Grenoble: marche blanche dimanche en hommage à l'employé municipal tué

Le maire de Grenoble, Eric Piolle (C), s'exprime alors que des personnes se rassemblent pour rendre hommage à un employé municipal tué le 8 septembre par un chauffard, à Grenoble, le 9 septembre 2024. (AFP)
Le maire de Grenoble, Eric Piolle (C), s'exprime alors que des personnes se rassemblent pour rendre hommage à un employé municipal tué le 8 septembre par un chauffard, à Grenoble, le 9 septembre 2024. (AFP)
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Publié le Dimanche 15 septembre 2024

Grenoble: marche blanche dimanche en hommage à l'employé municipal tué

  • Lilian Dejean, agent de propreté et père de famille âgé de 49 ans, a été atteint d'une balle au thorax tôt le 8 septembre alors qu'il tentait d'empêcher de fuir un homme ayant causé un accident de la circulation
  • Il est décédé peu après à l'hôpital, suscitant une immense émotion parmi ses collègues et les habitants qui lui avaient rendu de vibrants hommages dès le lendemain du meurtre

GRENOBLE: Une marche blanche a lieu dimanche en milieu de journée à Grenoble en hommage à Lilian Dejean, un employé de la Ville tué par balle il y a une semaine par un homme toujours en cavale.

Organisée par la famille, la marche partira aux alentours de midi du boulevard Jean Pain, où s'est déroulé le drame, pour rejoindre le quartier où il avait grandi, le Village Olympique, dans le sud de Grenoble, en faisant un crochet par les locaux de la propreté urbaine où il exerçait ses fonctions.

Le maire Eric Piolle et d'autres élus devraient y participer, selon la municipalité. "Il y aura beaucoup de monde", assure à l'AFP une amie de la famille du défunt, unanimement dépeint comme apprécié et très engagé pour la communauté.

Lilian Dejean, agent de propreté et père de famille âgé de 49 ans, a été atteint d'une balle au thorax tôt le 8 septembre alors qu'il tentait d'empêcher de fuir un homme ayant causé un accident de la circulation au volant d'une puissante voiture de location immatriculée en Pologne.

Il est décédé peu après à l'hôpital, suscitant une immense émotion parmi ses collègues et les habitants qui lui avaient rendu de vibrants hommages dès le lendemain du meurtre.

Le corps de Lilian Dejean a été remis à sa famille par les enquêteurs cette semaine et devrait être porté en terre mercredi en Guadeloupe, selon l'amie de la famille, qui n'a pas souhaité donner son nom.

Connu de la justice 

Quant au meurtrier présumé, âgé de 25 ans et dont une pièce d'identité avait été retrouvée dans la voiture accidentée qu'il a abandonnée sur place, il est activement recherché depuis une semaine. La police a mené plusieurs perquisitions, notamment là où il était domicilié à Saint-Martin-d'Hères dans la banlieue de Grenoble. Aucune garde à vue n'a été réalisée, selon le parquet.

Une information judiciaire a été ouverte pour "meurtre sur une personne chargée d'une mission de service public", "blessure involontaire" "aggravée par la vitesse et le délit de fuite", et "détention d'armes de catégorie B", selon le procureur de Grenoble Eric Vaillant.

Le suspect est connu de la justice notamment pour "vols, violences et trafic de stupéfiants", et pour avoir roué de coups, avec cinq codétenus, un autre prisonnier à la maison d'arrêt de Varces (Isère) en juin 2023.

Jugé en août 2023 pour ces violences, il avait écopé d'une peine de quatre mois de prison assortie d'une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Une semaine après son retour en prison, il était impliqué dans de nouvelles violences pour lesquelles il devait être jugé le 3 octobre prochain.

La conductrice du véhicule percuté par le suspect lors de l'accident, une femme âgée, avait été légèrement blessée.

Le drame est intervenu dans un contexte de tensions dans la métropole alpine après un été marqué par de nombreux faits de violences et fusillades entre trafiquants de stupéfiants. Au moins 18 épisodes de violence par arme à feu ont été recensés sur le territoire depuis le début de l'année et les autorités n'hésitent plus à parler de "guerre des gangs".

"La haine ne fait pas avancer ni grandir. La communiquer encore moins. Il y a de la rage, c'est sûr par rapport à cette personne", a déclaré à France Bleu Isère l'un des frères de la victime, Jean-Marc Dejean.


