Conflit israélo-palestinien: L'Arabie saoudite et ses alliés veulent favoriser une solution à deux États 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, écoute une réunion avec les ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe en marge de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le 25 septembre 2024. (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, écoute une réunion avec les ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe en marge de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le 25 septembre 2024. (AFP)
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Publié le Vendredi 27 septembre 2024

Conflit israélo-palestinien: L'Arabie saoudite et ses alliés veulent favoriser une solution à deux États 

  • Ce programme est fondé sur la conviction qu'un règlement permanent ne peut passer que par la création d'un État palestinien
  • Les puissances mondiales craignent que le conflit ne s'aggrave encore, surtout si l'Iran s'en mêle

RIYAD: L'Arabie saoudite et ses partenaires ont formé une alliance mondiale pour favoriser la solution à deux États au conflit israélo-palestinien, a déclaré jeudi le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane.

Ce programme est fondé sur la conviction qu'un règlement permanent ne peut passer que par la création d'un État palestinien, a déclaré le haut diplomate saoudien.

«Nous essayons de construire une coalition visant à mettre en œuvre la solution à deux États, ce qui nécessite certains éléments, notamment le renforcement des capacités de l'autorité palestinienne», a déclaré le prince Faisal.

Il a indiqué que le Royaume et ses alliés organiseraient des réunions entre les hauts fonctionnaires à Riyad, à Bruxelles, au Caire, à Oslo, à Amman et à Ankara dans le cadre de ce plan.

«Je ne comprends pas comment la poursuite de la guerre peut être la seule option», a-t-il déclaré. «Il doit y avoir d'autres options. C'est pour cela que je réitère notre appel à un cessez-le-feu et à la diplomatie.»

Le conflit, qui dure depuis des décennies, a atteint son paroxysme depuis que les militants du Hamas ont franchi la frontière de Gaza et attaqué les colonies israéliennes le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes.

Les représailles israéliennes ont détruit une grande partie de la bande de Gaza et tué plus de 41 000 personnes dans l'enclave.

Le conflit s'est étendu au Liban. Israël a attaqué le sud du pays, où le Hezbollah, soutenu par l'Iran, est le plus puissant.

Les puissances mondiales craignent que le conflit ne s'aggrave encore, surtout si l'Iran s'en mêle.

L'appel à l'arrêt des hostilités entre Israël et le Hezbollah, lancé par les États-Unis, la France et leurs alliés a été rejeté jeudi par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Interrogé sur la réponse du Premier ministre israélien, le diplomate saoudien a déclaré: «J'aimerais pouvoir vous répondre. J'ai été surpris»

Le prince Faisal a déclaré que la proposition de cessez-le-feu avait été formulée avec soin pour tenir compte des intérêts du Liban et d'Israël.

Des efforts constants ont été déployés pour mettre fin aux hostilités dans la région, mais tous ont échoué, à l'exception d'une brève pause en novembre, lorsque plusieurs otages ont été échangés entre les Israéliens et les Palestiniens.

«Depuis le début de la guerre, nous avons constaté une tendance: chaque fois que l'on nous dit que nous sommes proches d'un cessez-le-feu à Gaza, il ne se produit pas», a déclaré le prince Faisal.

«De même, lorsque nous avons travaillé avec nos partenaires sur un appel très concret à un cessez-le-feu au Liban, nous avons eu l'impression que c'était acceptable, mais nous apprenons aujourd'hui que ce n'est pas le cas.»

Il a ajouté que le groupe s'efforçait de poser les fondements d'une solution. Quant à l'Arabie saoudite, elle se concentre sur la création de l'État palestinien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israélienne sur la banlieue de Beyrouth, dont une près de l'aéroport

Un homme prend des photos avec son téléphone de la destruction sur le site d'une frappe aérienne israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth le 7 novembre 2024. (AFP)
Un homme prend des photos avec son téléphone de la destruction sur le site d'une frappe aérienne israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth le 7 novembre 2024. (AFP)
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  • De violentes frappes israéliennes ont visé dans la nuit la banlieue sud de Beyrouth, dont une près de l'aéroport international de Beyrouth qui continue cependant de fonctionner normalement
  • La frappe a causé "des dégâts mineurs" dans des bâtiments de l'aéroport, "mais pas dans le terminal", a indiqué à l'AFP un responsable de l'aéroport

BEYROUTH: De violentes frappes israéliennes ont visé dans la nuit la banlieue sud de Beyrouth, dont une près de l'aéroport international de Beyrouth qui continue cependant de fonctionner normalement, a assuré jeudi le ministre libanais des Transports.

Un photographe de l'AFP a vu un hangar contigu au mur d'enceinte de l'aéroport, touché par une frappe et très endommagé.

Le ministre des Transports, Ali Hamié, a assuré sur X que "l'aéroport fonctionn(ait) normalement".

"Les avions décollent et atterrissent" sans problème, a-t-il précisé à l'AFP.

La frappe a causé "des dégâts mineurs" dans des bâtiments de l'aéroport, "mais pas dans le terminal", a indiqué à l'AFP un responsable de l'aéroport qui a requis l'anonymat.

Il a précisé que les dégâts avaient touché "des locaux de la Middle East Airlines" (MEA), la compagnie nationale libanaise, et notamment ceux de la compagnie chargée de la maintenance des avions.

Abou Elie, un chauffeur de taxi, se trouvait à l'aéroport au moment de la frappe. "Tout le parking a tremblé", a-t-il dit à l'AFP.

"Les gens ont porté leurs valises et se sont mis à courir", a-t-il ajouté, indiquant que le secteur était recouvert d'une épaisse fumée.

La MEA est pratiquement la seule compagnie à continuer d'assurer des vols depuis que Israël a intensifié ses frappes contre le Liban fin septembre.

