Le Liban accuse Israël de refuser un cessez-le-feu après de nouvelles frappes

Des bombardements ont aussi visé la ville de Baalbeck, dans l'est du Liban, ainsi que les secteurs d'Aley, à l'est de Beyrouth, et de Bint Jbeil, dans le sud, selon l'Ani. (AFP)
Des bombardements ont aussi visé la ville de Baalbeck, dans l'est du Liban, ainsi que les secteurs d'Aley, à l'est de Beyrouth, et de Bint Jbeil, dans le sud, selon l'Ani. (AFP)
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Publié le Vendredi 01 novembre 2024

Le Liban accuse Israël de refuser un cessez-le-feu après de nouvelles frappes

  • L'agence de presse libanaise Ani a fait état d'au moins 10 frappes, précédées d'appels à évacuer, qui ont provoqué de fortes explosions et dégagé d'épais nuages de fumée
  • Ces frappes ont réduit en ruines des immeubles entiers, quelques heures après une visite à Jérusalem de deux émissaires américains pour tenter de trouver une issue à la guerre qui fait rage depuis septembre entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l'Iran

BEYROUTH: Le Premier ministre libanais a accusé vendredi Israël de refuser tout cessez-le-feu avec le Hezbollah, après une série de frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth, les premières depuis le début de la semaine sur ce fief du mouvement islamiste.

L'agence de presse libanaise Ani a fait état d'au moins 10 frappes, précédées d'appels à évacuer, qui ont provoqué de fortes explosions et dégagé d'épais nuages de fumée.

Ces frappes ont réduit en ruines des immeubles entiers, quelques heures après une visite à Jérusalem de deux émissaires américains pour tenter de trouver une issue à la guerre qui fait rage depuis septembre entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l'Iran.

"L'extension, une nouvelle fois, de l'agression de l'ennemi israélien contre les régions libanaises (...) et le fait qu'il ait de nouveau pris pour cible la banlieue sud de Beyrouth par des raids destructeurs, sont autant d'indicateurs qui confirment son refus de tous les efforts déployés pour obtenir un cessez-le-feu", a déclaré le Premier ministre libanais, Najib Mikati.

Les raids, les premiers sur ce secteur depuis le 27 octobre, ont provoqué "des destructions massives" et rasé "des dizaines de bâtiments", selon l'Ani.

Au matin, des bulldozers commençaient à déblayer des montagnes de décombres, selon des images de l'AFP.

Des bombardements ont aussi visé la ville de Baalbeck, dans l'est du Liban, ainsi que les secteurs d'Aley, à l'est de Beyrouth, et de Bint Jbeil, dans le sud, selon l'Ani.

Israël poursuit en parallèle son offensive contre le Hamas, un allié du Hezbollah, dans la bande de Gaza, dont le nord et le centre ont été visés vendredi par des frappes meurtrières.

La guerre qui fait rage depuis le 7 octobre 2023 dans le territoire palestinien s'est propagée au Liban, où Israël a lancé le 23 septembre une campagne de frappes aériennes massives visant principalement les fiefs du Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale, ainsi que dans le sud et l'est du pays.

Au moins 1.829 personnes ont été tuées depuis cette date à travers le Liban, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Plan américain 

Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah dans le sud du Liban pour permettre le retour de 60.000 habitants du nord de son territoire, déplacés par les tirs de roquettes incessants depuis le début de la guerre à Gaza.

A quelques jours de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rencontré jeudi à Jérusalem les émissaires américains Amos Hochstein et Brett McGurk, ensuite repartis pour Washington selon une source informée.

Selon des médias israéliens citant des sources gouvernementales, les émissaires étaient porteurs d'un plan prévoyant un retrait du Hezbollah des zones frontalières du sud du Liban, ainsi que le retrait de l'armée israélienne de cette région, dont le contrôle reviendrait à l'armée libanaise et aux Casques bleus de l'ONU.

Mais des responsables israéliens ont affirmé que les soldats, engagés dans une offensive terrestre dans le sud du Liban depuis le 30 septembre, ne se retireraient pas avant un accord qui répondrait aux exigences de sécurité d'Israël.

Benjamin Netanyahu a assuré "apprécier" le soutien de Washington, tout en refusant de céder aux pressions de son allié.

"Les armées terroristes ne seront plus à nos frontières. Le Hamas ne contrôlera plus Gaza et le Hezbollah ne s'installera pas à notre frontière nord dans des positions permettant d'envahir" Israël, a-t-il insisté.

