«Il était une fois… les révolutions arabes»: la revue Araborama de l’IMA célèbre les révolutions arabes

«Il était une fois… les révolutions arabes», numéro 2 d’Araborama, est disponible en librairie (Photo fournie)
«Il était une fois… les révolutions arabes», numéro 2 d’Araborama, est disponible en librairie (Photo fournie)
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Publié le Lundi 11 janvier 2021

«Il était une fois… les révolutions arabes»: la revue Araborama de l’IMA célèbre les révolutions arabes

  • Pour fêter le 10e anniversaire des révolutions arabes, des témoins privilégiés racontent les révolutions telles qu’ils les ont perçues
  • Araborama aborde les révolutions arabes durant la décennie écoulée, évoquant les bouleversements politiques et socio-économiques qui ont transformé de nombreux pays

PARIS : Intitulé «Il était une fois… les révolutions arabes», le second numéro de la revue Araborama, éditée par l’Institut du monde arabe (IMA), célèbre les révolutions arabes. «À l’occasion des dix ans des soulèvements arabes, ce nouveau volume […] s’empare des révolutions arabes, de leur longue histoire, de leurs mots, depuis des points de vue multiples», précise l’IMA. 

Pour fêter le 10e anniversaire des révolutions arabes, des témoins privilégiés – écrivains, artistes, intellectuels et journalistes – les racontent telles qu’ils les ont perçues. On y trouve des récits, des témoignages, des dessins et des réflexions diverses, dans lesquelles les intervenants s’interrogent notamment sur les slogans et les mots clés utilisés dans ces moments historiques qu’ont vécus les différents États arabes cités par le périodique. 

L’histoire récente du monde arabe 

Lancé en janvier 2020, Araborama est un périodique qui relate l’histoire du monde arabe. Ce deuxième numéro est disponible aujourd’hui. Coédité avec les éditions du Seuil, il a pour objectif «de décrypter les mondes arabes et mieux les saisir dans leur vitalité, leur inventivité et leur pluralité», lit-on sur le site de l’IMA. 

Ce numéro d’Araborama aborde les révolutions arabes durant la décennie écoulée, évoquant les bouleversements politiques et socio-économiques qui ont transformé de nombreux pays arabes comme la Tunisie, l’Égypte, la Syrie, l’Irak, la Libye et, plus récemment, l’Algérie et le Liban. 

«Des récits et des témoignages forts qui évoquent les guerres, les espoirs et les désillusions, les soulèvements pacifiques, les pertes humaines et les populations déplacées», précisent les éditeurs. «Il s’agit de lire cette séquence de dix années, avec ses temps forts, ses victoires et ses échecs tragiques, ses répercussions, ses répliques. Il s’agit d’entendre et de comprendre ses mots et ses slogans: “Dignité”, “Dégage”, “À bas le système”», précise le communiqué de l’IMA. 

Ces slogans de révolution, comme «Dégage», scandé par les Tunisiens, ou «À bas le système», lancé par les Égyptiens, sont devenus célèbres. Plus récemment encore, Yatnahaw Gaa («Qu’ils dégagent tous») a été utilisé par des hirakistes algériens qui ont manifesté pacifiquement pendant des mois pour réclamer l’instauration d’un État démocratique, tout en exigeant la refonte totale du système politique installé en Algérie depuis l’indépendance du pays en 1962. 

Un contenu varié, des histoires plurielles 

Le contenu de ce second numéro de la revue Araborama est varié. Il traite d’histoires plurielles. Cet ouvrage collectif propose poésie, analyses, témoignages, entretiens, enquêtes, ainsi que des illustrations élaborées par des historiens, des philosophes, des militants, des artistes et des créateurs. «Les bâtisseurs du monde arabe livrent, avec une grande liberté de ton et dans une très stimulante variété de registres, leurs lectures des mondes arabe en révolution», explique l’IMA.  

Parmi les intervenants figurent l’écrivaine Kaouther Adimi, la sociologue Zahra Ali, l’universitaire Ziad Majed, le politiste Bertrand Badie, le dessinateur Nime, l’écrivain Égyptien Alaa al-Aswany, la diplomate palestinienne Leïla Shahid, l’écrivaine et journaliste Zakya Daoud, l’universitaire et sociologue Abir Kréfa, l’écrivain et cinéaste Abdellah Taïa, le politologue Jean-Pierre Filiu, le journaliste Christophe Ayad… 

«Par sa localisation, son histoire et sa situation de carrefour culturel, l’espace arabe a été un lieu tout à fait privilégié d’élaboration d’une pensée révolutionnaire composée, d’effervescence des idées contestataires venues de lieux multiples», souligne Bertrand Badie, professeur émérite des universités à l’Institut d’études politiques de Paris et enseignant-chercheur associé au Centre d’études et de recherches internationales dans l’introduction de ce numéro d’Araborama. On ne s’étonnera pas que, dans un contexte de mondialisation, il devienne un espace privilégié de production révolutionnaire et que le printemps arabe ait ainsi très vite gagné ce statut de laboratoire d’idées et de forme de mobilisation renouvelée.» 