Guillaume Ancel: Gaza, « un champ de la mort » avec une complaisance internationale

Ancien officier de l’armée française et éditeur du blog « ne pas subir » dédié aux questions politiques et de défense, répond à Arab News en français. (AFP)
Ancien officier de l’armée française et éditeur du blog « ne pas subir » dédié aux questions politiques et de défense, répond à Arab News en français. (AFP)
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  • Netanyahou, aussi bien que son ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont clairement affirmé qu’il ne s'agissait plus de rentrer dans Gaza pour en ressortir, et que l’enclave sera à nouveau occupée par Israël
  • Des médias israéliens indiquent avec photos à l’appui, qu’un terrain est actuellement déblayé dans le Sud de Gaza pour accueillir les Gazaouis dans un premier temps

PARIS: L’opération « Chariots de Gédéon » validée il y a presque une semaine par le gouvernement israélien est bel et bien en marche dans Gaza.

L’objectif affiché de l’opération a été précisé par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou sur la plateforme X.

« Nous avons décidé d’intensifier l’opération à Gaza, selon la recommandation du chef d'État-major pour aller vers la défaite du Hamas » écrit-il.

Détruire le Hamas, n’est pas nouveau puisque cet objectif a été brandi par le premier ministre dès le lendemain du 7 octobre, et l'élément nouveau de cette opération est l’occupation pure et simple de l’enclave.

Netanyahou, aussi bien que son ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont clairement affirmé qu’il ne s'agissait plus de rentrer dans Gaza pour en ressortir, et que l’enclave sera à nouveau occupée par Israël.

Des médias israéliens indiquent avec photos à l’appui, qu’un terrain est actuellement déblayé dans le Sud de Gaza pour accueillir les Gazaouis dans un premier temps.

D’autre part, Israël maintient son blocus hermétique qui affame les habitants de la bande, alors que l’armée israélienne s’adonne au quotidien à des bombardements meurtriers.


Paris et Alger s'enfoncent dans la crise diplomatique

La crise diplomatique entre Paris et Alger s'est encore aggravée avec de nouvelles expulsions de fonctionnaires français du territoire algérien, à laquelle la France va répondre "de manière immédiate", "ferme" et "proportionnée", a annoncé lundi le ministre français des Affaires étrangères. (AFP)
La crise diplomatique entre Paris et Alger s'est encore aggravée avec de nouvelles expulsions de fonctionnaires français du territoire algérien, à laquelle la France va répondre "de manière immédiate", "ferme" et "proportionnée", a annoncé lundi le ministre français des Affaires étrangères. (AFP)
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  • Cette convocation du diplomate français serait intervenue après le constat de manquements flagrants et répétés de la partie française au respect des procédures consacrées en matière d'affectation d'agents auprès des représentations diplomatiques
  • Les autorités algériennes dénonceraient aussi le blocage du processus d'agrément de deux consuls généraux algériens nommés à Paris et Marseille, ainsi que de sept autres consuls, en attente d'agrément depuis plus de cinq mois

PARIS: La crise diplomatique entre Paris et Alger s'est encore aggravée avec de nouvelles expulsions de fonctionnaires français du territoire algérien, à laquelle la France va répondre "de manière immédiate", "ferme" et "proportionnée", a annoncé lundi le ministre français des Affaires étrangères.

"C'est une décision qui est incompréhensible et qui est brutale", a réagi Jean-Noël Barrot lors d'un point presse à Pont-L'Evêque (ouest) où il était en déplacement.

"Le départ d'agents en mission temporaire est injustifié et injustifiable. Et comme je l'ai fait le mois dernier, nous y répondrons de manière immédiate, de manière ferme et de manière proportionnée à l'atteinte qui est portée à nos intérêts", a-t-il ajouté.

Malgré une tentative de réconciliation début avril orchestrée par les deux présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune, les deux pays ont échoué à reprendre langue de manière apaisée et durable, Alger ayant expulsé mi-avril douze fonctionnaires français du ministère de l'Intérieur.

Le chargé d'affaires de l'ambassade de France en Algérie - en l'absence de l'ambassadeur Stéphane Romatet, rapatrié à Paris pour consultations - a été convoqué dimanche au ministère algérien des Affaires étrangères pour lui notifier cette nouvelle demande des autorités algériennes, avait-on appris plus tôt de sources diplomatiques françaises.

"Manquements flagrants" 

Les fonctionnaires concernés étaient en mission de renfort temporaire, selon ces mêmes sources, qui n'étaient pas en mesure de préciser leur nombre, ni quand l'expulsion sera effective.