La frappe près de l'aéroport est intervenue après que le Hezbollah a annoncé mercredi avoir visé une base militaire proche de l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, principal aéroport d'Israël. Le trafic aérien n'a pas été affecté.

Les frappes nocturnes sur la banlieue sud de Beyrouth avaient été précédées d'un appel de l'armée israélienne à évacuer quatre quartiers du sud de Beyrouth, dont un site situé près de l'aéroport, le seul du pays.

"Dès qu'ils ont envoyé les ordres d'évacuation, nous sommes montés en voiture et nous avons fui", a déclaré à l'AFPTV Malak Aqil, une habitante d'Ouzai, quartier populaire contigu à l'aéroport.

"Cela devient répétitif. Nous avons dû fuir nos maisons plusieurs fois. Parfois nous dormons dans la voiture (...), la mort est devenue une question de chance, vous pouvez mourir ou survivre", a dit pour sa part Ramzi Zaiter, un habitant de la banlieue sud.

Plus de 2.600 personnes ont été tuées au Liban depuis le début de l'escalade entre Israël et le Hezbollah le 23 septembre, pour la majorité des civils, selon le ministre de la Santé Firass Abiad.


Nouvelles frappes sur le sud de Beyrouth après des ordres d'évacuation d'Israël

Une boule de feu s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé la banlieue sud de Beyrouth, le 7 novembre 2024. (AFP)
Une boule de feu s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé la banlieue sud de Beyrouth, le 7 novembre 2024. (AFP)
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BEYROUTH: Le sud de la capitale libanaise Beyrouth a subi au moins deux frappes tôt jeudi, environ une heure après que l'armée israélienne a appelé les habitants de quatre quartiers considérés comme des bastions du Hezbollah à évacuer, selon des images de l'AFPTV.

Les images ont montré deux panaches de fumée au-dessus du sud de Beyrouth et des journalistes de l'AFP présents dans la capitale ont entendu de fortes détonations. Plus tôt, le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, avait demandé aux habitants de quatre quartiers du sud de Beyrouth d'évacuer, y compris d'un site situé près de l'aéroport international de Beyrouth.


L'Arabie saoudite est le premier pays arabe à féliciter Donald Trump

Le roi Salman d'Arabie saoudite a envoyé un câble de félicitations à Donald Trump pour sa victoire électorale. (AFP)
Le roi Salman d'Arabie saoudite a envoyé un câble de félicitations à Donald Trump pour sa victoire électorale. (AFP)
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  • Le roi Salman souhaite au président Trump ainsi qu'aux Américains « progrès et prospérité ».
  • Le prince héritier Mohammed bin Salman a également envoyé un câble pour féliciter Trump.

À Riyad, les dirigeants arabes ont félicité Donald Trump mercredi après sa large victoire à l'élection présidentielle américaine.

Le roi Salman d'Arabie saoudite a envoyé un câble de félicitations à M. Trump, dans lequel il lui souhaite de réussir et au « peuple américain de continuer à progresser et à prospérer ».

Le roi a également fait l'éloge des liens historiques forts entre les deux nations et a souligné « leur désir commun de renforcer davantage ces liens dans tous les domaines ».

Le prince héritier Mohammed bin Salman a également envoyé un câble pour féliciter Trump.

Le républicain a effectué sa première visite à l'étranger en Arabie saoudite après sa prise de fonction en 2017 pour son premier mandat de président. Cette visite a souligné l'importance du partenariat historiquement étroit entre Washington et Riyad, et a renforcé les relations avec les alliés du Golfe.

Ces pays ont félicité M. Trump après sa large victoire sur la démocrate Kamala Harris.

Le président des Émirats arabes unis, cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, a adressé ses « sincères félicitations à M. Trump et à son colistier JD Vance ».

Le cheikh a ajouté : « Les Émirats arabes unis et les États-Unis sont unis par leur partenariat durable, fondé sur des ambitions communes de progrès.

Les Émirats arabes unis se réjouissent de pouvoir continuer à travailler avec leurs partenaires américains en vue d'un avenir fait d'opportunités, de prospérité et de stabilité pour tous. »

Au cours du premier mandat de Trump, son administration a négocié l'accord d'Abraham de 2020 en vertu duquel Israël a ouvert des relations complètes avec les EAU et un certain nombre d'autres pays arabes.

Toutefois, la guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas à Gaza et son extension au Liban a suscité une condamnation générale d'Israël par les dirigeants de la région et a dominé les discussions de politique étrangère tout au long de la campagne électorale, M. Trump promettant de mettre un terme aux combats.

Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi a déclaré qu'il espérait que le retour de M. Trump à la Maison Blanche contribuerait à ramener la paix au Moyen-Orient.

« Je lui souhaite beaucoup de succès et j'ai hâte de parvenir à la paix ensemble, de maintenir la stabilité régionale et de renforcer le partenariat stratégique entre l'Égypte et les États-Unis », a déclaré M. El-Sisi.

Le roi Abdallah II de Jordanie a également invoqué la nécessité pour le prochain président américain de travailler pour la paix.

« Je souhaite au président Donald Trump une cordiale bienvenue et toutes mes félicitations pour sa victoire à l'élection présidentielle américaine », a-t-il ajouté. « Je me réjouis de travailler à nouveau avec vous pour renforcer le partenariat de longue date entre la Jordanie et les États-Unis, au service de la paix et de la stabilité régionales et mondiales pour tous. »

Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar, qui est un médiateur clé dans le conflit de Gaza et qui accueille la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient, a déclaré qu'il se réjouissait de « travailler à nouveau ensemble pour promouvoir la sécurité et la stabilité à la fois dans la région et dans le monde ».