«Il était une fois… les révolutions arabes», numéro 2 d’Araborama, est disponible en librairie. 


L’art contemporain saoudien s’expose pour la première fois au Musée national de Chine, à Pékin

Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
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  • L’exposition réunit plus de 30 artistes saoudiens de toutes générations autour d’une sélection d’œuvres (peintures, installations, vidéos) qui interrogent les notions d’identité, de mémoire, de tradition et de changement.
  • De La Mecque à l’intimité du vêtement féminin, des palmiers du désert aux structures géométriques du mihrab, l’art saoudien se dévoile sous toutes ses formes.

PEKIN : Après Rio de Janeiro et Riyad, c’est au tour de Pékin d’accueillir Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine.

Organisée par la Commission des musées du ministère saoudien de la Culture, cette manifestation culturelle majeure s’inscrit dans le cadre de l’Année culturelle saoudo-chinoise et constitue une nouvelle étape dans le dialogue artistique entre les deux pays.

Elle présente une scène contemporaine plurielle et audacieuse.

L’exposition réunit plus de 30 artistes saoudiens de toutes générations autour d’une sélection d’œuvres (peintures, installations, vidéos) qui interrogent les notions d’identité, de mémoire, de tradition et de changement. Le commissariat a été confié à la critique d'art argentine Diana Wechsler, qui propose une lecture sensible et contrastée de la scène contemporaine saoudienne.

De La Mecque à l’intimité du vêtement féminin, des palmiers du désert aux structures géométriques du mihrab, l’art saoudien se dévoile sous toutes ses formes, entre enracinement et modernité, spiritualité et questionnements écologiques.

Une immersion dans les récits et les formes.

Parmi les œuvres majeures exposées, Golden Hour d'Ahmed Mater présente une série de photographies tirées de Desert of Pharan, qui documentent l'évolution fulgurante de La Mecque. À travers ces images, l’artiste capture les tensions entre espace sacré, urbanisation massive et transformation sociale, offrant une nouvelle vision de la ville sainte.

The Silent Press, une installation de Muhannad Shono, se présente sous la forme d'un long rouleau de papier recouvert de signes énigmatiques tracés au charbon. Cette œuvre silencieuse mais vibrante interroge notre manière de lire, d'interpréter et de ressentir les mots et les formes.

Avec Five Women, Filwa Nazer présente des installations textiles inspirées de robes ayant appartenu à des femmes saoudiennes et qui racontent des histoires intimes de transformation, de mémoire et de résilience. L’artiste déconstruit les motifs et les structures vestimentaires pour révéler la charge émotionnelle contenue dans chaque vêtement.

Dans Tracing Lines of Growth, Lina Gazzaz transforme des feuilles de palmier traversées de fil noir en sculptures poétiques qui révèlent les tensions internes du végétal et les traces du temps. Chaque ligne cousue est une méditation sur la croissance, la mémoire et le mouvement.

Simplicity in Multiplicity d’Ahmad Angawi prend la forme d’un mihrab en bois inspiré de la « Fleur de Vie », un symbole ancestral. À travers ses motifs géométriques en expansion, l’œuvre exprime l’unité entre la foi, la nature et la géométrie sacrée, et représente les cinq prières quotidiennes musulmanes.

L’installation vidéo The Desert Keepers d’Ayman Zedani explore l’adaptation des plantes désertiques aux conditions extrêmes, notamment grâce au transfert génétique horizontal. Le désert y devient une mémoire vivante et un espace d'exploration des futurs possibles, dans une narration coécrite avec la poétesse Wided Rihana Khadraoui.

Enfin, Soft Machine / Far Away Engines de Sarah Brahim est une œuvre immersive mêlant performance filmée et installation sonore. À travers le souffle, geste à la fois fragile et fondamental, l’artiste interroge le corps humain, sa présence, sa résonance émotionnelle et son lien au collectif.

Une ouverture sur le monde et les futurs possibles.

Outre la valorisation des artistes contemporains du Royaume, l’exposition met également en lumière les pionniers de l’art moderniste saoudien des années 1960 à 1980, grâce à une sélection d'œuvres issues de la collection du ministère de la Culture. Cette perspective historique offre une lecture enrichie de l’évolution artistique du pays.

L'exposition Art of the Kingdom témoigne ainsi de la volonté de l'Arabie saoudite de soutenir la création artistique, d'élargir les horizons culturels et de tisser des liens durables avec d'autres scènes internationales.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com