Hammad Albalawi: « Le rêve de la Coupe du monde2024 devient réalité »

Hammad Albalawi, responsable de la candidature de la Fédération saoudienne de football pour la Coupe du Monde de la FIFA 2034, prononce un discours. (Fournie)
Hammad Albalawi, responsable de la candidature de la Fédération saoudienne de football pour la Coupe du Monde de la FIFA 2034, prononce un discours. (Fournie)
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Publié le Dimanche 22 septembre 2024

Hammad Albalawi: « Le rêve de la Coupe du monde2024 devient réalité »

  • Notre rêve d'accueillir la Coupe du monde en 2034 est en train de devenir réalité grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants.

1. À dix ans de l'échéance, comment évaluez-vous les progrès réalisés par le Royaume en vue de l'organisation de la Coupe du monde de la FIFA 2034?

Notre rêve d'accueillir la Coupe du monde en 2034 est en train de devenir réalité grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants, à notre amour pour le football, à la transformation en cours de notre pays et à l'énergie de nos jeunes. L'Arabie saoudite fait déjà de grands progrès, animée par sa passion pour le football et nous sommes très fiers des propositions que nous avons faites pour accueillir la Coupe du monde de la FIFA 2034 dans notre dossier de candidature officiel à la FIFA.

C'est pourquoi nous continuons à investir dans nos équipes de la Saudi Pro League et à offrir au football des opportunités sans précédent. Nous avons déjà bien avancé dans le développement de nouvelles infrastructures et de stades incroyables que nous serons fiers d'appeler nos foyers du football.

Si nous avons l'honneur d'accueillir la Coupe du monde de la FIFA 2034, nous sommes prêts à nous montrer à la hauteur de notre ambition pour le peuple saoudien et la communauté mondiale du football.
 
2. Quels ont été les principaux défis à relever pour faire en sorte que l'Arabie saoudite présente la meilleure candidature?

L'Arabie saoudite connaît l'une des croissances les plus rapides et les plus passionnantes du football mondial. Il était essentiel que cette histoire – notre histoire – transparaisse dans notre candidature.

Nous savions que nous devions mettre en place un tournoi avec des stades, des sites d'entraînement, des villes d'accueil, des hébergements et des plans de transport qui répondent aux besoins des joueurs et des supporters qui viendraient en Arabie saoudite du monde entier. Nous devions être à la hauteur de notre ambition et montrer le meilleur de nos capacités et de notre amour profond pour l'hospitalité.

3. La montée en puissance de la Saudi Pro League avec Ronaldo et d'autres superstars internationales a-t-elle joué un rôle dans le succès de la candidature?

Nous sommes toujours dans la phase de candidature et il est important de s'en souvenir. Nous sommes impatients de travailler avec nos partenaires du monde du football dans les mois à venir, avant l'annonce de l'attribution en décembre.

Notre candidature repose sur l'amour historique des Saoudiens pour le football et constitue une étape naturelle dans le développement de ce sport à l'échelle nationale. Le fait d'inclure des stars internationales du football dans notre propre ligue professionnelle catalyse le développement et le succès de nos clubs. Nos joueurs et nos supporters saoudiens peuvent jouer aux côtés des meilleurs joueurs du monde. Les millions de supporters saoudiens sont animés par une énergie et un enthousiasme mondiaux et la véritable passion de notre pays pour le ballon rond est ainsi révélée au monde entier. C'est cette passion qui est le moteur de la candidature – une passion qui a permis à nos supporters de suivre notre équipe nationale dans le monde entier, notamment lors de six Coupes du monde de la FIFA différentes.

4. À l'avenir, peut-on s'attendre à ce que la candidature de l'Arabie saoudite pour 2034 continue d'avoir des ambassadeurs de renom comme Ronaldo, entre autres?

Nous avons déjà des millions d'ambassadeurs pour la candidature: le peuple saoudien. Nous sommes un pays de fans de football et notre amour du jeu transparaît dans notre démarche de candidature à la Coupe du monde de la FIFA. Nous invitons le monde entier à venir en Arabie saoudite pour en savoir plus sur le Royaume et vivre le remarquable voyage que nous sommes en train de faire.

