Le prince héritier d'Arabie saoudite rencontre Blinken à Riyad, les négociations sur le cessez-le-feu à Gaza se poursuivent

 Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a reçu, mercredi, le secrétaire d'État américain Antony Blinken à Riyad, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a reçu, mercredi, le secrétaire d'État américain Antony Blinken à Riyad, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).
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Publié le Mercredi 23 octobre 2024

Le prince héritier d'Arabie saoudite rencontre Blinken à Riyad, les négociations sur le cessez-le-feu à Gaza se poursuivent

  •  M. Blinken est arrivé en Arabie saoudite après une visite en Israël où il a exhorté les dirigeants à tirer profit de l'assassinat du chef du Hamas Yahya Sinouar pour mettre fin à la guerre à Gaza
  • M. Blinken se rendra également à Londres la semaine prochaine après une visite au Moyen-Orient, a déclaré mercredi le porte-parole du département d'État, Matthew Miller

TEL-AVIV:  Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a reçu, mercredi, le secrétaire d'État américain Antony Blinken à Riyad, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

M. Blinken est arrivé en Arabie saoudite après une visite en Israël où il a exhorté les dirigeants à tirer profit de l'assassinat du chef du Hamas Yahya Sinouar et de la destruction d'une grande partie des capacités du groupe au cours de plus d'un an de conflit pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Au cours de la réunion, les deux hommes ont passé en revue les relations bilatérales et les domaines de coopération commune, tout en discutant des derniers événements régionaux et internationaux d'intérêt commun, en particulier l'évolution de la situation à Gaza et au Liban, ainsi que les efforts déployés pour mettre fin aux opérations militaires et faire face à leurs répercussions sécuritaires et humanitaires.

M. Blinken se rendra également à Londres la semaine prochaine après une visite au Moyen-Orient, a déclaré mercredi le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.

Le plus haut diplomate américain rencontrera des dirigeants arabes dans la capitale britannique après des entretiens jeudi au Qatar, a précisé M. Miller.

M. Blinken a déclaré qu'Israël avait réussi à faire en sorte que le 7 octobre 2023 ne se reproduise pas et qu'il devait chercher à ramener les 101 otages israéliens et étrangers restants et à mettre fin aux combats.

«Le moment est venu de transformer ces succès en une réussite stratégique durable», a-t-il déclaré aux journalistes alors qu'il s'apprêtait à partir pour Riyad pour la prochaine étape de sa visite au Moyen-Orient.

«L'accent doit être mis sur le retour des otages, la fin de la guerre et l'élaboration d'un plan clair pour la suite», a-t-il ajouté.

L'assaut israélien a conduit à une dévastation totale à Gaza et forcé la plupart des habitants de l'enclave à quitter leurs maisons pour se réfugier dans des abris temporaires. M. Blinken a déclaré qu'Israël devait faire davantage pour s'assurer que des fournitures humanitaires adéquates parviennent aux personnes vivant dans des conditions désastreuses.

M. Blinken déploie sa première grande initiative en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza et au Liban depuis qu'Israël a tué le chef du Hamas la semaine dernière – et son dernier avant une élection présidentielle qui pourrait bouleverser la politique américaine dans la région.

Le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou n'a pas formulé de vision claire pour Gaza à la suite de la guerre, si ce n'est qu'il a déclaré que les capacités militaires et administratives du groupe palestinien Hamas devaient être complètement démantelées.

Les Palestiniens craignent qu'Israël n'ait l'intention de forcer les Palestiniens à quitter de grandes parties de la bande de Gaza afin de permettre à Israël de mieux contrôler la région et d'autoriser éventuellement le retour des colons juifs après leur retrait en 2005.

M. Blinken a répété que les États-Unis rejetaient toute occupation israélienne de la bande de Gaza et a déclaré que M. Netanyahou lui avait assuré qu'Israël n'avait pas de tels projets, malgré les pressions exercées par de nombreux membres de son propre parti pour autoriser le retour des colons.

«Telle a toujours été la politique des États-Unis et elle le restera. Il me semble que telle est aussi la politique du gouvernement israélien, comme le dit le Premier ministre, qui fait autorité en la matière», a-t-il déclaré.

Au cours du mois dernier, Israël a également intensifié de façon spectaculaire la guerre au Liban contre le Hezbollah, un groupe militant distinct soutenu par l'Iran, qui a tiré des roquettes sur Israël pour soutenir les Palestiniens. Israël a lancé une offensive terrestre et tué la plupart des dirigeants du Hezbollah lors de frappes aériennes qui ont déplacé 1,2 million de personnes.

Au Liban, l'armée israélienne a déclaré avoir tué trois commandants du Hezbollah et quelque 70 combattants dans le sud au cours des dernières 48 heures, un jour après avoir confirmé avoir tué Hachem Safieddine, le chef héritier présumé du groupe militant.

