L'Arabie saoudite proposera aux visiteurs de la Coupe du monde de nombreuses activités hors terrain

Le Sindalah Luxury Resort de NEOM promet d'offrir aux visiteurs un hébergement et des options de divertissement de classe mondiale, établissant ainsi une nouvelle norme en matière d'hospitalité dans la région. (Photo: NEOM)
Le Sindalah Luxury Resort de NEOM promet d'offrir aux visiteurs un hébergement et des options de divertissement de classe mondiale, établissant ainsi une nouvelle norme en matière d'hospitalité dans la région. (Photo: NEOM)
Al-Murabba devrait devenir la plus grande structure urbaine au monde, avec suffisamment d'espace pour accueillir 20 Empire State Buildings dans ses murs. (Photo: New Murabba Development Company)
Al-Murabba devrait devenir la plus grande structure urbaine au monde, avec suffisamment d'espace pour accueillir 20 Empire State Buildings dans ses murs. (Photo: New Murabba Development Company)
Jeddah Central est une zone de divertissement de premier plan qui comprend quatre attractions majeures : un musée, un opéra, un stade et un océanarium. (Photo: SPA)
Jeddah Central est une zone de divertissement de premier plan qui comprend quatre attractions majeures : un musée, un opéra, un stade et un océanarium. (Photo: SPA)
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Publié le Dimanche 22 septembre 2024

L'Arabie saoudite proposera aux visiteurs de la Coupe du monde de nombreuses activités hors terrain

  • La candidature de l'Arabie saoudite à l'organisation de la Coupe du monde 2034 est l’occasion, pour le pays, de présenter sa riche culture et son hospitalité célèbre à un public mondial
  • Le Royaume s'apprête à accueillir ce qui serait à ce jour la plus grande organisation de la compétition dans un seul pays, avec des matchs disputés dans cinq villes: Riyad, Djeddah, Abha, NEOM et Alkhobar

RIYAD: La candidature de l'Arabie saoudite à l'organisation de la Coupe du monde 2034 n'est pas seulement une démonstration de la passion du pays pour le football, mais représente également une occasion majeure de présenter sa riche culture et son hospitalité célèbre à un public mondial.

Seul pays à avoir soumis une candidature à la FIFA avant la date limite fixée à la fin du mois d'octobre de l'année dernière, le Royaume s'apprête à accueillir ce qui serait à ce jour la plus grande organisation de la compétition dans un seul pays, avec des matchs disputés dans cinq villes: Riyad, Djeddah, Abha, NEOM et Alkhobar.

Mais outre l'action et l'enthousiasme sur le terrain, l'Arabie saoudite a bien d'autres choses à offrir aux visiteurs de la Coupe du monde.

Riyad

Un endroit de Riyad qui mérite certainement d'être exploré est Qiddiya City, un centre de divertissement futuriste qui est en cours de construction et qui devrait être une attraction touristique majeure une fois opérationnel.

Les amateurs de football seront particulièrement intéressés par ce complexe de 360 kilomètres carrés qui comprendra le stade ultramoderne du prince Mohammed ben Salmane, d'une capacité prévue de 46 979 places.

À proximité immédiate du stade, les supporters pourront découvrir une zone de 50 000 mètres carrés regorgeant de boutiques, de restaurants, d'attractions culturelles et d'espaces de divertissement. Il y aura également un large éventail d'autres attractions à proximité, y compris un quartier de jeux et d'esports, un hippodrome, des parcs à thème et un centre pour les arts de la scène, a déclaré Majed al-Dusaimani, porte-parole de la ville de Qiddiya, dans un entretien accordé à Arab News.

Les possibilités d'hébergement seront adaptées à tous les budgets – des hôtels et appartements avec services les plus luxueux aux offres plus économiques.

Par ailleurs, Diriyah, site classé au patrimoine mondial de l'Unesco, est considéré comme le cœur de Riyad et le berceau historique du Royaume. Il offre aux visiteurs la possibilité de plonger dans l'histoire soigneusement préservée de la culture saoudienne, qui s'étend sur plus de six siècles, tout en leur permettant de faire du shopping et de dîner dans des restaurants chics. Cette juxtaposition sensible du passé et du présent fera certainement de Diriyah une destination incontournable pour les amateurs de football qui s'intéressent à l'histoire culturelle du pays hôte.

La forteresse de Masmak, dans le quartier Al-Dirah de Riyad, offre un autre aperçu du passé historique du Royaume.

