Des « cartes vertes saoudiennes » ont été attribuées à 2 645 professionnels de la santé

Le statut de résident privilégié a été accordé à 2 645 professionnels de la santé originaires de 56 pays. (SPA)
Le statut de résident privilégié a été accordé à 2 645 professionnels de la santé originaires de 56 pays. (SPA)
Le ministre de la santé, Fahd Al-Jalajel (Fournie)
Le ministre de la santé, Fahd Al-Jalajel (Fournie)
Vue de l'exposition sur la santé mondiale à Riyad, le 21 octobre 2024. (AN Photo/Jafar Alsaleh)
Vue de l'exposition sur la santé mondiale à Riyad, le 21 octobre 2024. (AN Photo/Jafar Alsaleh)
Vue de l'exposition sur la santé mondiale à Riyad, le 21 octobre 2024. (AN Photo/Jafar Alsaleh)
Vue de l'exposition sur la santé mondiale à Riyad, le 21 octobre 2024. (AN Photo/Jafar Alsaleh)
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Publié le Lundi 21 octobre 2024

Des « cartes vertes saoudiennes » ont été attribuées à 2 645 professionnels de la santé

  • Le ministre Fahd Al-Jalajel a fait cette annonce le premier jour du Forum mondial de la santé à Riyad.
  • Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un effort plus vaste visant à retenir et à attirer des professionnels exceptionnels, notamment des médecins et des praticiens dans des spécialités de santé prioritaires.

RIYADH : Le ministre saoudien de la Santé a annoncé que 2 645 professionnels de la santé originaires de 56 pays avaient obtenu le statut de résident privilégié, connu officieusement sous le nom de « carte verte saoudienne ».

Fahd Al-Jalajel a fait cette annonce lors du premier jour du Forum mondial de la santé, qui s'est tenu lundi à Riyad.

Il a déclaré dans un communiqué que cette initiative s'inscrivait dans le cadre d'efforts plus vastes visant à retenir et à attirer des professionnels exceptionnels, notamment des médecins et des praticiens dans des spécialités de santé prioritaires.

Elle souligne également que ces travailleurs hautement qualifiés jouent un rôle essentiel dans le transfert des connaissances et de l'expertise mondiale aux professionnels saoudiens.

Ganesh Sivasankara, titulaire d'un permis de séjour privilégié, travaille en tant qu'anesthésiste consultant à l'hôpital spécialisé et centre de recherche King Faisal. Il a quitté le Royaume-Uni pour l'Arabie saoudite il y a dix ans.

Il a déclaré à Arab News : « Nous estimons que le principal avantage est sans conteste le voyage, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, à chaque fois qu'il s'agit d'une visite d'affaires ou d'une visite à la famille, et c'est un avantage très important pour nous.

« Nous sommes ravis de constater que nous récoltons déjà les fruits de ce programme. Et nous continuons d'espérer bénéficier de ces caractéristiques à l'avenir. »

Le Dr Mohammed Azfar, un autre titulaire de la résidence premium, travaille comme oncologue médical consultant au Prince Faisal Cancer Center à Buraidah.

« J'ai travaillé dans trois pays : le Pakistan, le Royaume-Uni et l'Arabie saoudite », a-t-il déclaré à Arab News. « Si je compare les trois pays, l'Arabie saoudite a été une expérience bien plus enrichissante que les deux autres. On y trouve toutes les installations qu'on trouve en Occident, et on peut y parfaire son éducation.

« Cela a été une expérience formidable pour moi et pour ma famille.

Appartenant à la catégorie des « Special Talent Residency », les nouveaux titulaires de la résidence ont droit à un séjour sans visa dans le pays, renouvelable au bout de cinq ans.

La prime de résidence leur offre également d'autres avantages, comme la possibilité de parrainer des parents, des conjoints et des enfants de moins de 25 ans.

Ils peuvent également posséder des biens immobiliers dans le Royaume, se déplacer librement entre les emplois, faire des affaires, délivrer des visas de visite à leurs proches et utiliser les files d'attente de l'immigration dans les aéroports réservées aux citoyens saoudiens et du CCG (Conseil de coopération du Golfe).

Outre la résidence pour talents spéciaux, le centre de résidence premium d'Arabie saoudite propose également les types de résidence suivants : - résidence pour talents, - résidence pour investisseurs, - résidence pour entrepreneurs, - résidence pour propriétaires immobiliers, - résidence à durée limitée, - résidence à durée illimitée.