Mercredi, le nouveau chef du Hezbollah, Naïm Qassem, s'était dit prêt à un cessez-le-feu "sous conditions", sans préciser lesquelles.

"La morgue est pleine" 

Dans la bande de Gaza, l'armée israélienne concentre principalement depuis le 6 octobre son offensive sur le nord, où elle affirme que le Hamas cherche à rassembler ses forces.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, des frappes nocturnes sur des maisons ont fait neuf morts à Jabalia, dans le nord, et à Nousseirat, dans le centre du territoire.

"La morgue de l'hôpital Al-Aqsa à Deir el-Balah", dans le centre de Gaza, "est pleine de corps, pour la plupart des enfants et des femmes", après les frappes à Nousseirat, a affirmé le directeur des hôpitaux de campagne pour le ministère, Marwan al-Hams.

L'armée israélienne a annoncé avoir tué depuis la veille "des dizaines de terroristes" lors d'opérations aériennes et terrestres dans le secteur de Jabalia, et tué des "terroristes armés" dans le centre de Gaza.

Elle a ajouté avoir visé "plus de 200 cibles" du Hamas à Gaza et du Hezbollah dans le sud du Liban.

Un responsable du mouvement islamiste palestinien, Taher al-Nounou, avait réitéré mercredi le refus d'une "trêve temporaire", après l'annonce par une source informée que les pays médiateurs, Egypte, Etats-Unis et Qatar, s'apprêtaient à proposer une trêve "de moins d'un mois" dans le territoire.

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur 251 personnes enlevées, 97 restent otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

L'offensive menée en représailles par Israël à Gaza a fait 43.204 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Turki Alalshikh annonce le lancement du projet de divertissement City Hub dans 7 villes saoudiennes

Turki Alalshikh s'exprimant à l'hôtel Four Seasons de Riyad, le 22 janvier 2019. (AFP)
Turki Alalshikh s'exprimant à l'hôtel Four Seasons de Riyad, le 22 janvier 2019. (AFP)
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  • Le projet travaille exclusivement avec des entreprises saoudiennes.
  • Jazan, Alkhobar, Buraidah, Hail, Al-Baha, Taif et Tabuk accueilleront le City Hub.

RIYADH : Turki Alalshikh, président de l'Autorité générale du divertissement, a annoncé un nouveau projet proposant une gamme d'offres de divertissement dans sept villes saoudiennes.

Le projet City Hub commencera son voyage à Jazan le 23 janvier, puis s'arrêtera à Alkhobar, Buraidah, Hail, Al-Baha, Taif, et se terminera à Tabuk en août après avoir passé 14 jours dans chaque ville.

Selon les organisateurs, le projet travaillera exclusivement avec des entreprises saoudiennes, créant ainsi des milliers d'emplois directs et indirects dans l'industrie du divertissement du Royaume.

Couvrant une surface de plus de 20 000 mètres carrés dans chaque ville, City Hub proposera une gamme variée de divertissements, notamment des jeux vidéo, des numéros de cirque et une « zone d'horreur ».

L'une des principales attractions est le « Play and Learn Festival », qui permet aux enfants d'acquérir une expérience pratique dans divers domaines professionnels tels que l'innovation, la banque et la médecine.

Cette initiative a été conçue pour permettre aux jeunes visiteurs d'explorer de futures carrières grâce à des activités interactives, ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.

Une zone de jeux électroniques proposera des tournois de jeux vidéo en ligne avec des titres tels que EAFC24 et TEKKEN 8, et remettra des prix aux gagnants.

Les amateurs de sensations fortes pourront quant à eux se rendre dans la « Horror Zone » pour une expérience immersive avec des défis plus vrais que nature.

La tente du cirque accueillera pour sa part une variété de spectacles, dont des fontaines dansantes, des numéros de trapèze et un spectacle de motos-cages à 360 degrés, riche en adrénaline.

Une zone réservée aux oiseaux de compagnie permettra aux visiteurs de côtoyer des spécimens rares dans un cadre naturel.

Les visiteurs pourront également profiter d'un marché diversifié et d'une sélection de restaurants locaux et internationaux, pour une expérience culinaire riche.

Chaque ville accueillera City Hub pendant 14 jours, soulignant l'engagement de GEA à promouvoir le contenu local.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com   


Trêve à Gaza : le Qatar annonce l'envoi quotidien de plus d'un million de litres de carburant pendant dix jours

Drapeau du Qatar (Photo iStock)
Drapeau du Qatar (Photo iStock)
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  • Le Qatar a annoncé lundi l'envoi de 1,25 million de litres de carburant par jour vers la bande de Gaza pendant les dix premiers jours de la trêve entre le mouvement islamiste Hamas et Israël.