Par ailleurs, un vaste complexe artistique royal est prévu dans le parc du roi Salmane qui est actuellement en cours de construction et qui sera l'un des plus grands parcs urbains du monde lorsqu'il sera achevé. Le complexe, conçu par l'architecte espagnol Ricardo Bofill, vise à combiner l'architecture moderne et l'architecture traditionnelle salmanienne pour garantir une expérience mémorable aux visiteurs.

Le complexe royal des arts comprendra également un musée des cultures du monde, un théâtre national et l'Institut royal des arts traditionnels.

Les visiteurs pourront s'émerveiller devant la structure futuriste Mukaab dans le nouveau centre-ville de Riyad: New Murabaa.

Cette structure cubique s'élèvera à 400 mètres de hauteur et devrait être le plus haut bâtiment de la ville.  

À l'intérieur, elle abritera de nombreux lieux de divertissement de pointe, des restaurants et des commerces de détail haut de gamme, ainsi qu'un vaste programme d'art public.  

Djeddah

La ville côtière de Djeddah, sur la mer Rouge, abrite des marchés animés, de superbes vues sur le front de mer et une scène artistique florissante.

Son quartier historique, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco, abrite des marchés animés et plus de 600 structures historiques aux styles architecturaux traditionnels distincts, qui témoignent de l'ingéniosité et de la résilience des habitants de la ville au fil des ans.

Jeddah Central est en cours de développement pour devenir une zone de divertissement de premier plan comprenant quatre attractions majeures: un musée, un opéra, un stade et un océanarium.

Abha

Abha, dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite, offre un dépaysement revigorant, grâce à un climat plus frais et à des paysages particulièrement pittoresques.

Les Soudah Peaks, qui comprennent le point culminant du pays, se caractérisent par une végétation luxuriante et des paysages imprenables qui constituent le cadre idéal pour les amateurs de grand air, qu'ils soient intéressés par des vacances actives ou qu'ils veuillent simplement se détendre.

Les visiteurs disposent également de nombreuses options pour explorer le riche patrimoine et l'architecture traditionnelle de la ville.

NEOM

Cette mégapole futuriste en cours de développement dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite a été conçue pour être une vitrine de la vision du Royaume en matière de développement durable et d'innovation urbaine.

Cela ne signifie pas pour autant qu'elle manquera d'attractions pour les visiteurs, bien au contraire. La station de luxe proposée à Sindalah, par exemple, promet d'offrir des possibilités d'hébergement et de divertissement de classe mondiale.

NEOM accueillera également Trojena, un village de ski de montagne comprenant des stations de luxe et un large éventail de commerces et de restaurants.

Alkhobar

Les visiteurs d'Alkhobar peuvent explorer la merveille architecturale qu'est le Centre du roi Abdelaziz pour la connaissance et la culture, également connu sous le nom d'Ithra, qui a été construit par Saudi Aramco. Inauguré en 2016, il est considéré comme une force pionnière sur la scène artistique et culturelle du Royaume.

La ville est également un bon point de départ pour explorer la ville d'Al-Ahsa, située à seulement 90 minutes de route et célèbre pour son histoire ancienne et ses découvertes archéologiques datant de plus de cinq millénaires.

Al-Ahsa est également la plus grande oasis du monde, reconnue comme site du patrimoine mondial de l'Unesco. Elle couvre une superficie d'environ 30 000 acres, alimentée par plus de 60 sources artésiennes.

Les amateurs de shopping peuvent explorer le souk Al-Qaisariya, un marché historique fondé en 1822, où les vendeurs proposent un large éventail de produits, notamment des objets artisanaux, des huiles et des parfums.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'artiste saoudien Ahaad Alamoudi présente « The Social Health Club » à Bâle

L'artiste saoudien Ahaad Alamoudi présente « The Social Health Club » à Bâle. (Photo Fournie)
L'artiste saoudien Ahaad Alamoudi présente « The Social Health Club » à Bâle. (Photo Fournie)
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  • Fraîchement conçue, cette installation baignée de jaune, ancrée dans les œuvres passées de l'artiste, offre une expérience sensorielle riche et complexe ainsi qu'un commentaire culturel incisif.
  • « The Social Health Club » s'articule autour d'objets trouvés au marché Haraj de Djeddah en 2018.

RIYAD : Ce mois-ci, l'artiste saoudienne Ahaad Alamoudi fait monter la température au Basel Social Club qui se tient jusqu'au 21 juin dans la ville suisse avec sa dernière installation, « The Social Health Club ». 

Fraîchement conçue, cette installation baignée de jaune, ancrée dans les œuvres passées de l'artiste, offre une expérience sensorielle riche et complexe ainsi qu'un commentaire culturel incisif. Elle marque également une première pour l'artiste avec un élément de performance en direct.