Le programme de résidence a été officiellement lancé en 2019, trois ans après avoir été annoncé par le prince héritier Mohammed bin Salman comme faisant partie de Vision 2030.

L'octroi d'une prime de résidence aux travailleurs de la santé reflète les efforts nationaux visant à améliorer la santé et la qualité de vie en général, ajoute le communiqué.

L'une des initiatives nationales de Vision 2030 est le programme de transformation du secteur de la santé. Lors d'une réunion du cabinet en juillet, le prince héritier a fait l'éloge des progrès réalisés dans le cadre du programme, à la suite de la publication de son rapport sur les réalisations de 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Gaza: 27 morts dans des frappes israéliennes, Israël et le Hamas s'accusent de violer la trêve

Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
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  • Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre
  • Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer

GAZA: Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu.

Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre.

Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer. L'armée israélienne a dit viser le mouvement islamiste Hezbollah qu'elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu en vigueur à sa frontière nord depuis bientôt un an.

"Les bombardements et les morts ont recommencé. Ils ne nous laissent même pas le temps de respirer", déplore auprès de l'AFP Ahraf Abu Sultan, 50 ans, tout juste rentré à Gaza-ville pour réparer sa maison détruite après avoir été déplacé un an dans le sud du territoire.

"Il n'y a aucun espoir pour la vie à Gaza", se lamente Nivine Ahmed, déplacée sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, évoquant le bruit des explosions, la fumée, les gens qui courent et les sirènes des ambulances.

"Nous n'en pouvons plus, nous voulons que la guerre se termine complètement ou que les passages soient ouverts" pour permettre à la population de fuir, a confié Noha Fathi, déplacée dans le sud de la bande de Gaza.

Selon la Défense civile de la bande de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, quatorze personnes ont été tuées mercredi à Gaza-ville, et 13 dans la région de Khan Younès. Deux hôpitaux contactés par l'AFP ont confirmé ce bilan.

"Escalade dangereuse" 

L'armée israélienne a affirmé "frapper des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza" en riposte à des tirs "en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès".

Ces tirs n'ont fait aucun blessé a précisé l'armée mais constituent "une violation de l'accord de cessez-le-feu".

Rejetant une "piètre tentative pour justifier [...] des violations qui ne cessent jamais", le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis à "exercer une pression immédiate et sérieuse pour [forcer Israël] à respecter le cessez-le-feu".

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

La trêve a déjà été marquée par plusieurs accès de violences dans le territoire palestinien dévasté par plus de deux ans d'hostilités déclenchées par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Depuis le 10 octobre, plus de 300 Palestiniens ont été tués par des frappes ou des tirs israéliens selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. L'armée israélienne affirme ne frapper qu'en riposte à des violations de la trêve.

Les raids israéliens les plus meurtriers ont tué, le 29 octobre, plus de cent Gazaouis, selon la Défense civile et des données recueillies par l'AFP auprès de cinq hôpitaux.

Selon la Défense civile, qui ne fait jamais état de combattants tués, les bombardements de mercredi ont notamment tué un couple et ses trois enfants à Gaza-ville, et deux mineurs à Khan Younès.

Deuxième phase ? 

Le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, est apparu dans une vidéo exhibant les corps de trois jeunes enfants.

L'accord de cessez-le-feu a permis dans sa première phase le retour des vingt derniers otages vivants du 7-Octobre, en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, et le retour de 25 corps d'otages morts, sur 28 que le Hamas s'est engagé à rendre.

Israël réclame leur remise, en accusant de retard le mouvement islamiste, qui invoque la difficulté de les retrouver dans un territoire noyé sous des tonnes de décombres.

La mise en œuvre de la deuxième phase du plan du président américain Donald Trump n'a pas encore été approuvée. Elle prévoit notamment le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition pour gouverner le territoire et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi une résolution pour endosser ce plan Trump, mais le Hamas, écarté de tout rôle dans la gouvernance du territoire et qui refuse de désarmer aux conditions posées par Israël, a dénoncé un texte qui "ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains" du peuple palestinien.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.