DOHA : Le Qatar a annoncé lundi l'envoi de 1,25 million de litres de carburant par jour vers la bande de Gaza pendant les dix premiers jours de la trêve entre le mouvement islamiste Hamas et Israël, selon un communiqué de son ministère des Affaires étrangères.

Le petit pays riche en gaz a précisé avoir "mis en place un pont terrestre pour fournir à la bande de Gaza 12,5 millions de litres de carburant pendant les dix premiers jours de l'accord de cessez-le-feu (...) à raison de 1,25 million de litres par jour", pour les besoins de ce territoire palestinien qui compte 2,4 millions d'habitants.


La mère du journaliste américain Austin Tice affirme que les nouveaux dirigeants syriens sont « déterminés » à retrouver son fils porté disparu

Debra Tice, mère du journaliste américain Austin Tice disparu en Syrie en août 2012, donne une conférence de presse sous les auspices du groupe américain Hostage Aid Worldwide à Damas le 20 janvier 2025. (Photo LOUAI BESHARA / AFP)
Debra Tice, mère du journaliste américain Austin Tice disparu en Syrie en août 2012, donne une conférence de presse sous les auspices du groupe américain Hostage Aid Worldwide à Damas le 20 janvier 2025. (Photo LOUAI BESHARA / AFP)
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  • la mère du journaliste américain Austin Tice, porté disparu en Syrie depuis 2012, a affirmé  lundi que les nouveaux dirigeants étaient « déterminés » à retrouver son fils.
  • Fin décembre, l'ONG Hostage Aid Worldwide avait déclaré croire qu'Austin Tice était vivant sans toutefois fournir d'informations concrètes sur son lieu de détention.

DAMAS : Lors d'une conférence de presse à Damas, la mère du journaliste américain Austin Tice, porté disparu en Syrie depuis 2012, a affirmé  lundi que les nouveaux dirigeants étaient « déterminés » à retrouver son fils.

Austin Tice travaillait pour l'Agence France-Presse, McClatchy News, le Washington Post, CBS et d'autres médias lorsqu'il a disparu en 2012 près de Damas, alors que la Syrie était le théâtre d'une guerre depuis plus d'un an.

« J'ai eu le privilège de rencontrer les nouveaux dirigeants de la Syrie », a déclaré Debra Tice. « J'ai été ravie d'apprendre qu'ils étaient déterminés à ramener mon fils chez lui », a-t-elle ajouté.

Fin décembre, l'ONG Hostage Aid Worldwide avait déclaré croire qu'Austin Tice était vivant sans toutefois fournir d'informations concrètes sur son lieu de détention.

Sa mère avait déclaré précédemment détenir des informations indiquant que son fils était en vie, tandis que le nouveau pouvoir syrien, qui a renversé Bachar al-Assad début décembre, affirmait le chercher.

« J'ai grand espoir que l'administration Trump sera très impliquée et diligente dans les efforts pour ramener Austin à la maison », a-t-elle déclaré lundi, ajoutant que les collaborateurs du nouveau président l'avaient déjà contactée.

« Je pense qu'ils agiront rapidement », a-t-elle poursuivi, à quelques heures de l'investiture du nouveau président américain.

Nizar Zakka, le directeur de l'ONG, estime que Tice a été emprisonné par le pouvoir de Bachar al-Assad entre novembre 2017 et février 2024, pouvoirs renversé il y a deux semaines par une coalition de rebelles.

Lors d'une interview à l'AFP le 13 janvier, Nizar Zakka, le président de l'ONG Hostage Aid Worldwide, a déclaré que son organisation avait « beaucoup de pistes », ajoutant qu'elle avait reçu des appels après une vaste campagne de SMS demandant aux Syriens de tout le pays des informations sur M. Tice.

M. Zakka estime que M. Tice a été emprisonné entre novembre 2017 et février 2024 par le pouvoir de Bachar al-Assad.

« Nous avons scruté les murs de cellule en cellule, y compris celles qui ont été peintes ou brûlées », a-t-il ajouté, précisant qu'ils avaient visité des lieux à Damas et à Lattaquié.

La coalition de rebelles islamistes qui a renversé Assad le 8 décembre a ouvert les prisons et libéré des milliers de détenus, parmi lesquels un Américain, mais M. Tice reste introuvable.