Basée à Djeddah, Alamoudi est connue pour créer des installations multimédias immersives s'inspirant de la dynamique complexe de son pays natal en pleine évolution. « The Social Health Club » s'articule autour d'objets trouvés au marché Haraj de Djeddah en 2018, notamment divers équipements de sport, dont un rameur.

« Ce sont des pièces que j'ai chinées dans des brocantes. J'aime le fait qu'aucune instruction n'accompagne ces machines : je ne connais ni leur nom, ni leur provenance, ni leur fabricant. Mais elles font désormais partie du paysage urbain dans lequel j'évolue. J'ai essayé de créer un espace ludique », a-t-elle déclaré à Arab News. 

Dans « The Social Health Club », les équipements, peints principalement dans un jaune vif et saturé, restent intacts, symbolisant une culture obsédée par l'auto-optimisation. Au cœur de l'installation se trouve un caméo représentant un fer à repasser peint en jaune, déjà présent dans son œuvre vidéo de 2020 intitulée « Makwah Man » (Makwah signifie « fer à repasser » en arabe).

« Beaucoup de mes œuvres sont issues d'un récit que je crée dans une vidéo. Dans « Makwah Man », cet homme vêtu d'une thobe jaune repasse un long morceau de tissu jaune au milieu du désert. Et pendant qu'il repasse, il nous dit comment vivre notre vie. Mais en nous disant comment vivre notre vie, il commence aussi à remettre en question la sienne, à comprendre le rôle du pouvoir, à prendre conscience de la pression du changement et de l'adaptation », explique Alamoudi. 

« Le jaune est présent dans la vidéo, mais l'artiste porte également une thobe jaune. Il y a aussi, dans cette version présentée à Art Basel, un portant de thobes jaunes qui tournent dans l'exposition. Pour moi, la thobe jaune est un symbole unificateur. J'essaie de dire que nous vivons tous cela différemment. Ainsi, dans la performance (pour « The Social Health Club »), un culturiste local vêtu d'une thobe jaune fera des exercices sur ces machines. Il n'a pas de règles à suivre. Il ne connaît rien, ne sait pas comment utiliser « correctement » l'équipement. Il entrera dans l'espace et utilisera les machines comme il le pourra.

« La performance sera enregistrée. Mais je pense que c'est plutôt une activation », a-t-elle poursuivi. « Ce n'est pas l'œuvre elle-même. L'œuvre existe sous la forme des machines. 

« Le Social Health Club » a été créé en étroite collaboration avec la conservatrice Amal Khalaf. Ensemble, ils se sont rendus à Djeddah où Alamoudi a pu découvrir avec elle des « machines un peu inhabituelles, différentes des machines classiques que l'on trouve dans les salles de sport et dont tout le monde connaît immédiatement l'utilité », explique Alamoudi.

« Elle est vraiment incroyable », a-t-elle poursuivi. « Nous avons vraiment construit cet espace ensemble. En gros, j'ai principalement créé la vidéo ; tout le reste a été construit à partir de là. Elle m'a beaucoup aidée. Elle s'est vraiment intéressée aux changements sociaux et à la manière dont nous les abordons. Notre collaboration a été parfaite. »

Le jaune domine chaque centimètre carré de l'œuvre, de manière délibérée et intense. 

« Je suis obsédé par les symboles dans certaines de mes œuvres. Et cela s'accompagne également d'une couleur », explique Alamoudi. « Je voulais mettre en valeur quelque chose de luxueux, de coloré, presque comme de l'or, mais qui n'est pas de l'or. Son apparence est assez austère. » 

Le jaune est à la fois une invitation et un avertissement. « Je pense que le jaune est également assez trompeur. J'aime cette couleur qui incite les gens à s'approcher pour voir ce qui se passe, mais qui les amène en même temps à se demander ce que c'est  elle est si agressive qu'elle en devient un peu inconfortable. »

L'interaction du spectateur est essentielle à la signification de l'œuvre. 

« Je pense que les machines représentent quelque chose et qu'elles véhiculent quelque chose, mais elles sont en réalité activées par les gens, par ce que les gens font avec elles », explique Alamoudi. « C'est pourquoi j'encourage beaucoup de spectateurs à interagir avec les œuvres, à les utiliser ou à essayer de les utiliser sans aucune instruction. Beaucoup de personnes qui entrent dans l'espace peuvent avoir peur de les toucher ou d'interagir avec elles. La présence de l'artiste qui active les structures ajoute une autre dimension à l'œuvre elle-même. »

Elle espère que les visiteurs se sentiront libres d'explorer les œuvres, sans être encombrés par des attentes.