Israël appelle à des évacuations dans deux villages du sud du Liban en prévision de frappes

L'armée israélienne a ordonné à deux villages du sud du Liban d'évacuer les bâtiments situés à proximité de ce qu'elle qualifie de sites du Hezbollah, alors que les tensions entre Israël et les groupes militants s'intensifient. (AFP)
L'armée israélienne a ordonné à deux villages du sud du Liban d'évacuer les bâtiments situés à proximité de ce qu'elle qualifie de sites du Hezbollah, alors que les tensions entre Israël et les groupes militants s'intensifient. (AFP)
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  • L’armée israélienne a appelé les habitants de Deir Kifa et Chahour à évacuer, affirmant que des infrastructures militaires du Hezbollah s’y trouvent et annonçant des frappes imminentes
  • Malgré le cessez-le-feu de novembre 2024, Israël poursuit des attaques ciblées au Liban avec le soutien tacite des États-Unis, accusant le Hezbollah de reconstruire ses capacités militaire

JERUSALEM: L'armée israélienne a appelé mercredi la population à évacuer les zones de bâtiments abritant selon elle des installations militaires du mouvement islamiste libanais Hezbollah dans deux villages du sud du Liban, annonçant son intention de les frapper sous peu.

"Les forces [israéliennes] attaqueront prochainement des infrastructures militaires appartenant au groupe terroriste Hezbollah dans différentes zones du sud du Liban, en réponse aux tentatives illégales de l'organisation de se rétablir dans la région", annonce le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne dans un message en arabe sur X.

L'officier appelle précisément la population à évacuer sans tarder les alentours de deux bâtiments dont il précise, cartes à l'appui, la localisation dans les villages de Deir Kifa et Chahour.

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener, avec l'aval tacite des Etats-Unis, des attaques régulières au Liban contre ce qu'elle présente comme des membres ou des installations du mouvement chiite, qu'elle accuse de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

Le Hezbollah, allié de la République islamique d'Iran - ennemi juré d'Israël, a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël, et Washington a accru la pression ces dernières semaines sur les autorités libanaises pour qu'elles obtienne son désarment, ce que le mouvement islamiste refuse pour l'heure.


L'Arabie saoudite et les États-Unis signent des accords pour approfondir leur partenariat stratégique

La réunion a été coprésidée par le président Trump et le prince héritier Mohammed, en présence de hauts responsables saoudiens et américains. (AFP)
La réunion a été coprésidée par le président Trump et le prince héritier Mohammed, en présence de hauts responsables saoudiens et américains. (AFP)
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  • Lors de la réunion à la Maison Blanche, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et discuté des efforts conjoints pour faire progresser leurs partenariats stratégiques
  • Elles ont également abordé les développements régionaux et internationaux, ainsi que les moyens de renforcer la sécurité et la stabilité régionales et mondiales

RIYAD: L'Arabie saoudite et les États-Unis ont signé mardi un certain nombre d'accords visant à renforcer leurs liens stratégiques, à l'occasion de la visite du prince héritier Mohammed bin Salman à la Maison Blanche.

Lui et le président américain Donald Trump ont signé des accords sur la défense stratégique, l'intelligence artificielle, l'énergie nucléaire, les métaux critiques, les investissements saoudiens, le partenariat financier et économique, l'éducation et la formation, et les normes de sécurité des véhicules.

Lors de la réunion à la Maison Blanche, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et discuté des efforts conjoints pour faire progresser leurs partenariats stratégiques.

Elles ont également abordé les développements régionaux et internationaux, ainsi que les moyens de renforcer la sécurité et la stabilité régionales et mondiales.

La réunion était coprésidée par M. Trump et le prince héritier, et de hauts responsables saoudiens et américains y ont assisté.

L'accord de défense affirme que les deux pays sont des partenaires de sécurité capables de travailler ensemble pour faire face aux défis et menaces régionaux et internationaux, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Il approfondit la coordination de la défense à long terme, améliore les capacités de dissuasion et la préparation, et soutient le développement et l'intégration des capacités de défense entre les deux pays, a ajouté l'agence de presse saoudienne.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, a déclaré que l'accord "souligne l'engagement ferme des deux nations à approfondir leur partenariat stratégique, à renforcer la sécurité régionale et à faire progresser la paix et la stabilité dans le monde".

L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, a déclaré que les "accords stimuleront les investissements dans les deux pays, généreront des opportunités d'emploi pour les Saoudiens et les Américains, et renforceront notre engagement commun en faveur de la sécurité régionale et mondiale".

Un peu plus tôt, dans le bureau ovale, M. Trump a accueilli chaleureusement le prince héritier, qui a annoncé que les investissements américains du Royaume seraient portés à près de 1 000 milliards de dollars, contre une promesse de 600 milliards de dollars annoncée par Riyad au début de l'année.

"Aujourd'hui est un moment très important de notre histoire", a déclaré le prince héritier. "Il y a beaucoup de choses sur lesquelles nous travaillons pour l'avenir.