Une frappe israélienne vise un commandant du Hezbollah à Beyrouth

Des volutes de fumée s'échappent du site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé le village de Choukîne, dans le sud du Liban, le 26 septembre 2024. (AFP)
Des volutes de fumée s'échappent du site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé le village de Choukîne, dans le sud du Liban, le 26 septembre 2024. (AFP)
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Publié le Vendredi 27 septembre 2024

Une frappe israélienne vise un commandant du Hezbollah à Beyrouth

  • La frappe israélienne ayant fait deux morts jeudi dans la banlieue sud de Beyrouth visait le chef de l'unité des drones du Hezbollah, a indiqué une source proche du mouvement libanais pro-iranien
  • Selon la source, Mohammed Srour, mathématicien, faisait partie des hauts commandants du mouvement envoyés au Yémen pour entraîner les rebelles houthis, eux aussi soutenus par l'Iran

BEYROUTH: La frappe israélienne ayant fait deux morts jeudi dans la banlieue sud de Beyrouth visait le chef de l'unité des drones du Hezbollah, a indiqué une source proche du mouvement libanais pro-iranien, sans préciser s'il avait été tué ou blessé.

"La frappe israélienne a visé le commandant de l'unité des drones, Mohammed Srour, dit Abou Saleh, dont le sort n'est pas encore connu", a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat. De son côté, Israël a annoncé avoir mené des "frappes précises à Beyrouth", sans plus de détails.

Selon la source, Mohammed Srour, mathématicien, faisait partie des hauts commandants du mouvement envoyés au Yémen pour entraîner les rebelles houthis, eux aussi soutenus par l'Iran.

Il s'agit de la quatrième frappe en une semaine visant le fief du Hezbollah près de la capitale libanaise.

L'agence de presse officielle libanaise a indiqué pour sa part que "trois missiles" avaient visé "un appartement résidentiel dans un immeuble de 10 étages" dans cette banlieue densément peuplée du sud de Beyrouth.

D'après le ministère de la Santé libanais, "la frappe de l'ennemi israélien sur la banlieue sud de Beyrouth a tué deux personnes et blessé quinze autres, dont une femme qui se trouve dans une condition critique".

La cible se trouve non loin du lieu d'une autre frappe dans laquelle a été tué vendredi Ibrahim Aqil, le commandant de l'unité d'élite du Hezbollah, et plusieurs autres responsables.

Au total, cette frappe vendredi avait fait 55 morts dont sept enfants, selon le ministère de la Santé libanais.


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».


Liban: un mort et cinq blessés dans trois frappes israéliennes

Des volutes de fumée se dégagent d'une frappe aérienne israélienne qui a visé la zone de Jabal al-Rihan dans la province de Jezzine, au sud du Liban, le 3 juillet 2025. (AFP)
Des volutes de fumée se dégagent d'une frappe aérienne israélienne qui a visé la zone de Jabal al-Rihan dans la province de Jezzine, au sud du Liban, le 3 juillet 2025. (AFP)
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  • Trois nouvelles frappes de drones israéliens ont visé samedi le sud du Liban, faisant un mort et cinq blessés
  • Israël, qui devait retirer complètement ses troupes du Liban, les maintient toutefois dans cinq positions du sud du pays qu'il juge stratégiques

BEYROUTH: Trois nouvelles frappes de drones israéliens ont visé samedi le sud du Liban, faisant un mort et cinq blessés, ont indiqué les autorités libanaises.

Un "drone ennemi israélien a ciblé un véhicule" dans la ville de Bint Jbeil, a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué diffusé par l'agence nationale d'information (ANI). Une personne a été tuée et deux ont été blessées, selon le ministère.

Une deuxième frappe de drone a visé un véhicule dans la localité de Chaqra, blessant grièvement deux personnes, a ajouté la même source.

Une autre attaque de drone a blessé une personne à Chebaa, selon le ministère. Elle a visé une habitation, a précisé ANI.

Israël bombarde régulièrement le Liban, surtout le sud du pays, affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien, en dépit d'un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an d'hostilités incluant deux mois de guerre ouverte entre les deux ennemis. Le mouvement libanais en est sorti fortement affaibli.

En vertu du cessez-le-feu, le Hezbollah devait retirer ses forces et démanteler toute infrastructure militaire au sud du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne.

Israël, qui devait retirer complètement ses troupes du Liban, les maintient toutefois dans cinq positions du sud du pays qu'il juge stratégiques.