Avec Reuters


Israël bombarde près du palais du président syrien accusé de «génocide» des Druzes

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  • Des heurts à proximité et au sud de Damas entre combattants druzes et groupes armés liés au pouvoir sunnite du président Ahmad al-Chareh illustrent l'instabilité persistante en Syrie
  • L'ONU a exhorté "toutes les parties à faire preuve d'un maximum de retenue" et la diplomatie américaine a fustigé "les dernières violences et la rhétorique incendiaire" antidruzes "répréhensibles et inacceptables"

DAMAS: Israël a mis vendredi sa menace à exécution contre la Syrie en bombardant les abords du palais présidentiel à Damas après que le chef de la minorité druze, protégée par le pouvoir israélien, eut accusé le pouvoir du nouveau président syrien Ahmad al-Chareh de "génocide".

Le plus influent chef religieux druze en Syrie, cheikh Hikmat al-Hajrin, venait de dénoncer jeudi soir une "campagne génocidaire injustifiée" visant des "civils" de sa communauté, après des affrontements confessionnels en début de semaine qui ont fait plus de 100 morts selon une ONG.

Le chef religieux druze alors réclamé "une intervention immédiate de forces internationales" et Israël -- voisin de la Syrie avec laquelle il est en état de guerre et qui a pris fait et cause pour les Druzes -- avait aussitôt menacé de répondre "avec force" si Damas ne protégeait pas cette minorité religieuse.

Quelques heures après, à l'aube vendredi, "des avions de combat ont frappé les environs du palais" présidentiel à Damas, a annoncé l'armée israélienne sur Telegram.

"C'est un message clair envoyé au régime syrien. Nous ne permettrons pas que des forces (syriennes) soient dépêchées au sud de Damas ou menacent de quelque manière que ce soit la communauté druze", ont martelé dans un communiqué, publié en anglais par le journal Times of Israel, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Israël Katz.

Des heurts à proximité et au sud de Damas entre combattants druzes et groupes armés liés au pouvoir sunnite du président Ahmad al-Chareh illustrent l'instabilité persistante en Syrie, près de cinq mois après le renversement de son prédécesseur Bachar al-Assad, issu de la minorité alaouite.

"Nous ne faisons plus confiance à une entité qui prétend être un gouvernement. (...) Un gouvernement ne tue pas son peuple en recourant à ses propres milices extrémistes, puis, après les massacres, en prétendant que ce sont des éléments incontrôlés", avait dénoncé le cheikh druze.

"Rhétorique incendiaire" 

L'ONU a exhorté "toutes les parties à faire preuve d'un maximum de retenue" et la diplomatie américaine a fustigé "les dernières violences et la rhétorique incendiaire" antidruzes "répréhensibles et inacceptables".

Des combats cette semaine à Jaramana et Sahnaya, où vivent des chrétiens et des Druzes, ainsi qu'à Soueïda, ville à majorité druze, ont réveillé le spectre des massacres qui avaient fait début mars plus de 1.700 morts, en grande majorité des membres de la minorité alaouite, dans l'ouest du pays.

Ces violences avaient été déclenchées par des attaques de militants pro-Assad contre les forces de sécurité du nouveau pouvoir.

Mercredi déjà, l'armée israélienne avait frappé près de Damas, en forme "d'avertissement" contre un "groupe extrémiste qui se préparait à attaquer la population druze de la ville de Sahnaya", selon M. Netanyahu.

Les Druzes sont une minorité de l'islam chiite. Ses membres sont répartis entre le Liban, la Syrie et Israël.

"Nous sommes une partie inaliénable de la Syrie", a souligné un porte-parole du rassemblement des autorités religieuses, chefs traditionnels et groupes armés druzes à Soueïda, ajoutant que la communauté rejetait "toute division" du pays.

Les combats en Syrie ont été déclenchés lundi soir par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir contre Jaramana, après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un Druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message.

Les autorités syriennes ont accusé des éléments échappant à son contrôle d'avoir provoqué les violences.

102 morts 

Selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ces affrontements ont fait 102 morts, dont 30 membres des forces de sécurité et combattants affiliés, 21 combattants druzes et 11 civils à Jaramana et Sahnaya. Dans la province de Soueïda, 40 combattants druzes ont péri, dont 35 dans une embuscade, d'après l'ONG.

A Jaramana, des accords entre représentants des Druzes et du pouvoir avaient permis de rétablir le calme mardi soir, de même mercredi soir à Sahnaya à 15 km au sud-ouest de Damas où des forces de sécurité ont été déployées.

Et le pouvoir syrien avait réaffirmé son "engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze".