5. Quel rôle la Vision 2030 jouera-t-elle dans la candidature à la Coupe du monde de 2034?

Vision 2030 est la force motrice de la candidature et apporte la transformation qui rend l'Arabie saoudite prête à accueillir la Coupe du monde de la FIFA 2034 grâce à la sage direction du Gardien des deux Saintes Mosquées, le roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, et du prince héritier Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz al-Saoud. Les ambitions de Vision 2030 visant à diversifier l'économie du Royaume et à améliorer la qualité de vie alimentent la croissance de notre secteur sportif, qui a déjà vu l'Arabie saoudite accueillir plus de 100 événements sportifs internationaux majeurs, attirant un public proche de trois millions d'amateurs de sport.

Les pas de géant que nous avons accomplis dans le développement de notre secteur sportif se sont faits grâce à la Vision 2030. Cette vision trace clairement la voie à suivre et l'accueil de la Coupe du monde de la FIFA 2034 serait le point culminant de ces efforts, le Royaume tout entier s'unissant pour faire progresser notre industrie du sport et nos projets d'infrastructure nationale plus vastes avant 2034.

6. Lorsque les nouveaux stades pour la Coupe du Monde 2034 seront achevés, l'Arabie saoudite disposera de sites classés parmi les meilleurs au monde. Comment ces conceptions uniques ont-elles vu le jour?

Ces stades répondront à la demande croissante de football dans tout le Royaume. Nous travaillons avec nos partenaires pour nous assurer qu'ils seront utilisés à des fins diverses, qu'il s'agisse de sport, de tourisme, de divertissement ou d'événements en direct. En 2034, ils serviront effectivement de sites pour la Coupe du monde, mais nous veillons à ce que tous les sites soient dotés de plans d'héritage afin de garantir un niveau élevé d'utilisation après la compétition.

Chaque site a sa propre histoire, ancrée dans le passé et l'avenir du Royaume. En voici quelques exemples: le stade international du roi Salmane, ancré dans le plan directeur du parc du roi Abdelaziz, contribuera à la transformation en cours de Riyad et se fondra dans son environnement, le terrain et l'habitat naturel faisant partie du toit; le stade Aramco, situé au nord d'Al-Khobar sur la rive du golfe Persique, célèbre la nature dynamique de la mer; et la conception du stade central de Djeddah fait écho à l'architecture du quartier historique d'Al-Balad.

Ce ne sont là que quelques exemples de la pensée créative qui sous-tend les approches de conception et nous sommes impatients de voir ces stades prendre vie.

7. Au-delà de l'architecture, que peut-on attendre de ces stades futuristes en termes d'expériences pour les supporters?

En tant que grand amateur de football, ayant vu les meilleurs matchs à l'étranger ou à la télévision, je suis très enthousiaste à l'idée des expériences que ces stades apporteront à l'Arabie saoudite. Nous sommes conscients qu'il y a encore beaucoup de chemin à parcourir et que les plans de développement de certains stades sont encore en cours, mais ce que je peux dire, c'est qu'une expérience immersive et transparente pour les supporters est au cœur de notre approche. Nous nous engageons à offrir une expérience qui soit à la hauteur de notre amour pour le jeu – c'est ce qui nous motive.

Nous nous efforcerons d'organiser la Coupe du monde de la FIFA la plus numériquement connectée de tous les temps, avec nos stades au cœur de cette expérience connectée. Il en sera de même pour nos sites uniques du FIFA Fan Festival, qui seront la meilleure alternative à l'expérience vécue dans le stade.

Nous aspirons à organiser le premier tournoi à 48 équipes dans un seul pays hôte, ce qui permettra aux fans de vivre une atmosphère compacte, semblable à celle d'un festival, qui réunira plus d'équipes et plus de fans en un seul lieu que jamais auparavant.

8. Quel sera, selon vous, l'impact et l'héritage à long terme du tournoi, tant au niveau mondial qu'au sein du Royaume ?

Nous avons une vision claire de notre candidature: Grandir. Ensemble.

C'est le slogan de notre candidature et il résume parfaitement notre vision du tournoi: développer le football pour notre nation et notre peuple, ainsi que pour la communauté mondiale du football. Nous voulons accueillir la Coupe du monde de la FIFA 2034 pour contribuer à la croissance du football dans le monde entier et faire en sorte que le football et ses valeurs puissent être appréciés par tous.

