacré à la transition en Syrie après la chute du président Bachar al-Assad, au cours duquel les intervenants ont mis en garde contre les risques d’ingérences étrangères et d’un retour de Daech.

Après 14 années de guerre civile, le régime Assad s’est effondré en décembre face à une offensive du groupe Hayat Tahrir Al-Sham, mettant fin à une dynastie qui dirigeait le pays depuis cinq décennies. La nomination d’un gouvernement de transition a été saluée par plusieurs États de la région, dans l’espoir qu’elle apporte stabilité et sécurité à l’ensemble des Syriens.

Parallèlement, le ministre d’État saoudien aux Affaires étrangères, Adel Al-Jubeir, a participé à un autre panel réunissant plusieurs ministres de la région pour discuter du plan de paix pour Gaza présenté lundi à Washington par le président américain Donald Trump, à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Plusieurs pays de la région ont exprimé leur soutien à cette initiative, dans un contexte marqué par près de deux années de bombardements israéliens sur Gaza.

Le Munich Leaders Meeting à AlUla, qui a débuté mardi et se clôt jeudi, se concentre sur la situation sécuritaire au Moyen-Orient et ses implications géopolitiques.

La Conférence de sécurité de Munich a indiqué que l’Arabie saoudite « se trouve au carrefour de nombreuses dynamiques régionales et internationales », rendant cette rencontre à AlUla « opportune », au vu des récents conflits dans la région et du rôle croissant du Royaume en tant que médiateur.

« In recent months and years, (Saudi Arabia) has repeatedly been the scene of different diplomatic mediation efforts or initiatives,» it added.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a ajouté : « L’accueil de cette conférence par le Royaume reflète son engagement en faveur du dialogue international et du renforcement de la coopération sur les questions régionales et mondiales. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Liban: deux morts dans une frappe israélienne sur le sud 

Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu. (AFP)
Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu. (AFP)
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  • Les Nations Unies ont annoncé mercredi avoir pu confirmer la mort de 103 civils au Liban depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hezbollah en novembre 2024, et appelé à un arrêt immédiat des hostilités
  • Mercredi, une personne a été tuée et cinq autres blessées dans une frappe sur le sud, selon le ministère de la Santé

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu.

Les Nations Unies ont annoncé mercredi avoir pu confirmer la mort de 103 civils au Liban depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hezbollah en novembre 2024, et appelé à un arrêt immédiat des hostilités.

"L'ennemi israélien a visé une voiture sur la route Jarmak-Khardali, faisant deux morts et un blessé selon un bilan préliminaire", a indiqué le ministère libanais de la Santé dans un communiqué.

La frappe s'est produite à quelque 10 km de la frontière avec Israël.

L'armée israélienne mène régulièrement des frappes au Liban depuis la fin du conflit meurtrier avec le Hezbollah, affirmant viser des membres de la formation pro-iranienne et l'accusant de tenter de reconstituer ses forces.

Mercredi, une personne a été tuée et cinq autres blessées dans une frappe sur le sud, selon le ministère de la Santé.

Selon l'ONU, plus de 80.000 personnes restent déplacées au Liban à cause des violences, et environ 30.000 autres ont également été délogées dans le nord d'Israël.

Sorti affaibli de la guerre avec Israël, le Hezbollah, qui dominait la vie politique au Liban, est en outre soumis à une intense pression pour remettre ses armes à l'Etat libanais.

Le 27 septembre, son chef Naïm Qassem a affirmé que le Hezbollah refusait de désarmer, dans un discours retransmis devant des dizaines de milliers de ses partisans qui commémoraient l'assassinat par Israël, un an plus tôt, de son prédécesseur Hassan Nasrallah.


Le Qatar dit avoir obtenu des garanties de sécurité après un échange avec Trump et Netanyahu

 Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille. (AFP)
Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille. (AFP)
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  • Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille
  • Il s'est dit "satisfait" de ces "garanties", ajoutant que le Qatar avait aussi reçu "un engagement de la part d'Israël" de ne plus l'attaquer

DOHA: Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille.

"Les assurances en matière de sécurité et les engagements qui ont été donnés" lors de cette conversation "par le président Trump et le Premier ministre israélien étaient très clairs" et assortis de "la garantie du président américain que le Qatar ne serait jamais attaqué", a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari.

Il s'est dit "satisfait" de ces "garanties", ajoutant que le Qatar avait aussi reçu "un engagement de la part d'Israël" de ne plus l'attaquer.