« Les gens sont censés les utiliser à leur guise. Ils peuvent s'asseoir dessus, se tenir debout dessus, les toucher — ils peuvent aussi les laisser tranquilles », conclut-elle en riant. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


La "Tour des arts" redonne du sens et de la couleur au Boulevard des Sports de Riyad

La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)
La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)
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  • Les pièces utilisées sont toutes liées au grand récit du Royaume, y compris la diversité économique, les transformations culturelles et les changements sociaux.
  • Pour M. Gharem, la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, tout comme "The Arts Tower", lève constamment les yeux vers le haut, motivant les gens à sauter du familier à l'inattendu, les poussant à embrasser l'avenir avec imagination.

RIYADH : Lorsque vous vous aventurez sur la promenade de la dernière attraction de la capitale, le Sports Boulevard, un nouveau point de repère ne manque pas d'attirer votre attention.

Une tour située à l'intersection de la route Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz et de la route Prince Turki bin Abdulaziz Al-Awwal est pleine de couleurs et de caractère.  

L'auteur de cette œuvre, baptisée "The Arts Tower", est l'artiste saoudien de renom Abdulnasser Gharem, qui, dès le début de sa carrière, a mis l'accent sur le quotidien dans le paysage architectural avec des œuvres telles que "Siraat" (Le chemin) et "Road to Makkah" (La route de La Mecque). 

La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)
La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)

Gharem a déclaré à Arab News : "Cette œuvre est le témoin de la transformation qui s'opère ici. C'est un symbole d'investissement dans l'infrastructure culturelle qui prouve l'importance de cette dernière pour toute société ou communauté. Je pense que la tour représente cette transformation, en particulier parce qu'elle transforme l'un des symboles de l'énergie en un phare pour l'expression créative".

Anciennement l'un des nombreux pylônes électriques de 83,5 mètres, la tour devait être supprimée dans le cadre du projet du boulevard des sports.

"J'ai demandé si je pouvais en avoir une", a déclaré M. Gharem, expliquant qu'en tant qu'un des artistes nominés pour proposer une œuvre destinée à embellir le boulevard, il tenait à utiliser la structure existante.  

Points marquants

La proposition retenue comporte un total de 691 panneaux colorés qui ont été installés pour donner vie à la façade animée de la tour.

Les pièces utilisées sont toutes liées au grand récit du Royaume, notamment la diversité économique, les transformations culturelles et les changements sociaux.

L'auteur et conservateur Nato Thompson a déclaré à propos de l'œuvre dans un communiqué : "En réaffectant un symbole de l'infrastructure énergétique et en le transformant en phare de l'expression artistique, Gharem met en lumière l'évolution du rôle de la culture et de l'art dans le parcours de développement de l'Arabie saoudite.

"Elle est la preuve vivante de l'engagement du Royaume à entretenir son paysage culturel, en faisant des arts et de la créativité un élément indissociable de son identité, tout comme le pétrole et l'énergie l'ont été dans le passé".

La proposition sélectionnée comprend un total de 691 panneaux colorés qui ont été installés pour donner vie à la façade vibrante de la tour.

Abdulnasser Gharem, artiste saoudien (Photo Fournie)
Abdulnasser Gharem, artiste saoudien (Photo Fournie)

Il utilise des éléments de l'architecture saoudienne et des motifs que nous reconnaissons dans nos anciennes maisons, principalement la forme triangulaire.  

"J'ai eu la chance que la tour soit composée de triangles, une forme géométrique qui rassemble les différentes régions du Royaume et les caractéristiques historiques de nos débuts, ce qui en fait un symbole d'unité", explique M. Gharem.  

Les pièces utilisées sont toutes liées au grand récit du Royaume, y compris la diversité économique, les transformations culturelles et les changements sociaux.

Cette pièce est un témoin de la transformation qui se produit ici. C'est un symbole d'investissement dans l'infrastructure culturelle, preuve de l'importance de cette dernière pour toute société ou communauté. Abdulnasser Gharem, artiste saoudien.

"Les couleurs font allusion au lien entre notre histoire et notre patrimoine et les concepts de gaieté et d'hospitalité mentale. Une tour vous oblige toujours à lever les yeux".

Pour M. Gharem, la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, tout comme "The Arts Tower", lève constamment les yeux vers le haut, motivant les gens à sauter du familier à l'inattendu, les poussant à embrasser l'avenir avec imagination.

"L'œuvre est basée sur la lumière du soleil", a-t-il déclaré. "La lumière du jour donne une dimension complètement différente à l'œuvre par rapport à son éclairage urbain pendant la nuit. 

