Netanyahu à la frontière libanaise, raids meurtriers sur les fiefs du Hezbollah

Dimanche, M. Netanyahu, qui a juré de mettre hors d'état de nuire le Hamas et le Hezbollah, deux mouvements alliés de l'Iran, ennemi juré d'Israël, s'est de nouveau rendu à la frontière libanaise. (AFP)
Dimanche, M. Netanyahu, qui a juré de mettre hors d'état de nuire le Hamas et le Hezbollah, deux mouvements alliés de l'Iran, ennemi juré d'Israël, s'est de nouveau rendu à la frontière libanaise. (AFP)
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Publié le Lundi 04 novembre 2024

Netanyahu à la frontière libanaise, raids meurtriers sur les fiefs du Hezbollah

  • Dans le nord d'Israël, les sirènes d'alerte ont retenti après le tir d'une centaine de roquettes du Liban voisin
  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau juré de frapper durement le Hezbollah lors d'un déplacement à la frontière avec le Liban

BEYROUTH: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau juré de frapper durement le Hezbollah lors d'un déplacement à la frontière avec le Liban, où son armée a intensifié ses frappes meurtrières sur des fiefs du mouvement libanais pro-iranien.

Dans le nord d'Israël, les sirènes d'alerte ont retenti après le tir d'une centaine de roquettes du Liban voisin, a indiqué l'armée disant avoir intercepté certains projectiles tandis que d'autres sont tombés sur des terrains vagues.

A sa frontière sud, Israël a poursuivi sa guerre contre le mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza assiégée et en proie à un désastre humanitaire, où 30 Palestiniens dont des femmes et des enfants ont été tués selon les secours locaux.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas sur le sol israélien. Le lendemain de l'attaque et en soutien au Hamas, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, qui a dégénéré en guerre ouverte en septembre dernier.

A quelques jours de la présidentielle du 5 novembre aux Etats-Unis, principal allié d'Israël, et malgré les pressions internationales, les tentatives en vue de mettre fin aux hostilités à Gaza et au Liban sont restées vaines.

Dimanche, M. Netanyahu, qui a juré de mettre hors d'état de nuire le Hamas et le Hezbollah, deux mouvements alliés de l'Iran, ennemi juré d'Israël, s'est de nouveau rendu à la frontière libanaise.

"Je veux être clair: avec ou sans accord (de cessez-le-feu), la clé pour restaurer la sécurité dans le nord (d'Israël) est avant tout d'éloigner le Hezbollah au-delà du fleuve Litani, de réagir à toute tentative de réarmement de sa part et de riposter fermement à toute opération contre nous", a-t-il dit devant des soldats israéliens.

 "Missiles" sur Haïfa 

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban, disant vouloir neutraliser ce mouvement dans les régions frontalières du sud et éloigner ses combattants au nord du fleuve Litani, situé à une trentaine de km de la frontière israélienne. Objectif: le retour des 60.000 habitants dans le nord d'Israël, déplacés par les tirs du Hezbollah.

Dimanche, l'armée israélienne a mené des frappes contre des secteurs du sud du Liban, faisant cinq morts selon le ministère de la Santé.

L'hôpital public de Tebnine (sud) a été endommagé et risque d'être hors-service après que ses abords ont été touchés par des raids, selon le maire Nabil Fawaz.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué plusieurs combattants du Hezbollah dans le sud du Liban, où ses troupes sont engagées depuis le 30 septembre dans une offensive terrestre.

Dans l'est du Liban, Israël a mené des frappes sur plusieurs localités de la plaine de la Békaa, après un appel israélien à évacuer la ville millénaire de Baalbeck et sa région.

Au moins 1.940 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Le Hezbollah a affirmé lui avoir tiré "une salve de missiles" sur une base militaire à Haïfa et des drones contre une base située à une vingtaine de km au sud-est de Haïfa.

30 morts à Gaza 

Dans la bande de Gaza, au moins 30 personnes ont péri dans les raids israéliens, dont 17 dans le nord du territoire, où l'armée israélienne mène depuis le 6 octobre une offensive pour empêcher selon elle le Hamas de regrouper ses forces, a indiqué le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Des frappes ont visé des maisons appartenant à deux familles à Beit Lahia et Jabalia (nord) faisant 10 morts dont des femmes et des enfants, a-t-il dit.

Dans le sud du territoire, 13 Palestiniens ont été tués dont quatre enfants à Khan Younès d'après le ministère de la Santé.

Les maisons abritant des civils sont frappées "sans avertissement préalable", a accusé M. Bassal. "Dans le nord de Gaza, le siège est complet: plus de 100.000 habitants sont sans nourriture, sans eau et sans médicaments".

Israël a juré de détruire le Hamas après son attaque du 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité. Sur 251 personnes enlevées, 97 restent otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

L'armée israélienne a lancé en représailles une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait 43.341 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas.


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.