"C'est une décision que je déplore parce qu'elle n'est ni dans l'intérêt de l'Algérie ni dans l'intérêt de la France", a également commenté Jean-Noël Barrot.

A ce stade, le ministère algérien des Affaires étrangères n'a pas publié de communiqué officialisant cette demande qui a été annoncée par une dépêche de l'Agence de presse algérienne (APS).

L'Algérie exige "le rapatriement immédiat" de tous les employés français nommés dans des "conditions irrégulières", affirme APS.

"Cette convocation du diplomate français serait intervenue après le constat de manquements flagrants et répétés de la partie française au respect des procédures consacrées en matière d'affectation d'agents auprès des représentations diplomatiques et consulaires françaises en Algérie", poursuit l'agence, "sans que ces affectations n'aient fait, au préalable, l'objet, ni de notifications officielles, ni de demandes d'accréditation appropriées comme l'exigent les procédures en vigueur.

Les autorités algériennes dénonceraient aussi le blocage du processus d'agrément de deux consuls généraux algériens nommés à Paris et Marseille, ainsi que de sept autres consuls, en attente d'agrément depuis plus de cinq mois.

Mi-avril, les autorités algériennes avaient déjà déclaré persona non grata douze fonctionnaires français, tous travaillant pour le ministère de l'Intérieur. Ils avaient dû quitter l'Algérie en 48 heures.

Alger avait alors justifié cette décision par le fait que les autorités françaises avaient arrêté et mis en détention un agent consulaire algérien.

La France avait immédiatement riposté en prenant une mesure similaire - l'expulsion de 12 agents consulaires algériens - et en rappelant Stéphane Romatet pour consultations. Le diplomate est toujours à Paris.

Gravité inédite 

Dimanche, Jean-Noël Barrot avait souligné que la relation bilatérale restait "totalement gelée" depuis mi-avril, lors d'un entretien aux médias français France Inter/France Télévisions/Le Monde.

La récente crise, d'une gravité inédite entre l'Algérie et son ancienne puissance coloniale (1830-1962), a démarré à l'été 2024 lorsque Emmanuel Macron a apporté son soutien total à un plan d'autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental, revendiqué depuis 50 ans par les indépendantistes du Polisario soutenus par Alger. L'Algérie avait immédiatement retiré son ambassadeur à Paris.

A l'automne, l'arrestation à Alger de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pour des déclarations portant, selon l'Algérie, "atteinte à l'intégrité du territoire", avait fait monter d'un cran les tensions.

Les tensions se sont ensuite enflammées début 2025 lorsque Paris a réclamé l'expulsion d'influenceurs algériens, refusée par Alger.

Les autorités françaises reprochent, elles, le refus d'Alger de reprendre ses ressortissants qui sont frappés d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).


Expulsions de fonctionnaires français d'Algérie: la France répondra «de manière immédiate», «ferme» et «proportionnée» 

 La France répondra de "manière immédiate", "ferme" et proportionnée" à la décision "incompréhensible" de l'Algérie d'expulser d'autres fonctionnaires français du territoire algérien, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. (AFP)
La France répondra de "manière immédiate", "ferme" et proportionnée" à la décision "incompréhensible" de l'Algérie d'expulser d'autres fonctionnaires français du territoire algérien, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. (AFP)
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  • La France répondra de "manière immédiate", "ferme" et proportionnée" à la décision "incompréhensible" de l'Algérie d'expulser d'autres fonctionnaires français du territoire algérien
  • "C'est une décision qui est incompréhensible et qui est brutale", a réagi M. Barrot lors d'un point-presse à Pont-L'Evêque (ouest)

PONT-L'EVEQUE: La France répondra de "manière immédiate", "ferme" et proportionnée" à la décision "incompréhensible" de l'Algérie d'expulser d'autres fonctionnaires français du territoire algérien, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

"C'est une décision qui est incompréhensible et qui est brutale", a réagi M. Barrot lors d'un point-presse à Pont-L'Evêque (ouest). "Le départ d'agents en mission temporaire est injustifié et injustifiable. Et comme je l'ai fait le mois dernier, nous y répondrons de manière immédiate, de manière ferme et de manière proportionnée à l'atteinte qui est portée à nos intérêts (...) C'est une décision que je déplore parce qu'elle n'est ni dans l'intérêt de l'Algérie ni dans l'intérêt de la France", a-t-il ajouté.