L'esquisse de "The Arts Tower" d'Abdulnasser Gharem. (Photo Fournie)
L'esquisse de "The Arts Tower" d'Abdulnasser Gharem. (Photo Fournie)

"Les couleurs ne se contentent pas d'apparaître ; elles changent, se transforment et s'animent de différentes manières tout au long de la journée. Ici, la nature devient un élément crucial de la structure".

Même le vent a joué un rôle dans la détermination du nombre et de l'emplacement des pièces colorées utilisées. "Il m'a appris qu'il fallait des espaces pour permettre à l'œuvre de respirer et m'a forcé à m'humilier devant le pouvoir de la nature.

"Le vent est devenu mon partenaire dans la conception", a-t-il déclaré.

La "Tour des arts" est conçue pour que les gens se sentent représentés et connectés.

Alors que le boulevard des sports encourage l'activité physique, ce point de repère créatif a un objectif plus profond : c'est un espace de réflexion destiné à inspirer l'interaction humaine et la communauté - et plus important encore, à inviter les gens à ralentir, à s'engager et à réfléchir à l'avenir.

"La culture est l'un des facteurs clés du développement de notre pays. En fin de compte, la culture est aussi importante que l'énergie. Cela vaut la peine d'investir dans ce domaine, et c'est un certificat attestant que le Royaume s'est engagé à nourrir sa scène culturelle", a déclaré M. Gharem. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Quand Pompidou "copie" le Louvre: 100 artistes exposent à Metz

Centre Pompidou (Photo AFP)
Centre Pompidou (Photo AFP)
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  • À partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».
  • Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

METZ, FRANCE : Faire revivre des œuvres du Louvre à travers le regard de 100 artistes : à partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».

Les commissaires de l'exposition, Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains du musée du Louvre, et Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz, ont voulu en faire « une radioscopie de l'art contemporain et une exposition pour les amoureux de l'histoire de l'art ».

L'exposition est le résultat d'une « invitation envoyée à 100 artistes, non copistes a priori, à réactiver des œuvres du patrimoine », résume Donatien Grau.

Ici, une sculpture romaine recouverte de ballons métalliques colorés attire l'œil du visiteur : il s'agit d'une copie réalisée par l'artiste américain Jeff Koons de L'Hermaphrodite endormi, une sculpture antique dont on ignore l'auteur.

Un peu plus loin, plusieurs artistes ont fait le choix de créer leur interprétation de La Liberté guidant le peuple (1830) d'Eugène Delacroix : c'est le cas de Bertrand Lavier avec Aux armes citoyens (2025), dans lequel il se concentre sur les armes et le drapeau peints dans la version originale.

« La Vierge et l'Enfant au chancelier Rolin » (XVe siècle), peint par Jan Van Eyck, a aussi été en partie copié par l'Irano-Américain Y.Z. L'artiste Kami, quant à lui, a décidé de s'emparer d'un petit détail de l'œuvre originale, les mains, qu'il a reproduit comme un symbole. 

On peut aussi découvrir « la Joconde » copiée par le collectif Claire Fontaine, qui a camouflé son visage d'une tache noire, lui ôtant son sourire énigmatique.

Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

Giulia Andreani a réalisé trois portraits de femmes, a aimé « se heurter à des œuvres du Louvre », « détourner la technique » et « exploser le format ».

Chiara Parisi note que certaines copies sont réalisées presque à l'identique : « On est un peu déstabilisés » dans un premier temps en les regardant, puis « après on reconnaît la patte de l'artiste ».

D'autres, au contraire, ont détourné les originaux pour en faire des créations où « les œuvres ne sont pas là pour être reconnues », précise-t-elle. 

L'artiste Neila Czermak Ichti a détourné le tableau Roger délivrant Angélique (1819) de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Dans sa version, « tout le monde a un peu changé de place. Le défi consistait à ce que le monstre n'ait pas la même place sans pour autant devenir une victime comme Angélique dans la version originale.

Donatien Grau a également mis en garde : « Le sujet de l'exposition n'est pas la copie, mais la pluralité des copistes. » « Copier, aujourd'hui, ce n'est pas se mettre face au tableau et le dupliquer. C'est mille autres choses » illustrées dans l'exposition.

Cela met aussi en valeur le patrimoine, qui « n'existe que quand on le recrée, qu'on le fait vivre, quand on l'habite », selon Donatien Grau.

Les œuvres originales n'ont pas été transportées à Metz : le visiteur peut les retrouver reproduites dans le catalogue d'exposition (25 euros) qui, selon Mme Parisi, « prolonge la visite ».

L'exposition « Copistes. En collaboration exceptionnelle avec le musée du Louvre » est visible jusqu'au 2 février 2026.