Jeudi, une frappe israélienne contre un véhicule à l'entrée sud de Beyrouth a coûté la vie à un homme et fait trois blessés, ont indiqué les autorités libanaises.L'armée israélienne a affirmé avoir ciblé un "terroriste" travaillant pour l'Iran.

Israël a averti qu'il continuerait à frapper le Liban jusqu'au désarmement du Hezbollah.


La Syrie prête à revenir à un accord de sécurité avec Israël

Depuis la prise de pouvoir en décembre par une coalition islamiste qui a renversé le président Bachar al-Assad, Israël a mené des centaines de frappes en Syrie et a déployé ses forces dans la zone tampon démilitarisée du Golan, en violation de cet accord, selon l'ONU. (AFP)
Depuis la prise de pouvoir en décembre par une coalition islamiste qui a renversé le président Bachar al-Assad, Israël a mené des centaines de frappes en Syrie et a déployé ses forces dans la zone tampon démilitarisée du Golan, en violation de cet accord, selon l'ONU. (AFP)
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  • L'accord de désengagement datant de 1974 avec Israël a créé une zone tampon démilitarisée surveillée par l'ONU sur le plateau du Golan, en partie occupé par Israël
  • Les deux hommes ont également évoqué "les agressions israéliennes répétées contre le sud de la Syrie", selon un communiqué officiel

DAMAS: La Syrie s'est déclarée vendredi prête à coopérer avec les Etats-Unis pour revenir à un accord de sécurité datant de 1974 avec Israël, qui mène des incursions et des attaques sur son territoire.

Depuis la prise de pouvoir en décembre par une coalition islamiste qui a renversé le président Bachar al-Assad, Israël a mené des centaines de frappes en Syrie et a déployé ses forces dans la zone tampon démilitarisée du Golan, en violation de cet accord, selon l'ONU.

Mais le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, s'est bien gardé de répliquer, et Damas a reconnu avoir mené des pourparlers indirects avec Israël en vue de réduire les tensions avec son voisin avec lequel il est techniquement en état de guerre depuis des décennies.

"La Syrie aspire à coopérer avec les Etats-Unis pour un retour à l'accord de désengagement de 1974", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain Marco Rubio.

L'accord de désengagement datant de 1974 avec Israël a créé une zone tampon démilitarisée surveillée par l'ONU sur le plateau du Golan, en partie occupé par Israël.

Les deux hommes ont également évoqué "les agressions israéliennes répétées contre le sud de la Syrie", selon un communiqué officiel.

L'émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack, avait déclaré dans une interview au New York Times publiée jeudi que la Syrie et Israël menaient des pourparlers "significatifs" par l'intermédiaire des Etats-Unis visant à rétablir le calme le long de leur frontière.

Chareh à New York? 

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, avait pour sa part affirmé lundi que son pays était "intéressé" par une normalisation de ses relations avec la Syrie et le Liban voisins.

Il a toutefois souligné que Israël n'avait pas l'intention de restituer la partie du Golan syrien qu'il a conquise en 1967 et annexée en 1981.

Mais la Syrie a répondu que les discussions sur la signature d'un accord de paix avec Israël étaient "prématurées".

Une partie du Golan avait été conquise en partie par Israël en juin 1967, et une poche supplémentaire d'environ 510 km2 a été occupée par Israël lors de la guerre israélo-arabe d'octobre 1973, puis évacuée en 1974, en vertu d'un accord de désengagement créant une zone tampon démilitarisée.

Des Casques bleus sont chargés de contrôler le respect de cet accord.

Au cours de leur entretien téléphonique, M. Chaibani a reçu "une invitation officielle pour une visite à Washington au plus tôt", a par ailleurs ajouté le communiqué, selon lequel les Etats-Unis ont exprimé la volonté de rouvrir leur ambassade à Damas.

Les deux hommes ont en outre évoqué "la participation du président Chareh aux réunions de l'Assemblée générale de l'ONU". La participation du président intérimaire syrien à ces réunions annuelles en septembre n'a pas été confirmée par l'ONU.

Par ailleurs, le ministre syrien a exprimé "son inquiétude croissante face aux tentatives d'ingérence de l'Iran" en Syrie, a indiqué le communiqué.

Téhéran était un des principaux soutiens politique et militaire du pouvoir de Bachar al-Assad dont des fidèles ont été accusés par les nouvelles autorités de fomenter des troubles.