Nous veillons à ce que nos investissements favorisent la croissance du football dans le Royaume afin de répondre à la demande. Nous avons déjà quelques-uns des meilleurs supporters du monde et quelques-uns des meilleurs joueurs du monde qui jouent semaine après semaine dans la SPL. Lorsque nous disposerons de stades et d'infrastructures de football parmi les meilleurs au monde, nous serons le modèle d'une grande nation de football.

Nos plans d'infrastructure seront efficaces tant sur le terrain qu'à l'extérieur de celui-ci. Nous voulons permettre à nos équipes nationales et à nos clubs de réaliser d'excellentes performances, mais nous offrirons également à nos jeunes footballeurs la possibilité de développer leurs compétences dans des installations de premier ordre et de célébrer leur amour du jeu. Nous nous concentrons sur la prochaine génération de joueurs vedettes pour que l'Arabie saoudite puisse jouer et concourir sur la scène mondiale.

Dans le cadre de Vision 2030, l'Arabie saoudite réalise d'importants investissements dans les infrastructures et les services, dont beaucoup ont été inclus dans notre proposition de candidature. Des stades, des moyens de transport, etc., sont déjà en cours de construction pour répondre à une demande en plein essor et nous pouvons utiliser ces éléments dans le cadre de notre tournoi. L'approche de l'Arabie saoudite vise à laisser un héritage durable de changements positifs grâce à l'organisation d'un tournoi responsable et respectueux.

9. Comment les Saoudiens et les amateurs de football peuvent-ils contribuer à cet effort national pour faire de la Coupe du monde 2034 la meilleure jamais organisée?

Nous sommes prêts et enthousiastes à l'idée d'accueillir la Coupe du monde et nous pensons que notre candidature est très solide. L'un des aspects les plus convaincants de notre candidature est la profondeur de l'amour du football dans notre société – 80% des Saoudiens sont des fans de football. Nous voulons que cet amour sincère pour le football transparaisse dans notre candidature.

D'ici la sélection de l'hôte, nous encourageons les supporters à s'inscrire à notre initiative Join the Squad, qui leur permet d'exprimer leur fierté envers la candidature et de participer aux activités à venir.

Pour en savoir plus sur l'initiative Join the Squad, cliquez ici.
 
10. Que fait-on sur le terrain et dans les clubs pour s'assurer que l'Arabie saoudite dispose de la meilleure génération possible de joueurs prêts pour 2034?

La croissance des programmes locaux est au cœur de nos plans de développement du football. Ils constituent également l'un des éléments centraux de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, qui vise à améliorer la qualité de vie dans l'ensemble du pays.

Nous concentrons nos efforts sur les points d'entrée du football et nous constatons déjà des résultats incroyables. Nous avons maintenant plus de 300 000 joueurs dans les ligues scolaires (garçons et filles) et 64 compétitions annuelles pour les jeunes – contre seulement dix l'année dernière. Les centres de formation régionaux sont également en plein essor – nous en avons 23 aujourd'hui, contre neuf en 2021.

Les enfants veulent jouer au football et l'ensemble du secteur du football travaille d'arrache-pied pour qu'ils puissent le faire en leur offrant davantage d'opportunités et en améliorant l'accessibilité. Les enfants voient leurs héros sur le terrain ici au Royaume – Ronaldo, Neymar, Benzema – et sont impatients de participer aux tournois. Il est de notre responsabilité collective de veiller à ce que le football soit aussi accessible que possible.

11. Enfin. À dix ans de l'échéance, l'objectif devrait-il être que l'Arabie saoudite gagne la Coupe du monde en 2034?

Il peut se passer beaucoup de choses en dix ans. Aujourd'hui, nous nous concentrons sur le développement de tous les aspects du jeu que nous aimons, y compris le renforcement continu de notre équipe nationale. En ce moment, notre équipe nationale cherche à se qualifier, pour la septième fois, à la Coupe du monde de la FIFA, au cours des neuf dernières éditions. Remporter la Coupe du monde, quelle que soit l'édition du tournoi, est le rêve de notre nation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
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  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".

 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.