Dès la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, renversé par une coalition de factions rebelles islamistes dirigée par M. Chareh après plus de 13 ans de guerre civile, Israël a multiplié les gestes d'ouverture envers les Druzes, cherchant, selon l'analyste indépendant Michael Horowitz, à se ménager des alliés dans le sud syrien à un moment où l'avenir de ce pays reste incertain.


Liban: deux morts dans des raids israéliens

Une frappe "menée par un drone de l'ennemi israélien contre une voiture dans la localité de Maiss el-Jabal a tué un Libanais et blessé deux Syriens". (AFP)
Une frappe "menée par un drone de l'ennemi israélien contre une voiture dans la localité de Maiss el-Jabal a tué un Libanais et blessé deux Syriens". (AFP)
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  • Le ministère a indiqué dans un communiqué qu'une frappe "menée par un drone de l'ennemi israélien contre une voiture dans la localité de Maiss el-Jabal a tué un Libanais et blessé deux Syriens"
  • Une autre personne a été tuée dans une seconde frappe sur cette localité, a ajouté le ministère dans un autre communiqué

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes sur une localité du sud du Liban, a annoncé le ministère libanais de la Santé.

Le ministère a indiqué dans un communiqué qu'une frappe "menée par un drone de l'ennemi israélien contre une voiture dans la localité de Maiss el-Jabal a tué un Libanais et blessé deux Syriens".

Une autre personne a été tuée dans une seconde frappe sur cette localité, a ajouté le ministère dans un autre communiqué.

L'armée israélienne a annoncé avoir tué deux militants du Hezbollah lors de frappes distinctes dans le sud du Liban. "L'armée israélienne a frappé et éliminé un terroriste du Hezbollah dans la région de Maiss al-Jabal et un autre" dans la même zone lors d'une autre attaque, selon elle.

Israël mène régulièrement des frappes au Liban, principalement dans le sud, affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien, plus de cinq mois après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu le 27 novembre.

Au début de la guerre à Gaza en octobre 2023, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas, le Hezbollah a tiré des roquettes à partir du sud du Liban sur Israël, affirmant agir en soutien à son allié palestinien.

Israël a réagi en septembre 2024 par d'intenses bombardements sur le Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, qui est sorti très affaibli de la guerre.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les Etats-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire de cinq positions frontalières où il a maintenu des troupes, malgré l'accord.

Le Liban affirme respecter l'ensemble de ses engagements et impute à Israël la responsabilité du non-respect de l'accord.

Lundi, l'armée israélienne a indiqué avoir frappé plus de 50 "cibles terroristes" en un mois au Liban "après des violations du cessez-le-feu et des accords entre Israël et le Liban, posant une menace pour l'Etat d'Israël et sa population".


Liban: deux morts dans une frappe israélienne contre un véhicule dans le sud 

Des équipes d'urgence libanaises bouclent le périmètre d'un incendie sur le site des frappes israéliennes suite à des ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. Photo d'illustration (Photo par AFP)
Des équipes d'urgence libanaises bouclent le périmètre d'un incendie sur le site des frappes israéliennes suite à des ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. Photo d'illustration (Photo par AFP)
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  • Deux personnes ont été tuées jeudi dans une frappe israélienne contre un véhicule dans le sud du Liban
  • Israël mène régulièrement des frappes au Liban, principalement dans le sud, affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien, plus de cinq mois après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu le 27 novembre

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes sur une localité du sud du Liban, a annoncé le ministère libanais de la Santé.

Le ministère a indiqué dans un communiqué qu'une frappe "menée par un drone de l'ennemi israélien contre une voiture dans la localité de Maiss el-Jabal a tué un Libanais et blessé deux Syriens".

Une autre personne a été tuée dans une seconde frappe sur cette localité, a ajouté le ministère dans un autre communiqué.

Israël mène régulièrement des frappes au Liban, principalement dans le sud, affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien, plus de cinq mois après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu le 27 novembre.

Au début de la guerre à Gaza en octobre 2023, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas, le Hezbollah a tiré des roquettes à partir du sud du Liban sur Israël, affirmant agir en soutien à son allié palestinien.

Israël a réagi en septembre 2024 par d'intenses bombardements sur le Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, qui est sorti très affaibli de la guerre.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les Etats-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire de cinq positions frontalières où il a maintenu des troupes, malgré l'accord.

Le Liban affirme respecter l'ensemble de ses engagements et impute à Israël la responsabilité du non-respect de l'accord.

Lundi, l'armée israélienne a indiqué avoir frappé plus de 50 "cibles terroristes" en un mois au Liban "après des violations du cessez-le-feu et des accords entre Israël et le Liban, posant une menace pour l'Etat d'Israël et sa population".